Studio Agate

A la demande de Gaspardin, Terdéric fila dans l'escalier pour rejoindre les esclaves, quelques dizaines de mètres plus bas, et inciter tout le monde à parler moins fort. La liberté était proche, mais pas encore acquise, d'autant que le chemin pour revenir en Arolavie passait assez près de chemins de ronde. En voyant l'ancien esclave, Jasna eut l'impression qu'il avait encore des choses à lui dire. Il lui murmura à l'oreille...

Spoiler

Wulfstan, suivi de Yardan, Aleksandr et Voukoll étaient pour l'instant à l'arrière, à surveiller, pour s'assurer de pouvoir combattre toute menace venant d'en bas.

Pendant ce temps à la surface...

Aërys et son oiseau Été surveillaient... et virent que la dragonne cherchait à digérer, ou se dégourdir les ailes -- ils n'étaient pas sûrs. Ils avertirent prestement Levko, lequel discutait comme souvent, stratégie avec Gaspardin. Ludmilla était à deux pas. Ils étaient donc tous entre les rochers de l'alpage, à proximité de la sortie du souterrain. C'était une position en hauteur, à peut-être 500m de la forêt, en contrebas, à droite.

L'arrivée des esclaves était imminente... tout autant que le vol de la dragonne...

Ignir était à son poste, planqué avec toutes les flèches de son groupe.

Bizut était dans les bois, accroupi dans un coin bien éloigné du bord de la forêt, déterminé à ne pas servir d'apéritif ou de digestif à dragon. Les chevaux devenaient nerveux.

L'alerte d'Aërys ne laissait pas de place au doute.

"Milla. On a Bourdon. On pourrait... grimper dessus et partir en cavalcade pour faire diversion. Il a le pas sacrément sûr depuis cette vieille bizarre."

Le Paladin regardait l'humaine d'un œil qui disait clairement : "ça te dirait d'aller mourir salement dans un creux paumé perdu entre ciel et terre ?"

Terdéric descendit les escaliers prudemment. Quand il s’aperçut que des dizaines de pas s'avançaient vers lui, il resta sur ses gardes jusqu'à voir Jasna. Un grand sourire s'étira sur ses lèvres. Enfin.
Il s'approcha d'elle et, quand il vit les visages inquiets des prisonniers qui l'accompagnaient, il se souvint de ses propre terreurs. Faisant encore quelques pas, il la pris dans ses bras comme s'il voulait la saluer. Au passage, il glissa à son oreille :
"J'suis ravi d'vous r'voir. Mais f'tes g'ffe. En haut, l'y a une s'loperie v'lante. Un mangeur. il va d'vorer tout ce p'tit monde s'il nous plonge d'ssus. D'rigez vous direct'ment vers l'bois pour en faire un b'clier."
Il s'éloigna alors, un sourire rassurant aux lèvres pour éviter toute panique des esclaves, puis grimpa les escaliers.

Devant l'urgence de la situation, Gaspardin s'adressa à Levko, le paladin était sous tension :

"Chef, c'est soit on les bloque dans les escaliers, soit on lance une diversion, on peut pas attendre et voir ce qui se passe !"

" Plus l'choix faut y aller. On attire la bestiole ailleurs pendant qu'tout le.monde va s'planquer. Avec les renforts de Voukoll er des autres on aura ptet une chance. "

Levko sentit un poids le quitter, celui de devoir choisir. Il était temps de passe aux choses sérieuses.
S'assurant de la présence de sa rapière il suivit le paladin.

Voukoll, Yardan, Wulfstan et Aleksandr étaient derrière les esclaves, dans l'escalier : ils n'avaient aucune idée de ce qui se passait à la surface.

Les esclaves avaient ralenti leur progression vers la surface en voyant Terdéric descendre. Ils regardaient vers Jasna.

Du côté de Levko, la diversion avait été entendu par Gaspardin et Ludmilla, et peut-être par Ignir -- tout dépendait s'il s'était planqué près ou loin.

Terdéric regarda Jasna et la hache qu'elle portait. Il hocha la tête et serra le manche fatigué de la sienne dans sa main.
"J'pense qu'ils auront b'soin de toi, Ord'nnante."
Il sourit avant de reprendre :
"Très ben', suivez moi. J'vais pas vous m'tir. Quand on s'ra là-haut, j'vais m'mettre à courir. Faudra m'suivre ! C'est compris ?"

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Aleksandr s'éclairait à l'aide de sa pierre de lumière. Souvent, il jetait des regards inquiets en arrière. Mais pourquoi n'avançaient-ils pas, là devant ?

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La décision de Levko et son attitude corporelle indiquaient que c'est à Gaspardin qu'il revenait de décider de la mise en mouvement.

Il fallait attirer l'attention de la dragonne au plus vite, avant qu'elle ne puisse apercevoir les évadés.

Gaspardin se mit à courir à la rencontre de la créature. Elle finirait certainement par approcher par là d'où été revenu Eté lors de ses reconnaissances.

Le Halfelin fit signe aux autres gardes lunaires en disant :

"On attire son attention, on avance pas en paquet surtout ! Quand elle pique vers vous, restez pas plantés comme des cons !"

C'était le meilleur conseil tactique qui lui venait à l'esprit.

Quelle guigne, dire qu'ils auraient pu lui tomber dessus pendant sa sieste... La diversion risquait de tourner au carnage.

Dès que la dragonne serait clairement dans leur champ de vision et inversement, Gaspardin lancera sur lui un sort de bouclier de la foi.

Spoiler

J'acquiesçais à la question de Gaspardin, il fallait à tout prix éviter que la dragonne ne s'attaque aux esclaves. Et Levko s'étant finalement rangé à l'avis du paladin, nous pouvions enfin agir.

Rassurée autant qu'effrayée par ce qui nous attendait, je ramassais mon barda et me précipitais à la suite du halfling.