Inframonde chap. 03-01 - La toile des pantins Section uniquement dédiée au jeu

[Pwyll]

"Ne viens tu pas de nous proclamer 'Aujourd'hui je peux vous offrir la liberté à chacun au prix de quelque chose qui ne vous appartient pas' ou quelque chose de très proche ? On a déjà cette liberté et c'est justement parce qu'on l'a que le choix de combattre éventuellement les aboleths a un sens réel. On ne troc pas notre liberté contre ton bon vouloir à nous protéger des Drow sanguinaires. J'éviterai les Drows d'une façon ou d'une autre. Il suffit qu'un noble ne soit pas de ton avis ni de ton clan et ce sera foutu. Partons ensemble et on verra bien."

[Murmure]

Matian prit la pomme que lui tendait Dharka Shaan et il mordit dedans avec appétit. Il était de nouveau vêtu, certes de manière un peu trop claire à son goût, mais avec une sobriété qui lui allait bien. Une tunique assez ample, un bas assorti… point de chaussure, mais il s’en était accommodé depuis longtemps. Ses cheveux gris, presque blancs, tombaient en catogan dans son dos. Pour qui avait l’œil, il semblait avoir une stature plus solide qu’avant.

Il s’adressa à Caliobé après avoir avalé quelques bouchées. C’était le même ton trainant et détaché.

[Commun des profondeurs] « J’ai à mes côtés une farouche guerrière Drow qui me propose de me protéger de son peuple en faisant son possible pour régler ce statut d’esclave. J’ignore si elle y arrivera. J’ignore aussi si ce sera nécessaire. Mais je sais que si c’est nécessaire, elle essayera. Je ne vois pas pourquoi je refuserai son aide. Je la refuse d’autant moins que l’hiver m’a appris à la connaître. »

Il mordit à nouveau dans sa pomme.

[Commun des profondeurs] « Je ne me suis jamais considéré comme un esclave. Dharka Shaan ne nous considère pas comme des esclaves. Mais l’un des clans Drow, lui, nous considère comme tel. Je suis pragmatique, je mets toutes les chances de mon côté. Voilà ma réponse, Caliobé. »

Décidément, en son fort intérieur, il n’arrivait pas à croire qu’ils perdaient du temps avec ça ! Heureusement qu’ils n’étaient pas pressés. En tout cas, rien n’indiquait qu’ils le soient. Taliesin avait eu de justes mots, ils étaient appelés à une tâche importante, ils devaient être au-dessus des problèmes d’égo. Le gnome se tourna vers le dispositif de transport. Voilà quelque chose qui méritait leur attention. La suite du périple se trouvait sans doute là.

[Pwyll]

"Merci pour ce touchant témoignage de naïveté. Bon, quelqu'un sait ce qu'est la toile des pantins ?"

[Atorgael]

Levko avait écouté les uns et les autres sans rien dire, cette scène lui devenait trop familière et le ramenait quelques semaines plus tôt quand il avait eut affaire à Czep, leur ancien chef de manicle contre qui il avait été prêt à sortir ses armes.
Sa rapière était à ses côté, rassurante comme la plus fidèle de ses amies.

" J'suis pas un esclave, plus qu'depuis Dharka m'a redonner les armes. Et j'vais lui faire confiance pour nous aider. De toutes façons, si des elfes de son espèce nous tombent dessus, j'pense qu'y f'ront pas de détail, à leurs yeux elle doit être une traitresse à son clan maint'nant.
Et si tout l'monde a fini, on peut p'être passer à la suite. "

[Pwyll]

Caliobé n'en revenait pas, même le prudent voire même paranoïaque Levko accordait sans raison ni preuve sa confiance à celle qui les menaçait de mort il y a peu. Elle aurait pu se dire que la différence venait d'avoir vécu des mois d'esclavage et pire pour certains d'entre eux mais elle sentait que le groupe basculait en faveur de l'elfe noire... Elle avait cherché à sonder les véritables dispositions d'esprit de Dharka, et au final la plupart des autres avaient confondu cela avec une bataille d'ego ou de misérable rôle d'alpha de meute... C'était consternant de crédulité.

Dharka ferait peut être la preuve de son évolution, mais pour le moment rien ne permettait de croire à un changement de sa vision du monde, une vision qui était on ne peut plus claire quant aux dominants et aux dominés...

"Très bien, nous partirons tous en chœur en nous tenant par la main comme des petits pas des bois, ces enfants elfes de la Cité blanche qui jouent à survivre dans un bois protégé par des clôtures. Donc cette toile des pantins ?"

[Dharka Shaan]

Dharka Shaan s'avança à son tour à la suite de Matian en direction du dispositif afin d'en observer le fonctionnement.

[Iris]

Le fonctionnement semblait assez intuitif : se placer dans les cercles tandis que personnes n'en piétinait les limites, et y rester tandis que le mécanisme poursuivait son activation.

[Atorgael]

Levko avait remarqué que Caliobé était chagrinée de sa prise de position, une petite discussion avec la sorcière sera sans doute nécessaire.
Il comprenait sa réticence à faire confiance à l'elfe noire, mais il n'était ici pas question de confiance, juste de la nécessité de rester un groupe le plus soudé possible.
A leur actuelle, le roublard ne pouvait avoir confiance qu'en Yardan, le dernier compagnon de fort Ditelni.
Calioé avait changé, elle semblait apaisée avec elle-même mais il avait vu la transformation de la sorcière et Levko avait été impressionné par ce qu'elle était devenue momentanéement, et qu'est-ce qui l'assurait qu'une telle tranformation n'arriverait pas à nouveau et que la sorcière ne controlerait pas son état ?
Pour le moment il ne se méfiait de personne dans ce groupe mais il attendait encore de pouvoir faire confiance à ceux qu'il ne connaissit pas encore suffisamment.
Les épreuves à venir et leurs actes serait son seul juge.

Il se dirigea vers le dispositif et tenta d'en comprendre le fonctionnement. Les motifs devaient avoir leur signification mais elle lui était pour le moment difficile à comprendre. Le roublard n'était pas très doué pour les énigmes et comptait bien s'appuyer sur les enchanteurs et sorcières du groupe pour élucider cette épreuve.

[denkaii]

Décidément, cette boisson chaude était délicieuse.

Kaan'an avait laissé les choses se dérouler sans intervenir. D'une part parce que certaines choses lui échappaient, d'autre part, parce que l'épreuve, même terminée, lui faisait remettre en perspective certains aspects de sa vie passée. Sa queue battant l'air, il s'était perdu dans ses pensées

L'esclavage existait aussi au Rashamangekr, renforcé par la proximité de sa terre natale avec les terres de Mibu, qui étaient au sens du Drakéide une référence en la matière. Il voulait se convaincre que les esclaves étaient mieux traités là bas que lui même ne l'avait été chez les Drows..

Mais au fond, cela importait-il vraiment ?

Ce que lui même avait cherché toutes ces années en tant qu'esclave était la liberté. Son objectif n'avait pas été... de ne pas souffrir, par exemple ? auquel cas il n'aurait eu qu'à se soumettre sagement et éviter les situations sulfureuses. Peut importe qu'un esclave fût bien traité ou non, la liberté serait toujours quelque chose qu'il chercherait, même si cela ne devait être qu'un fantasme.

C'étaient des sentiments, une sagesse que Kaan'an n'aurait pût découvrir sans ce passage en enfer. Il aurait été hypocrite de sa part de critiquer Dharka, alors que les pratiques de son pays d'origine n'étaient pas meilleures. Des pratiques auxquelles il ne prêtait même pas attention avant de les avoirs vécues...

Malgré tout, son cœur lui soufflait que Caliobé avait raison.

Alors qu'il se plaçait dans l'un des cercles du dispositif, le Drakéide décida de parler pour lui même, sans plus de considération, comme il s'y était résolu. Cela avait quelque chose de facile, rafraîchissant.

Personne ne me reprendra ma liberté.

[EskatonicMonk]

Lorsque que Caliobé recréa magiquement le double de Kru'ul, je la remerciai d'un sourire. Le gobelin allait me manquer.

Après ma prière, je rejoignis le reste du groupe. L'échange entre la melesse et Dharka était tendu. Cela était compréhensible. Je me rapprochai de la sorcière et lui posa une main sur l'épaule en signe de soutien. Quoi qu'il advienne je me placerai de son côté. Pourtant, je ne pus m'empêcher de penser : en tant qu'élus du destin, sommes nous vraiment libres ?

Je fis quelques provisions puis, quand les gens se dirigèrent vers le mécanisme, je suivis le mouvement et étudiai les lieux de mon œil valide.