Studio Agate

Matian observa le très large couloir, fronçant les sourcils à la vue des débris. Ces lieux n’auraient pas dû être déserts. L’évidence ne le frappait que maintenant. Quelque chose s’était passé, quelque chose susceptible d’affecter sensiblement une communauté Duergar conséquente. Donc pas n’importe quoi…
La toile des pantins, songea-t-il. Qui étaient les pantins ? Était-ce eux à l’origine de tout ça ?
Il estima imprudent de continuer à s’éloigner. Il ne fallait pas se disperser. Il repéra juste l’étrange hochet. Si, après un bref examen, l’objet ne semblait pas dangereux, il allait le récupérer en évitant de le faire teinter.
Ceci fait, il retourna en arrière, referma la porte à double battant et enclencha le verrou. Puis, à ses compagnons :

[Commun des profondeurs] « Par là, c’est un très vaste passage qui nous serait défavorable en cas de nombreux adversaires. Les Duergars ont vidé les lieux, il y a eu un problème. »

Après avoir écouté attentivement, Caliobé répondit, de façon à ce que tous entendent, mais sans crier si possible, en choisissant juste ce qu'il fallait comme volume vocal.

"L'entrée cachée ouverte par Levko me semble mener au chemin de ronde avec ses meurtrières. De mon point de vue, il est clair que nous sommes ici pour intervenir contre la chose qui a déclenché l'alarme de cette cité. Notre arrivée n'est pas la déclencheur, c'est une réponse, celle des divinités qui ont défini cette destination pour nous, ce qui ne doit rien au hasard. Cherchons rapidement s'il y a d'autres pièces d'équipement complémentaires dans ces grands couloirs et ensuite je propose que nous suivions tout simplement le bruit de l'alarme. Si nous croisons des gens d'ici, ils pourront peut-être nous en dire un peu plus, à condition qu'on annonce clairement notre intention de les aider."

La drow avait suivi Matian jusqu’à l’une des deux issues, constatant l’abandon probable et rapide de la population Duergar. Elle jeta un dernier coup d’oeil dans le grand couloir et le rejoint à l’intérieur en vue de retrouver les autres.

[commun des profondeurs]-Nous devrions emprunter le chemin de ronde et voir s’il communique avec le reste de la structure. Cela nous permettrait de progresser en hauteur et sous un couvert relatif.

Elle se dirigea vers l’escalier dérobé.

Levko examina l'arme que Caliobé lui avait donné en la remerciant. Il étudierait son fonctionnement un peu plus tard mais il prit note de trouver d'autres projectiles. En attendant, il fixa l'arme dans son dos.
Il remercia au passage Kaan'an pour son sort et suivi la drow dans le passage.

Il laissa Céraste dans son fourreau, il lui fallait se déplacer rapidement et en silence.

Il espéra juste que ses compagnons feraient preuve d'autant de prudence et de discrétion.

Kaan'an s'engagea dans le passage à la suite de Levko, silencieux lui aussi. Étrangement, il se sentait comme lors du début de l'épreuve que chacun d'entre eux avait passé un peu plus tôt : propulsé dans un lieu inconnu et dangereux, mais qui semblait receler maints savoirs. Peut être l'état des sols et des murs pourraient ils les renseigner sur ses habitants, et ce qu'il s'était passé. Aussi, le drakéide prenait-il le temps de détailler ces derniers à la recherche d'indices, pendant que le groupe progressait.

Ayant remarqué que Levko et Kaan'an semblaient vouloir l'accompagner, elle s’arrêta sur la seconde marche et attendit qu'ils approchent.

[Commun des profondeurs]-Je peux repérer les pièges des Duergars mais pour ça je dois marcher dessus. Si tu as une technique plus discrète.

Elle redescendit d'une marche et plaqua son dos contre la paroi de l'escalier, invitant visiblement Levko à se glisser en premier, impliquant de fait que celui ci devrait immanquablement se coller à elle pour parvenir à passer.

" J'passe devant, bougez pas. "
Spoiler

Il se glissa contre le mur et dû se coller à Dharka qui prenait plus de place qu'il ne le pensait. La drow n'avait jamais été aussi près de lui et il se fit la réflexion que dans d'autres circonstances il se serait pris une dague empoisonnée dans le bide d'approcher ainsi une elfe noire.
Heureusement pour lui Dharka avait changé, comme eux tous. En passant devant elle, il plongea son regard rapidement dans le sien avant de poursuivre son exploration.

Tant qu'il était à portée de voix, il décrivit ce qu'il voyait à ses compagnons :

" Ça fait l'tour d'la salle et y'a 2 couloirs plus p'tits qui suivent ceux d'en bas, on peut voir par des meurtrière en dessous mais j'peux pas vous dire jusqu'où y'vont. "
Puis, en continuant son exploration il ajouta :

" Y'a un escalier qui monte, j'y vais. "

Le roublard s'engagea prudemment dans la volée de marches et fouilla la salle de gardes qui dominait celle de leur arrivée.

En revenant vers Dharka et Kaan'an, il était un peu perturbé par ce qu'il avait trouvé.
Ses compagnons purent voir qu'il avait ramené quelques harpons supplémentaire pour son arme étrange.
Il tenait à la main une feuille sur laquelle ils purent discerner un croquis certainement dessiné par un garde durant une longue veille inutile que les sergents aimaient assigner aux troufions.



Il ne fit qu'un commentaire en passant le croquis :

" Si y'sont tous avec c't'armure, va falloir cogner fort, j'vous l'dis. Pire que d'la couenne de dragon ce truc. "

En y repensant, il se dit que les harpons dans son sac devaient traverser ces armures et en allant plus loin dans cette pensée, les résidents du coin auraient eux aussi ce genre d'arme. Mais Levko et ses compagnons ne disposaient pas de ces armures.

Les choses s'annonçaient particulièrement dangereuses si une rencontre venait à mal tourner...

Spoiler

La voie semblait dégagée de ce côté-ci — du moins pour l'instant, qui sait ce qui se cachait derrière la double porte au fond. Les épreuves passées nous avaient appris que nous séparer était une mauvaise idée. Je refermai donc la porte aussi discrètement que possible et allai rejoindre mes compagnons qui semblaient vouloir emprunter une porte donnant sur un étroit passage. Je n'entendis pas complètement ce que dit Levko mais en voyant la tête des autres je compris que rien de bon ne s'annonçait...

Caliobé avait attendu sagement en bout de fil que les informations de l'éclaireur reviennent aux autres.

"Ce n'est pas pour faire mon intéressante ou m'isoler, mais je pense qu'il pourrait y avoir un avantage tactique à ce qu'au moins l'un d'entre nous, ou un duo, passe par le grand couloir. Personnellement, je me sentirais inutile à la queue-leu-leu dans cette espèce de coursive. L'un d'entre vous veut m'accompagner par le bas ? Si besoin je peux rendre invisible une autre personne en plus de moi-même, tout du moins jusqu'à ce qu'on se montre agressifs... Encore une fois, je ne pense pas que nos ennemis soient forcément les Duergar et je déconseille de les attaquer à vue."

"Attend Levko, il y a une chance pour que ce soit pire encore. Si ces soldats engoncé de métal ont bel et bien déserté les lieux, il vaut mieux pour nous que ce ne soit pas peur de quelque chose. Dans le cas contraire... Disons que nous aurions aussi bien fait d'affronter le béhir."

Puis, regardant de plus près l'esquisse:

"Il y a un signe dessiné au bas du croquis. A-t'il une signification? Je ne connais pas beaucoup d'artistes qui signent de simples esquisses...

Malgré tout, il fallait reconnaître que l'auteur du dessin avait un bon coup de crayon. Peut être avait il été suffisamment fier de son travail pour l'affubler d'une marque stylisée? Le temps le dirais peut être.

"Pour ma part, je vais poursuivre dans la coursive. progresser les uns derrière les autres ne bride que très peu mes talents. Cela dit, je suggère que celui qui accompagnera Caliobé n'ait pas de difficulté à voir dans les ténèbres, car il est probable que certains lieux encore inexplorés soient plongés dans le noir...

En fait, je pense que Dharka est la mieux placée pour t'accompagner."