par Etmer_Fachronies »
19 mars 2019, 10:24
A leur entrée dans l’immense salle au sortir des escaliers massifs, Yardan ne put s’empêcher d’être ébahi. Les yeux écarquillés, il contemplait la majesté du lieu. Loin au-dessus d’eux, la voûte colossale de la nef semblait sombrer sous les ombres, pourtant retenues à intervalles réguliers par d’immenses bras de pierre, des colonnes titanesques sculptées avec minutie. Il se dégageait de la démesure du lieu une écrasante atmosphère de puissance brute, mais qui pourtant restait incomparablement calme. L’immanence de Mort, majestueuse, incontournable et calmement inéluctable. Cet endroit était un bien lieu sacré, qui rappelait à qui en foulait le seuil l’immensité du Grand Tout.
Le moine se signa rapidement alors qu’ils progressaient dans la salle, à la suite du gobelin et de la drow. Décidément, le sillon de la Grande Roue qui était le sien se révélait toujours plein de surprises, et ce à sa plus grande joie du pratiquant des arts monastiques.
Pourtant, la prudence était de mise en ce lieu abandonné. Yardan se reprit vite. Lorsque l’avertissement tomba, le moine était prêt à réagir. Le corps était souple, les muscles tatoués en tension, les poings entrouverts prêts à frapper. Mais son énergie retomba lorsqu’il avisa que celui qui approchait n’était autre qu’un prisonnier apeuré et en haillon.
Le disciple du Commencement observa de plus près le nouveau venu. C’était un Drakéide, un être humanoïde mêlé du sang des dragons. L’homme des îles en avait déjà aperçu quelques-uns sur le port de Jishim Saadar, mais n’en avait jamais côtoyé. Pour lui qui suivait la doctrine du Dieu-Dragon, les Drakéïdes étaient des êtres complexes, dont l’héritage draconien était certes en lien avec le Sacré, mais qui pouvaient très bien se révéler chance ou fléau.
Celui qui se tenait devant eux avait connu des jours meilleurs. Sa peaux écailleuse, d’un noir profond, était terne par endroit, zébrée de taches claires translucides oscillant entre le blanc et le gris. Des traces de d’ecchymoses anciennes et des cicatrices effacées se distinguaient par endroit, et le visage émacié de la créature trahissait son état famélique. Le prisonnier s’était échappé,
Lorsque l’arrivant s’exprima, le moine n’en comprit pas le moindre mot. Seuls les grands maîtres de son ordre maîtrisaient l’idiome du peuple dragon des terres australes. Il fit un signe de tête à l’homme-dragon, montrant son désarroi. L’échange se poursuivit entre Caliobé, Taliesin et l’arrivant, dans la langue chantante qu’il reconnaissait désormais pour de l’elfique.
Secouant la tête de dépit, le moine se recula. Il ne servait à rien dans cet échange. Il préféra porter son attention sur leur environnement direct.
C’est là qu’il nota les bruits sourds dans le lointain. Il apostropha ses compagnons.
[Arolave] – Ecoutez présent bruit ! Draaz tout puissant, est-ce Béhir qui revient ? Si tel est cas, Avance est mère de Prudence !
Les Aigles d'Arolavie : Yardan, adepte du Dieu-Dragon - Moine de niveau
6
CA
15 - PV
45/45 (6d8) - DV
6/6 (d8+2) - Points Ki
6/6 - Héroïsme
3/3 - Gourde
10/10