par Iris »
15 avr. 2019, 10:35
Je pense qu'on peut aussi considérer que les sociétés sont globalement plus violentes que les nôtres, avec consécutivement une tolérance à la violence plus élevée. Si on part sur ce postulat, il est possible de s'appuyer sur la justice d'ancien régime :
* toute atteinte physique (cela va jusqu'au viol et au meurtre) peut être résolue par un accord négocié avec la victime ou sa famille. Cela peut passer par une compensation financière, mais on peut imaginer aussi l'esclavage à temps (donc pour durée déterminée être au service de sa victime ou de sa famille) ou l'accomplissement d'une mission
* sinon, peine infamante (fouet, exposition publique, carcan, marque au fer, bannissement, galères et mort dans les cas qu'on estime trop graves)
Les systèmes juridiques d'ancien régime sont basés avant tout sur digne de confiance / pas digne de confiance. Une personne violente qui tue sur un coup de sang mais se présente à son procès est problématique, mais reste digne de confiance. A contrario, un voleur trahit la confiance. Les mesures transactionnelles (négociations, rites visant la réintégration dans la société d'un individu) sont valables uniquement pour quelqu'un qui reste digne de confiance. Les individus qui ne sont pas dignes de confiance en revanche sont exclus selon des modalités plus ou moins importantes et définitives : fouet en public, bannissement, mutilation, marque au fer, peine de mort.
Dans tous les cas, il y a toujours la possibilité de faire appel à la grâce du roi, qui passe au-dessus des condamnations à mort. Le roi, de par sa fonction sacré est le seul à pouvoir ainsi gracier et il le fait sur la base de critères tels que : le coupable est réellement mortifié, s'en veut beaucoup, il est jeune, il a une famille à charge, etc. Le roi a une fonction "adoucissante" si l'on peut dire dans un système qui par ailleurs est censé appliquer des règles dures.
Donc le processus :
1. Personne fiable ou non ? Si oui, transaction avec la victime / sa famille / son clan. Si accord, l'affaire s'arrête.
2. Si pas d'accord, procès. Dans certains cas, la loi peut interdire les accords et obliger d'aller au procès. Si le condamné ne fait pas appel, il subit la peine et l'affaire s'arrête.
3. Si le condamné fait appel, il peut selon les cas avoir un deuxième procès devant une instance supérieure ou directement demander la grâce du roi.
Pour violence ce qu'on risque : argent, fouet, excuses publiques.
Problème ici : le garde est un représentant de l'autorité et pas un quidam ordinaire. Donc outrage à ce qu'il représente, ce qui est une circonstance aggravante, du coup, la peine est potentiellement plus visible / grossie et par ailleurs, ce n'est pas avec le garde qu'on négocie, mais avec un représentant de l'autorité qu'il sert.
Conclusion : le système ancien est assez souple pour permettre jusqu'au bout de négocier, ce qui n'est pas plus mal pour les PJ ^^
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