Le pauvre homme se leva en posant son verre, et alla ramener aux affamés ce qu’il restait dans la marmite encore chaude, et emportade la charcuterie et du fromage de surcroit sur un plateau.
Ces ressources étaient les dernières dont il disposait avant d’entamer les rations qu’y était destiné à leur futur voyage.
Il commençait à voir la troupe comme des malandrins plus que comme les futurs héros qui affronteront bientôt les secrets perdus dans les brumes de l’oubli.
Edwald Therlack de Monteroche - Mage de guerre (6)
DV : 6D8 - PV : 45/45 (S) PV - Fat : 0 - SB:11 - CA : 12
FOR=16 DEX=10 CON=14 INT=18 SAG=10 CHA=10
Athl(+6); JS INT(+7); Arca(+7); Hist(+7); JS SAG(+3); Pers(+3)
C’était en fait assez remarquable, la vitesse à laquelle la prêtresse engloutit son repas : Elle porta à ses lèvres un grand bol de potage, et en une traite, l’avala. Trois grandes gorgées accompagnées de sons de déglutition qui auraient presque interrompu ses compagnons dans leurs échanges et d’un filet de soupe qui dégoulina le long de son menton. Elle posa le bol sur sa table sans grande délicatesse et laissa sortir, pour faire bonne mesure, un rot fracassant. Cependant, l’incongru spectacle ne s’arrêtait pas là, elle saisit sa gamelle, remplie d’une bouillie à l’allure pas bien folichonne ou raffinée mais néanmoins appétissante ; sans doute préparée à base de pommes de terre et de sauce, avec quelques morceaux de viande bien cuits. A l’aide d’une cuillère en bois, elle bâfra sa tambouille en une symphonie de bruits indiscrets, laissant une auge propre comme un sou neuf. La grosse n’en avait toujours pas eu assez ! Vorace, elle se jeta sur une miche de pain et une demi-meule de fromage que le gargotier venait d’apporter sur son plateau, qui elles non plus ne firent pas long feu face à la gourmande.
Enfin hors de sa frénésie gloutonne, elle sortit d’une des poches de sa culotte un petit mouchoir brodé avec lequel elle s’essuya la bouche en quelques tapotements gracieux. Elle quitta la table et rassembla ses affaires mis à part son manteau, encore trop humide et toucha quelques mots à la glorieuse assemblée :
« Je vais me coucher et vous feriez bien de faire de même ! De tels bras-cassés seront encore moins efficaces sans repos… Ou alors tachez au moins de ne pas vous entre-tuer. Et merci pour le repas… m’sieur... »
La prêtresse trouva le chemin du dortoir qui leur était réservé, y entra et choisis un lit proche de l’entrée, au pied duquel elle déposa ses affaires, gardant sa masse à proximité. Elle se prépara brièvement et ôta sa cotte de maille avant de s’effondrer sur un lit qui lui, tenait le coup étonnement.
Je ne répondis pas au message semi camouflé de l’aubergiste, prétextant un nettoyage de son auberge désaffecté et croupie pour nous renvoyer tous manger dans l’étable, « pour qui nous prenait-il ? » pensais-je, « de vulgaire animaux ? ». Je ne fais rien paraître de sa remarque et je décidais de rester accroupi prêt du feu.
Etant accroupi prêt du feu, faisant ainsi dos au groupe, je me retournai quand l’individu disposant d’une dentition digne du plus parfait des requins blancs se mit à grogner des paroles m’ayant l’air empli de sympathie et d’amitié pure.
« Alors lui, je vais lui mettre une plante à effet laxatif dans sa nourriture, cela risque de calmer ses ardeurs et peut être de renforcer un peu sa politesse, après tout, rien de mieux que de se vider devant tout le monde pour calmer cet égo» pensais-je au fond de mon esprit.
Je lui répondis : « Cela veut donc dire que tu ne partageras pas ton souper au milieu d’un bois même si la nourriture venais à manquer, je note, j’en ferai de même. Pour ce qui est des baffes, au vu de ton gabarit, je préférerai quand même que cela soit toi qui les prennes, en effet, tu seras moins dangereux avec quelques dents en moins…et moins laid ».
Dans le même temps je vis, comment dirait-je, la porcine en toge engloutir l’équivalent de 3 rations de nourriture en l’espace d’un battement de cil. « Mon dieu » pensais-je, « elle vaut bien l’autre avec sa grosse gueule ».
Ayant terminé ma ration, je décidais de suivre la truie géante en toge vers la chambre à l’étage, cependant je souhaitai m’entretenir avec Nellyn plus en amont concernant le village de Birdÿndur en question et la peste que nous devrions combattre en y allant.
Revenu à son mutisme habituel, Jinzeh s'empara d'un saucisson de la pointe de sa dague, et entreprit de lui faire un sort. Enfin rassasié, il se leva et se dirigea vers la porte de l'auberge, toujours sans un mot.
Lorsqu'il l'ouvrit, une violente bourrasque s'engouffra dans le bâtiment, faisant virevolter la chevelure blonde et la mante du paladin. Puis il franchit le seuil, rejoignant la tempête fulminante et claquant la lourde porte derrière lui.
Le tieffelin s'était préparé à lever son verre en l'honneur du paladin mal embouché mais les actions du vieux ronfleur et de la grande prêtresse l'avaient laissé pantois. Il devait bien admettre que pour la premier fois de sa vie il avait l'impression de ne pas être l'être le plus étrange dans les environs.
Au moins il y avait un second compagnon à longues dents, visiblement un demi-orc, pour autant qu'il puisse en juger sous ce capuchon. Aussi sympathique que lui, ce qui fit rire doucement Kaer, qui se dépêcha de finir son repas, laissant Balafré sortir, révélant à tous, s'il était besoin, que la tempête tonnait toujours dehors.
"Bon... vu qu'il faut bien que quelqu'un s'y colle, j'vais monter la garde cette nuit. Profitez bien d'vos lits les laiderons, pas sûr qu'on en ait souvent... Et pis touchez pas à mon arc" ajouta-t-il en laissant son arme et ses flèches sur la table. "Si y sont pas là quand j'rent'rais, ça va saigner... mais bon, l'amener dehors s'rait encore plus con donc bon... Pis j'peux pas laisser Balafre se choper un rhume seul, pas vrai..."
Sans attendre de réponse, il se leva, remit son masque et se dirigea vers la porte, qu'il emprunta lui-aussi. Une fois dehors, il protegea ses yeux du déluge pour tenter de repérer le mêlesse. Ne le voyant pas, il soupira lourdement et se décida à utiliser de ses talents innés de tieffelins. Il rassembla l'énergie magique dans son estomac, avant de la laisser remonter jusqu'à sa gorge. Comme toujours, il éprouvait une sensation de chaleur presque désagréable en utilisant ses pouvoirs innés, ici pour amplifier la puissance de sa voix.
"Eh, Balafre! Rentre t'mettre au chaud, je monte la garde, j'pas envie qu'tu chopes la mort ici, j'ai b'soin qu'ton bide prenne une épée à ma place plus tard!"
Il avait probablement réveillé un plouc ou deux de ce trou pourri, mais honnêtement, il s'en fichait royalement.
La tempête se dessinait dans le ciel comme une masse de nuages tourbillonnants, éclairés par de puissants éclairs qui se déchainèrent dans le ciel. Le spectacle était aussi inquiétant que tonitruant : la nature semblait s’emballée, s’être enragée de quelque chose dans les fracas des coups de tonnerre. Mais quelque chose clochait et agressait les sens naissant du paladin.
Le paladin se sentit dans son élément en voyant le vent hurlé et le ciel se déconstruire. La mélodie de l’orage lui rappelait le fracas des armes sur les champs de bataille.
Le rôdeur sentait plutôt la moiteur et la froideur de la pluie qui ruisselait sur son visage et qui coulait le long de sa nuque. Il n’était pas sage de rester ici dehors, alors que les cieux grondèrent.
Il se rapprocha du mëlessé, pour tenter de le résonner, c’est alors qu’ils la virent lors d’un bref éclair : une forme vaguement humanoïde à une centaine de mètres de là, qui se tenait seuls perdus à côté d’un arbre. Soudain, un autre flash de lumière provint de la bataille occultant les astres, et cette fois-ci ça n’était plus une seule forme, mais des dizaines et des dizaines. La masse nébuleuse de la tempête esquissa alors un aspect ressemblant à un rictus déformé et menaçant. On pouvait presque avoir l’impression de discerner la gueule immense d’un loup enragé dans les nuages pervertis.
***CRACK*** ***VROMB*** ***PROOOMMM***
JS Sagesse DD14
Jinzeh : 8 => échec (5+) => aveuglé et assourdi 1 tour ; 1d6 (6) dégâts de tonnerre
Kaer : 10 => échec simple => aveuglé et assourdi 1 tours
La foudre s’abattit alors sur l’arbre dans un son effroyable et un blanc aveuglant. Les deux hommes furent aveuglés et assourdis par la violence de la déflagration qui manqua de peu de perforer les tympans de Jinzeh. Quand ils revinrent à eux, il n’y avait plus de formes et l’arbre n’était plus qu’une souche brulante. Ils se rapprochèrent par curiosité et se rendirent compte que la lumière qu’ils crurent être les braises du végétal n’était que la lumière de l’auberge au loin… ils se retournèrent, mais seul un paysage fait de hautes herbes se montrait à leurs visions, aucun feuillu et aucunes créatures à l’horizon.
Test de Sagesse (Perception) DD12
Jinzeh : 19 => réussite (5+)
Kaer : 18 => réussite (5+)
Les deux compères remarquèrent un détail fugitif pendant une légère accalmie que de la forêt la plus proche, un essaim cotonneux blanc s’approchait vers leur position… allant contre le sens du vent. Il changea brusquement de direction pour se donner la mort au-delà d’une colline en dehors de la vue des aventuriers. Ils crurent alors percevoir un chuchotement autour d’eux comme une voix à peine perceptible.
« Tiébo uaessiav ec te riorim el tnaved etnahc emad al … Semâ sec riréuq ed uaessiav ec ruop spmet erocne sap tse’n li … Ecneitap… »
La tempête reprit alors de plus belle, accompagnée de sa symphonie et de ses jeux de lumière célestes.
Edwald Therlack de Monteroche - Mage de guerre (6)
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L'état de Jinzeh était le seul indice qu'il s'était réellement passé quelque chose, qu'il ne s'était pas agi que d'une hallucination... Un filet de sang se mêlait à la pluie au coin de ses lèvres, mais à bien y regarder, ce n'était pas la souffrance qui déformait le visage du paladin, mais la joie. Une joie démente.
Trébuchant, à deux doigts de perdre l'équilibre, il se redressa pourtant de toute sa hauteur et dressa ses deux poings vers les cieux déchirés. Et il rit. Il hurla de rire. Comme un fou furieux, sans pouvoir s'arrêter. Comme un défi à la nature elle-même -ou à autre chose peut être-.
Le tieffelin avait laissé s'échapper un sifflement strident, heureusement noyé par le fracas de la tempête, lorsqu'il avait vu les silhouettes fantomatiques se dessiner dans la noirceur de la nuit. Il n'aimait pas ça du tout, et avait saisit le manche de sa hache et le pommeau de sa dague, prêt à tenter de repousser ces choses.
Le flash monstrueux d'un éclair frappant de plein fouet l'arbre auprès duquel se tenaient les silhouettes l'aveugla pendant quelques instants avant qu'il ne puisse agir contre ces ombres inquiétantes, mais lorsque ses yeux purent de nouveau voir, il fut surpris de constater leur disparition. A ses côté, le demi-elfe semblait dans un pire état que lui, mais il n'eut pas vraiment le temps de s'en soucier car alors que le calme semblait revenir et que la tempête s'apaisait, une étrange forme blanche, ou plutôt un essaim de choses blanches, capables de voler à contre vent alors même que la pluie tombait presque à l'horizontal...
Et pour qu'il les voit aussi bien elle devait briller un peu d'elles-mêmes, ces étranges choses. Le rôdeur se sentit rasséréné en les voyant s'éloigner, sans pouvoir trop expliquer pourquoi. A mieux y regarder, cela ressemblait beaucoup à de la fumée. Mais la chose, qu'elle qu'elle soit, avait disparue bien trop vite pour qu'il puisse s'en assurer. Sa seule certitude c'était qu'il n'avait jamais vu une chose pareille, et s'il en avait un jour entendu parler, il ne s'en souvenait plus.
Soudain, il lui sembla entendre une voix, parler dans un dialecte incompréhensible. Un frisson parcouru son échine et il secoua la tête. Probablement son imagination. Il avait vécu toute sa vie en Lothrienne et il savait que ce genre de choses n'arrivait jamais. Personne n'entendait des voix parler ainsi dans des langues inconnues. Personne de sain d'esprit en tout cas et il décida d'oublier cet incident. Ce devait être son imagination.
Le rire fou du demi-elfe ramena le tieffelin à la situation présente. Il y avait véritablement quelque chose d'inquiétant dans ce rire, une sorte de joie démente qui semblait indiquer que Balafre n'avait plus toute sa tête, lui.
"Eana me vienne en aide..." grommela le tieffelin à voix basse. "Me voila embarqué chez les dingues!"
Alors que Gabolo était en train de se substancer de son maigre repas, un violent fracas le fit bondir de sa chaise. Pendant un bref instant, il fit comme en plein jour.
Voilà un aléa de la nature des plus désagréable. Il n'était pas habitué à la rudesse de la campagne et il ne comptait pas s'y habituer.
Légèrement irrité, il fit rouler de la mie de pain entre ses doigts pour lui donner la forme grossière de deux petites boules, puis, il les inséra profondément dans ses oreilles.
"Ha ha ha"
Il ricanait mauvaisement de sa nouvelle trouvaille. Encore une fois l'esprit avait vaincu la nature.
Il parla très fort sans s'en rendre compte : "JE VAIS ME COUCHER ET VOUS FERIEZ BIEN DE FAIRE DE MÊME..."
Il monta à l'étage, deuxième porte à gauche et s'allongea sur le premier lit disponible.
"BONNE NUIT A TOUS"
Il eu du mal à trouver le sommeil rapidement.
Dehors la tempête redoublait de violence mais le bruit ne parvenait plus à ses oreilles. Un faux sentiment de sécurité l'envahit face à la violence du tourment qui le harcelait, là, dehors, les gerbes d'eau qui fouettent furieusement les murs de l'auberge, la foudre qui fissure le ciel funèbre. Il ressentis ,pour la première fois depuis le début de cette triste aventure, une vague impression de confort. Une impression de contrôle. Oui... C'est ce que son âme cherchait depuis toujours, la maîtrise, le contrôle, le pouvoir.
Jinzeh continua à rire compulsivement jusqu’à se calmer, après avoir profité encore de la fraîche brise de la tempête qui s’abattait sur ces terres. C’était pour lui un signe de Tamerakh qui bénissait sa future quête de violence. Il entra alors dans l’édifice, laissant le rôdeur seul au-dehors. Le paladin monta alors vers la chambre du groupe et prit l’un des lits disponibles dans un silence dérangeant.
Le druide posa ses questions auprès de Nellyn qui lui répondit du mieux qu’elle le put. Il partit alors rejoindre ses alliés dans le dortoir et prit place dans l’avant-dernier lit qu’il restait.
Pour Kaer :
La nuit s’annonçait froide et longue pour le rôdeur qui décida de surveiller les alentours de l’auberge. Des bourrasques firent grincer l’établissement, Kaer sentit la fatigue arrivée, et ses membres se raidir par la température.
Kaer obtient l’Inspiration (cf ; Aventurier, p.105).
+1 niveau de fatigue (nuit sans dormir).
JS de Constitution DD 14 (toutes les 3 heures ; Conditions extrêmes dues à la tempête)
Réussite : aucun effet
Échec : obtention de la maladie (fièvre bleue)
(Nouvelle maladie) La fièvre bleue Connaissance. la fièvre bleue est une maladie bien connue de ceux qui restent trop longtemps dans le froid et l’humidité. Elle se déclare très vite dans des conditions extrêmes, qui font que l’immunité de l’organisme est faible. Période d’incubation. 1 heure. Contamination. être confronté à des conditions de vie extrêmes pendant une durée minimale de deux heures (tempêtes, froid intense, brouillard givrant, tempête de grêlons, etc.) JS Constitution DD 14. La maladie peut se transmettre aux créatures en contact avec la créature malade lorsque cette dernière dispose d’un minimum de 4 niveaux de fatigue : elles doivent effectuer le jet de sauvegarde à la fin de leur prochain repos long. Fatigue. 1 Fatigue Symptômes. Elle prend la forme d’un bleuissement des extrémités du corps, de la peau autour des yeux et des lèvres. En outre, le malade est victime de maux de tête, d’une toux sèche et d’une fièvre caractéristique. Il n’est pas possible pour la créature d’utiliser plus de la moitié de ses dés de vie (arrondi à l’entier inférieur) pour se soigner lors de ses repos courts. Guérir. à l’issue de chaque repos long dans de bonnes conditions de repos, la créature malade réitère le JS Constitution DD 14.
En cas d’échec, elle subit 1 niveau de fatigue supplémentaire.
En cas de réussite, le niveau de fatigue de la créature diminue de 1 et s’il atteint 0 la créature malade est guérie de la fièvre bleue.
Les membres du groupe qui étaient dans l’auberge passèrent une nuit correcte malgré les bruits incessants de la charpente qui craquait. Un frisson leur parcourrait leurs échines alors qu’ils se mirent dans leurs lits respectifs et se laissèrent le droit de rêver un instant.
Pour Jinzeh :
Test de rêve (d20) : 15 => Rêves
Jinzeh en jubilait : c’était l’œuvre monochrome du paladin, qui peignait de sang la toile qu’était la terre mère. Les restes de cadavres aux sols appartenaient à des elfes de sèves, des humains et des nains, formant un symbole se rapprochant d’un mandala macabre.
Louer soit la tempête, car l’aube rouge pointe à l’horizon, alors que du sol abreuvé de fluide carmin émanait un panache brumeux à l’odeur métallique.
Jinzeh obtient de l’Inspiration.
Pour Gabolo Campabriel :
Test de rêve (d20 ; avantage) : 16, 12 => Rêves.
La bourse dans les mains de Gabolo était lourde de pièces en or. Il marchait tranquillement en sifflotant dans les rues de la Cité Franche, avec un sourire victorieux qui se dessinait sur ses lèvres. Le grand seigneur Askinos lui avait mandé de vendre une « lotion curative » à une noble et le sorcier avait pu demander une somme considérable, en plus d’avoir suivi les ordres de son suzerain bienveillant.
Au détour d’une rue le temps sembla comme se figer : les habitants s’étaient stoppés net, les couleurs de la ville se fanèrent et devinrent un jeu de nuance de gris. La température se rafraîchis d’un seul coup alors que s’avança vers l’humain : une grande créature humanoïde empruntant un aspect entre un insecte et un golem de glace. Une fourche armait sa main droite et sa gauche soutenait une sacoche blanche, vide, ordinaire.
Il le tendit au sorcier qui la prit et l’examina de plus prêt et rien ne présageait d’une quelconque utilité du petit contenant. [Diabolique] « Le buveur de douleur te demande de garder précieusement ceci, car elle contiendra bientôt tes futurs objectifs. Prends garde à tes compagnons qui ne risquent pas d’apprécier ce gage de notre seigneur.
Il se remplira quand le temps sera venu pour toi d’honorer une nouvelle mission désormais. Tu le trouveras sous l’oreiller qui te soutient lorsque viendra le moment de ton réveil. »
Le diable disparu alors dans un flot de flocons laissant les couleurs et le temps revenir. Le sorcier se tenait là, en pleins milieux de la foule, serrant encore plus fort ce cadeau empoisonné.
Gabollo obtient de l’Inspiration. (cf ; Aventurier, p.105 ; voir en bas le tuto en bas de ce post).
Pour Sœur Bienfainsance :
Test de rêve (d20) : 6 => Cauchemars.
La jeune Bienfaisance venait d’être abandonnée par ses parents dans le froid implacable de l’hiver. Elle courrait dans la neige en essayant de fuir le loup solitaire qui la poursuivait. Le froid avait gercé ses lèvres et commençait à la bruler comme la marque d’un tisonnier. Elle trébucha à terre sur une racine et pensa son destin scellé. Elle saisit alors une pierre de la taille du poing pour frapper la créature sauvage qui s’approchait d’elle.
Mais au moment de se retourner, elle entendit la bête gémir de douleur, et ne vit que son cadavre par terre, transpercée d’une lance. La jeune se releva et se rapprocha de l’arme pour comprendre ce qu’il s’était passé. La lame étincelante était faite d’argent et serti de trois pierres aux nuances bleues, arborant le symbole de givreux. La petite voulut toucher l’arme qui se transforma en glace et se brisa en un instant ne laissant que de fins grêlons.
La carcasse du loup affamé ne ressemblait plus guère à celle d’un animal, mais à un manteau de fourrure. Bienfaisance le retourna et vit son propre visage congelé sur le corps. Prise de panique elle recula de plusieurs pas. Une forte douleur lui étreignait la poitrine et avait dessiné une entaille nette dans ses vêtements.
Ce n’est que lorsqu’elle effleura la tache rouge naissante sur son torse qu’elle se réveilla dans l’auberge.
Test de rêve (d20) : 9 => Cauchemars
La forêt était sombre, et les deux lunes brillaient dans le ciel. D’un seul coup la lune Mélancolia se mit à luire d’une lumière rouge et se rapprocha de la terre au point de presque combler le ciel. Les arbres se mirent alors à suinter du sang par leur écorce et leurs feuilles se changèrent en une nuée de corneilles. Les oiseaux fous se déchainèrent autour du druide, alors que la brume se levait depuis la végétation malade. Sa vue était plus que limitée dans ce brouillard cramoisi, alors qu’il vit les yeux laiteux d’une créature géante qui le mordit à l’épaule et fit s’éloigner son bras de plusieurs mètres de son corps.
Le druide suppliait Eana de l’aidé, mais rien ne se passa, comme s’il avait été privé de sa magie et de son lien avec la nature. La bête enivrée par la brutalité n’eut de cesse que lorsque le merosis se réveilla en sueur, avec la douleur des coups encore présente. Cette souffrance se dissipa rapidement, mais l’expérience laissa dans la bouche du druide un goût amer.
Test de caractéristique. lorsque vous effectuez des actions risquées ou sous le coup d’une situation stressante d’une quelconque manière, votre personnage va devoir effectuer un test de caractéristique. Un test consiste à lancer 1d20 auquel on additionne un modificateur de caractéristique et le bonus de maîtrise si le personnage détient la maîtrise de l’outil utilisé ou de la compétence utilisée (l’expertise vous permet d’appliquer deux fois le bonus de maitrise au même test) dont on comparera la valeur à un degré de difficulté ou DD. Le DD est une valeur seuil qu’il faut égaler ou surpasser pour réussir l’action sinon elle se soldera par un échec.
Tutoriel : Jet de sauvegarde.
Jet de Sauvegarde. lorsque vous effectuez un Jet de sauvegarde ou JS, vous tentez de résister à un effet environnemental, à une action hostile ou à l’effet d’un sort. La manière de les résoudre est exactement la même que pour un test de caractéristique.
Tutoriel : Avantage et Désavantage.
Avantage et Désavantage. lorsqu’un personnage est dans une situation avantageuse il peut lancer deux d20 et prendre le meilleur pour son jet de dé, et à contrario une situation désavantageuse implique de lancer deux d20 et de prendre le dé le plus faible. Il n’est pas possible de cumuler plusieurs avantages ou désavantages. Une situation désavantageuse et avantageuse à la fois revient à effectuer un jet de dé normal.
Tutoriel : Faire 20 ou 1 sur le d20.
Faire 20 ou 1 sur le d20. Le 20 sur le d20 indique une réussite automatique avec un bonus à la clé, et le 1 correspond à un échec automatique avec un malus. On parle notamment de réussite critique et d’échec critique.
Tutoriel : L’inspiration
Inspiration. lorsqu’un personnage acquiert l’inspiration, il peut l’utiliser lors de n’importe quel jet afin d’obtenir un avantage pour ledit jet (sauf JS contre la mort). Il n’est cependant pas possible de cumuler les points d’inspiration (on l’a ou on ne la pas).
L’inspiration peut également être utilisée pour acquérir l’un des bonus suivants :
- Votre vitesse de déplacement de base (VD) est doublée, jusqu’à la fin de votre tour de jeu actuel.
- Vous ignorez les effets de la fatigue, jusqu’à la fin de votre tour de jeu actuel.
- Vous vous libérez de l’effet d’une folie passagère ou de l’état charmé ou effrayé.
-Vous pouvez relancer l’un de vos jets de dégâts, mais devez garder le second résultat même s’il est plus faible.
-Vous pouvez lancer des sorts en utilisant une action bonus sans être gêné par les restrictions d’usage des sorts habituelles (Grimoire, Temps d’incantation [action bonus], p.20 ; vous dépenser tout de même les emplacements de sorts nécessaires), jusqu’à la fin de votre tour de jeu actuel.
Tutoriel (nouvelle mécanique) : L’ébranlement
***Noirceur***Ébranlement. les héros ne sont pas toujours blancs comme neige et il arrive que de profondes blessures refassent surface, ou qu’un traumatisme hante son esprit et n’y dépose la graine du désespoir ou de la peur.
Lorsqu’un personnage acquiert un point d’ébranlement, il peut l’utiliser lors de n’importe quel jet afin d’obtenir un désavantage pour ledit jet. Si le test est réussi, le PJ acquiert l’inspiration jusqu’à la fin de son prochain tour de jeu. Il n’est cependant pas possible de cumuler les points d’ébranlement (on l’a ou on ne la pas).
En combat, il est possible de consommer l’ébranlement et d’acquérir l’état effrayé jusqu’à la fin du tour.
Lorsqu’un joueur est mourant, il consomme automatiquement l’ébranlement pour ses JS contre la mort et acquiert alors un désavantage à chacun de ses jets.
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