[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Lucasdlk]

Tauron tentait tant bien que mal de se reposer le plus possible. Il fit le vide en lui, se concentrant sur le peu de faune et de flore qui l'entourait.
Assis en tailleur, il ferma les yeux et fit abstraction de ce qui l'entourait. Il remit toutes ses idees en places. Mais fut tiré de sa transe par des bruits de pas. On venait vers lui.
Il ouvrit un oeil : Jasna.
Elle s'assit a coté de lui.
Voila ma tranquillité a nouveau troublée. Dois-je sociabiliser ? pensa-t-il.
Il l'observa un moment. Elle paraissait calme, mais perturbée. Elle rabattait ses genoux vers sa mâchoire, pensive.
Ses cheveux, d'un roux légèrement plus terne que sa sœur, passait parfois légèrement sur son visage. Ils n'avait pas pas la longueur ou l'entretien qui faisait la splendeur de la chevelure de Ludmilla, mais leurs couleurs ravissait toujours autant ses yeux. Elle enlevait ses meches rebelles avec beaucoup de grace, enfin, plus que ce qu'il croyait possible pour une fille comme elle.. Enfin, pour une guerriere... Non, Il devait arreter de juger au premier abord, cela lui avait deja causé du tort auparavant..
Les humains sont infiniments plus complexes que toutes les creatures que j'ai rencontré jusqu'alors.

Il se lanca :
Jasna ? Tu semble pensive. Y'a-t-il quelque chose que je puisse faire pour calmer la tempête de tes pensées ? Figure toi que je m'y connais, en tempete ! dit-il en détournant le regard, et en fermant les yeux d'un air serein.
Il sourit. D'un sourire sincere, voir paternel. Apres tout, elle n’était encore qu'une enfant a ses yeux. S'il pouvait faire quelque chose pour que l'harmonie la gagne elle plutôt que lui, sa journée n'aura pas été vaine.
I

[Aeghiss]

Contrairement à un certain tieffelin, Wulfstan avait l'habitude de la hiérarchie. Et il savait tenir sa langue...
N'ayant pas de remarque particulière à faire, il ne pipa pas mot suite aux commentaires de Voukoll.

Il se contenta de s'occuper de Corneille, puis s'installa pour la nuit. Il pourrait veiller quelques temps, mais pas trop - focaliser son attention sur une piste une journée durant n'était pas aussi facile qu'un néophyte pourrait le croire...

S'étant installé confortablement, il se contenta d'écouter distraitement les conversations qui parvenaient à son oreille, tout en vérifiant le bon état de ses possessions. Après avoir rapidement inspecté le fer de ses haches, il démonta et remonta son arbalète, puis ôta de son doigt l'anneau de pierre noire polie qui ne le quittait jamais, le tournant et le retournant entre ses doigts, avant de le remettre à son annulaire, manifestement perdu dans ses pensées...

[Soulnight]

Ignir venait de finir une discussion discrète avec Czep, voyant que tout le monde était surement sur le point d'aller dormir ou sur le chemin pour y aller... Il senti un pincement au cœur, dormir en plein territoire ennemi sans aucune défense, avec ce feu qui aurait pu être vu de loin... Mais d'un autre coté, si il agissait trop vite, le troll allait encore se facher, et se serait Czpe qui prendrait à sa place, et ça Ignir ne pouvait le concevoir. Qu'il soit puni pour une de ses erreurs, il pouvait aisément l'accepté, mais qu'un autre le soi le mettait mal à l'aise, voir en colère dans certain cas. Réfléchissant à la façon de s'y prendre, retournant et tournant la question dans sa tête. Comment faire pour que le troll accepte son intervention et sans mettre Czep dans l’embarras ? Au bout d'un moment il annonça le plus naturellement possible :

"Czep, on fait comment pour les quart de garde cette nuit ?"

Tout son corps était tendu, attendant la réaction du Sergent, et ne savant pas tout ce que cela provoquerais dans l'assemblé.

[Edzart]

Allongé non de là où s'était installé Tauron, je regardais les volutes de buée qui s'échappaient de mes lèvres. J'essayais d'en recréer une qui ressemblait à la précédente. Impossible, évidemment, mais cette occupation faisait passer le temps.
Je m'inquiétais pour Croac. Où pouvait-il être, le bougre ?

J'écoutais d'une oreille distraite les différentes conversations de mes compagnons.
Yardan... Le problème ne vient pas de lui, Ludmilla. C'est vous qui ne savez pas écouter.
Czep et les chuchotements qu'il échangeait avec la jeune guerrière... J'espérai que ces dérives n'allaient pas nous entraîner dans un bordel sans fin.
Tauron... Toujours Jasna. Une tempête ? C'est un feu de forêt incontrôlable oui...

Je soupirai. La vérité ? J'étais jaloux. Mais je ne saurais l'avouer. Parfois, il m'était plus difficile que d'autres jours, de supporter la vilénie que les autres voient en moi.
Le dégoût est la forme la plus développée de solitude.

"Ce n'est qu'en ce jour de pluie battante,
Quand contre les éléments, seul je me battis,
Que le vent violent a arraché la tente,
Que la solitude, dure et sans pitié je ressentis."

Je ne sais plus quel imbécile de Barde a chanté ces inepties, mais il n'a jamais ressenti la vraie solitude. Celle que l'on ressent au milieu des autres.
C'est... C'est...
"Sous le regard des autres, quand ils me dévisagent,
Mais pourtant ne peuvent me voir,
Je ressens comme une main noire,
Qui me sert le cœur tandis que le pire j'envisage.

C'est là la réalité de la solitude, celle que l'on oublie.
La mort en devient une délivrance,
Et la chute que l'on espère, une chance.
Je glisse lentement, sans réelle certitude. Oui. Je fuis."
S'il avait eu deux sous de jugeote, c'est ce qu'il aurait écrit, le saltimbanque.

"Bordel Croac, où es-tu ? Je commence à déglinguer", murmurai-je.

[Iris]

Un consensus s'était dégagé :

" Donc on reste sur Manicle de Ludmilla au hameau. Vous achèterez de la farine, ça pourra pas nuire. On fera appel aux fourrageurs si on a besoin quand on en saura plus."

" Pour les tours de gardes, vous serez par deux, avec un qui voit dans le noir par duo pour les heures sombres : Ignir, Wulfstan, Tauron. " A tous : "Vous savez évaluer le temps qui passe de nuit ?" En d'autres termes en se basant sur les étoiles, le remplissage d'un récipient par une source d'eau régulière, ou la combustion lente d'un objet... La question méritait d'être posée : les bleus en étaient encore à leur première vraie sortie et leur formation venait à peine de commencer. Voukoll précisa les paires : Aleksandr était dans le premier duo avec Voukoll ; Yardan étant dans le dernier avec Ludmilla. Pour le magicien cela signifiait qu'il pourrait se reposer longtemps car Voukoll était apparemment parti pour endosser seul la charge de la veille, manière de protéger l'arcaniste, supposé par défaut plus fragile que les autres ?

...

Quant au feu, Czepple ayant préparé le campement avec Aleksandr, les deux étant les premiers arrivés, ils avaient choisi un endroit abrité et aussi discret qu'il était possible.

...

Croac se posa affectueusement sur les épaules d'Aleksandr, se réjouissant d'avoir trouvé une savoureuse charogne en chemin et assurant son soutien indéfectible à son magicien préféré, et même son humain préféré, voire carrément son humanoïde préféré !

...

La nuit était fraîche mais aucun incident particulier ne vint la troubler.

[Casaïr]

Grincheux 1er avait eu l'air d'accepter la proposition de Ludmilla qui soupira intérieurement. Parler au sergent était toujours aussi compliqué, au point qu'elle en finissait par se dire que... Non, ce qu'avait Czep était complètement insensé. Si elle n'avait pas tout compris de travers, bien sûr. Elle ne dt rien sur la répartition des tours de garde, mais elle fut surprise de se retrouver avec Yardan. Parce que je suis la seule à essayer de le comprendre ? Elle regarda le moine, se surprit à rosir avant de se reprendre. Si je me laisse aller à ça juste parce qu'il est gentil, je suis pas sortie de l'auberge !

Faisant mine de se chercher un coin pour dormir, elle vit Aleks, seul et... oui, il avait l'air déprimé, mais elle n'aurait pu en être sûre. Elle fit un détour de son côté avec son paquetage mais resta debout, peu certaine qu'il veuille de sa compagnie. Elle pensait lui avoir fait mauvaise impression la veille et, pour tout dire, elle s'était laissée aller à des conclusions hâtives aussi de son côté.

"Je sais qu'on ne se connait pas, lui dit-elle doucement, et que tu n'as aucune raison de me parler -on est pas vraiment parti sur de bonnes bases, toi et moi-, mais si jamais tu en as envie, je suis là. Enfin, peut-être pas ce soir, ajouta-t-elle, tu as peut-être envie d'être seul, mais si jamais... Enfin, bonne nuit."

Elle lui sourit gentiment, sans savoir si son intervention avait été bien prise ou non. Elle se chercha un coin confortable pour s'allonger pendant que ses pensées dérivaient...

****

La nuit se passa calmement à défaut d'être confortable. Milla pouvait reprocher ce qu'elle voulait à son ancienne vie, elle avait quand même pu dormir correctement et sans cailloux mal placés dans son dos. Être réveillée avant l'aube ne la gênait pas, elle avait l'habitude après tout, des années d'habitude pour tout dire...

Elle regarda Yardan qui se préparait de son côté pendant qu'elle refaisait sa tresse qui avait souffert de la nuit, recouvrit Jasna dont la couverture avait glissé pour ensuite manger un morceau, pensive.

t'es plutôt repérable comme physique...

Milla ne comprenait pas trop ce qu'avait voulu dire Grincheux 1er. Bah, c'est un crétin ! se dit-elle tout en finissant de déjeuner.

[Soulnight]

Ignir se détendit lorsque le Troll avait réagit positivement à sa proposition. Épuisé par la journée qu'il venait de passer, il alla dormir dans un petit coin, ni trop près des autres, ni trop loin. Il ne savait pas encore si il était pleinement accepté dans le groupe, il craignait le rejet.
Il s'endormit assez vite jusqu'à son tour de garde avec Czep. Ils passèrent la nuit à discuter et accorder leur langage silencieux à la mission de demain.

*************

Le lendemain, Ignir se réveilla sans problème, il vit Ludmilla remonter la couverture de sa sœur, il trouvait ça mignon. Sans trop se laisser attendrir, il mangeant une de ces rations.
Comme à son habitude, Ignir se cala dans un coin en regardant tout ce qui se passait autour avec attention, comprendre ces gens et leurs habitude lui permettrait surement de s'intégrer d'une meilleur façon.

[Atorgael]

Le nuit avait été courte. Courte et fraiche, le printemps tardait à revenir et Levko ne regrettait pas d'avoir garder avec lui ses vêtements "Civil".

Il commença par nettoyer son arme. Il frotta son foureau, enlevant poussière et brins d'herbe puis passa de longues minutes à essuyer les traces de rosées sur la lame avant d'en affuter le fil.

Une fois satisfait, il alla voir Ecureuil avant d'attendre les autres pour partager le premier repas de la journée en remettant à chauffer un peu d'eau.

La veille, avant de s'endormir, il avait bien ruminé la journée passée riche d'enseignements quant à la nature de ses compagnons. Du moins ceux de sa manicle.
Il savait à qui il pouvait faire confiance et à qui ne pas tourner le dos.

La journée qui s'annonçait serait tout aussi importante, peut-être changerait-il d'avis avant de rentrer au fort.

[grayfoxliquid]

L’idiot de service ayant enfin donné ses ordres, Czepble pu enfin se préparer pour la soirée. Il fit d’abord un tour chez Wulfstan. Le nain ne parlait beaucoup, mais Czep lui faisait confiance. Il s’accroupit à côté de lui, lui posa une main sur l’épaule.

"Merci Wulfstan, t’as fait du bon boulot."

Son compliment était sincère. Il ne savait pas si le pisteur aimait les compliments, s’il savait les accepter, mais se dit que ça ne pouvait pas faire de mal. Il était chef de manicle et ce genre de choses était important pour essayer de garder un semblant d’unité. Celui avec qui ce serait le plus dur ce serait Levko. Il jeta un imperceptible coup d’œil en direction de l’arbre dans lequel il se trouvait.

Tu crois être le seul à avoir passé du temps en forêt ? Se dit-il, le maudissant intérieurement.

Comme il allait passer un moment avec Ignir plus tard, il se dit qu’il pourrait un peu parler avec Aleks. Il semblait songeur, jouant avec son familier. Milla était à côté de lui un peu plus tôt, peut-être avaient-ils pu parler ? Czepble s’assit à côté de lui.

"Merci à toi aussi Aleks. Et à ton corbeau." Lui dit-il en souriant, pointant l’oiseau de la tête. "J’espère qu’on ne l’a pas trop fatigué avec toutes ces allez-venues."

Ils continuèrent un peu la discussion, après quoi Czepble se choisit un endroit un peu à l’écart des autres, tout en donnant une certaine protection. Il fit son rituel habituel, dormant avec ses dagues en main, posées sur sa poitrine. Il réfléchit un certain instant à toute la journée, surtout la soirée, tout en touchant un certain endroit de la garde de sa dague du pouce de la main droite. Finalement il s’endormit.

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Le lendemain matin il était parmi les premiers à être réveillés, comme d’habitude. Il s’était habitué à dormir peu. Il essaya de reprendre sa routine qu’il a dû sauter la veille. Il fit des étirements, des mouvements de combat avec ses dagues, les faisant tournoyer et danser dans ses mains, contorsionna son corps dans des poses qui pouvaient sembler inhumaines aux moins agiles. Cet entraînement matinal, ajouté aux effets de l’air frais, accélérait son rythme cardiaque, améliorant sa circulation, le réveillait en un rien de temps. Après cela il enleva ses habits, laissant uniquement le caleçon et fit un brin de toilette. Il avait appris à se laver, au moins le plus important, avec peu d’eau. L’hygiène était importante pour lui. Il se passa un peu d’eau de sa ration journalière sur son corps maigre et sec. Son aspect arachnoïde n’en était que plus fort.

Après s’être rhabillé il rejoignit Levko qui était en train de faire chauffer un peu d’eau. Il s’assit à côté de lui et se dit qu’il fallait essayer de calmer le jeu avec lui.

"Je pense qu’on est parti du mauvais pied hier et je m’excuse pour m’être emporté.". Il ne pensa pas un mot de son excuse, elle n’était que là pour la forme, que l’on ne puisse rien lui reprocher. "Je ne te demande pas d’être mon ami, seulement que tu suives les règles du jeu. Je ne sais pas pourquoi j’ai été nommé chef de manicle, mais c’est comme ça et je suppose que tu aurais voulu que j’en fasse autant si c’est toi qui avait été à ma place."

Spoiler

Wulfstan peut dire quelque chose à Czep avant qu’il parte s’il veut, Aleks peut lui parler quand il est à côté de lui, pareil pour Levko. Si quelqu’un d’autre veut lui parler, il peut essayer de le coincer dans la soirée, ça devrait passer, du moment que ce n'est pas une longue discussion philosophique. Ignir et Czep passent un tour de garde ensemble, du coup il peuvent parler plus longtemps à ce moment là. Le tout par MP ^^

[Nailseater]

Jasna ? Tu semble pensive. Y'a-t-il quelque chose que je puisse faire pour calmer la tempête de tes pensées ? Figure toi que je m'y connais, en tempete !

Etrange phrase … Elle observa un moment Tauron, ne sachant pas ce qu’elle pouvait dire ou non. Ne sachant pas trop ce qu’il comprendrait … Puis, quand le vit lui sourire d’un air qui aurait presque pu être celui de Velibor, elle se lança :

Je ne sais pas trop. J’ai eu une conversation que je ne m’attendais pas à avoir et j’avoue que je ne sais quoi en penser. Pourquoi c’est si compliqué les relations sociales ?

Pourquoi je demande ça à Tauron …

Pourquoi es-tu ici ? On ne peut pas dire que tu sois très à l’aise avec les autres. Et …

Elle hésita … n’ayant aucune idée de ce qui pourrait le déranger ou pas …

Est-ce que tous les elfes sont pareils ? Tu es le premier que je rencontre en fait … Et j’avoue que c’est assez intrigant … pour quelqu’un comme moi.

Elle s’arrêta, se rendant compte qu’elle avait beaucoup parlé… ou plutôt posé beaucoup de question. Elle recommença à regarder le sol, attendant une réponse (ou non) de Tauron.

Spoiler

Je propose de compléter une fois de plus en mp si tu compte me répondre

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Plus tard, elle se retrouva à faire son tour de garde avec Tauron, ils purent (ou pas) continuer leur conversation. Le reste de la nuit se passa sans encombre, quelques rêves mais rien qui ne réveillât la jeune femme.
Au levé, elle vint se poser à côté de Milla, les cheveux en bataille, plus encore qu’à l’habitude, l’air peu réveillée. Elle déjeuna peu et pris machinalement sa hache pour l’aiguiser. Ce geste ne demandait pas une quelconque réflexion ce qui lui allait très bien.
Elle se prépara ensuite, lissant légèrement ses cheveux. Milla semblait un peu enervé.

Milla ? Tu veux bien me coiffer ? J’arrive à rien avec ses trucs.