Inframonde - 00 - Caliobé - Seule dans les tunnels [JOUR 9 à JOUR 23 ?] Suivons les pas de la melessë Caliobé qui s'est égarée dans l'Inframonde.

[Pwyll]

"J'ai les dents très coupantes et je suis prête à mourir."

Elle ne cilla pas. Son visage ne portait aucune expression.

[Iris]

L'attitude coupante -- mordante ? -- de Caliobé lui valut des critiques acerbes -- et assez fortes pour attirer l'attention des personnes alentours. Ce petit esclandre fit cesser les conversations alentours qui se déroulaient jusque là dans une ambiance feutrée. Un employé de la maison de vente vint rapidement voir ce qui se passait, et échangea avec les jeunes hommes qui eurent sans doute des justifications peu amènes à propos de l'esclave. L'agitation qui s'ensuivit dissuada le troisième client repéré de s'approcher.

Après plusieurs minutes durant lesquelles Caliobé était demeurée seule, un employé du lieu vint la trouver, et lui demanda en elfique écorché :

" Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?"

[Pwyll]

"Vous pouvez obtenir un bien meilleur prix de moi qu'auprès des morveux de tout à l'heure. Un acheteur de plus haute volée aura toutes les raisons de louer la qualité de votre maison. Je ne suis pas une catin de bas étage, je peux converser et divertir de bien des façons. Ce sera un mieux pour vous comme pour moi."

[Iris]

" Une esclave qui a de l'ambition, hein ? Insulter les clients et faire la fière n'arrangera pas ton cas. Tu crois vraiment que les plus grands seigneurs de la cité vont se presser pour acheter une fille qui ne sait pas tenir son rang ? "

[Pwyll]

"Oui. La rareté fait le prix. Après, si vous voulez m'endommager et perdre de l'argent, c'est vous le commerçant."

[Iris]

" La rareté de quoi ? De ton sale caractère ? "

" Les esclaves sont faits pour servir. "

[Pwyll]

"La rareté de l'association de mes capacité de courtisane avec mon apparence et ma présence. C'est pourtant ton métier, non ? Pourquoi ce refus obstiné de gagner plus d'argent ?"

[Atorgael]

L'employé prit son temps pour répondre, sans doute cherchait-il les mots justes, des mots que la sorcière pouvait aisément comprendre.

" Tes capacités n'ont plus aucune importance ici, tu es une esclave. Ton prochain maitre t'utilisera selon ses besoins ou ses désirs. Je sais que c'est nouveau pour toi et sans doute désagréable mais sache qu'il y a des moyens de plier la volonté des plus récalcitrants comme toi, des moyens physiques et brutaux pour la marchandise de bas étage ou des moyens plus subtils pour ne pas abimer un joli visage. "

L'employé laissa quelques secondes pour observer la réaction de Caliobé avant de poursuivre en montrant ostensiblement une petite baguette de métal gris passée à sa ceinture :

" Je ne suis pas sûr que tu veuilles gouter à nos instruments, ils en ont brisé des plus coriaces que toi. Alors tiens toi bien, réponds aux questions et tu passeras une bonne journée et moi aussi. Je te sais intelligente, tu vas faire le bon choix. "

[Pwyll]

Vous pouvez y compter, bien entendu !

Caliobé mima de son mieux la contrition.

Décidément, elle était entourée de connards psychopathes et incompétents. Une sorte de punition largement pire que l'esclavage au final.

[Iris]

La journée de travail s'achevait et les éclairages passaient en mode "nuit". Les pensionnaires de l'établissement recevaient de quoi se nourrir, une sorte de gruau tiède assez fade, raisonnablement nourrissant.

Après la période de repos, Caliobé fut réveillée. Repas sommaire, toilette, et à nouveau une journée d'exposition qui s'annonçait.

Spoiler

Jet de chance : d20(1)

Personne ne s'intéressa à elle, ou du moins pas sérieusement. Les gens flânaient ou cherchaient des artisans, et globalement, il y avait peu de passage. Caliobé était à un étage où les denrées avaient un prix élevé. Peut-être était-elle surclassée et qu'elle se vendrait mieux à un tarif moindre ?

Une nouvelle journée de "travail" s'acheva, suivant un rituel identique au précédent. Une nouvelle journée s'annonçait. Celle-là était déjà plus intéressante, elle avait attiré l'attention de certaines personnes.