[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Edzart]

Terdéric regarda la créature périr devant lui, les yeux écarquillés par la surprise et la peur viscérale qui lui rongeait le coeur à la vue de Ludmilla au sol. Le halfelin arriva à cet instant, se jetant au sol à côté de la guerrière et la soignant de ses mots magiques.
Terdéric appela le courage de Flore. Elle pria pour qu'elle lui donne la force nécessaire, puis se baissa et, attrapant un bras de la guerrière, la tira dans le couloir, en direction de la salle des solars.
"Aide-moi ! On doit r'tourner là-bas !"

[Casaïr]

À peine consciente de ce qui se passait autour de moi, j'avais l'impression que les événements se déroulaient par à-coup, comme si le fait de battre des paupières me coupaient du monde qui m'entourait. Je ressenti une onde de chaleur bienfaisante tandis que la douleur s'estompait rapidement dans mon dos. J'étais toutefois incapable de me lever ou même de me retourner pour voir ce qui se passait autour de moi, tout juste eus-je la force de lever la tête pour apercevoir le visage de Gaspardin inexplicablement tendu et stressé. Dans un effort de concentration je compris que c'était lui qui me soignait, et si cela me rassura de le voir, je ne pus m'empêcher de ressentir une pointe de frustration de ne pas voir Jasna auprès de moi. Frustration rapidement remplacée par l'inquiétude.

"Merci", lui dis-je d'une voix tellement faible que je doutais d'avoir réellement prononcé ce mot à voix haute.

Je n'eus pas le temps de réessayer que j'entendis, très clairement, la voix affolée de Terdéric appeler au rassemblement. Où ça ? Je ne savais pas, tout était encore trop confus et je n'avais de toutes façons pas la force nécessaire pour me relever. Je me sentis soudainement tirée, soulevée, puis entraînée hors de la zone de combat qui m'avait vu choir. J'aurai voulu comprendre ce qui se passait encore, mais j'imaginais assez facilement ce qui devait se produire : d'autres ennemis, encore et encore. J'étais la première à tomber, qui serait le suivant ? Car à n'en pas douter, si les vagues ennemis continuaient à se succéder de la sorte, nous finirions par succomber sous la masse.

"Quand tout ça sera terminé, ne venez plus me parler de villes souterraines et de temples abandonnés..."

L'avais-je dis à voix haute ? Peut-être.

Jasna, où es-tu ?...

[Atorgael]

Levko était encore faible de ses combats dans le temple et son dernier effort à fermer la porte l'avait épuisé encore un peu plus.
Le combat présent avait dévoilé les capacités de leurs nouveaux alliés, de rudes combattant, et les nouveaux pouvoirs de Jasna. Qu'était-elle devenue ?

Curieux et plutôt enclin à laisser les spécialistes s'occuper des derniers monstres, Levko suivi la jeune femme pour en apprendre un peu plus et assurer ses arrières le cas échéant.

Instinctivement il retint son souffle en empruntant le passage.

[Iris]

Levko avait vu Jasna disparaître derrière le mur de chair, puis avait contribué à achever le babélien que Ludmilla affrontait (avant d'être terrassée dramatiquement).

A présent, Levko avait à disponibilité la hache de Ludmilla : il ne tenait qu'à lui de frapper pour rouvrir le passage par la force.

... cette opération risquait de lui valoir d'être éclaboussé de sang ou de fluides infâmes... Mais avait-il bien le choix ?

[Atorgael]

... Avant de se rendre compte qu'il ne suffisait pas de le vouloir pour traverser.
Avisant la hache laissée là, il rengaina sa délicate rapière et se servir de l'arme grossière comme la hache de son père quand il était de corvée de bois.
Ça n'allait pas être propre, mais avait il le choix?

[Etmer_Fachronies]

Face à la créature chitineuse, emporté par le souffle du combat, Yardan laissa libre court à l’énergie qu’il sentait bouillir en lui depuis son entrée en lice. Le souffle du combat battait à tout rompre, menaçant de l’emporter. Mais son enseignement tint bon, et il canalisa ses forces. Il martela l’abomination dans un rythme effréné, frappant de ses poings enflammés la carapace frêle.

C’était sans compter sans le sol devenu glissant. Ses appuis, instables en cet instant, ne lui permirent pas d’achever la bête, et seule une de ses frappes lui sembla porter.

Pourtant, il n’eut pas loisir à tergiverser, car ses frères de combat achevèrent la bête presque à la fin de son assaut.

L’ardeur du ki retomba alors, li laissant embraser d’un coup d'œil la scène. Il était désormais seul devant le cadavre du monstre à plaques translucides, car tous s’étaient repliés vers les portes de la salle aux statues. Plus loin, deux autres monstres s’avançaient, et ses compagnons semblaient choisir de se retrancher.

Mais pour y arriver, il fallait de suite dégager le cadavre d’un des monstres gluants, qui s’étendait ignoblement sur l’axe des charnières.

Yardan agit rapidement, sans lancer l’une de ses injectives. Il se dirigea droit sur la dépouille, ses mains enflammées prêtes à tracter la carcasse hideuse. La fièvre du combat était toujours présente en lui, et les ennemis se rapprochaient.

Oui. Oui, l’Epreuve du Jour ne faisait que commencer. Et bientôt, sous l'oeil de Draaz et de Forgeron, ils devraient de nouveau faire preuve de leur valeur en ce lieu salit par le Serpent.

[Iris]

Les aventuriers s'étaient concertés brièvement et étaient tombés d'accord pour s'enfermer dans la salle des solars.

Il y avait deux portes à boucler et maintenir fermées : celle menant des solars à la chapelle, et celle des solars au couloir

Pendant que certains s'assuraient que les fermetures fussent bien verrouillées, d'autres transportaient Ludmilla vers la Forge. Seul ce lieu avait été épargné par la souillure infâme. Par chance, sa porte ne s'était pas refermée -- sans quoi il aurait été impossible d'y retourner sans l'aide de Jasna. La salle des solars en revanche était si pleine de cadavres qu'on y avançait avec peine, les chaussures et bottes glissaient dans des mucosités difficiles à définir -- et personne ne souhaitait y penser.

Levko était lui-même éclaboussé d'une sorte de sang d'un brun violacé sombre et il taillait un passage dans la chair qui bouchait le passage vers la salle où avait disparu Jasna.

De l'autre côté des portes, on percevait des cris, des griffes, des choses qui se débattaient et mettaient toute leur énergie à lutter contre les intrus.

Enfin, Levko parvint à ouvrir un début de passage. Il vit à l'intérieur, dans la pénombre, Jasna aux prises avec des tentacules blanchâtres et surtout avec une sorte de grand cœur qui pulsait, battait, tambourinait de manière assourdissante. Le bruit était désormais audible dans la salle des solars, et si fort qu'il couvrait toutes les voix. Il fallait hurler pour parvenir à faire entendre quelques mots.

Le désespoir des créatures du Chancre, qui désormais tambourinaient en plus grand nombre sur les portes, était manifeste, tout autant que leur rage sanguinaire. Pourvu que les portes tinssent !

Enfin, Jasna -- peut-être aidée de renforts arrivant à la fin de son combat -- arracha le dernier souffle de vie impie de la chose. Le coeur s'arrêta de battre. Le silence revient... pas tout à fait, car les ravageurs du Chancre qui étaient nés demeuraient de l'autre côté des portes, bien décidés à se venger de la mise à mort de leur nid.

Les gonds des portes grinçaient sous la pression de la masse de créatures en furie, et parmi elles, on devinait la présence de babélien à leur influence sur le sol. Ceux qui avaient été guidés par Jasna savaient que la porte de la forge sacrée était la seule à pouvoir résister aux assauts du Chancre de par la grâce de la magie divine qui l'imprégnait.

Tous les combattants avaient été éprouvés, et beaucoup avaient épuisés leurs plus puissants pouvoirs. Ils pouvaient encore résister, mais l'ennemi était à nouveau nombreux, et déchaînés. Cet ultime combat risquait fort de leur coûter la vie, ils en avaient pleinement conscience. Ils se réfugièrent donc dans le sanctuaire de la Forge, fermant derrière eux, et formant une haie armée et déterminée dans ce dernier lieu sacré et protecteur. Bien leur en prit, car les gonds des autres portes finirent pas céder, déversant -- probablement, car ils ne pouvaient voir la scène -- une masse de monstres dans la salle des solars encombrée déjà de monceaux de cadavres.

Tout le monde restait tendu. Les portes de la forge tiendraient-elles ? ... Malgré les coups furieux contre elle, il apparut que la grande flamme de la forge lui donnait une résistance inouïe. Aucun monstre ne pourrait passer.

Ils étaient épuisés, blessés, souillés, assoiffés, mais en sécurité.

Spoiler

Après votre prochain repos long, niveau 3 pour tous les PJ ... sauf Terdéric... mais il aura son niveau 1 de barbare (je sais, je suis trop gentille)

MJ ne reposte qu'à partir du moment où vous ouvrez la porte sur les horreurs

... une ombre au tableau cependant : Celeb le chien -- dont la manicle sacrée ignorait la présence -- s'était réfugié loin des combats, dans le coin entre couloir et porte du hall... lieu par lequel les gricks... avaient fini par arriver en forçant la porte... la pauvre bête, dans un temple aussi dépouillé, ne pouvait trouver d'abris tandis que les monstres surgissaient de toutes parts.

[Pwyll]

Malgré son petit gabarit, le Halfelin couvert d'éclaboussures de sang soufflait comme une forge. Gaspardin ne put retenir un sourire en pensant bêtement que cela semblait approprié dans le sanctuaire de Forgeron.

Il inspecta son corps, comme s'il avait besoin de se rassurer : était-il vraiment sorti indemne de ce carnage inouï, de ce déchaînement de violence et de monstruosités ? Apparemment oui. Ce n'était pas son imagination qui l'avait maintenu en vie malgré une blessure mortelle. Rien de tout ça...

Immédiatement, Gaspardin s'en voulut de penser autant à lui-même alors que d'autres, autour de lui, souffraient dans leur chair.

"Nous sommes sains et saufs ! Pour ceux qui viennent d'arriver, rassurez-vous, cette porte tiendra aussi longtemps que nécessaire. Je m'appelle Gaspardin, mais il y a des choses plus urgentes que les présentations d'usage. Il me reste quelques maigres capacités de guérison et je voudrais que nous prenions soin des plus mal en point ici avant toute chose."

Le petit paladin avait le cœur bon et vaillant, mais, déjà, en voyant la courageuse Milla aussi durement touchée et les blessures non négligaeble d'autres combattants, notamment un Nain parmi les nouveaux, il ne put s'empêcher de sentir poindre en lui l'envie impérieuse d'apporter une justice mortelle et définitive aux monstres qui attendaient dehors.

Elles pensaient leur faire peur, elle pensaient être les croque-mitaine sorties de contes de la fête des morts... les imbéciles créatures ignoraient qu'elles n'étaient qu'en sursis. Attendez voir que je sorte d'ici mes jolies...

[Atorgael]

Levko aurait éclaté de rire s'il en avait eu la force.

Souillé, blessé et épuisé il n'aspirait qu'à se reposer.Il entreprit cependant de nettoyer sa rapière et le reste de son équipement avant de s'écrouler dans un coin.

Ce faisant, il observa ses compagnons et repensa aux deniers jours riches en combats et en nouveautés.
Il se réjouit de revoir l'ancienne manicle mais son cœur se serra en pensant à la dépouille de Tauron et même Czep lui manquait. Presque.
Caliobé avait montré toutes ses capacités de magicienne, quand à Gaspardin leur nouveau compagnon, il méritait le respect, un vaillant combattant les avait rejoint. En ce qui concernait leur dernier compagnon, Levko avait encore du mal à se faire une idée précise du personnage, son style de combat était trop plein de fougue sans retenue.

Levko était content d'avoir retrouvé la manicle mais maintenant, qui allait les sortir de ce temple maudit ? Il y avait vraiment de quoi rire.

[Iris]

Le vaillant halfelin était dégoulinant de choses écœurantes -- un peu comme beaucoup de monde -- mais il faisait parti des bienheureux rares à être indemnes et pour ainsi dire fringant.

Levko s'affala en silence dans un coin, concentré sur son matériel, avec un moue de fou rire contenu que ne remarquèrent qu'Ignir, Jasna, Caliobé et Gaspardin.

Spoiler

Seuls ceux qui ont une "blessure" sont "blessés". Les autres ont des ecchymoses / éraflures. Les pv correspondent à votre forme, votre souffle. Si vous n'avez pas de blessure et que vous êtes à 1pv, vous allez "bien" (éprouvés, certes, mais rien de sérieux)

Et puisque vous êtes tous là, JS contre Corruption pour le combat. La forge vous donne l'avantage sur le JS. Précision : même si vous avez des tas de désavantage ou avantage, on n'en compte toujours qu'un par sorte.

J'ai MP à ceux à qui il y avait des choses à dire

Bonne nouvelle pour les corrompus, j'ai allégé les règles et désormais le tableau de corruption est le même pour tout le monde :

Mineure - Premier quart OOOOO
Modérée - Deuxième quart OOOOO
Grave - Troisième quart OOOOO
Critique - Quatrième quart OOOOO
Dégénérescence chancreuse Métamorphose