Arrivant sur ces entrefaites, Caliobé entendit la question, qui n'avait pas été prononcée pour être discrète d'ailleurs. Très bien, d'une façon ou d'une autre, elle avait troublé le militaire qui n'avait pas dû pouvoir courir la gueuse depuis un bon moment.Certains s'occupaient des chevaux, d'autres entretenaient leur matériel ou s'occupaient de Ludmilla, ou simplement continuaient de se reposer.
Voukoll regardait les charognards pendant que Gaspardin parlait :
" Ouais, Tauron va falloir s'en occuper vite ou on finira pas se faire repérer rien qu'à cause des oiseaux."
" Sous un arbre, hein ? les forêts poussent un peu plus bas. Si on monte vers le nord-ouest, on s'éloignera de la mine et on devrait être tranquille. On sera peut-être même sorti de la Lothrienne ?... On serait alors dans les Drakenbergen, et ... j'imagine que c'est l'autorité des clans nains qui prime ici... "
Et au bout d'un moment : " Au fait, vous êtes d'où, toi et la nudiste ? "
Au groupe : "Il me faut des volontaires pour transporter Tauron à la forêt. Les autres restent ici et gardent le camp. On sera pas trop longs. "
- La nudiste vient de Varnaïrello, la Blanche Cité d’Ellerìna. Et la minette est plutôt partante pour accompagner la dépouille de Tauron. Je suis sûre que Levko le sera aussi, n'est-ce pas ? Pour information, rejoindre la Garde Lunaire me tenterait bien, je suppose qu'un délai de réflexion est de mise.
C'est en lissant ses cheveux et en ajustant son armure de cuir corsetée qu'elle tint ce discours. Elle avait l'intention de profiter de ce dernier voyage de Tauron pour trouver en route un bâton d'un bois ancien et robuste susceptible de faire un bon gourdin.