[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

Iris
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Tours 15, 16, 17

par Iris » 01 nov. 2016, 16:58

Les hommes étaient répartis sur deux chevaux, avec deux blessés. Les montures étaient encore fraîches et avançaient convenablement, même si moins vite qu'avec une charge plus réduite.

Ils arriveraient bientôt au croisement où ils avaient quitté Voukoll. Il y aurait alors le choix entre partir vers l'Est (terrain de plus en plus plat vers la forêt), ou vers le Sud-Ouest, au travers du chemin sinueux de landes qu'ils avaient empruntés précédemment, en le remontant en pistant méticuleusement depuis le carrefour du grand menhir.

Quelle était l'optique choisie ?
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Edzart
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Journal d'Aleksandr - Les Marais - Partie 4

par Edzart » 03 nov. 2016, 19:38

Jour ?+1 Heure : Environ 22h.

Voilà des heures que nous marchons à travers ces marais puants, seulement guidés par ces gobelins aux airs dégénérés et par mon corbeau, volant en cercles au dessus de nous. Le temps est rude. Le vent, dans les marais, porte une humidité qui s’infiltre partout, me laisse harassé. Quand nous nous sommes enfin arrêtés, je commençais déjà à traîner des pieds depuis plus d’une heure. Des ampoules fleurissaient sur mes pieds douloureux. La nuit était froide et bien que j’ai voulu continuer à travailler mes nouveaux sortilèges, je me suis rapidement endormi, mon grimoire sur le nez.

Je viens tout juste de me réveiller, des crampes me tiraillant le ventre. J’ai accepté, ce soir, la nourriture de nos… alliés gobelins. Quelle idée. Je sens encore une partie de cette infâme bouillabaisse gigoter dans mon ventre. Mais le moins que ça m’ait apporté, c’est d’avoir réussi à m’attirer un peu de sympathie de ces peaux-vertes. Quoi qu’il en soit, je vais essayer de me rendormir, la journée de demain risque d’être mouvementée.
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grayfoxliquid
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par grayfoxliquid » 05 nov. 2016, 15:45

Czepble entendait les ennemis s‘avancer. Il ne pourrait toujours pas venir en aider aux blessés. Il eu alors une idée, espérant qu’elle puisse leur apporter un peu d’avance, de temps, ou quelque autre avantage.

Il sorti de son sac à dos son sac de billes, qu’il répendant derrière les deux chevaux. Avec un peu de chance elles ralentiraient leurs ennemis. Ensuite il dit à Wulfstan de continuer vers la forêt.
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Iris
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Matin +7 | Manicle de Czepple -- TOUR 17, 18, 19, 20

par Iris » 05 nov. 2016, 16:04

Czepple rendait le terrain difficile pour les chevaux qui suivaient et demandait à Wulfstan d'aller à gauche & à l'est, vers la forêt d'Arolavie où Voukoll et Aleksandar étaient allés plus tôt.

Les quatre gardes lunaires poursuivirent donc leur route sur un terrain qui s’aplanissait progressivement pour ressembler à un pré vallonné, avec dans le fond, les bois.

Levko avait la tête qui lui tournait de plus en plus et avait du mal à voir clair, les oreilles par ailleurs assourdies d'un bourdonnement et la peau couverte d'une sueur froide.
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Casaïr
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Manicle Ludmilla : Matin +8

par Casaïr » 05 nov. 2016, 22:42

Bon point : le prévôt semblait suffisamment distrait pour ne plus voir (tout du moins pour le moment) en nous une menace.

Mauvais point : on devait abandonner notre équipement aux gardes. Qui auraient alors tout le loisir de le fouiller.

Malheureusement, nous n'avions guère le choix, résister maintenant serait certainement bien plus pénible et dangereux que de continuer à prouver notre "bonne foi".

"Petit cœur, tu peux m'aider ?" dis-je à ma sœur en prenant le sac de Yardan tout en lui indiquant de prendre celui de Tauron.

Je la regardais d'un air un peu désolé : la peur que j'avais éprouvé sur la route m'avait empêché de prendre -peut-être- la meilleure décision, celle de fuir pour ne pas arriver dans ce château. Il fallait maintenant espérer que le seigneur n'était pas de connivence avec les bandits comme l'avait sous-entendu sergent Grognon. C'était peut-être là notre seule porte de sortie.

Une fois mon fardeau déposé, je la pris rapidement dans mes bras, légèrement tremblante, et lui chuchotant à l'oreille :

"Je suis tellement désolée de t'avoir entraîné ici. Fais attention à toi, d'accord ?"

Je préférais ne pas attendre sa réponse pour reprendre ma place aux côté du moine, me reconstituant un visage aussi souriant et confiant que possible, attendant de savoir à quelle sauce nous serions mangés.
Ludmilla
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Manicle de Ludmilla - Jour 2 - Soir (ellipse)

par Iris » 08 nov. 2016, 21:17

Les gardes lunaires avaient voulu des réponses,... oh ils en avaient eu... pas celles qu'ils auraient voulu... pas comme ils l'auraient souhaités... et peut-être ne réussiraient-ils jamais à dire au sergent Voukoll ce qui se passait ici...

Leur mission était-elle un échec ?

Tauron avait été emmené ailleurs, peut-être parce qu'il était druide ? ... L'avaient-ils épargnés par égard pour sa fonction religieuse ou sa naïveté déconcertante et obstinée ? Ou avaient-ils jugé plus sûr de se débarrasser définitivement de lui à cause de ses pouvoirs et des relations qu'on pouvait craindre de lui ?

Ludmilla et Jasna se rappelaient comment tout avait dérapé... Le prévôt leur avait parlé de taxes pour s'installer sur ce domaine... ceux qui ne pouvaient pas payer devaient travailler... mais de jolies filles pouvaient faire autre chose... Ils étaient pris au piège... Se soumettre ? Jamais ! Cela leur avait valu quelques coups, rien de sérieux -- les filles en avaient vu d'autres... On leur promit à tous un séjour dont ils se souviendraient. Leurs bagages fouillés, leurs biens de valeur confisqués... On tiqua à la vue des armes, mais qui voyage sans de nos jours ?...

Par miracle, les gardes lunaires parvinrent à conserver secrète la partie la plus essentielle : leur caractère d'agents envoyés mener une enquête.

Enchaînés, Yardan, Ludmilla et Jasna se retrouvèrent en route vers un complexe minier solidement gardé et en manque de main d’œuvre. C'était le soir, ils découvraient un camp où bon nombre d'ouvriers n'étaient pas libres. Parmi eux se trouvaient des villageois d'Arolavie, capturés et ramenés ici, fouettés, malmenés.

On signala à un contremaître du camp que les nouveaux étaient des coriaces, à surveiller de près. Cela leur valut une affectation dans une baraque proche des puits, sombre et dégageant une odeur rance. Les autres esclaves (pratiquement que des hommes, et d'une carrure physique supérieure à la moyenne) les regardaient avec un air mauvais, terminant leur soupe avant d'aller s'effondrer sur leur paillasse. Une chaîne reliait tout le monde, passant par les anneaux fixés à leurs pieds.

Les trois gardes lunaires avaient un petit coin, étroit et noir, et pouvaient discuter en chuchotant ou essayer de dormir pour se préparer à la journée suivante.
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Casaïr
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Dans le caca jusqu'au cou !

par Casaïr » 10 nov. 2016, 10:49

Je n'arrivais toujours pas à me convaincre si ce qui nous arrivait était une bonne chose ou pas ; nous avions certes "retrouvé" les villageois capturés, mais nous étions à notre tour des esclaves, et Tauron n'était plus avec nous. Qu'avait-il bien pu lui arriver ? J'étais totalement sonnée par ce qui venait de nous arriver. J'avais failli à ma tâche, et j'avais entraîné ma sœur dans un endroit horrible, pour redevenir ce que nous étions avant de fuir pour la garde Lunaire.

Le seul point positif de cette histoire était que notre appartenance à la garde n'avait pas été découvert, sinon, nous ne serions peut-être même plus là pour en parler. Mais que faire maintenant ? Que faire ?! Au moment où le bracelet de métal se refermait sur ma cheville, étreinte glaciale à peine supportable, je sentis ma volonté se faire aspirer par celui-ci. J'avais grandi dans la servitude, Je m'étais battue pour en sortir, et voilà que j'y retournais malgré tous mes efforts. Était-ce là le destin que nous réservaient les dieux ? J'étais incapable de regarder Yardan et Jasna dans les yeux, car j'étais persuadée de n'y voir se refléter que mes tords.

Observant autour de moi, je ne vis que les regards teintés de mépris des autres prisonniers. S'ils savaient que nous étions venus les sauver ! Il y aurait de quoi rire jaune je crois. J'évitais de trop les fixer, de peur que cela ne passe pour une provocation mais tentais malgré tout, malgré le voile de désespoir qui couvrait mes yeux, de repérer les lieux, d'observer la disposition des baraquements, l'équipement des gardes ; parmi les autres esclaves, repérer ceux qui pourraient avoir encore assez de volonté pour fuir cet endroit. Sans cela, ce serait vraiment la fin.
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grayfoxliquid
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par grayfoxliquid » 10 nov. 2016, 12:27

Ils ne pouvaient plus continuer indéfiniment de la sorte, Levko n'allait plus tenir longtemps et Ignir n'était pas en bon état non plus.

Czepble fit donc signe à Wulfstan d'arrêter son cheval et d'aider Ignir à descendre, pendant que lui-même descendait avec Levko.
"Il leur faut des soins, mais les autres nous suivent probablement encore. Avec un peu de chance ma diversion les a suffisamment retardés. Wulfstan, prend les chevaux et continue aussi vite que possible dans cette direction. Une fois assez loin, essaye de faire déguerpir les chevaux et de nous rejoindre sans laisser de traces, en passant par la forêt. Pendant ce temps je vais par là avec Levko et Ignir et leur donner des soins."
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Aeghiss
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par Aeghiss » 13 nov. 2016, 13:27

Wulfstan descendit de cheval en même temps que son chef de manicle, mais grimaça à ses instructions.

"J'espère que tu sais faire des premiers soins correctement...", dit-il d'un ton bas, ne baissant pas sa garde au cas où leurs poursuivants seraient plus près qu'ils ne l'espéraient.
"Bon, je vais essayer de faire au plus vite."

Wulfstan continua avec les chevaux selon les instructions de son chef de manicle, tachant de trouver le juste milieu entre promptitude et soin dans la dissimulation de ses propres traces.
[ L'aigle d'Arolavie ]Wulfstan Eisenbrand — Chasseur nain (lvl 4).
PV : 32/32 — CA 15.
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par Etmer_Fachronies » 13 nov. 2016, 22:23

Inspiration. La puanteur des corps agglutinés, le parfum âcre de la sueur rance qui se mêle aux excréments mal nettoyés. Expiration. Le bruit des chaines qui tintent tristement dans la lourdeur de la nuit, les ronflements sourds des esclaves harassés. Inspiration. Les messes basses dans les baraques sordides, les haines à peine voilées qui se murmurent en plein jour. Expiration. La détresse profonde des âmes tourmentées, les blessures et les egos brisés. Inspiration. La soupe qui refroidit. La nuit, le calme. La Voie. Expiration. La plénitude, l’insouciance. La détermination. La victoire. Draaz.

Yardan ouvrit les yeux, l’esprit clair. A force de volonté, il avait contraint son être à reprendre contact avec la réalité. Il l’avait volontairement mis à l’écart ces derniers jours, à l’aide d’un exercice mental enseigné au monastère du Commencement. Centré sur Etre profond, il s’était replié sur lui-même et avait muré ses pensées du monde réel quand les choses avaient commencé à mal tourner. La traitrise des gardes corrompus, le jugement sommaire, l’exil brutal vers les mines… il avait pris ces évènements avec un détachement stupéfiant. Pourtant, alors qu’il croupissait désormais dans ce trou puant rempli d’esclaves désespérés, il savait qu’il était temps pour lui de revenir parmi les vivants.

L’adepte du Souffle observa discrètement les alentours. Des planches moisies, des paillasses élimées, des hommes sous les fers, et une ambiance à faire regretter le village ravagé qu’ils avaient laissé ce qu’il semblait une éternité plus tôt. Le lieu puait la souffrance et le désespoir, et les énergies atroces qui en émanaient suffisaient à faire frissonner le moine. L’endroit était un cauchemar, qu’il fallait quitter au plus vite.

Aux côtés de Yardan, se tenaient Jasna et Ludmilla, les deux sœurs membres sa manicle. Elles étaient tout aussi entravées que lui-même. En revanche, aucune trace du druide Tauron, dont ils avaient été séparés bien plus tôt. Pour l’heure, ils n’étaient plus que trois. Malheureusement, Yardan le savait, avant d’avoir le luxe de s’enquérir de leur camarade disparu, ils devraient d’abord se tirer d’affaire.

Le moine se l’avouait, la partie s’annonçait rude. Le Dieu Dragon s’était montré exigeant dans son Epreuve du jour dernier. Non content de n’avoir pu échapper à la vigilance du prévôt, leur manicle avait fini droit dans le l’antre du Démon. Le piège s’était refermé sur eux, et ils n’avaient su trouver moyen de s’échapper. Au temps pour l’infiltration, et au temps pour la recherche d’informations souhaitée par le Grand Ordonnant. Leur mission était un échec, et les chaînes le prix à payer pour leur inaptitude à triompher.

Yardan était partagé. En effet, la décision de suivre les gardes avait été une erreur de taille. Mais pour autant, le moine ne savait comment interpréter cette faille. Devait-il blâmer Ludmilla, sa chef de manicle qui avait souhaité suivre le prévôt sans s’échapper ? Ou devait-il se blâmer lui-même, lui qui n’avait su se montrer à la hauteur de la situation à l’auberge, et qui n’avait su réagir de façon adéquate alors que le groupe se dirigeait vers le château ? L’adepte savait qu’il devrait réfléchir quant au pourquoi de tout ceci. Avait-il bien agi, dans le respect de l’ordre donné et du commandement, ainsi que Draaz l’édictait ? Ou avait-il au contraire failli, alors qu’il aurait dû respecter l’ordre premier de la mission au détriment de l’ordre secondaire de suivre docilement les gardes ? Voilà une épineuse question, qu’il devrait trancher s’il voulait progresser sur la Voie.

Cependant, Draaz savait aussi se montrer magnanime. Leur malheur les avait conduit droit là où les esclavagistes avaient emmené leur prisonniers. En ce sens, l’échec initial n’en était pas un. Seul le fait de ne savoir en tirer parti serait une tare. Il n’y avait pas de coïncidence, il n’y avait que la Roue et ses divergences. Yardan senti sa volonté se raffermir. Plus de doutes, l’heure était désormais à l’action.

D’un geste discret, le moine posa la main sur les chaines qui lui entravaient les jambes, essayant de savoir si celle-ci étaient à même de résister à ses soins.



Prenant garde à ne laisser entendre qu’un filet de sa voix, il en profita pour murmurer quelques mots à ses compagnes d’infortunes :

- Ordonnante, Jasna, chuchota-t-il d’une voix basse et assurée, êtes-vous à même d’entendre mes paroles ? Comment vous sentez-vous en cette heure sombre ?
Les Aigles d'Arolavie : Yardan, adepte du Dieu-Dragon - Moine de niveau 6
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