Studio Agate

Le chemin était plus dégagé que la forêt, c'était certain, mais il passait au milieu des bois, par conséquent, il y avait des portions de chemin (ou de route) qui était en grande partie couverte par les arbres et leurs premières feuilles. Celles-ci d'ailleurs n'étaient pas absolument denses, comme en été.


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" Ça s'tente, le piaf nous trouve un coin où s'abriter et on laisse passer l'orage. En attendant on trace par la forêt et on profite le plus possib' des ch'mins avant d'couper à travers bois. J'vais garder un œil sur le ciel si j'repère un piaf des autres on se jette dans les fossés et à couvert. Va falloir un peu d'chance c'est sûr.
Si t'as un Dieu qui t'écoute Gaspardin, j'crois qu'c'est l'moment de lui causer. "

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Le groupe comptait passer au travers de la route, mais le couvert des arbres était encore assez peu dense, à l'exception de celui des épineux. Alors qu'ils descendaient la pente, ils entendirent distinctement les cris d'un faucon de sang au dessus d'eux : leur présence était repérée.

Dans le sang de chacun des membres du groupe, ce cri terrible provoquant une poussée d'adrénaline. Leurs poursuivants savaient qu'il fallait chercher "par là"...

Que faire ? ... Les évadés étaient au bord de la panique et surtout, ils étaient prêts à s'éparpiller dans la nature, courant "chacun pour soi".

Des faucons de sang émettaient des cris d'alarme. Au moins un autre groupe en plus de celui de Gaspardin, Levko et Aërys avait été repéré.

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Gaspardin s'efforça d'afficher l'attitude la plus calme et déterminée possible.

"Restez groupés, on vient de tuer un dragon, vous pensez qu'on se pisse dessus ? Calmez-vous !"

Vers Levko et Aërys :

"Si l'un de vous est capable d'abattre ce faucon, c'est le moment."

Aërys regardait le faucon en réfléchissant :

" Je ne maîtrise pas de sort offensif utile dans cette circonstance, mais je pourrais faire se lever une nappe de brouillard d'une vingtaine de mètres de diamètre. Elle pourrait peut-être nous aider à disparaître."

"Je propose à la volée, mais que penses-tu d'utiliser Été comme appât pour le faucon pour l'attirer en basse altitude, puis invoquer le brouillard pour que l'oiseau de proie se prenne un arbre ?"

Aërys regarda Gaspardin sans un mot, avec une expression proche de la stupeur, tandis qu'Eté se dissimulait dans le manteau du magicien.

Les gens alentours étaient nerveux et semblaient espérer la fin du conciliabule -- le plus vite possible.

Si l'idée pouvait apparaître amusante, Levko intervint tout de même:
« J'pense pas qu'les faucons s'fassent avoir, trop bien dressés les saletés. Mais l'brouillard ca peut aider ouais. »

Aërys se prépara à incanter : "Très bien. Je crée un brouillard aussi ample que possible. Quelles son les instructions pour le groupe ? Je veux dire... que ce sera un brouillard dense : il est possible que nous nous perdions de vue."


L'écho des aboiements de chiens paraissait se rapprocher.