par Edwald Therlack »
29 avr. 2021, 09:17
Le temps s’écoula tel le fleuve où ils avaient rencontré les indigènes.
Le magicien continua de retransmettre les échanges du groupe de la manière la plus fidèle qui soit. Les habitants de la jungle étaient extrêmement curieux, tout comme les membres du groupe : les discussions tournant souvent sur les différences culturelles et de ressentis par rapport à cette nature luxuriante, et aux climat tropical.
Edwald pu ainsi en apprendre un peu plus sur ses compagnons, et se rendit compte qu’il ne savait finalement que peut de chose à leurs sujets. Après tout il n’était là que depuis très peu de temps.
Le ciel devint plus sombre et le paysage se transforma en un théâtre d’ombre chinoise, à mesure que le soleil descendait jusqu’à s’occulter derrière les immenses arbres.
Puisque son aide linguistique n’était point requise en permanence il se mit à regarder les étoiles et nébuleuses qui se dessinaient dans le firmament. Il n’était pas un grand fêtard, ni un bon danseur et se sentait réticent à l’idée de rejoindre ceux qui exprimaient avec ferveur la gaieté qui les animaient ; même si un sourire s’esquissa sur son visage et qu’il participait à la fête « à sa manière ».
La fraicheur nocturne le revigorait, alors que ses yeux se posèrent sur l’immensité de la voute céleste, chargée de couleurs et de détails comme la toile du peintre zélé. Il lui vint alors l’envie d’écrire un peu à la fin de son carnet, et cherchait quelque mot pour tenter de décrire les merveilles de la nature qui l’entourait.
[écrit en Arolave]
« Alors que je m’engage dans cette forêt,
Verdoyante, unique, emplis d’esprit follet.
Une beauté singulière de la nature,
Une œuvre d’art inaperçue, aux couleurs pures.
Comment ce fait-se, voyageurs que nous sommes,
De ne point en percevoir la quintessence ?
Celle de l’artiste, embrasé du doux opium,
Peignant la blanche toile de mille nuances.
Mon cœur est lourd à la vue de ce paysage
Mon amnésie, ma malédiction, me corrode.
Je ne reconnais pas ma terre ni ses codes,
Tandis que j’entreprends ce pèlerinage.
Reverrai-je un jour la grande Arolavie ?
Ou n’était-ce qu’un vrai songe ? Une folie ?
Je ne sais pas où mes amis me mèneront…
Mais j’espère qu’un beau jour, ils me comprendront
En attendant ces réponses silencieuses,
Que mon être réclame, âme batailleuse,
Je décris cette nature, préservée des désastres
Irradiante, sous l’infinité des astres »
Il ne sut pas d’où lui provint cette inspiration, au milieu de la musique du peuple sylvestre. Peut-être était-ce l’alcool que le mage redécouvrait ou les rythmes des chants aborigènes qui faisaient légèrement dériver son esprit, après tant de temps passer sous terre. Il était content d’être sorti des ténèbres de pouvoir retoucher le monde qu’il désirait redécouvrir.
Edwald Therlack de Monteroche - Mage de guerre (6)
DV : 6D8 - PV : 45/45 (S) PV - Fat : 0 - SB:11 - CA : 12
FOR=16 DEX=10 CON=14 INT=18 SAG=10 CHA=10
Athl(+6); JS INT(+7); Arca(+7); Hist(+7); JS SAG(+3); Pers(+3)