Chap. 17 - Passer la frontière - Jour 12 - Levko Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Pwyll]

Épuisé, mais enfin rassuré, Gaspardin se tourna vers Levko et, pris d'une soudaine impulsion tira sur la main qu'il lui tendait pour l'enserrer dans une embrassade de virile camaraderie, avec les bourrades dans le dos et tout et tout.

"On l'a fait, Levko... on l'a fait."

Aucun visage vraiment familier, de ceux de la bande du Sergent Voukoll en tout cas, ne vint les accueillir.

Son regard se perdit sur l'horizon, là d'où ils venaient. Il pensait aux autres. De toute évidence, leur calvaire n'était pas encore terminé.

[Iris]

Les gens du Fort virent arriver les réfugiés et allèrent à leur rencontre, aidant ceux qui peinaient. Tout le monde fut emmené à l'auberge de Fort Ditelni, y recevoir des couvertures, et bientôt un bouillon enrichi d'un œuf battu par personne, avec trois galettes chacun. Certains manquèrent de s'étouffer tant ils engloutissait et avalaient tout rond la nourriture.

Le nouvel officier en charge du Fort avait été averti, et vint à son tour dans la salle commune, pour prendre des nouvelles.

Sitôt que celles-ci seraient transmises, les deux aventuriers pourraient enfin bénéficier d'un repos long, en toute sécurité, dûment mérité.


Spoiler

Passage de niveau imminent !

[Atorgael]

Les dernières heures s'étaient écoulées comme dans un rêve pour Levko. Un rêve ou un cauchemar ou chaque pas lui coutait plus que le précédent. Il ne pouvait pas faiblir maintenant, il devait tous les ramener.

L'arrivée à fort Ditelni avait été un soulagement, comme un poids qu'on venait de lui retirer.

Il avait chaudement remercié le paladin, il savait que sans lui ils seraient encore à errer dans la campagne ou plus surement morts.

Il avala son repas chaud, le premier depuis longtemps avec force remerciements et s'assura que ses "protégés" étaient bien traités. Il cru voir quelques regards de remerciements parmi les anciens esclaves, il n'en demandait pas plus.

Les choses au fort avait bien changé, il repensa au dragon blanc et estima qu'il avait payé pour les ravages qu'il avait occasionné à sa maison.
Une fois le nouvel officier au courant de la situation, il s'accorda le droit d'aller se reposer tout en pensant aux autres groupes. Une fois qu'il aurait récupéré, il retournerai les chercher.
Impossible des les laisser dans la nature comme ça.

Il allait faire une petite sieste, ... juste quelques heures, ... et puis repartir ... et .... Levko s'écroula sur la couche. Ses rêves allaient être peuplés des visages de ses compagnons et de tout ce qu'il avait accompli ces derniers jours.

[Iris]

Le capitaine avait demandé un rapport sur la situation aux survivants.

Il était apparu que les autres avaient dû prendre des chemins moins appropriés. Peut-être étaient-ils capturés ?

On pouvait se demander ce qui arriverait si les Lothriens tenaient des soldats arolaves. On avait déclaré des guerres pour moins que ça.

Le capitaine retourna dans ses bureaux pour préparer un message à envoyer à ses supérieurs.

...

Levko et Gaspardin pour leur part étaient pour le moment libérés de toute mission urgente. Ils pouvaient passer une nuit au calme et en sécurité, la première depuis longtemps.

Dans la matinée, quand ils se levèrent pour aller à l'auberge prendre leur repas, ils apprirent que les réfugiés allaient sous peu repartir à leur village, retrouver leurs proches qui n'avaient pas été enlevés.

[Pwyll]

La nuit avait été réparatrice pour le corps, salvatrice pour l'esprit.

Gaspardin se sentait plus déterminé que jamais.

Après un indispensable petit-déjeuner qui du faire plaisir à voir pour les cuisiniers tant il subit la revanche du Halfelin après des jours et des jours bien trop chiches en bonne chère, il alla s'enquérir des plans du Capitaine pour les soldats manquant toujours à l'appel et demander s'il était possible de repartir à leur recherche, sans doute avec Levko qui n'était pas du genre à laisser derrière lui son groupe.

S'il y avait des prisonniers et que cela risquait de tourner à la guerre frontalière, peut-être que les libérer retirerait leurs preuves aux Grovaedr et consorts. Ceci dit, il souligna qu'au vu de leur activité sans doute illicite avec la mine, il n'était pas certains que les Grovaedr chercheraient à attirer l'attention des autorités, même s'il bénéficiaient sans doute d'un soutien à la cour.

[Iris]

Plus forts et plus sûrs d'eux, totalement requinqués et parés, Levko et Gaspardin étaient invités dans les bureaux du capitaine :

" Tout d'abord je tiens à vous féliciter pour être arrivés ici au vu des conditions."

" Maintenant nous avons des gardes disparus, peut-être des prisonniers, et des voisins lothriens remuants qui peuvent chercher un prétexte pour déclencher une guerre. Vous n'êtes pas sans savoir que l'Arolavie est encore en guerre avec l'empire de Kartaçöl. L'essentiel de nos forces sont concentrées encore dans cette lutte, malgré la reconquête du port de Moromiek. "

" Il y a aussi un problème avec ce Banni qui maîtrise des dragons... Son avertissement indique clairement qu'il se prépare à agir, mais quoi - quand - comment, nous l'ignorons. Tout porte à croire qu'il est installé au nord, mais nord-ouest, nord, ou nord-est, nous l'ignorons. Tout comme nous ignorons s'il a des alliés."


Spoiler

Vu qu'il faut un peu s'organiser, je propose de passer par un court dialogue. Votre interlocuteur est du genre impatient, ça ne traînera pas en longueur.

[Pwyll]

"Sans vouloir engager Levko dans mes propos, je pense que nous sommes partants pour retourner sur le terrain dès que possible. Pourrions-nous tenter de retrouver la trace de ceux qui manquent à l'appel dans le groupe du Sergent Voukoll ? Nous sommes les mieux placés pour le tenter, d'autant que nous sommes tous deux discrets. Ceci dit, je suppose que vous envisagez aussi de nous envoyer en reconnaissance pour en savoir plus sur le Banni. La dragonne blanche qui avait attaqué le fort est tombée sous nos lames, mais c'était sans déjà dans le rapport résumé d'hier, j'étais tellement épuisé, ma mémoire me joue des tours."

[Atorgael]

Levko s'était réveillé tard, son corps ne l'avait pas averti de l'heure déjà bien avancée de la matinée.

Il eut tout juste le temps de saluer ses protégés et confia une de ses dagues à Budoc, le jeune garçon avec la consigne de se défendre si les méchants revenaient chez lui.

Il prit ensuite un rapide petit déjeuner et partit rejoindre le paladin dont on lui avait indiqué qu'il était déjà dans le bureau du nouveau capitaine.
Il attrapa la conversation en court et confirma d'un hochement de tête les intentions de Gaspardin. Laisser des compagnons derrière lui ne faisait pas partie de sa façon de voir les choses.

A l'évocation de la dragonne, un sourire cruel pointa sur son visage et il caressa machinalement la poignée de sa rapière au souvenir de ce combat.

" J'suis partant capitaine, on r'trouve les nôtres et si au passage on peut faire payer une dette ou deux, on s'gèn'ra pas. "

Le Banni était un autre problème que Levko avait mis dans un coin de son esprit. Il s'était promis de s'en charger personnellement s'il en avait l'occasion.

[Iris]

"Bonne attitude. "

Le volontarisme était assurément une qualité hautement appréciée par le jeune capitaine.

" Le banni a perdu un dragon, ça devrait le faire réfléchir. Dans l'immédiat, on ne sait pas où il est. On va activer nos réseaux d'informateurs et voir si on a une piste qui apparait."

" En attendant, si vous parvenez à ramener nos gens, ça sera tout bon. Ici, les patrouilles frontalières vont être augmentées. J'espère qu'on nous donnera rapidement des renforts. Pour l'instant, avec les effectifs actuels, à part surveiller et défendre, on n'a pas beaucoup de marge de manœuvre. Si vous pouvez affaiblir les Lothriens, pas d'hésitation. Mais maintenant, ils sont en alerte, donc attention."

" Avez-vous besoin de quelque chose en particulier ? On a apporté quelques stocks depuis la ville, ça reste léger, mais ça devrait pouvoir améliorer un peu votre paquetage."

[Pwyll]

Gaspardin passa un regard en coin à Levko, appréciant sa combativité et partageant son envie de faire payer aux troupes Grovaedr l'impitoyable traque qu'ils avaient lancé contre eux.

"Je suppose que quelques capes de fourrures ou des couvertures, un peu d'alcool et de nourriture qui remonte le moral feraient du bien si on les retrouve. Surtout de quoi apporter des soins, ce serait parfait. Juste de quoi charger une mule peut-être ? T'en pense quoi, Levko ? Pas de potion de soins enchantée en réserve je suppose ? J'espère que mon amulette m'aidera à retrouver leur trace. J'ai confiance en son pouvoir."

Il effleura le bijou sans même pouvoir s'en empêcher, du bout de son pouce et de son index. Elle contenait une mèche de cheveux de celle qui avait changé sa vie à tout jamais.