[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Soulnight]

Ignir acquiesça aux ordre de Czep, c'était sans doute la meilleur solution. Il fit donc faire demi tour à son cheval.

"Je reviens avec les autres le plus vite possible, enfin, sans tuer mon cheval à la tâche non plus"

Sur ce, le Tieffelin se pencha légèrement sur l'encolure pour flatter la bête en lui chuchotant "allez ma grande, je vais te demander un petit effort"

Les deux s'éloignèrent du groupe avec entrain, les villageois n'avaient certainement peu de temps, mais la nuit serait peut être le meilleur moment pour attaquer.

Si la nuit ne permettait pas à Colombre d'avancer, il la guiderai par la bride.

[Nailseater]

Le temps passait beaucoup trop lentement pour Jasna qui n'avait pas pour habitude de ne rien faire. La matinée lui semblait s'éterniser. Elle choisit donc d'économiser son énergie et de se poster en garde devant la porte, au moins se sentait-elle utile. Il n'y avait rien d'autre à faire qu'à penser et s'est tout naturellement que l'esprit de la jeune guerrière se dirigeât vers leurs opposants alors qu'elle gribouillait avec un bâton dans la terre.

Elle ne comprenait pas comment des personnes pouvaient s'abaisser à de tel rapte, à la destruction d'autrui. Elle avait essayé de comprendre même petite. Pourquoi ? Elle observait des heures durant Miro et ses amis, sans comprendre. Et s'il y a bien une chose pour laquelle elle savait que ce n'était pas elle l'imbécile ... c'était bien ça. Un regard vers sa soeur. Comment Milla vivait-elle cette liberté de mouvement soudaine ?

Observant son petit dessin creuser dans le sol, elle pouffa de ses talents artistiques. Fermant les yeux la tête baissée, posant la tête de sa hache à terre tout en appuyant ses mains de l'autre côté, elle médita quelques minutes comme on le lui avait appris. Cherchant à atteindre le Forgeron de ses prières, elle laissa ses pensées structurer d'elle même, cherchent à atteindre un état d'harmonie. Quand tout lui sembla en ordre, elle repris sa garde, sereine. Sur le sol, à ses côtés, mal dessiné, une sorte de soleil ainsi que ce qui semble être une enclume et un marteau.

Voukoll finit par revenir accompagné du prêtre et leur donna de quoi s'occuper les mains. Le travail était un peu ingrat mais elle avait connu pire. Apparement Ludmilla pensait pareil. Ce n'est qu'en fin d'après-midi qu'ils se mirent en route pour rejoindre les autres. Enfin un peu d'action ? C'est presque avec bonne humeur que Jasna retrouva Crapaud son nouveau compagnon de chemin depuis la veille.

- Allez mon beau, va falloir qu'on fasse copain-copain au bout d'un moment t'sais ?

Elle flatta l'encolure de sa monture et -après vérification que tout le monde était prêt- monta et rejoignit la route.

[Edzart]

J'étudiais le menhir avec attention tandis que Czep donnait ses ordres. Quand il eut fini, je hochais la tête et lui dit :
"Très bien, je pensais demander à Croac de suivre la piste des chariots. C'est la plus simple à voir du ciel, pour lui. Il va voler jusqu'aux chariots et revenir au plus vite. Ca ne devrait être trop long, les chariots doivent être plutôt lents et il n'a pas, lui, à suivre la piste. Quand ce sera fait, il pourra m'informer sur le nombre de personnes qui les escortent. S'ils sont armés et la force de frappe qu'il faudra mettre en place pour les reprendre. Si ça te va, évidemment.
Pour ce menhir, ajoutais-je principalement à l'attention de Levko, il s'agit sans aucun doute d'une marque de prestige des tribus d'un ancien temps. Ces runes devaient pouvoir être vues de très loin. Malheureusement, je ne suis pas en mesure de les lires. Les cultures barbares étant orales, on trouve peut d'informations là-dessus dans les écrits. En revanche, à cette époque de l'année, on ne pourra voir le menhir de loin qu'au matin, quand la lumière rasante l'éclairera. Si vous vous perdez cette nuit, vous aurez un point de repère au matin... C'est le mieux qu'on puisse faire avec ça."

Je prévenais alors Croac par télépathie qu'une fois encore, nous allions être séparés. Mais attendais l'assentiment de Czep. Il devait revenir impérativement après avoir évalué la situation du convoi pour me faire part de ce qu'il avait vu.
Avant de remonter sur Blaireau, je regardai Ignir et lui souhaitai bonne chance. Après tout, une nuit à cheval allait être fatigante.

Je m'approchai alors de Czep et lui murmurai :
"Il va aussi falloir penser à nous reposer, tu sais... On n'arrivera à rien si on ne tient plus debout."
Je gardais mon cheval à hauteur du sien, pendant que Croac s'éloignait en suivant la piste des chariots.

[Aeghiss]

"Je suis paré, Levko. Allons-y. Et surtout... On ne se sépare sous aucun prétexte."

Je montai en selle, attendis que nous nous soyons éloignés suffisamment, puis chuchotais à Levko :
"Je n'aurais sans doute pas fait mieux, mais je n'aime pas la décision de Czepble. Revenir en arrière n'est qu'une perte de temps..."

Je fis une pause, avant de reprendre :
"À cheval, nous allons plus vite qu'eux. Mais même si on les rattrape, pas de folie! Tu sais te montrer discret, non? Ce sera utile : on cherche à en savoir le plus possible, mais on ne prend aucun risque. Sans même parler de danger direct, on ne doit absolument pas se faire repérer. Sinon, on perd l'effet de surprise. Et même si tu as l'impression qu'une occasion se présente, ne tente en aucun cas de libérer des prisonniers : nos chevaux ne pourront pas les porter, et ils auront vite fait d'être repris..."

Je me tus. Une aussi longue tirade était déjà inhabituelle pour un nain tel que moi, en espérer plus aurait été vain.

[Atorgael]

L'analyse de Wulfstan était frappé du bon sens qui faisait la réputation des nains. Levko en fut quitte pour se sentir complètement idiot. Sauver les villageois avait été son principal objectif depuis leur départ de Béréza. Là en pleine nature quelque part derrière les frontières d'Arolavie, il venait de prendre une bonne leçon.

"Tu as raison Wulfstan, j'essayerai de m'approcher au plus prêt et je compte bien revenir. Préviens moi dès qu'on se trouvera suffisamment proche. En attendant, essayons d'aller le plus rapidement possible tant qu'il fait jour.
Et euh, content de faire équipe avec toi le nain." conclut Levko avec un clin d’œil complice.

[Iris]

Les chevaux de la Manicle de Ludmilla s'étaient reposés autan que leurs cavaliers, de sorte qu'ils n'avaient aucun mal à prendre la route.

Du côté de la Manicle de Czepple, même si l'on avait marché au pas, les heures s'accumulaient, avec très peu de repos. Chacun faisait de son mieux pour accomplir encore un dernier effort.

Spoiler

Jet de Constitution (Athlétisme) pour les chevaux :

Aleksandr Novgarad(Edzart): Blaireau. 1 +D20 (6) = 7
Levko(Atorgael): Ecureuil. 1 +D20 (15) = 16
Czepble Pahszki(grayfoxliquid) : Bécasse. 1+D20 (20) = 21
Wulfstan Eisenbrand(Aeghiss) : Corneille. 1+D20 (4) = 5. Jet de Dressage : 5+D20(12) = 17
Ignir Errin(Soulnight) :Colombes. 1+D20 (2) = 3 | jet de Dressage d'Ignir 2 + D20 (16) = 18

Ignir commençait à lancer son cheval à un vitesse un peu plus grande sur les chemins des landes, s'étant déjà éloigné du groupe, quand il perçut que les sabots de Colombe, fatiguée, glissait sur les pierres humides. Le tiefling évita de très peu un accident, une mauvaise chute, l'animal émit une sorte de hennissement de dépit en soufflant bruyamment. La jument peinait et devenait plus maladroite. Pour l'instant plus de peur que de mal, et il était donc possible de reprendre le chemin à petite vitesse, mais ils n'étaient pas à l'abri d'un nouvel incident qui pourrait être plus sérieux. Dans l'absolu il était possible d'aller prudemment jusqu'au chemin forestier, peut-être plus régulier pour la jument, et ensuite la presser, mais il faudrait certainement la talonner encore et encore pour la contraindre à maintenir une allure élevée.

Du côté de Levko et Wulfstan, le premier constata que tout allait bien, le second, que sa monture commençait à montrer des signes de fatigue. En forçant l'allure, il ne fallait pas exclure un risque d'accident. La seule bonne nouvelle résidait dans le fait que les traces de chariot, même si elle datait de plus de 10h, étaient encore bien lisibles.

Czepple et Aleksandr remontaient la piste du groupe "à pieds et à cheval". Le magicien constata que son cheval ne débordait pas d'enthousiasme et qu'il s'arrêtait fréquemment pour brouter, profitant de toute occasion pour se reposer.

Spoiler

Pistage dans le duo Czepple et Aleksandr :

Aleks : Investigation 5 + D20 (2) = 7
Czepple : Sagesse 0 +D20 (19) = 19

Czepple repéra assez aisément des traces de sabot entre des herbes et réussit -- les premiers temps -- à s'orienter en suivant le groupe sans trop de difficulté alors même que les chemins devenaient de plus en plus sinueux et qu'il y avait plusieurs croisements semant de plus en plus le doute.

[grayfoxliquid]

Il se faisait de plus en plus tard. Les chevaux étaient fatigués - celui d'Aleks particulièrement - et Czep lui-même n'était plus au meilleur de sa forme, la nuit écourtée se faisait sentir... Et sa migraine n'allait probablement pas tarder à se faire sentir à ce rythme.
De plus les traces se faisaient de plus en plus rares et/ou illisibles. Ils ne pouvaient pas continuer comme ça. Il s'adressa à Aleks.

"Stop, ça ne sert à rien. On va retourner au point de rendez-vous avant que nous ne puissions plus le retrouver. On y va à pied, ça soulagera un peu les chevaux, ils sont fatigués de la journée et il ne faudrait pas que l'un d'eux se casse une jambe. Est-ce que ton corbeau pourrait avertir les autres d'une manière ou d'une autre ? Je ne sais pas trop comment mais... Au pire ils se débrouillent, ils sont pas nés de la dernière pluie non plus, surtout Wulfstan, je pense qu'il saura prendre une bonne décision."

Sur ces paroles Czep descendit de Bécasse qui semblait bien s'en réjouir et ils entamaient le chemin du retour en se repérant tant bien que mal.

Spoiler

J'ai le droit d'utiliser la continuité de mon jet de pistage pour trouver le chemin du retour ?

[Soulnight]

Colombe fatiguait de plus en plus, le chemin n'était pas de tout repos pour cette longue journée. Ignir mit pied à terre en flattant la bête et continua le chemin en la tenant par la bride. Le voyage sera un peu plus lent mais au moins, la jument aura le temps de se reposer un peu pour le retour.
Avec un peu de chance, les autres viendrons nous rejoindre

[Edzart]

Je descendais de Blaireau en lui flattant l'encolure. Je hochai la tête en réponse à l'ordre et à la question de Czep et regardai Croac sans les yeux.
Suis l'autre piste jusqu'à trouver Levko et Wulftan et transmets leurs ce message. J'écrivis alors sur un bout de parchemin : "Wulftan, Levko. Aleksandr et Czep reviennent au menhir. La piste est trop sombre et les chevaux fatigués. Rejoignez nous." Une fois fait, continue de suivre la piste des chariots jusqu'à les trouver. Quand ce sera fait, reviens me dire où ils sont et qu'elle est la situation. Bon courage mon ami.
Alors que Croac s'envolait, je dis à Czep : "Il y va. je regardai alors au loin, "Tu es sur que tu ne veux pas continuer encore un peu...?

J'avais l'impression qu'on tournait en rond. Nous n'arrivions à rien si ce n'est perdre encore du terrain.

"Ils ont déjà presque une demi-journée d'avance. La piste sera encore visible un moment, pour un pisteur. Mais... J'ai peur qu'on finisse par les perdre.

[Iris]

Voukoll n'était peut-être pas le meilleur pisteur du monde, mais suivre une piste piétinée par des brigands, leurs prisonniers, puis une manicle à cheval plus récemment, semblait à sa portée. Le sergent ne fit pas de détail : il lança les chevaux au trot rapide, alternant avec des phases de galop, jusqu'au cours d'eau. Les pistes étaient compliquées ici, il ne tergiversa pas et franchit la petite rivière, pariant que les malfrats cherchaient à atteindre la frontière et qu'ils resteraient un bon moment sur le chemin y menant.

Cette approche expéditive du pistage leur porta bonheur puisqu'ils ne commencèrent à arriver en terrain difficile qu'au moment où le tiefling Ignir arrivait dans leur direction, au coucher du soleil.