[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Iris]

Spoiler

Je me demande si mon dé jaune ne vous aurait pas à la bonne...

Jet de médecine : D20(20) + vos stat'...

La vieille femme avait reçu un coup d'épée ou d'une autre arme tranchante. Elle était sérieusement blessée, baignant dans une marre de sang. Heureusement pour elle, Tauron et Yardan à deux n'eurent pas trop de mal à faire cesser l'hémorragie, recoudre la plaie, la bander avec soin... surveillé par deux chiens qui guettaient le moindre ordre de leur maîtresse -- la vieille Martha -- . D'après elle l'attaque avait été rapide, violente et bien coordonnée. Les assaillants comptaient des barbares nordiques et des bâtards de Lotharingie. Ces fumiers avaient dévasté la maison mais aussi réussi à l'enfermer avec ses chiens, l'empêchant de les chasser. Elle espérait que la Garde lunaire les crèveraient, ces salauds...

Dans la maison du marchand les choses se calmaient tandis que Voukoll arrivait -- accueilli par des grognements de molosses -- et découvrait que tout était relativement calme de ce côté.

" La manicle de Czepple a eu moins de chance que vous : aucun survivant, et des morts qui se sont relevés pour attaquer."

" Il va être temps de passer à l'action. La manicle de Czepple va remonter la piste des fumiers qui ont attaqué. Je vais chercher un prêtre de Mort pour éviter d'autres pépins et permettre d'enterrer les victimes. Il faudra continuer de fouiller et accueillir les gens qui se sont enfuis. Également, il faudra envoyer un messager au fort pour avertir le capitaine sur la situation. "

" On passera à l'action quand les éclaireurs reviendront."

Passé la tension intense de l'exploration du village, chacun commençait à souffler un peu et chercher des repères. Il allait être temps de faire une dernière réunion avant une journée qui promettait d'être longue.

[Iris]

Chacune des manicles avait terminé son exploration. Il était temps de faire un premier point, et pour les chefs débutants, d'organiser leur équipe. Les bobos commençaient à guérir doucement, mais plusieurs équipiers étaient encore éprouvés par leur premier combat. Voukoll avait donné ses instructions et partait du village pour chercher le prêtre de Mort afin de ramener la paix de l'esprit au moins.

Le plan était simple : les éclaireurs allaient remonter la piste prudemment et reviendraient quand ils auraient suffisamment d'informations. Pendant ce temps, on préviendrait le capitaine tout en aidant les villageois ayant fui à revenir chez eux. En fin de matinée au plus tard les deux manicles devraient être parées à agir. Voukoll avait précisé qu'il risquait d'avoir besoin de temps pour chercher le prêtre. S'il était trop en retard, Ludmilla serait chargée de prendre la tête des opérations, le temps que le sergent revienne.

[Casaïr]

Ha, je serai chargée de... qu... QUOI ?!

Ludmilla ne dit rien devant le sergent mais, intérieurement, elle n'en menait pas large. "Diriger" son petit groupe était une chose -déjà compliquée pour quelqu'un n'ayant jamais donné d'ordres à d'autres, se retrouver à la tête des deux manicles en était une autre.

Comment j'ai pu me retrouver dans cette situation ?...

Elle n'avait pas vraiment envie d'y penser maintenant et puis Voukoll serait forcément revenu à temps, non ? Préférant s'atteler à quelque chose d'au moins tout aussi important, et, profitant du départ du supérieur, elle se dirigea droit vers Tauron et se campa devant lui, bras croisés sur sa poitrine, yeux rivés sur ceux de l'elfe.

"Toi et moi, il faut qu'on parle de ce qui s'est passé dans la maison, lança-t-elle sans préambule. Cette façon de t'imposer dans la chambre de la fillette, et c'était quoi, ce numéro ? "Malgré les apparences" ? "Malgré les apparences" ?! Franchement, je ne sais pas ce que l'on t'a enseigné, mais le respect de tes supérieurs ou des femmes ne semblaient pas être à l'ordre du jour. Car oui, malgré les apparences, je suis une femme. Malgré les apparences, je suis ta supérieure, même si ce statut n'est qu'honorifique actuellement et ne semble pas vouloir dire grand chose à tes yeux. "

Elle s'interrompit en soupirant, grincheuse. Elle n'était pas vraiment en colère mais se sentait terriblement vexée. Il importait donc, pour elle comme pour les autres, qu'elle marque le coup en lui remontant les bretelles.

"Heureusement pour toi, on a eu de la chance : ton intervention aurait pu effrayer la gamine, excitant d'avantage les chiens ; Yardan aurait pu avoir à se défendre -seul !- face à quatre molosses fous furieux. Je passerai donc l'éponge pour cette fois, mais ! pardonner n'est pas oublier, car, malgré les apparences, je ne suis pas une gentille idiote."

Elle décroisa les bras et s'autorisa un léger sourire, calmée.

"Malgré ce couac, tu t'en es assez bien sorti et tu as contribué à sauver une vie, ce qui n'est pas rien. Évite de n'en faire qu'à ta tête la prochaine fois, d'accord ?"

[Edzart]

J'observais le tas de cadavres que nous avions traîné jusqu'à une maison non loin. Mon dos me lançait et mon nez s'emplissait d'odeurs nauséabondes qui me soulevaient des hauts-le-cœur. J'allumai ma pipe et tirai quelques bouffées pour tenter de remplacer ces relents pestilentiels. Ce que je peux détester la mort... Je regardai sur le côté, vers Croac qui était revenu. Oui. Oui, je sais qu'ils sont dans la maison. Grand bien leurs en fasse. Ils ne charrient pas des cadavres, eux. Me tournant vers Czepple, je le tenais au courant de la situation dans la bicoque. De notre côté, que restait-il à faire ? Nous mettre en route pour aller trouver les bâtards qui avaient pu commettre un tel massacre ?

"Même si je doute qu'il soit bien plus doué que moi dans son domaine, il y a fort à parier pour qu'un sorcier fasse parti des assaillants", dis-je à Czep, m'approchant de lui. "Ce bâton que j'ai brisé, c'était de la mauvaise magie, mais de la magie tout de même. Je pense qu'il faudrait faire vite. Allons nous suivre les traces que Wulftan a observé ?

Tout en parlant, je m'assis sur une souche et sortis mon grimoire pour le compulser rapidement avant de le ranger à nouveau. Je me concentrai alors en plissant les yeux pour me remémorer le sortilège que je venais de lire.

Spoiler

Je suppose que l'on a passé assez de temps là pour que je puisse considérer un repos court ? Si c'est le cas, je vais récupérer un sort de niveau 1. Sinon... Bah je vais rien récupérer. =D

[Iris]

La vieille femme blessée, était restée chez elle et avait demandé à ses sauveurs de passer la serpillère pour nettoyer la flaque de sang : "ça fait désordre, vous voulez pas qu'on traumatise encore plus Milla, hein ?" . Apparemment, même sur le point de rendre l'âme cette authentique dure-à-cuire ne lâchait rien. "Vu qu'ils nous ont enfermés ici, ils n'ont pas pu piller la cuisine ni le garde-manger." fit-elle remarquer pour justifier d'installer une sorte de camping dans la cuisine. Evidemment cela posait des problèmes pratiques : descendre des matelas pour installer le lit de Milla et Martha, et puis il fallait nourrir les chiens, et s'occuper aussi de la blessée qui, quoi qu'elle en dît, ne pouvait pas se débrouiller seule et avait besoin d'aide.

Les cadavres ne dataient que de quelques heures et il ne faisaient pas chaud : ils sentaient avant tout le sang, une odeur ferreuse entêtante, mais ne pourriraient sans doute pas avant encore un petit moment d'autant qu'ils étaient désormais déposés à l'intérieur.

L'aube approchait, chassant les ténèbres et rendant les lieux, sinon agréables, du moins banals quoique tristes.

Spoiler

Je confirme repos court avec la chtite récupération de santé précédemment évoquée, il y a... un bon moment je crois... et pour le sort, à la première lecture d'Arcane recovery je croyais que c'était arrondi à l'inférieur mais "rounded up" me semble bien être arrondi au supérieur et donc oui, tu récupères ton sort

[Soulnight]

Ignir respirait par la bouche pour atténuer l'odeur de cadavre pestilentiel, il avait mal à l'endroit où il avait reçu le coup de cette créature entre la vie et la mort. Mais la douleur s'était un peu atténué. Il avait entendu Aleksandr parler à Czep, il était tout à fait d'accord, il fallait une stratégie pour vaincre un jeteur de sort.

"Nous devrions surement mettre en place une stratégie et se mettre en accord sur nos possibilité de communiquer silencieusement" Ignir avait prononcer ces derniers mots en regardant tour à tour Czep et Levko.

[Atorgael]

"Mettez en place vos stratégies comme vous voulez, moi je vais chercher les chevaux. Maintenant que Voukoll s'est barré faudrait pas qu'ils se barrent aussi."

Levko laissa là ses compagnons pour se diriger vers la sortie au sud du village.
Les discussions allaient encore prendre un temps infini et la patience n'était pas son fort. Peut-être apprendrait-il à se mettre au rythme des autres au fil des jours, mais rien n'était moins sûr.

[Casaïr]

Une fois les remontrances passées, Ludmilla acquiesça à la demande de Martha, avant de percuter sur le nom de la fillette. Elle ne put retenir un petit rire en la regardant.

« Alors comme ça, tu t'appelles presque comme moi ? Petite cachottière ! dit-elle en la taquinant un peu avant de se retourner vers les hommes de son groupe. Yardan, Tauron, vous les aiderez à s'installer confortablement et ferez en sorte de leur faciliter un peu la vie, en mettant aussi à portée de main de Martha de quoi la soigner et renouveler ses bandages, au cas où personne ne serait disponible pour l'aider et, quand vous aurez terminé, Tauron ira prendre un cheval pour retourner au fort et prévenir le capitaine. Jasna et moi retournons au village pour y attendre la manicle de Czep et le sergent. »

Faisant signe à sa cadette de se mettre en route, la rouquine se mit en route vers le village. Elle avait faillit céder à ses anciens réflexes en obéissant à la vieille femme mais se rattrapa malgré tout à temps. Quant à Tauron... eh bien, c'était dommage de le renvoyer au fort, mais il fallait bien que quelqu'un aille prévenir le capitaine, et il fallait bien l'admettre, Tauron devrait mieux s'en sortir que Yardan ou même -surtout !- Jasna.

[Iris]

La manicle des éclaireurs savait qu'elle risquait d'être confrontée à un(e) arcaniste et à des brigands emmenant de nombreux prisonniers. Le rôdeur nain Wulfstan n'attendait que le signal du départ pour s'élancer sur la piste qui partait en direction de la frontière. Formé dans les monts draconiques, il ne connaissait pas encore la région autrement que par des cartes et récits. Tout le monde savait que la limite entre l'Arolavie et la Lotharingie n'était pas très claire, de même que la frontière avec les Nordiques tenait plus de la région des marches que d'une ligne claire. On établissait des fortins en fonction des forces dont on disposait : le pays le plus fort en avait davantage et empiétait plus ou moins à l'occasion sur le plus faible. Au final, seules quelques frontières naturelles offraient des délimitations sans discussion.

Au nord et nord-nord-est, au-delà des dernières communautés d'Arolavie se trouvaient les inquiétantes forêts boréales, avec leurs ruines antiques de la civilisation qui avait donné son nom à ces bois. Même en été il pouvait y neiger et personne ou presque n'y vivait. Au nord-nord-ouest se trouvaient les terres des nordiques, parcourues de nombreux cours d'eau, lacs et fjord. Leurs terres découpées en péninsules accidentées et archipels aux îles innombrables, étaient réparties en un grand nombre de chefferies dont la géographie fluctuait d'une génération à l'autre, au gré des guerres et luttes locales. A l'ouest se trouvait la Lotharingie aux seigneuries féodales réputées pour leur rudesse, partagées entre les monts draconiques et les terres des nordiques les attaquant fréquemment. Ce royaume rival de l'Arolavie s'étendait essentiellement le long d'un fleuve coulant d'est en ouest. Au sud de la Lotharingie étaient les vastes terres des Monts draconiques où des clans nains s'installaient sur un filon puis le quittaient quand il était épuisé, transformant progressivement les sous-sol en un majestueux et dangereux gruyère.

Plus près, le rôdeur savait que les lieux se répartissaient sommairement entre :

• Nord-ouest et nord : la forêt était humide avec des étangs et lacs nombreux, ainsi que des zones marécageuses
• Ouest : passé les limites du village, puis des bois de bouleaux et épineux, on arrivait à des tourbières et des collines peu peuplées, herbeuses, qu'on qualifiait parfois de lande. Les chemins principaux empruntés par les voyageurs passaient dans les vallons encaissés et étaient carrossables, au contraire des sentiers de chèvre qui passaient directement au travers des reliefs. Le paysage était marqué de chaos granitiques et de mégalithes ainsi que de cairns et tumulus datant d'époques où les peuples nordiques étendaient leur influence plus au sud
• Sud-Ouest : les premières seigneuries de Lotharingie étaient installées le long de petits cours d'eau et sur les reliefs des contreforts des Monts draconiques, en des sites leur permettant de contrôler les voies de communication et de surveiller l'approche éventuelle d'ennemis.

Le sanctuaire de Mort se situait au sud-sud-ouest, dans une zone assez désolée d'où les monts draconiques étaient visibles, le long d'une route passant par le fort et menant fort sinueusement en Lotharingie.

[grayfoxliquid]

La nuit a déjà été suffisamment longue comme ça et pourtant elle n‘était pas prête de s’arrêter. Czepble recouvrait peu à peu du coup qu’il a essuyé plus tôt, mais il en garderait longtemps le souvenir de cette défaite humiliante. Il était passablement irrité quand Aleks lui adressa la parole.

"Je suis d’accord avec toi, Aleks. Je compte sur toi pour nous avertir. Je suppose que tu peux… déceler ?!? ce genre de choses ou de personnes ? Si oui, tiens-nous au courant à la moindre anormalité."

Ignir parla encore de s’accorder sur leur communication. "Là-aussi je suis d’accord. Mais pas seulement pour la silencieuse. Il faudrait qu’on apprenne déjà à communiquer tout court" laissa échapper Czep en jetant un regard noir à Levko et Wulfstan. "On n’arrivera à rien si on n’apprend pas à travailler et parler ensemble".

Sur ces dernières paroles il vit s’approcher Ludmilla et Jasna. Son humeur s’éclaircit un peu en voyant les guerrières approcher, apparemment en bonne forme. Il s’approcha d’elles en leur souriant et posa une main douce sur l’épaule à Jasna.
"Je suis rassuré de voir que vous allez bien" leur dit-il en adressant un sourire particulièrement bienveillant à Jasna, se permettant de se perdre un peu plus longtemps que nécessaire dans ses yeux verts. Il espérait que sa main ne la mette pas trop mal à l’aise, aussi il l’enleva avant que cela ne puisse être pris pour de l’insistance.

Il se tourna vers Ludmilla avec un regard tendre "C’est donc toi qui commande maintenant" lui fit-il avec un sourire ironique. "Si tu permets, je te propose que tu rassembles ta manicle pour surveiller les morts dans la maison là-bas" il pointait alors la maison dans laquelle s’entassaient les corps sans vie "mais je te préviens, certains n’aiment pas leur condition et ils risquent de s’en plaindre, gardez les yeux ouverts. Pendant ce temps, j’emmène notre manicle sur les traces qu’…". Czepble s’interrompu en milieu de phrase, voyant Levko s’éloigner pour… récupérer les chevaux ? Seul ? Il est malade ?

Son sang ne fit qu’un tour, ses traits se durcirent outre mesure. Il s’éloigna des filles pour s’adresser à Levko sur un ton très en colère, à la limite de crier, ce qu’il s’empêchait de faire pour ne pas avertir les alentours... pour ce que ça servait du moins. "Levko, qu’est-ce que tu crois que tu fais à vouloir prendre des décisions tout seul ? C’est pas la première fois que tu le fais et je commence à en avoir ma claque. Tu vas rejoindre les rangs comme le soldat que tu voulais être et tu attends les ordres comme tout le monde. Ok ?"

Spoiler

Je voudrais appuyer ce discours avec ma compétence Intimidation +4 (oui), agrémentée de mon avantage d'inspiration pour booster le discours(encore oui)

Il s’adressa à toute sa manicle, sur le même ton en colère. "D’ailleurs je vais vous les donner les ordres. On va suivre les traces que Wulfstan a trouvé. Wulfstan et Levko vous passez devant, Ignir et Aleks vous les suivez, je ferme la marche. Restez à distance l’un de l’autre, mais ne vous perdez pas de vue. Le soleil va bientôt se lever, essayez de le garder dans le dos autant que possible, tout en marchant à couvert. Gardez les armes prêtes au cas où, mais on n’engage le combat qu’en cas d’extrême nécessité. Compris ? Aleks, si ton oiseau pouvait à nouveau nous servir d’éclaireur, ce serait pratique."

Sur ces dernières paroles il dégaina ses poignards et attendait que les membres de sa manicle se bougent.