23. JOUR 15 | Par les profondeurs Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Pwyll]

"J'ai pas le temps pour les conneries Nolhann. T'es accusé de quoi ? Tu vas te faire exécuter ? Je demande parce que si tu sors de là ce soir, tu mourras je pense."

[EskatonicMonk]

Ecoute petit, je suis là car notre bonne Dame Lorein a voulu augmenter les taxes. J'me suis r'biffé. Je vais être pendu, j'sais juste pas quand. Donc j'préfère tenter ma chance et sortir si l'occasion s'présente, même si ça doit finir d'la même façon.

La voie de Nolhann était caverneuse et Gaspardin pouvait deviner à travers le vasistas que l'homme était plus grand que la moyenne.

[Iris]

Compte tenu des circonstances, déterminer si le prisonnier disait vrai ou pas était assez difficile. En tous cas, Gaspardin ne pouvait s'appuyer ni sur son langage corporel, ni vraiment sur sa voix.

[Casaïr]

La voix de l'homme résonnait beaucoup trop fort dans le silence sépulcral de ces cachots et me hérissait, j'avais presque envie de lui dire de faire plus doucement mais c'était sans doute la peur qui me faisait cet effet. J'inspectais de mon côté les cellules avec la pierre lumineuse, cherchant à en diriger le faisceau dans l'interstice de façon à voir suffisamment l'intérieur tout en évitant d'éblouir l'un des éventuels occupants. Toutefois, ce que disait ce Nolhann valait peut-être la peine d'être entendu. J'écoutais donc d'une oreille tandis que je scrutais les cellules.

[Iris]

Ludmilla et Gaspardin demeuraient silencieux, tendus, à l'écoute du prisonnier, et cherchant à déterminer quoi faire.

L'inconnu pouvait causer leur fin tout autant qu'il pouvait les aider.

... et maintenant ?...

... que faire ?...

[Iris]

La guerrière prit la pierre lumineuse des svirfnebelins pour examiner cellule après cellule. Elle entrevoyait des gens endormis, roulés dans leurs couvertures, dans des pièces sombres, mais difficile de savoir qui était où avec seulement des silhouettes comme indication.

[Pwyll]

"Tu as déjà tué des gens, Nolhann ?"

[EskatonicMonk]

Quelle drôle de question... Difficile de répondre, toutes les réponses pouvant me porter préjudice...

Nolhann continuait de chuchoter ses réponses.

« Oui j'ai déjà tué... Pourquoi? »

[Pwyll]

"Pour savoir si tu peux nous être utile une fois sorti."

Comme il le craignait, c'était sans doute un meurtrier de bas étage, voire pire. Malheureusement, il avait sur eux un pouvoir de nuisance considérable. Qu'il crie, et tout serait foutu.

Le paladin réfléchissait à toute vitesse. Il pesait le pour et le contre. Il envisageait ses options et les choix moraux qui en découlaient.

Si Nolhann les voyait partir par le puits, les Gnomes des profondeurs risqueraient de graves représailles. De plus, il pourrait les décrire, alors qu'une simple disparition de Jasna ne pouvait être imputée à coup sûr à qui que ce soit. S'il devait choisir entre de probables victimes chez les Gnomes et ce Nolhann, Gaspardin n'avait en vérité aucun choix, il devait prendre sur lui la mort de l'homme dont il ne savait rien si ce n'est qu'il était condamné et avait déjà tué.

A cette pensée, Gaspardin fut renvoyé à ses propres fantômes. Le paladin avait déjà tué... ce violeur qui s'apprêtait à subir la torture.

Dès que le prisonnier les verrait boire des potions, il refuserait sans doute de se jeter dans le puits et... une mort là-dedans, par noyade... c'était l'option la plus lâche. S'il fallait le tuer, Gaspardin devrait le faire lui-même.

Pour le moment...

"La jeune femme, la nouvelle, quelle cellule ?"

[Casaïr]

Je pestais intérieurement. Pourquoi fallait-il qu'ils soient si bien dissimulés sous leurs couvertures ? Puisque les silhouettes n'étaient pas visibles, je m'attardais sur la possibilité de voir leurs cheveux. Après tout, Je connaissais par cœur la tignasse de ma sœur et je fus pour une fois soulagée qu'elle ait toujours refusée que je m'en occupe.

Forte de cette nouvelle résolution, je me remis au travail, jetant un regard de temps en temps vers Gaspardin qui semblait en grande discussion avec l'un des prisonniers. Allait-il nous poser problème ?