[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Soulnight]

Ignir était heureux de retrouver ses compagnons saint et sauf, réentendre les divagation de Yardan, revoir les deux sœur au tempérament de feu. Ils avaient recruté un étrange personnage, cet homme avait chargé l'hydre sans aucune hésitation. Au début, il l'avait pris pour un fou, mais après l'avoir vu se battre, il était sur de sa détermination. Caliobé qui lui semblait au début suspecte, semblait maintenant faire partie du groupe. Elle avait prouvé sa valeur au combat, et ne leur avait pas tendu de piège alors qu'elle aurait pu s'enfuir des dizaine de fois.
Le tieffelin écoutait la conversation un sourire béat au lèvre.

Puis il se mit à sortir de sa béatitude :

"Dame Caliobé, il me semble que je me suis trompé sur votre compte. Vous avez prouvé votre valeur au combat et à coopérer avec nos manicle. Il me semble que vous étiez descendu détruire le cœur du chancre. Maintenant que c'est fait, qu'allez vous faire ? Je serais heureux de vous compter parmi mes compagnons."

"Sir Garaspin, c'est un plaisir de vous rencontrer, quoique j'aurais préféré en d'autres circonstance. Un nid de Chancre n'est pas l'endroit idéal pour faire connaissance."

"Jasma, Yardan, Ludmilla, c'est un réel plaisir de vous retrouver."

Le bonheur et les détermination pouvait se lire dans les yeux de demi-démon.

[Pwyll]

"Sir Garaspin, c'est un plaisir de vous rencontrer, quoique j'aurais préféré en d'autres circonstance. Un nid de Chancre n'est pas l'endroit idéal pour faire connaissance."

Gaspardin commençait doucement à dodeliner de la tête, assis le dos contre la porte de la forge et bercé par les chocs répétés des coups de boutoir futiles que les créatures lançaient contre le seuil consacré.

C'était comme ça, sa maman lui disait souvent que, tout bébé, il ne s'endormait que lorsqu'il était trimbalé dans ses bras ou sur son dos.

La voix d'Ignir le sortit de sa torpeur, mais sans brusquerie puisqu'il fallut quelques instants au Halfelin pour comprendre que c'est à lui qu'on adressait la parole.

"Ah et bien, euh merci, Ignir, c'est ça ? Il n'y a pas de bon ou de mauvais endroit pour rencontrer des braves ! Mais oui, je reconnais bien volontiers qu'une tablée réunie autour d'une tourte courgette, fromage et lard aurait pas été de refus. Peut-être plus tard... "

Un peu gêné, le Paladin hésita un instant avant d'ajouter :

"Et mon nom en fait c'est Gaspardin, eh eh !"

[Etmer_Fachronies]

Toujours assis en tailleur à même le sol aux côté de sa chef de manicle Ludmilla, Yardan hocha la tête aux paroles de Caliobé, surpris de la réponse de l’elfe envoutante. Les vertues asséchées ? Un spectacle ? Mais il était trop fatigué pour s’y appesantir en cette heure, aussi se promit-il d’y revenir plus tard. Puis, en entendant les paroles d’Ignir, un sourire vint fleurir sur ses lèvres. La mort de Tauron et les blessures de son ordonnante restaient douloureusement présentes à son esprit, mais la hardiesse du tiefflin faisait plaisir à voir.

- Le contentement est partagé, messire Ignir.

Il observa le semi-démon, dont les traits semblaient bien plus détendus que dans son souvenir. Au fort, l’homme avait un regard fuyant, et semblait à en proie à des tourments intérieurs. En cette salle bénie par Forgeron, Ignir était plus serein, et ce malgré les traces apparentes du combat récent. Son aura était rassérénée, et bien moins brutale qu’au début de leur périple.

- Si vous me permettez, précisa-t-il à l’égard du semi-démon, je dirais même que la Balance vous a touché, car Sérénité brille comme phare du Rayon qui est le vôtre sur la Grande Roue. Avez-vous entendu la Voix d’un Divin, qui aurait su à l’instar de Jasna soutenir votre âme ? Ou un événement heureux serait-il survenu ? Si c’est en la venue de dame Caliobé qu’Equilibre s’est vu permis, alors qu’elle en soit par deux fois remerciée.

Puis, alors qu’il annonçait ces mots, un éclair de lucidité traversa l’esprit de l’adepte. Il embrasa du regard la manicle qui les avait secourus, et posa sa question à l’ensemble des présents :

- Draaz m’accorde Sa guidance, j’ai là pour vous autre question. Si d’aventure Czepp est porté disparu, qui donc de votre manicle est désormais l’ordonnant ?

[Edzart]

En recul, dans un coin, et ayant écouté d'une oreille les échanges plein d'une courtoisie grinçante, je levais les yeux vers Yardan dont les mots étaient toujours aussi peu sensés. Bien que j'avais évité au mieux les répugnants restés chancreux, je prenais le temps de m'assurer que ces immondices n'avaient pas touché mon corps.
Quand le moine demanda qui était maintenant le chef de manicle, je ne pus contenir un petit rire narquois.
"C'est le nain, qui remplace le dingue. A vous de voir si on y gagne."
Je me redressai et, bien que je sus que j'allais une fois encore prendre le rôle du corbeau de mauvaise augure, je ne pus m'empêcher d'ajouter :
"Il est bien agréable de discutailler tous ensemble devant ce bon feu. Heureusement que nulle créature, engeance d'une aberration déique ne se trouve actuellement aux portes de notre havre... Vous avez réussi à perdre Tauron et Czep, jusque là. Je pense que l'on pourrait se reposer pour éviter d'autres pertes de ce genre.

Enchanté, Gaspardin, Terdéric, je suis Aleksandr. Le monstre bossu de cet embryon de garde lunaire...

Préparant une couche près de la forge, je m'installais là, mon grimoire en main, pour reprendre quelques notes sur les sortilèges que j'avais pu observer et travailler, ainsi que sur les aberrations chanvreuses que nous avions croisé. Dans un de mes livres écrits par un soi-disant savant, j'annotai ses erreurs et approximations sur le cauchemar et son entité physique.

[Edzart]

Terderic s'appuya sur sa hache. Il sourit. Quelle histoire ! Ceux-là semblaient être des amis des anciens esclaves. Observant ces échanges joyeux, il répondit à Yardan, peu sur de ce que le moine venait de lui dire :
"J'suis... Ben c'tent qu'vous m'fassiez c'fiance mon gars. En'errer l'hache de guerre, ent'nous, ç'f'ra d'bien.

Sale bête hein, qu'c'etait c'te chose"

[Aeghiss]

Dans le fond, j'aimais bien Yardan, et c'était un combattant efficace quoique sa technique soit singulière.
En revanche, sa volubilité ne m'avait pas manqué et je soupirai lorsque Caliobé s'en mêla... Par Forgeron, ces deux-là allaient être insupportables s'ils restaient ensembles.

"C'est le nain, qui remplace le dingue. A vous de voir si on y gagne."

Je réprimais un ricanement mais ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel.

"C'est bien moi, oui, même si Aleksandr aurait préféré l'être." Une pause. "Ne t'en préoccupes pas trop cependant : si nos nouveaux compagnons décident de rester avec nous et de s'engager, il n'est pas impossible que Voukoll reforme les manicles."

[Edzart]

Aleksandr aurait simplement préféré quelqu'un de compétent , lançai-je sans relever le nez de mes livres.
Quoi qu'il en soit, comme l'a dit Caliobé, Voukol ne viendra pas à notre aide. Nous sommes seuls pour nous sortir de ce nid de guêpes. Des guêpes de la taille d'un ours, corrompues par le chancre. "

[Pwyll]

"Dame Caliobé, il me semble que je me suis trompé sur votre compte. Vous avez prouvé votre valeur au combat et à coopérer avec nos manicle. Il me semble que vous étiez descendu détruire le cœur du chancre. Maintenant que c'est fait, qu'allez vous faire ? Je serais heureux de vous compter parmi mes compagnons."

Caliobé sortit de l'excitation qui l’étreignait lorsqu'elle pensait à ce que le Seigneur sauvage pourrait lui offrir et répondit à Ignir :

"Merci pour vos paroles cher Ignir, voilà qui est aussi agréable à l’œil qu'à l'oreille car cet état d'esprit vous sied bien mieux au teint que la suspicion toute naturelle qui était vôtre précédemment. Quant aux raisons de mon voyage avec vous dans les entrailles de la terre, il s'agit plutôt de glaner des éléments relatifs au peuple des Fées, c'est la passion d'une existence pour moi, vous savez ! "

Mais au fait se dit-elle intérieurement avec une soudaine suite dans les idées, je me demande si quelques questions à Aleksandr ne seraient pas de mise...

[Casaïr]

Un peu fatiguée, je suivais les échanges du groupe d'une oreille un peu distraite, au point que même les sarcasmes d'Aleksandr me passèrent au dessus de la tête. Ce n'est qu'au moment où Caliobé sortit de son sac une de ses propres tenues que je me reprenais, un peu étonnée d'un tel geste envers une parfaite inconnue. En prenant les vêtements en main, je ne pus réprimer un léger tressaillement ; aussi jolis qu'ils soient, ils me rappelèrent, par leur couleur notamment, les robes qu'affectionnait tout particulièrement Rosica, la sœur de Mirò. Bien que je manquais d'élément de comparaison, c'était aussi l'une des pires garces que je n'avais jamais connue. Malgré cela, j'avais bien souvent rêvé de porter de beaux vêtements comme ceux-là, pouvoir me pomponner comme elle le faisait lorsqu'elle sortait rejoindre l'un ou l'autre de ses amants.

Amants...

Tiquant sur ce mot, je rougis légèrement tout en observant Yardan à la dérobée. Comment me trouverait-il là-dedans ? Mes yeux allèrent rapidement des vêtements au moine, alors que la chaleur inondait de plus en plus mes joues. J'avais toujours eu du mal à dissimuler mes sentiments, mais là, j'aurai aussi bien pu mettre une pancarte au dessus de la tête avec écrit en très gros : "YARDAN, TU EN PENSES QUOI ?"

Bon sang, pesta une voix dans ma tête, arrête de jouer les gourdes et passe cette robe, qu'on voit à quoi tu ressembles !

J'aurais bien voulu t'y voir, lui répondis-je en pensée, soudainement gênée. Je me reculai dans un coin sous le regard protecteur et approbateur de l'elfe afin d'enlever les nippes que je portais depuis notre passage éclair chez les esclavagistes en surface, rassurée de savoir que les nombreux bandages enserrant mon corps dissimulait en majeure partie les cicatrices de mon dos bien qu'il gênait quelque peu mes mouvements. Une fois habillée de frais, je me levais en titubant vaguement, un rien godiche dans des vêtements qui, certes, m'allaient plutôt bien, mais n'avaient jamais fait partie de ma garde-robe autrement que dans mes rêves de petite fille.

"Alors, qu'en pensez-vous, Caliobé ?" demandais-je à l'elfe alors que je fusillais presque le dos de Yardan des yeux, envoyant des ondes peut-être un peu trop pressantes (menaçantes ?) signifiant : "Mais tu vas me regarder, oui ou merde ?!"

[Pwyll]

"Alors, qu'en pensez-vous, Caliobé ?"

Caliobé, face à Milla, tenait sa robe de rechange élégamment, du bout des doigts afin de jauger l'effet qu'elle pourrait avoir une fois enfilée par la guerrière convalescente.

Après s'être fait une image mentale assez nette du résultat, elle prit un pas de recul et scruta la silhouette de Ludmilla d'un air appréciateur.

Elle lui murmura : "Lorsque tu la passeras, tiens-toi les pieds un peu moins écartés, la poitrine et le menton un peu plus en avant et... garde ce petit air gêné, ce sera parfait."

Puis plus fort : "Et bien, mademoiselle, je suis presque jalouse. Comment une femme à moitié morte il y a quelques minutes promet-elle d'aussi bien porter cette robe pourtant faite pour moi ? Hmmm ? Mais bon, mieux vaut penser d'abord à quelques soins complémentaires. Avons-nous un médecin compétent dans la salle ?"