Studio Agate

Dharka, suivie de Matian, Kaan'an et Levko évoluaient dans le décor déjà visité précédemment par la drow et le sicaire.

On ne peut y avancer qu’une personne de front. L’éclairage est assuré par des veilleuses blanches disposées régulièrement en hauteur. On accède à une salle de repos des gardes, dans laquelle traînent quelques effets personnels, parmi lesquels un carnet de dessin représentant des duergars portant des armures massives, démesurées, laissant imaginer – si l’illustration est fidèle – que les défenseurs des lieux sont extraordinairement bien équipés.

Des couloirs, toujours étroits, permettent de longer les couloirs A (vers l’alarme) et B (vers le silence).

Un schéma aux allures de plan dans la salle de repos laisse à penser que les cursives permettent ensuite de joindre d’autres éléments de ce niveau et le quadrillent.

[Commun des profondeurs] « Un plan. »
Le doigt de Matian désignait ce dernier. Il n’avait pas dit un mot durant le nouvel échange tendu entre les deux femmes. Il se concentrait sur l’instant, l’esprit néanmoins traversé de questions diverses.
[Commun des profondeurs] « Ce serait bien de pouvoir l’emporter avec nous. Ce genre de choses peut être très utile, ça va sans dire. »
S’il était possible de décrocher et d’emporter le plan sans être encombré, Matian le ferait. Sinon, il chercherait de quoi écrire pour le reproduire, par exemple sur une des pages du carnet aux croquis. Et s’il n’était pas possible d’opter pour cette alternative, une observation attentive du plan pour pouvoir par la suite s’en souvenir s’imposerait.

Matian constata que le plan était gravé sur une plaque de métal, mais le papier ne manquait pas et il y avait des sortes de crayons à papier à mine grasse qui permettaient de croquer / décalquer le plan.

Levko avait rejoint le groupe parti dans les coursives. La séparation ne lui plaisait pas mais il n'avait pas les moyens d'imposer ses vues, il s'était déjà surpris à prendre la parole ainsi, aller plus loin dans la prise de décision était encore hors de sa portée et de son envie.

Le petit couloir disposait de meurtrières qui donnaient une vue sur le couloir principal d'en bas.
Pendant que Matian prenait note du plan qu'il avait en partie déjà mémorise de son côté, il avança prudemment pour se positionner de manière à observer la progression de ses camarades en dessous de lui. De sa position, il pourrait voir s'ils suivaient au même rythme qu'eux ou s'ils se retrouvaient confrontés à des problèmes.

Spoiler

"Ces couloirs étroits semblent donner accès à toutes les pièces conçues par ces nains bardés de fer. Leur but premier semble être la défense. Avec elles, une poignée de dvaergen doivent suffire pour protéger efficacement tout le complexe... Au détriment de leur mobilité. Mais, dans ce cas, pourquoi construire de grands halls ? Avaient ils un moyen de verrouiller les pièces les plus imposantes en cas d'attaque ? Ou avaient ils de puissantes protections actives à ces endroits ? Mhhh... "

La structure entièrement composée de roc rendait difficile toute datation d'une éventuelle occupation des lieux. Néanmoins, Kaan'an ne se priva pas de prendre tout ce qui lui semblait utile, c'est à dire du papier et des crayons gras, pendant que Matian décalquait le plan du complexe.

"Nous devrions faire deux décalque du plan, Matian. Malheureusement, j'ai le sentiments que nous ne seront pas groupés en permanence en ces lieux, et il vaudrait mieux que tout le monde ait un moyen de retrouver son chemin en cas de problème."

Il n'était pas difficile de suivre l'avancée -- lente -- du trio dans le couloir B qui s'éloignait de l'alarme. En revanche, il était impossible de prendre son temps dans la salle de repos à examiner et copier en multiples exemplaires des plans (car il était possible d'en fournir à toute l'équipe) tout en gardant le contact visuel avec les gens dans le couloir.

Par ailleurs, impossible de jouer simultanément les anges gardiens et vérifier les tunnels, les éventuels mécanismes de fermeture ou de défense auxquels il était possible d'accéder.

Il fallait faire des choix.


Spoiler

La salle de garde, désertée comme le reste, se révéla néanmoins utile. Elle laissa Matian et Kaan'an prendre connaissance des plans et tenter d'en faire une copie et se dirigea vers le petit chemin de ronde qui surplombait le grand couloir qu'elle avait entraperçu un peu plus tôt. Son apparence n'en laissait rien paraître mais il était difficile de faire abstraction du son répété et opiniâtre de l'alarme qui retentissait au loin.

[Commun des profondeurs]-Le temps presse. Nos compagnons avaient le choix et ils ont choisi de s'éloigner. Ce choix leur appartient mais l'épreuve que nous subissons ne doit pas en pâtir. Je propose d'avancer avec Levko en direction de l'alarme comme convenu. Rattrapez nous dès que vous en aurez fini avec ce plan. Pour les autres, ils ont encore leurs dieux pour les guider dans leurs égarements.

Après un dernier regard en direction de Matian, elle disparue dans la coursive.

Tandis que Kaan'an et Matian mettaient des plans au propre, ils commençaient à comprendre la structure des lieux.

Il y avait à ce niveau :

• La salle du téléporteur
• avec un couloir d'accès (A) qui était alimenté par deux couloirs (A1 et A2)
• et un couloir de sortie (B) qui menait à B1 sur la gauche et B2 tout droit
• Les portes pouvaient être simplement fermées ou verrouillées. Des portes verrouillables se trouvaient au niveau de chaque bout de couloir secondaire (A1, A2, B1, B2).
• Au-delà de A2, B1, B2 se trouvait quelque chose qui permettait de quitter les environs, peut-être une grosse cage d'escalier ou autre.
• Au-delà de A1 se trouvait une vaste zone avec des espaces plus petits qui pouvaient évoquer sur le plan des unités d'habitation ou des commerces, ou une petite ville avec ses ruelles.
• Les coursives permettaient de circuler le long de tous ces éléments. Il y avait dans les coursives des fermetures parallèle aux niveaux A1, A2, B1, B2.
• Par les coursives on accédait à des sorties parallèles évoquant des cages d'escalier situées au-delà des portes verrouillables.

Dharka -- et quiconque la suivait -- pour trouver la source de l'alarme au-delà de la porte A1 arrivait dans la coursive à la porte parallèle à ladite porte A1.

Les meurtrières permettaient de voir que la porte A1 menant vers les habitations (ou quoi que ce fût de comparable) était mal fermée, ce qui expliquait que le son de l'alarme passait.

En revanche, l'analogue en coursive (A1' ?) était bien verrouillée. Elle pouvait être ouverte en manipulant des mécanismes un peu lourds.

Il était néanmoins possible pour Dharka d'utiliser une porte dérobée menant de la coursives à proximité de la grande porte A1 entrouverte. C'était à vrai dire presque plus rapide de sortir de la coursive plutôt que de manipuler laborieusement les roues et rouages.

Levko avait suivi l'elfe noire et lui demanda par geste si elle comptait descendre au niveau des habitations. C'était encore l'endroit le plus probable de trouver des habitants.
Ça pouvait les renseigner sur ce qui se passait ici tout comme ils pouvaient se faire tuer rapidement.