[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Iris]

Rebrousser chemin ne fut pas trop difficile et les deux hommes arrivèrent en premier au point de rendez-vous.

[Soulnight]

En voyant les autres arrivé, Ignir fit de grand geste pour signifier que c'était lui. J'ai pas tellement envie de me prendre une flèche si ils ne me reconnaissent pas.

"Je suis allé à votre rencontre car on doit suivre deux groupe. Les mercenaires ont livré les prisonniers à des esclavagistes avant de se séparer. Nous avons essayé de suivre les groupe, mais à cinq ce n'était pas possible, encore moins si nous nous étions fait repérer."

Sur ces mots Ignir remonta en selle et se mit dans la manicle pour progresser avec eux

"Les autres doivent nous attendre au point de rendez vous, le croisement où les deux groupes se sont séparé"

[Iris]

Entre le changement de terrain, le crépuscule et la certitude d'arriver au point de rendez-vous grâce à Ignir, Voukoll ralentit significativement la cadence.

" Des esclavagistes qui attendent la livraison des brigands ? ça ressemble à une commande spéciale." grogna le sergent, sans attendre de réponse.

...

La nuit était tombée depuis un moment quand ils parvinrent au croisement du menhir pour y trouver Czepple et Aleksandr, déjà présents.

[Casaïr]

Ludmilla était plutôt contente de retrouver Ignir après cette chevauchée sur une espèce de bourrique qui s'ingéniait à lui insensibiliser le fessier, au point qu'elle douta pouvoir marcher normalement (ou tout simplement descendre de cheval !) une fois arrivée à destination. Toutefois, quand il parla de marchands d'esclaves, Milla se sentit blanchir de rage.

Elle fut incapable de parler ou de penser à autre chose pendant quelques instants, d'horribles souvenirs remontant à la surface, et Miro... toujours là... Elle dut se faire violence pour mettre tout ça de côté mais douta pouvoir y parvenir avant le terme de cette mission. Serrant compulsivement les mains sur les rênes de Mésange, elle s'exhorta mentalement au calme, cherchant une pensée positive pour se faire, mais chaque fois cela la renvoyait vers lui.

Plus je suis loin, plus je pense à lui, c'est pas normal...

[grayfoxliquid]

En attendant la venue de Levko et Wulfstan d’une part, et d’Ignir accompagné de la manicle de Ludmilla de l’autre, Czep trouva un endroit rocailleux abrité, pas loin du point de rendez-vous.

Ici ils étaient à l’abri du vent et du froid qui allait venir. Il put allumer un petit feu avec l’aide d’Aleks, après avoir cherché quelques morceaux de bois sec. Les chevaux étaient contents de pouvoir enfin se reposer, le dos libéré, et broutaient paisiblement non loin de là, sous l’œil vigilant des deux compères.

Czepble était assis un peu à l’ombre du feu, il ne voulait pas non plus être une cible inutilement facile, mais suffisamment proche pour en sentir encore la chaleur. En regardant le feu il se permit de se perdre un peu dans ses pensées, se remémorant quelques événements de son passé, dont sa sœur. Où pouvait-elle bien être ? Ces pensées le ramenèrent vers Jasna. Elle lui ressemblait...

Il commença alors mollement une conversation avec Aleks, plus pour faire passer le temps et se changer les idées que par réel intérêt, voulant aussi souffler un peu mentalement après cette rude journée qui n’était probablement pas prête de se terminer.
"Longue journée, hein ?" lui dit-il avec un sourire un peu sarcastique et fatigué.

C'est sur cette ambiance qu'il vit Ignir revenir, accompagné de la manicle de Ludmilla et... Voukol. Bien sûr il ne put s'empêcher d'attarder son regard sur la plus jeune des deux guerrières, d'autant moins avec les pensées qu'il venait de quitter.

Czepble se redressa et adressa un salut militaire à Voukol quand il s'approcha de lui, attendant ses ordres, s'il devait faire un rapport sur le champ ou écouter d'abord ce qu'il avait à dire.
"Sergent !?" Son salut laissait transparaître son attente, elle était autant un salut de respect qu'une question.

[Iris]

Voukoll descendit de cheval : " Alors ?" se contenta-t-il de demander, sans agressivité particulière et ne semblant pas avoir d'informations importantes à transmettre.

Le sergent se dégourdit un peu les jambes, regardant alentours pour se familiariser avec les lieux, même si, avec la nuit ce n'était pas évident.

[Nailseater]

Le trajet se fit sans encombre et à une allure soutenu, n'aidant ni à l'introspection, ni à la conversation. Jasna guignait vaguement le paysage, tout en jetant -de temps à autre- un regard à ces compagnons. Alors que la soleil était bas, ils virent au loin quelqu'un leur faire signe. Ignir les avaient rejoint fit un rapport rapide au sergent qui commenta :

" Des esclavagistes qui attendent la livraison des brigands ? ça ressemble à une commande spéciale."

Son sang ne fit qu'un tour. Milla semblait aussi bouillir intérieurement. La hâte de la guerrière renforcait, elle supporta assez mal le ralentissement de voukoll. Ses mains tremblaient, elle s’efforça de rester calme. Et si la conversation était calme jusque là, elle était soudainement accompagnée d'une tension et d'une aura de colère de la part de Jasna qui dura une bonne moitié du trajet.

A la nuit tombée, ils aperçurent enfin Czep et Aleks. L'espace d'un instant, les paroles de Milla lui revinrent en tête. Elle fronça les sourcils quand il la regarda avec un peu trop d'instance et bougonna intérieurement "Milla dit sûrement ça pour m’embêter". Ce qui ne l’empêcha pas de détailler vraiment Czepple pour la première fois, se demandant si ... Non mais ça va pas la tête ! .
Continuant de grommeler dans son coin, elle écouta le rapport Czep et Aleks et attendit les ordres se forçant à penser à la mission avant tout.

[Soulnight]

Ignir attentif à ses compagnons cru déceler une tension inhabituel chez Ludmilla, il vint se placer au coté de sa comparse pour tenter de la rassurer, si tant est que la présence d'un Tieffelin soit rassurante. il ne savait pas trop quoi dire, ni quel comportement il fallait avoir avec des gens civilisé avec qui il allait passer beaucoup de temps. Habituellement, il traçait sa route assez, ne restant que peu de temps au même endroit. Mais quelque chose chez la rouquine lui faisait sentir qu'il étaient plus ressemblant qu'il n'y paraissait. Ignir se contenta donc d'un sourire béat à la rouquine.... Je vais passer pour un pervers

[Casaïr]

Toute à ses pensées, Ludmilla ne se rendit pas compte immédiatement de la présence d'Ignir à ses côtés. Quand enfin elle se tourna vers lui, ce fut pour voir...

Non...

C'était... C'est vraiment un sourire, ça ?

Complètement désarçonnée mentalement, elle dut faire un effort pour ne pas l'être pour de bon, jetée au sol par son bourricot de cheval. Il lui fallut un moment pour analyser ce que pouvait bien lui vouloir le teeflo... teiffil... bref, s'il cherchait à se moquer d'elle ou autre chose, avant de se dire qu'il cherchait peut-être à se montrer... gentil ? On ne peut pas sourire de toutes ses dents comme ça sans avoir peur du ridicule si on ne veut pas... ?

Etouffant un léger rire de sa main, Milla offrit son plus beau sourire à son compagnon du moment, dans une posture indiquant "C'est comme ça qu'on fait" avant de lui adresser un clin d'œil malicieux et de chuchoter "merci".

Le groupe arrivant à la croisée des chemins, la jolie rousse fut heureuse de retrouver les autres avant de voir qu'il n'y avait que Czep et Aleks. Il manquait l'autre voleur et le nain ronchon, sans doute partis relever d'autres traces. Milla nota le regard du roublard sur sa petite sœur, tout comme elle vit l'attitude de Jasna. Riant sous cape, elle rapprocha sa monture de celle de sa sœur avec un petit air suffisant et la langue tirée à son attention. Elle articula simplement "j'ai tout vu" avant de lui offrir un sourire un peu peste qui, si sa cadette ne pouvait pas le voir en peinture, permit en tout cas à la rouquine de se détendre un peu.

Milla, à peu près calme, attendit de savoir ce que les membres de l'autre manicle avaient à dire au sujet de ceux qu'ils poursuivaient depuis le matin déjà...

[Atorgael]

Voila près de 2 heures que les deux compagnons avançaient sur les traces des chariots. Il fallait se rendre à l'évidence, ils ne les rattraperaient pas avant longtemps avec un train aussi faible.
Si la monture de Levko semblait prête à continuer, il n'en était pas de même pour celle de Wulfstan. Et puis il y avait les ordres.

"Je pense qu'il va falloir faire demi tour Wulfstan, ça ne me plait pas mais on a pas le choix. Je te propose de marcher un peu pour soulager nos chevaux et on repart de plus belle avant que la nuit ne nous tombe dessus.
Et puis on ne sait jamais, on a peut-être laissé passé des indices, je sais pas moi, un bijou, un bout de tissus, une gourde vide ou je sais pas quoi d'autre qui pourrait nous donner une indication sur l’identité des caravaniers. Ça vaut le coup d'ouvrir l’œil, non?"

Mettant pied à terre, Levko commença ses recherches aussi vaines fussent-elles. Au moins il aurait essayé.