[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Casaïr]

Les compliments de Jasna mettaient du baume au cœur de son aînée. Ca ne la rassurait pas totalement mais elle se sentait plus légère.

Jusqu'à ce qu'Il revienne me hanter...

Elle n'avait jamais osé dire à Jasna ce qu'elle voyait sans cesse revenir ou plutôt qui, et n'était pas certaine de sa réaction si elle l'apprenait, ou plutôt si : elle serait capable de déserter pour aller l'écorcher vif...

- Bon et sinon, Czep ? Un avis ? Il est un peu louche ... mais qui ne l'est pas ici. Et je te retient de m'avoir envoyé l'illuminé pour m'accompagné en haut ... C'est à toi qu'il fait des cadeaux !

Le ton faussement boudeur de sa sœur coupa momentanément la chique de Milla qui resta un peu stupide l'espace d'une minute.

"Czep ? C'est ton genre alors ? J'avais cru entendre maman dire que tu aimais les mauvais garçons. A cette époque, j'étais loin de me douter de ce que cela signifiait..."

Elle lui jeta un regard faussement inquisiteur avant d'éclater de rire.

"Il est assez mignon, mais il y a quelque chose d'étrange en lui que je ne parviens pas à discerner. Et je crois que tu lui plais mais tu le sais déjà, non ? Et désolée pour Yardan, fit-elle un peu moins fort, mais c'était nécessaire, il fallait que je reste avec Tauron pour voir comment il s'en sortait avec les chiens. Et son cadeau..."

Elle rosit un peu, entortilla une mèche de cheveux entre ses doigts sous le coup de l'embarras en regardant dans la direction du moine.

"Il ne s'en est pas rendu compte, mais... c'est bien la première fois depuis très longtemps qu'un inconnu -bon d'accord, plus si inconnu que ça, concéda-t-elle, m'offre quelque chose. Ce n'était plus arrivé depuis..."

Son regard se perdit dans le vague. Cela faisait plus de dix ans, mais elle n'avait pas oublié la gentillesse de Valko quand il l'avait accueilli dans sa boutique. Mais cela lui rappela autre chose de nettement plus douloureux...

Refusant de se laisser abattre, elle secoua la tête pour chasser ses souvenirs, devenus aussi mauvais que bons avec le temps.

"Il nous faut faire attention avec la maison où sont enfermés les corps, dit-elle pour changer de sujet. Ce ne serait pas une mauvaise idée de renforcer les sorties possibles, je n'ai pas tellement envie d'avoir un pensionnaire mort-vivant sur le dos, si tu vois ce que je veux dire..."

[Atorgael]

Ok Wulfstan, on y va ? On part devant et on leur laisse une piste facile à suivre, ok?
On procède comment, marche rapide ou à cheval ? Je préfère la marche on se prendra moins de branche dans la tête. T'en dis quoi ?

Levko avait un peu baissé la voix pour ne pas en rajouter avec Wulfstan, les choses sérieuses reprenaient et il était temps de redevenir professionel, leurs prochaines décisions allaient déterminer l'ampleur de leurs capacités. Ou leurs manques.

[Etmer_Fachronies]

Yardan posa la dernière bande sur la petite table branlante, une des rares encore debout à l’entrée de la maisonnée.

- Et voilà, expliqua-t-il à la vielle femme, le compte est désormais apte à servir vos dessins. Draaz soit loué, sur ce plan reposent des bandes en quantité, et ce pour subvenir à vos prochaines nécessités.

Le moine jeta un regard aux décoctions préparées par Tauron, qui reposaient non loin de là. L’ordonnante Ludmilla avait exigé tantôt que la famille rescapée soit assistée au mieux, et c’était désormais chose faite. En fouillant plus avant dans la masure, lui et l’elfe avaient été en mesure de trouver suffisamment de fournitures pour restaurer un espace agréable au beau milieu de cette désolation.

Jetant un regard vers Martha, Yardan souri. Il était satisfait de voir la vigueur revenir dans les membres de cette pauvre dame, dont le seul crime avait été d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Le Dieu Dragon n’approuvait pas la violence aveugle, et encore moins que des vies soit aussi sauvagement brisées. Yardan le savait, leurs actes de cette nuit étaient en accord avec la volonté de Draaz.

Satisfait, il sorti un petit paquet de sa trousse de soins, qu’il tendit à la vieille dame.

- Ajoutez donc ceci à ces frêles bandes, lui expliqua-t-il. Il s’agit là d’un baume du dragon, où s’entremêlent de la poudre d’immortelles, camphres, herbes de Gault et crème de cisty. Il accentuera votre guérison, car c’est un présent que Draaz a jugé bon d’octroyer à ceux qui marchent dans sa Voie.

Il se releva, et s’inclina devant l’aïeule.

- Ma mission vers vous prend ainsi fin. Soyez forte, et vous trouverez le Chemin. Je m’en retourne vers ceux de mon groupe, car l’Ordre se doit d’être renouvelé.

Yardan prit congé de l’ancêtre et se dirigea vers le hall, passant près des molosses désormais apaisés. Il s’en était fallu peu pour que la mission vire à la catastrophe tantôt, mais les choses étaient désormais calmes ici. Il sorti à l’air libre, inspirant à plein poumon. Bien qu’entêtante, l’odeur ferreuse du sang encore frais ne suffisait pas à masquer celle des plantes et de la terre. L’adepte du Souffle expira longuement, faisant le vide en ses pensées.

Autour de lui, la nuit se voyait irrésistiblement bannie par une clarté encore hésitante. L’aurore n’allait pas tarder à présenter à tous le visage radieux de l’astre du jour. C’était à cette heure que le Premier Mouvement devait s’effectuer. L’espace d’un instant, Yardan revit les terrasses du Commencement, où tous s’appliquaient à effectuer les Premiers Mouvements aux premières lueurs matinales. Il se morigéna. Cela devrait attendre, l’ordre ne le permettait pas aujourd’hui, et nécessité était une des Vertus de Draaz.

Plus loin, la manicle de Czeppble se mettait en branle, conformément à ce que le grand ordonnant Voukholl avait décidé. Tauron n’était pas en vue, il devait sûrement préparer son paquetage pour son repli vers le fort. Yardan se dirigea donc d’un pas vif vers les deux sœurs Jasna et Ludmilla, les derniers membres de sa manicle. Les jeunes femmes semblaient en pleine discussion, aussi ralenti-t-il le pas afin d’arriver une fois celle-ci terminée.

- L’ordre a été respecté, annonça-t-il en les saluant d’une main sur le front. L’adversité ne saurait désormais se faire bourreau du faible, car l’ombre malvenue du retour des humeurs malignes est désormais chassée de la maison aux chiens.

Yardan hocha la tête, satisfait de son explication. Il désigna alors la triste masure aux cadavres, celle où ses nouveaux frères de la Garde Lunaire avait fini tantôt d’entreposer leur morbide fardeau.

- Depuis que mes pas se sont détachées des ors du Commencement, Draaz, loué soit-il, m’a laissé fouler nombre de terres. Et comme la Grande Roue tourne pour tous, il m’a été donné de croiser plusieurs retours à la terre en des lieux isolés. Et quand nul disciple de Mort la Décisive n’était à même de les oindre, les flammes s’en venaient emporter les âmes des défunts vers les cieux. J’ignore si ces croyances populaires sont fondées, mais je vous le demande donc, ô sœurs d’armes, ne songez-vous pas opportun d’allumer près de ces dépouilles glacées quelques préventifs fanaux ardents dans la chiche lumière de l’aube ?

[Soulnight]

Ignir inquiet de tomber sur des ennemis dont il ne connaissait pas la force, se mit à réfléchir. Il y avait plusieurs façon de procéder à cette mission, celle qui demandais de monter à cheval pour rattraper les pillards était la plus dangereuse. Il se retourna vers Czep pour parler un peu de stratégie.

"Dis voir Czep, avant de continuer il faudrait que l'on parle un peu stratégie, comment poursuivre les pillards. Je pense que la précipitation et la pire des choses, d'autant plus que dans leur fuites ils ont peu être laissé des indices sur leur identité, leur nombre et leur avant poste. Sans parler des possibles embuscade. Je pense que cheminer doucement pour ne rien perdre comme indice ou simplement pour laisser le temps à Wulf de prendre ses repères dans la région serait une bonne idée."

Tout en discutant, il gardait un œil sur les alentour, attentif à tout signe d'embuscade. Wulfstan était peut être bon, mais une embuscade mené par les sbires d'une démoniste aussi doué que sa mère ne leur laisserai aucune chance, seul la prudence et l'attention pouvait les sauver. Cette Foimenteor savait cacher ses traces ou laisser accuser d'autres coupable. Rien n'était jamais sure avec cette monstruosité de la nature.

[grayfoxliquid]

Czep était encore irrité par l’attitude de Levko. S’il n’était pas un si bon combattant, il aurait peut-être déjà un poignard ou deux entre les omoplates à l’heure qu’il est.

N’importe quoi, tu exagères de nouveau, calme-toi maintenant, c’est passé se disait-il.

Il lui fallut toute sa concentration pour essayer de se décrisper un peu et laisser couler l’affaire.

Il écouta l’argument d’Ignir, acquiesçant d’un signe de tête, mais se dit qu’ils devraient aussi rattraper les pillards avant qu’il ne soit trop tard. Il prit sa décision et s’adressa au nain.

"Nous prendrons les chevaux dans un premier temps. Une marche suffisamment lente pour ne pas perdre la trace, mais suffisamment rapide pour espérer les rattraper. On essayera de maintenir cette allure aussi longtemps que possible, mais je pense qu’après une ou deux heures il sera plus prudent pour Wulfstan et Levko de mettre pied à terre et avancer plus prudemment. Wulfstan, tu donnes la cadence, tu préviens au moindre signe de danger, bref, tu fais ce qui est nécessaire et tu nous le fais savoir. Nous resterons en retrait mais te garderons en vue au cas où. Tu nous diras aussi quel sera le meilleur moment pour mettre pied à terre, selon ce que les traces de disent. De même, si de temps en temps tu préfères descendre pour vérifier avant de remonter, tu peux le faire, mais essaye de nous prévenir avec un signe. Levko pourra t’aider avec ça si nécessaire."

Czepble monta alors sur Bécasse, le cheval récalcitrant qu’il détestait tellement… et c’était réciproque visiblement.

Avant de partir il jeta encore un dernier regard vers les filles, avec un sourire particulier pour Jasna.

Il ne pouvait se retenir d’éprouver des sentiments pour elle. Il se l'était interdit pendant tellement d’années mais… les cheveux courts, l’attitude un peu revêche, elle lui ressemblait tellement…

Elle ne lui ressemble pas tant que ça, elle n’est pas la seule fille au monde aux cheveux courts et l’attitude revêche !

Et pourtant le contexte, tous ces morts…

Concentre-toi sur la mission, idiot, tu vas encore te faire avoir ! se dit-il pour reprendre ses esprits.

Il se projeta à nouveau dans le présent, se concentrant sur le cheval, Wulfstan et Levko à l’avant, les deux autres juste derrière, une main se posant doucement sur la garde de son poignard droit, une sensation qui le mettait en sécurité quoi qu’il arrive. Ce métal froid et impartial, comme ce qu’il devait être.. et pourtant ses pensées dévièrent encore régulièrement vers Jasna.

[Nailseater]

"Czep ? C'est ton genre alors ? J'avais cru entendre maman dire que tu aimais les mauvais garçons. A cette époque, j'étais loin de me douter de ce que cela signifiait... Il est assez mignon, mais il y a quelque chose d'étrange en lui que je ne parviens pas à discerner. Et je crois que tu lui plais mais tu le sais déjà, non ?

Mon genre ? Que je lui plais ? ... Mais ... de quoi tu parles ?

Jasna ne comprenait pas. Elle pensait taquiner sa sœur et voilà qu'elle se retrouvait elle même gênée. Elle n'avait pas vraiment vu les choses sous cet angle, pour elle Czep s'amusé juste sans réelles attentes et attentions. Jasna observait Ludmilla les yeux ronds, puis se tourna machinalement vers l'autre manicle pour observer Czep. Il parlait avec Wulfstan, manifestement prêt au départ, puis une fois sur sa monture se tourna vers elles. L'espace d'un instant, Jasna eut l'impression qu'il lui souriait ... mais après cette conversation il devait s'agir d'une idée de l'esprit. Voyant son désarroi Milla enchaînât sur la suite de la conversation, surement pour éviter trop de questionnement de sa sœur.

Et désolée pour Yardan, fit-elle un peu moins fort, mais c'était nécessaire, il fallait que je reste avec Tauron pour voir comment il s'en sortait avec les chiens. Et son cadeau...Il ne s'en est pas rendu compte, mais... c'est bien la première fois depuis très longtemps qu'un inconnu -bon d'accord, plus si inconnu que ça, concéda-t-elle, m'offre quelque chose. Ce n'était plus arrivé depuis... Il nous faut faire attention avec la maison où sont enfermés les corps, dit-elle pour changer de sujet. Ce ne serait pas une mauvaise idée de renforcer les sorties possibles, je n'ai pas tellement envie d'avoir un pensionnaire mort-vivant sur le dos, si tu vois ce que je veux dire..."

Le changement de sujet était sans équivoque. Elle ne voulait pas en parler, aussi Jasna se contenta de la suivre quand elle furent rattrapée par Yardan dont la tirade la laissa pantoise.

- Yardan ? J'suis désolée de te dire ça comme ça, je t'aime bien mais ... je pige pas un mot de c'que tu racontes. Je me concentre et tout mais ... rien à faire : c'est vide dans ma tête quand tu me parles ... J'veux pas t'vexer ou quoi. Et je suis pas vraiment une lumière. Mais bordel que c'est dur !

Elle avait atteint le maximum de sa concentration rien que pour l'écouter. Le pire c'est qu'elle appréciait vraiment le moine. Mais les choses aller être difficile s'il n'arrivait pas à se comprendre ... Elle jeta un regard de détresse à sa soeur.

[Iris]

Le village de Bereza se trouve au nord-nord-ouest du fort, à environ 3Km par la route et 2Km de forêt dense en ligne droite.

Le temple de Mort se situe à environ 6Km au sud-ouest du village de Bereza, mais la route pour l’atteindre est assez sinueuse. L’édifice se dresse dans une zone non boisée et est placé sur une route venant de Lotharingie et passant par le fort. De ces lieux, on voit la silhouette imposante des Monts draconiques.

Spoiler

Jet de Survie (Pistage) de Wulfstan : SAG 3 + bonus 2*2 + D20 = 7+D20 en forêt et 5+D20 ailleurs.

D20 = 6, soit pistage 13

Les brigands avaient quitté le village par un chemin partant sensiblement vers l’ouest, tirant légèrement vers le nord-ouest-ouest. Le paysage est composé de bocages, prés, champs et petit bois, avant d’être remplacé par une forêt dense et sombre dominée par des épineux. L’on chemine alors sur un faux plat tandis que la route incurve légèrement vers nord-ouest. Les bois commencent alors à se clairsemer, les bouleaux et des essences appréciant les sols acides et humides devenant plus présents.

Partant du village, la piste est assez facile à suivre (DD 10), même avec la pluie qui avait ruisselé par-dessus un moment. Même si le terrain lui était globalement favorable, Wulfstan fut assez dérangé par le cours d'une petite rivière qui avait grossi, obligeant brigands et prisonniers à passer un moment dans la forêt. Les traces semblaient se disperser, peut-être parce que certains avaient tenté à un moment de fuir ? En tous cas, retrouver le fil avait été un peu moins facile que prévu. Par chance, il s'avéra que les brigands avaient poursuivi tout simplement sur la voie la plus commode pour avancer rapidement.

La matinée était bien entamée et le soleil brillait vivement par moment, même si à l'ombre des frondaisons, on ne pouvait en profiter.

Spoiler

Jet de Survie (Pistage) : Base 5+D20 (4, 3, 16)

Progressivement les arbres cédaient le pas à une lande vallonnée, herbeuse, ponctuée d’arbustes et de chaos granitiques. On devinait d’anciens mégalithes d’une culture différente de celle de des actuelles Arolavie ou Lotharingie. Il y avait plus de chemins, petits et sinueux.

Pour Wulfstan, ce changement de terrain fut assez gênant. Le sol était bien plus pierreux, il y retrouvait mal ses traces... et les intempéries de la nuit ne l'aidaient guère. Il lui fallut beaucoup de temps pour identifier avec certitude la bonne direction, après avoir bien cru ne pas y arriver.

C'était désormais pratiquement le milieu de la journée. Wulfstan pensait pouvoir poursuivre le pistage. Le groupe était actuellement sur les marches entre l'Arolavie et la Lotharingie : s'ils croisaient des soldats de ce dernier pays, il faudrait expliquer leur présence. Elle était justifiée bien sûr, mais il était indiscutable qu'ils commençaient à être hors-limites.

[Casaïr]

Ludmilla jeta un regard à sa sœur et ne put retenir un franc éclat de rire. Etait-ce la tension qui se dissipait ainsi ou la situation particulièrement cocasse, toujours est-il qu'elle en avait mal aux côtes devant l'air désemparé affiché par sa cadette. Essuyant une larme au coin de l'œil tout en se redressant, elle se tourna vers Yardan.

"Je suis désolée, c'est nerveux", dit-elle alors qu'elle pouffait encore à moitié.

"Ce que ma sœur veut dire, poursuivit la rouquine après s'être éclaircie la voix, c'est que nous n'avons pas ta culture -voire pas la même tout court, songea-t-elle- et qu'il est parfois compliqué de te suivre quand tu parles. Mais ton idée de disposer de quoi mettre le feu rapidement à la maison, au cas où Voukoll tarderait à revenir, me parait une idée censée. Nous barricaderons aussi solidement les fenêtres pour éviter toute évasion et, pour le reste, nous verrons en temps et en heure."

Se tournant vers sa sœur, elle lui plaqua un baiser sonore sur le front avec un sourire victorieux puis un clin d'œil. Enfin calmée, elle revint à leur discussion d'avant, un peu plus sereine :

"Tu vas me faire croire que tu n'as pas remarqué son manège, la façon dont il te regarde et te sourit ? Enfin je ne sais pas ce que cela donnera, mais je pense que je vais surveiller ça..."

Milla prit un air mutin avant de s'étirer. Et maintenant, on attend, c'est ça ?

[Atorgael]

Levko aurait apprécié la ballade dans la forêt si ça n'avait pas été pour rattraper une bande de pillards. Balloté par le train monotone d’Écureuil, Levko se remémorait des évènements remontant à quelques années :
un village près de la frontière, des pillards, la Garde Lunaire... Et un jeune garçon qui revient de la chasse.
Y aura-t-il un autre garçon qui reviendra à Béréza pour y trouver mort et désastre ?

Un écart d'Écureuil le ramena à la réalité. Levko en profita pour observer Wulfstan faire ce qu'il savait faire le mieux apparemment, pister et traquer.
Le nain était compétent et il n'avait été mis en difficulté qu'à cause de la forêt dense.
Levko s'entrainait par la même occasion à trouver les traces que le rôdeur suivait, parfois il les trouvait, parfois il n'avait aucune idée de ce que Wulfstan avait bien pu voir.
Spoiler

Levko dispose de la compétence Survie également, si ça peut aider...

Derrière leur duo de tête, le reste de la manicle suivait à quelques distances alors que l'autre manicle était restée au village. Curieuse décision que Levko n'allait pas remettre en question. L’échauffourée avec Czep l'avait un peu refroidi.
Il se disait cependant qu'ils ne feraient pas le poids face à des pillards venus du nord si une confrontation devait se présenter.

Mais Levko n'était pas le chef . Son cheval était rapide et il connaissait un peu la région. Le cas échéant, il savait ce qu'il ferait.

[Edzart]

Quand Ignir s'approcha pour me parler, je souris en le regardant. Mon visage difforme se déforma donc en une grimace hideuse :

"Je crois que je vais être ton garde du corps cette fois-ci, reste près de moi pendant que tu recherche dans ton bouquin ou que tu te concentre, je te préviens dès qu'il y a un problème".

"Ne t'en fait pas pour ta blessure, tu es toujours aussi moche"

Pendant une seconde, je sentis mon sourire disparaître avant de le forcer à réapparaître. Il était parfois bien utile que l'on ne puisse réellement lire les expressions de mon visage malformé car Ignir n'avait pas dû remarquer cet instant de doute.
"De la part d'une demi-vache, je prends ça comme un compliment."

Je l'écoutai ensuite discuter avec Czep et hochais la tête avant de monter sur Blaireau et de sortir mon grimoire pour en lire quelques pages tout en faisant avancer le canasson aux côtés de celui du Tieffelin et de suivre nos éclaireurs.