[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Aërys]

Spoiler

Pendant que l'elfe racontait son histoire le cannibalisme, la cuillère d'Ignir s'arrêta de faire le trajets de sa bouche à son bol. Sa main resta en l'air, abasourdie par cette folle histoire.

"Donc en souvenir de cette terrible légende, tu ne mange plus de viande si j'ai bien compris."

"Pour être précis, ce n'est pas que je ne mange plus de viande. Je n'en ai jamais mangé. Et je suis trop jeune - sourire - pour avoir pu être un comtemporain de cette période. Tu sais, la majorité des créatures peuplant notre monde n'est pas carnivore. Finalement, la chasse - comme la guerre - est une question de territoire et il y'eut un temps où les elfes n'avaient pas de problème de territoire."

Le visage d'Aërys s'assombrit un maigre instant avant de reprendre sa lente consommation de son bol de bouillon. Plus tard, dans la matinée va trouver Levko quand il est au calme et pas déjà en conversation.
"Ceci est pour toi. J'ai remarqué ta peine durant l'enterrement de Tauron."
C'était une peinture de petit format faite sur un tissu tendue sur un cadre de branches de bois nouées entre elle. Cela représentait le décor de l'endroit où Tauron était enterré. Il n'y avait aucun homme sur la représentation, juste la nature et a mieux y regarder, une silhouette animale en arrière plan.

[Atorgael]

Le sergent avait raison, Levko n'avait pas le temps de fureter à droite à gauche pour trouver à manger, mais ça devra être fait à un moment ou à un autre.
Levko se contenta de ranger un peu le campement et d'aller s'occuper des chevaux. Il attendit que Ludmilla ait fini pour aller faire un brin de toilette au ruisseau.

Quand Aerys le rejoignit et lui offrit la peinture, Levko ne sut que dire. Il reconnaissait cet endroit comme celui où ils avaient enterré Tauron et fut très surpris et touché par ce présent.
Il ne répondit cependant qu'un " Merci ! ", espérant ne pas avoir été trop froid avec ce nouveau compagnon.

Jamais il n'avait vu une chose aussi belle que simple. Plus tard il la rangea soigneusement au fond de son sac.

[Pwyll]

Spoiler

Je gratifiai la demi-elfe d'un sourire et me tournai ensuite vers Gaspardin.

"Ca peut attendre que je me sois rincée ? Je n'en ai pas pour longtemps de toutes façon, mon... chaperon veille au grain."

Je lorgnai vers ma sœur, les joues gonflées d'irritation tout en sachant que je ne pourrai pas la faire fléchir d'un pouce. Haussant les épaules, je récupérai le seau et demandait à Caliobé si elle voulait bien nous accompagner juste le temps de faire chauffer l'eau.

"Comme ça je pourrai trouver un coin tranquille pour être... tranquille. Bref." Un regard et un soupir en direction de ma cadette plus tard : "En route sœurette."

L’œil valide de Gaspardin, qu'il prenait soin de dégager de ses mèches blanches (quand on n'a qu'un œil on fait de son mieux pour ne pas limiter encore davantage son champ de vision...), s'arrondit légèrement et on pouvait peut-être deviner un léger rosissement de son front et de ses oreilles.

- Ah, euh bah oui et oui, oui, bien sûr. Rincée et tout, euh d'accord.

Détournant rapidement son visage trop expressif, il se remit de plus belle à la préparation de la deuxième tournée de boustifaille du matin, les estomacs n'étaient pas réputés pour leur patience, pas par chez lui en tout cas.

[Pwyll]

Spoiler

Appelée de tout côté, je tournai la tête pour tenter de répondre quand Levko me montra son sac sans plus de cérémonie. Je le remerciai puis répondis à Caliobé.

"Je te remercie pour ta gentille proposition mais je m'en voudrai de la salir voire, pire, de la déchirer. Et puis, de toi à moi, ajoutai-je plus doucement et un rien déçue, il vaut mieux que je ressemble un peu à une soldate : après tout je fais partie de la Garde Lunaire. Et je te remercie pour ta proposition d'eau chaude, je crois que dans mon état ce ne sera pas de trop."

Haussant les épaules, je récupérai le seau et demandait à Caliobé si elle voulait bien nous accompagner juste le temps de faire chauffer l'eau.

- Je vous suis.

Puis, juste en passant à côté d'Aërys, Caliobé ne put s'empêcher de commenter :

- Presque tous les Elenions que je connais mangent de la viande, même si souvent plus cuite que certains Humains. Enfin, la viande hein, pas les Humains, qui sont souvent plutôt crus. Dans ma famille, enfin du côté de mon père, c'était le cas. Jolie histoire, Aërys, néanmoins, pleine d'enseignements ! Et... bon appétit à vous tous bien sûr !

Elle ponctua ces paroles d'un clin d'oeil et emboîta le pas des deux rouquines. Le cannibalisme, bof... manger des yeux et se faire manger des yeux, c'était déjà pas si mal.

[Aeghiss]

Wulfstan s'était, comme à son habitude, levé tôt et avait déjà effectué une toilette brève mais efficace - à l'eau froide, bien sûr - lorsque Ludmilla déclencha une vague de micro-péripéties pour faire la sienne. Jasna avait su gagner une liberté d'esprit, mais le passé d'esclave semblait coller à la peau de sa sœur avec une détermination farouche...

Le nain avait aussi profité du temps disponible pour retresser sa barbe avec soin, presque maniaquerie, et il s'affairait à entretenir ses armes avec le même soin lorsque le sergent lui avait lancé un appel à la graille. Il s'était alors levé pour aller jusqu'à la casserole et avait mangé avec appétit le bol de roux que le sergent lui avait collé entre les mains, quoique le plat soit plus nourrissant que gustativement intéressant. Il avait aussi effectué quelques passes et échauffé ses muscles pour s'assurer que sa blessure guérisse bien et ne laisse aucune séquelle.

Lorsque Gaspardin commença à s'affairer avec ses propres casseroles, le chasseur se releva et vint lui offrir quelques herbes : sarriette, thym, bourgeons de pin...
Ce n'est pas grand chose, dit-il, mais il est difficile de trouver beaucoup d'herbes en cette saison et je préfère en garder pour faire des remèdes. En tout cas cela pourra égayer un peu ta cuisine.

[Pwyll]

Gaspardin releva le nez de sa préparation, les mains et le visage agréablement réchauffés par la proximité du feu et la vapeur qui se dégageait de la marmite.

Il dut moins se tordre la tête que d'habitude pour saisir le regard de son interlocuteur.

- Pas grand chose ? Ah, tu parles, c'est un trésor oui ! Eheh, tout l'or du monde ne vaut rien quand c'est à la faim qui faut régler la facture !

Merci pour ton geste, j'apprécie beaucoup ! Conclut-il en posant un main amicale sur l'épaule du robuste Nain.

- Tous ceux qui n'ont pas encore mangé, c'est bientôt prêt ! Approchez.

[Casaïr]

C'est donc flanquée de Jasna et de Caliobé que je me rendis au bord du ruisseau avec l'impression étrange d'avoir deux gardes du corps veillant à ma bonne santé, C'était bien la première fois que ça m'arrivait de ma vie et ce n'était pas si déplaisant que cela au final. J'aurai été en meilleure forme, je pense que j'aurai même pu me pavaner. À la place, je cherchais un coin un peu hors de vue de l'abri, comptant sur mes consœurs pour surveiller derrière moi. Tandis que la demi-elfe s'occupait de chauffer l'eau que Jasna avait puisé, je plongeai la main dans le ruisseau par curiosité pour l'en retirer aussitôt ; si j'avais dû me baigner là-dedans sans précaution, on m'aurait retrouvée totalement gelée. Et très certainement morte.

Je fis mes ablution sereinement, aidée par ma sœur au vu de ma mobilité réduite, mais c'est au moment de me rhabiller qu'une pensée m'envahit. Une main toucha mes cheveux en frémissant. Ils étaient l'unique coquetterie que j'avais pu garder avec moi depuis ma plus tendre enfance, et je m'étais jurée de ne les couper qu'à la libération de mes parents. Qui plus est, leur longueur était également une protection, un mur dissimulant aux autres la vue de mon dos couvert de cicatrices, la marque de Mirò pour l'écrasante majorité. Cependant, force était d'admettre qu'elle était désormais plus un désavantage qu'autre chose.

"Jasna, l'appelai-je d'une voix tremblante, tu peux m'aider ?"

Je sortis de son fourreau la dague de Levko pour la lui tendre, tout en désignant ma chevelure.

"Il faudrait les couper au niveau des épaules, s'il te plait."

[Iris]

Les uns et les autres s'activaient. Le rythme de la matinée qui avait commencé lentement s'accélérait. Les derniers levés et les derniers mangeurs devaient se dépêcher tandis que le campement commençait à être rangé en vue d'un départ et de la suite des opérations. Les cheveux de Ludmilla étaient coupés un peu rapidement, tandis que les trois jeunes femmes avaient été invitées à se hâter si elles ne voulaient pas être nues à la vue de tous les autres qui allaient aussi au ruisseau. Les questions que cela suscitaient se bousculaient dans les esprits, mais le manque de temps ne permettait pas de s'appesantir.

Voukoll donna le signe du rassemblement et commença par une vérification de l'état des troupes.

Spoiler

Ludmilla

L'ensemble des soigneurs et herboristes ayant aidé Ludmilla, je pars du principe que vous avez fait le maximum possible pour la remettre d'aplomb. Je calcule donc un peu pour mettre à plat.

• Patiente non compliante qui a eu du mal à se reposer en JOUR 7 - fatigue 5
• Repos nocturne JOUR 7 à 8 - fatigue 5 à 4
• Imposition des mains redonnant l'équivalent du max actuel de pv - fatigue 4 à 3
• Matinée : état de pv 13/25.
• Je considère que vous utilisez les moyens à votre disposition pour faire remonter les pv (afin qu'elle puisse récupérer un niveau de fatigue à la prochaine grande pause) et je présuppose que vous utilisez d'abord les moyens naturels plutôt que les sorts (plus rares). En utilisant toutes vos herbes médicinales (cueillette Wulfstan + Ignir) pour faire 2 potions : 4d4 (3,1,2,2)+4=+12 ===> Ludmilla revient à 25/25
  BILAN de l'état de santé de Ludmilla
  • 25/25 pv
  • Fatigue 3 : désavantage test caractéristique + VD/2 + désavantage Attaque & JS
  • 1 blessure "et demi" (oui, ça fait bizarre de compter comme ça )

Potion de soin "herboriste" : viewtopic.php?f=14&t=32&start=10#p3793

Yardan put examiner Ludmilla et faire un point sur sa récupération. Elle était un peu plus lente que le moine ne l'avait pensé à première vue. Il faudrait désormais au minimum une journée de soin et de repos complet pour que le guerrière fût à nouveau capable de combattre dans de bonnes conditions, mais elle serait en difficulté pour toutes les longues marches.

Voukoll prit alors la parole :

" Quand on aura attaqué, il faudra pouvoir repartir rapidement du coin. La carriole, en montagne, ça va être un problème. Pareil Ludmilla. Au mieux elle serait en état demain si les soigneurs s'occupent d'elle, mais ça n'empêchera pas qu'elle aura du mal à courir et monter à cheval après."

" La solution la plus simple serait de faire partir Ludmilla et la carriole pour Fort Ditelni, en prenant une route au sud pour être sûr d'éviter d'attirer l'attention des troupes Grovaedr."

" Pendant ce temps, on pourra préparer le chemin d'évacuation des esclaves depuis la mine. Dès que ce sera prêt, il sera temps de passer à l'action : un groupe pour neutraliser le puits d'accès, et de petites manicles s'en prenant aux différents matons qui surveillent les mineurs sous terre. Concernant le sabotage, si ça peut avoir l'air d'un accident minier, c'est mieux."

[Aërys]

Spoiler

Puis, juste en passant à côté d'Aërys, Caliobé ne put s'empêcher de commenter :
- Presque tous les Elenions que je connais mangent de la viande, même si souvent plus cuite que certains Humains. Enfin, la viande hein, pas les Humains, qui sont souvent plutôt crus. Dans ma famille, enfin du côté de mon père, c'était le cas. Jolie histoire, Aërys, néanmoins, pleine d'enseignements ! Et... bon appétit à vous tous bien sûr !
Elle ponctua ces paroles d'un clin d'oeil et emboîta le pas des deux rouquines. Le cannibalisme, bof... manger des yeux et se faire manger des yeux, c'était déjà pas si mal

Aërys répondit calmement : "Il est effectivement des elfes moins traditionalistes que d'autres. On peut note que le déterminisme... hum, oui merci, toi aussi, bon appétit."

Pour la suite, Aërys rangea ses affaires après avoir apprécié le bouillon et son arrière gout étrange. Pour un peu, il en redemanderait mais s'abstint puisqu'il fallait visiblement rationner. Il avisa son propre paquetage et ceux des autres compagnons de fortune pour comprendre que certains tissus, moins agréables au toucher et à l'oeil devait surement être plus protecteur du froid nocturne. Une fois terminée, il attendrait patiemment que Voukoll confirme les affectations et les objectifs.

[Casaïr]

Je revins du ruisseau escortée, propre et, surtout, la nuque dégagée. J'avais laissé filé mes cheveux dans le cours d'eau mais n'avais pas vraiment eu le temps de me faire à l'idée que Voukoll aboyait pour le rassemblement et donner les directives à venir. Je n'écoutais pas réellement jusqu'à ce que mon nom vienne sur le tapis en me faisant grincer des dents. Je ne pouvais toutefois -et malheureusement- pas lui donner tort : même si j'allais bien mieux qu'hier, je n'étais pas complètement rétablie et les ralentirai forcément à un moment ou un autre et je ne serai probablement pas plus efficace au combat. S'il fallait en rajouter, je n'avais même pas mon propre équipement bien que la hache naine batte toujours mon dos par le biais d'un harnachement de fortune fait de ficelle, la même qui empêchait présentement mon pantalon de tomber sur mes chevilles de manière tout à fait malvenue et inappropriée.

"Je suis prête à rejoindre le fort, sergent, dis-je à son attention, triturant une mèche de cheveux désormais bien plus courte qu'avant. Cette mission est trop importante pour que vous ayez besoin de vous préoccuper de mon état constamment. Et de cette façon, je pourrai faire un rapport au commandant sur notre situation à ce moment, à moins que vous ne préfériez me remettre un courrier à lui donner en main propre ?"

Je rajoutai également avec un sourire un peu timide : "pour les tours de piste, préférez-vous que j'attende votre retour pour les faire sous votre supervision ?"