[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

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Casaïr
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Manicle à qui ? - C’était compliqué, alors j’ai essayé d’expliquer ce qu’était le plan, pour que tout le monde comprenne

par Casaïr » 11 avr. 2017, 15:58

Arrivée à la dernière plate-forme avec ma sœur, j'observais un peu les alentours. Notre plan n'était pas bien compliqué, un peu fou, mais sans doute faisable. À condition que les gosses derrière arrêtent de se chamailler. Et ça menaçaient d'ailleurs de tourner en eau de boudin, jusqu'à l'intervention de Gaspardin, nettement plus diplomate que les deux autres. J'allais devoir y mettre de l'ordre avant que ça ne tourne à la bagarre de taverne ici et maintenant, sur une plate-forme juste assez grande pour deux personnes se serrant suffisamment.

"Ce que veut surtout dire ma sœur, tranchais-je, c'est que vous trois devez passer la grille maintenant, avant que Jasna ne brûle ce machin. Pour que vous profitiez de ce moment pour aller directement au Cœur. Je reste ici pour la protéger, ajoutais-je pour réaffirmer ma position. Donc, Terdéric -qui a pris les devants, merci-, Yardan, et Gaspardin, vous traversez, compris ?"

Je repris mon souffle, me calmais, avant de reprendre d'une voix plus douce.

"Yardan, tu passes en premier, au milieu Terdéric et en dernier Gaspardin. Vous êtes plus agiles que notre ami je pense, il sera plus rassurant de savoir que vous pourrez le rattraper en cas de soucis. Ce qui n'arrivera pas ! ajoutais-je en catastrophe pour l'esclave. Par contre, je te conseillerai de ne pas t'encombrer inutilement : donne une outre à Yardan, deux pour quatre personnes -j'imagine que Gaspardin a sa propre réserve- suffiront amplement. Et si l'on est amené à repasser ici lorsque nous aurons vaincu la cochonnerie qui nous attend à l'intérieur, nous pourrons toujours les reprendre. Autre chose : Yardan, vu ta force et ton calme, tu aideras le halfelin et notre ami mineur à descendre avant de les suivre, compris ?"

Bizarrement, je me sentais un peu mieux, maintenant que la situation semblait se clarifier. Restait d'autres détails techniques.

"Mettez vos rancœurs de côté, intimais-je au moine et à l'ex-esclave, nous avons déjà assez de problèmes à gérer sans en plus nous disputer. Ce n'est ni l'endroit, ni le moment. Et si vous continuez, je m'en mêle et vous comprendrez votre douleur. Dois-je vous rappeler de ce dont on a parlé juste avant de venir ? De la cohésion de groupe ? Alors vous vous y mettez sans attendre, ou je vous botte le cul si fort que vous aurez mal pendant des semaines ! Maintenant, veillez bien à attacher votre équipement, qu'il ne tombe pas dans le vide AVANT de passer la grille, sinon... ma foi, pas la peine de vous faire un dessin."

D'ailleurs, je joignis le geste à la parole, découpant la jambe de mon pantalon jusqu'en haut de la cuisse avant de la retailler dans le sens de la longueur, me bricolant ainsi une ceinture de fortune pour y accrocher mes armes, évitant de songer que depuis que j'étais ici, la quantité de tissu sur moi diminuait dangereusement. En parlant d'armes, je mettais ma pudeur de côté et apostrophais gentiment le halfelin.

"Gaspardin, tu as bien dit que tu avais une dague ? Pourrais-je te l'emprunter un moment ? Je me sentirais plus à mon aise pour me battre au besoin."

Je le remerciais chaleureusement avant de terminer mon discours qui devenait bien trop long, non sans avoir bu une longue rasade à ma gourde.

"Bien ! Maintenant vous prenez place sans attendre ni discuter ! Dès que vous serez en place, Jasna déclenche les hostilités ici, et advienne que pourra. Je nous souhaite à tous bonne chance, en Espérant que Draaz et Forgeron nous soutiendront malgré nos attitudes récentes à tous."

Lorsque les hommes du groupe se mirent enfin en route, je me dirigeais vers Jasna.

"Je voulais m'excuser pour mon comportement. Tu avais raison, je n'avais pas confiance. Pas en toi, plutôt... dans tout ça. Et... j'avoue que j'étais un peu jalouse. Enfin, je le suis toujours, ris-je de bon cœur, mais je peux passer outre maintenant. Par contre, ne m'en veux pas mais je préfère rester ici avec toi. Qui te protégera si ça se passait mal ?"

Je tentais un sourire, façon "on fait la paix ?", et attendis la suite des événements.
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Pwyll
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par Pwyll » 11 avr. 2017, 16:32

Gaspardin récupéra une de SES dagues pour Milla, mais prit son temps, curieux d'entendre la réaction de Yardan à ce discours qui semblait indiquer une hiérarchie stricte dans le groupe et un sale caractère du côté de l'aînée des deux sœurs.

Passer de l'autre côté à trois et laisser les deux femmes en arrière... avec l'ordre d'aller vers le chœur ? Étonnant. Gasardin n'avait que de vagues notions de tactique, mais son instinct lui disait que se séparer dans un tel endroit risquait de mener au désastre...

Puis surtout, le Halfelin voulait voir de ses yeux l'intervention divine...

Et si ces gens étaient liés par un sorte d'organisation militaire dont personne n'aurait parlé à Gaspardin ?

Ah mais si ! La Garde lunaire d'Arolavie, Yardan l'avait mentionnée !

Dans ce cas, d'après ce qu'il savait, le risque était de devoir suivre des ordres, même s'ils paraissaient peu judicieux à certains. D'un autre côté, lui n'était pas concerné par toute cette histoire de hiérarchie.

La réaction du moine étrange serait donc décisive.
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Edzart
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-Aleksandr- Manicle "de" Wulfstan - Alors, si je me trompe pas, ça doit être par... là...

par Edzart » 11 avr. 2017, 21:32

Attrapant un nouveau petit morceau de papier, je rédigeai rapidement les informations que nous avions récolté et celles qu'il fallait transmettre. Après avoir retranscrit un compte-rendu le plus clair possible pour Voukoll, je lui faisai savoir nos intentions de retrouver d'abord ce chien, puis le reste des gardes. A la fin du message, je précisai :
"Sergent, vous pouvez répondre de vive voix à Croac. Il me rapportera ce que vous avez dit. N'ayez donc pas crainte que le message soit intercepté dans ce sens."

Après ce moment de concentration, la plume à la main, je me dirigeai vers la cabane de Nashmeska. Je devais remettre mes idées au clair et réfléchir calmement aux positions géographiques des différentes pistes que nous avions. Une possible mine proche d'un village de Lothrienne. J'allais essayer de compulser les informations que j'avais là-dessus en fouillant mes souvenirs et en profiter pour demander à Nashmeska ce qu'elle pouvait savoir là-dessus.

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Atorgael
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Faut y aller là ! Faut que je vous porte aussi ?

par Atorgael » 11 avr. 2017, 22:03

Levko était prêt depuis le moment où il était sorti de la cabane de la sorcière. Rassembler ses maigres affaires ne lui avait pas pris beaucoup de temps. Ses dagues, son arc et ses flèches et son sac étaient en place. Sa fidèle rapière ne le quittant quasiment jamais il n'avait pas eu à s'en préoccuper, elle était comme une extension de son bras. Une chose qu'il devrait expliquer à Aleks au cours d'un de leur entrainement.

Et Aleks, que faisait-il encore à griffonner un message ? Tout cela aurait pu être fait en route !

Ignir semblait encore dans son rêve, le voyage et le grand air lui feraient le plus grand bien.

Restait Wulfstan. Leur chef à présent. Qu'attendait-il ? Les ordres ? Foutaises.

" Faut y aller Wulfstan, t'es chef alors prends la décision. Voukoll sera pas là à te tenir la main tout le temps. Plus on attend et moins on a de chance de les retrouver tous. Le piaf d'Aleks est parfaitement capable de nous retrouver en chemin j'imagine alors on traine pas et on décolle.
Suffit d'aller là où ils étaient sensé se rendre et on trouvera bien un indice sur des mines à proximité, le corbeau pourrait même repérer Céleb ! Mais faut se décider, et vite.
"
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Aeghiss
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Re: Faut y aller là ! Faut que je vous porte aussi ?

par Aeghiss » 11 avr. 2017, 22:18

" Faut y aller Wulfstan, t'es chef alors prends la décision. Voukoll sera pas là à te tenir la main tout le temps. Plus on attend et moins on a de chance de les retrouver tous. Le piaf d'Aleks est parfaitement capable de nous retrouver en chemin j'imagine alors on traine pas et on décolle.
Suffit d'aller là où ils étaient sensé se rendre et on trouvera bien un indice sur des mines à proximité ! Mais faut se décider, et vite.
"
"Levko, tu vas arrêter tout de suite de me prendre pour un poussin tout juste sorti de l’œuf", grondais-je.
"Je te rappelle que si on cherche les autres, c'est parce qu'ils ne sont pas revenus. Et selon vos dires, le fantôme de Tauron aurait parlé d'emprisonnement et de trahison... Si tu veux mon avis, il vaudrait mieux éviter de se fier aux gens qu'on pourrait rencontrer là-bas..."
"Ne confonds pas efficacité et précipitation. Ce n'est pas en allant trop vite qu'on les sortira d'affaire, et on risquerait de se mettre en danger nous-même."
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Soulnight
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Ignir - Manicle de Wulsan | jour 4 : Partir un jours...

par Soulnight » 12 avr. 2017, 09:20

La dispute entre Levko et Wulfsan sorti le tieffelin de sa rêverie. Il tenta d'apaiser les choses. Cela lui permettait de souligner son amour pour la hiérarchie.

"Doucement les gars, vous avez tous les deux raison. Si la manicle de Ludmilla est en danger, il faut partir très vite, leur temps est peut-être compté, mais si on se précipite, c'est nous qui risquons d'y passer. Caleb pourra grandement nous aider. Wulfsan en tant que rôdeur, sait déchiffrer le comportement des animaux, et le Croc peut surement converser plus à même avec le chien, Aleks servant d'intermédiaire. A partir de là, on en saura plus et on pourra décider plus amplement, et avec de surcroit un retour des ordres de Voukoll."

Pour marquer ses propos, Ignir fit son balluchon, vérifiât ses armes en attendant que le chef prenne la bonne décision.
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Dague : 1d4+3
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Etmer_Fachronies
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Manicle de Jasmilla - Jour 4 - Joie et bonne humeur

par Etmer_Fachronies » 14 avr. 2017, 00:22

La main tendue au-dessus de l’abysse, le moine attendait. La main charitable, salvatrice, avait été offerte sans arrière pensé, en offre de rédemption. Il attendait donc l’outre d’eau, ou plutôt la preuve de l’humilité de Terdéric. Il avait énoncé son discours, annonçant comme il se devait les torts de la récrimination contre la tâche donnée, et offrait maintenant l’asile. L’autre avait péché, envers leur groupe et envers la mission qui lui avait été confiée. La culpabilité avait été énoncée, elle devait désormais s’absoudre dans la rédemption volontaire. Le mineur, désormais au fait de ses actes et de sa situation, allait faire amende honorable, et…

… cela ne se passa pas du tout ainsi.

Une haine viscérale au fond des yeux, le mineur ne saisit pas la main tendue. Furieux, il crache par terre aux pieds du moine, et jeta les outres au sol.

L’espace d’un battement de cœur, Yardan resta ainsi, la main ouverte, à douze mètres au-dessus du vide. Son esprit, tellement habitué aux logiques du monastère du Commencement, avait du mal à faire cadrer la réalité de ce déni virulent avec sa vision des choses.

Sans se faire prier, Terdéric gronda alors les paroles suivantes d’un ton courroucé :

- J'comprends pas un broc de c'que tu dégueul', l'ami, mais j'peux s'tir l'orgueil quand j'en 'tends. La m'ssion qu'm'incomb' c'est d'sortir d'ici en vie. 'Vec vous, d'préférence. 'Lors aidez moi à r'partir les charges ou l'ssez c't'eau ici. C'que j'sais c'qu'moi j'aurai l'mienne.

Lentement, très lentement, Yardan referma sa main tendue. Il replia ses phalanges, et les serra en un poing compact. Il serra fort, très fort. Ses phalanges blanchirent sous la pression de ses muscles. Si fort que tout son bras se mit à trembler. Une rage sans nom bouillonnait à son tour dans son esprit. De quel droit osait-il ? De quel droit ce mineur sordide, ce prisonnier assigné à leur groupe par un tour du sort, qui avait troqué sa liberté, son bien le plus précieux pour éponger de vulgaires dettes de jeu, se permettait-il d’oser bafouer la salvation d’une absolution généreusement offerte, alors qu’il était fautif ? De quel droit osait-il seulement refuser, et pire encore bafouer le sol de ce temple d’un immonde crachat ? C’était une insulte ! Un affront qui se devait d’être nettoyé !

Les yeux du moine se réduisirent à deux fentes, brillante d’une fureur difficilement contenue. Si Mort avait été sa divinité tutélaire, celui-ci aurait sûrement approuvé le visage de Yardan en cet instant. Fort heureusement, l’arrivée impromptue d’un Gaspardin rieur, un sourire aux lèvres, vint temporiser la partie.

- Monsieur Terdéric, si vous permettez, Jasna a raison. On ne compte pas passer la grille comme ça. Votre corde va s'imprégner du chancre et vous-même risquez votre vie en descendant trop près de la grille. On a pour plan d'accéder à la corniche le long du mur et de se faufiler de l'autre côté de la grille puisque cette corniche là est située assez haut. On aura besoin d'une corde entre le plateforme et la corniche et d'une autre pour descendre tranquillement de la corniche une fois qu'on aura dépassé la grille. Pour ça, on aura donc besoin de votre corde, si vous permettez et de celle que j'ai sur moi. La mienne est moins lourde, vous avez bien du courage d'avoir porté tout ça.

L’adepte du Souffle ne renchérit pas, se contentant de fusiller l’impudent de ses yeux d’aigle. Cela faisait longtemps, très longtemps qu’il n’avait pas éprouvé une telle colère envers un individu. Cependant, les paroles du paladin eurent pour effet d’évacuer une partie du voile rouge qui s’était abattu sur le moine. Il remit les choses dans leur contexte, l’image de la Balance en tête. Terdéric était un mineur et un esclave, un de ceux qu’ils devaient sauver de part leur mission de la Garde Lunaire. Et la Garde Lunaire était la Voie menant à la réalisation du Dessin qui lui avait été confié par Draaz. D’autre part, Terdéric les accompagnait dans l’Epreuve de Forgeron. Même s’il n’était guère un combattant né, il n’avait pas démérité jusqu’ici. Et dans l’adversité, face à l’abomination qu’était le Serpent, les dissensions n’étaient pas tolérables. Aussi, et quand bien même il y avait eu une offense grave au code qui était le sien, Yardan se devait de le tolérer.

Ravalant sa hargne, l’adepte respirant profondément, tentant de se calmer. La voix de la raison avait parlé, il allait donc l’écouter, quand bien même ceci lui coûtait. Il se jura cependant de revenir sur le sujet, car le tout

- Je vais ramasser cette gourde, sieur Terdéric. Les circonstances font que nous en resterons là pour l’instant. Mais sachez que nous en rediscuteront une fois cette affaire terminée, car pareille indignité ne serait tolérable deux fois.

Il ramassa rapidement l’outre d’eau. Il s’apprêtait à déchirer le reste de sa tunique pour la sangler à son dos, quand Ludmilla, la sœur ainée, arriva comme une furie. Elle les sermonna, et leur adjoint de quitter la plateforme des escaliers pour rejoindre la sécurité relative d’au-delà de la grille.

Yardan écouta l’ordonnante d’une oreille détachée, moins présente qu’à l’accoutumée. L’affront de Terdéric lui restait présent à l’esprit comme une marque fer rouge. Il acquiesça vaguement, sans imprégner les mots d’un sens spécifique. Puis Ludmilla s’en détourna pour aller discuter avec sa jeune sœur. Le moine réalisa alors l’énormité de ce qu’il venait d’entendre. Il rattrapa rapidement la jeune femme, et lui opposa un refus plus sec qu’à l’accoutumé :

- Ludmilla, autant la cohésion du groupe est chose souhaitable, autant s’en aller seuls et vous abandonner séant, c’est là idée absurde. Draaz nous soutienne, nous sommes en plein temple corrompu par le Serpent, qui a laissé sa trace partout où yeux se posent. Il n’est ni prudent ni sensé de se séparer ainsi. D’autant que mes vœux m’interdisent d’abandonner mes frères, ou sœurs, à une mort certaine en un lieu maudit. Nous passerons ensemble, une fois la Langue du Mal arrachée du plafond.
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Etmer_Fachronies
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Campement genaudier des Marais - Bizut questionne

par Etmer_Fachronies » 14 avr. 2017, 00:26

A l’entrée de la masure biscornue, Bizut écoutait l’échange animé entre les soldats arolaves. Beaucoup de paroles, beaucoup d’implications ouvertes, et quelques unes cachées. Bizut percevait des choses, bien plus qu’il n’avait jamais été capable auparavant. Pourquoi maintenant, et non pas avant ? Il l’ignorait. Mais sa tête le lançait toujours autant. Il tendit de nouveau l’oreille, tentant d’en apprendre d’avantage. Il y avait tant à connaître ! Les simples mots échangés laissaient imaginer tant de choses qui lui étaient inconnues, au-delà des frontières des marais !

Il jeta un œil critique sur les présents dans la pièce. Les trois harnachés respiraient l’excellence martiale, la voie des armes était une chose qui leur était plus que familière, chacun à sa façon. LE dernier, en revanche, semblait fait d’un bois différent. L4aura qui l’entourait semblait… différente. Cet humain à la peau pâle différait de ses congénères sur de nombreux points. Déjà, son physique ne cadrait pas avec le leur. Plus courbé, moins régulier. Le visage… Non, Bizut n’aurait su l’affirmer. La beauté des humains était quelque chose qui le dépassait, tous les quatre se ressemblaient à ses yeux.

Non, ce qui importait était autre. C’était l’énergie, l’aura de puissance qui l’enveloppait. Comme Nash’, mais en… différent. Plus dense. Plus brut. Une aura de pouvoir. Peut-être était-ce lui ? Peut-être était-ce celui qui pourrait l’aider ? A un instant, cet homme se sépara de ses congénères, s’isolant en retrait. C’était plus qu’il n’en fallait pour Bizut, qui sauta sur l’occasion.

Entrant en claudiquant dans la maisonnette à l’aide de son gourdin-canne, le gobelin s’adressa calmement au mage :

- Bonjour. Je m’appelle Bizut, j’ignore si je vous l’ai déjà dit. Vous avez une aura. Vous respirez la… la puissance, la capacité ! Comme les feux follets, Bizut peut le voir. Et du coup, Bizut se demandait… sauriez-vous l’enseigner à Bizut, oui ? Bizut voudrait apprendre. Bizut voudrait pouvoir. Mais surtout, Bizut voudrait devenir libre. Sauriez-vous enseigner la liberté, oui ?
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Casaïr
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Manicle de Jasmilluna. Je crois - Diplomatie avant bourre-pif

par Casaïr » 14 avr. 2017, 01:09

Je n'avais même pas entendu la réponse de Jasna que je sentis sur mon bras la main de Yardan. La pression était inhabituelle, et je voyais bien dans son regard que ça n'allait pas comme il le souhaitait. C'était plutôt ironique : moi d'ordinaire tellement impulsive, était enfin parvenue à trouver un semblant de calme, et c'était le moine, la Sérénité incarnée, qui menaçait de lâcher prise.

- Ludmilla, autant la cohésion du groupe est chose souhaitable, autant s’en aller seuls et vous abandonner séant, c’est là idée absurde. Draaz nous soutienne, nous sommes en plein temple corrompu par le Serpent, qui a laissé sa trace partout où yeux se posent. Il n’est ni prudent ni sensé de se séparer ainsi. D’autant que mes vœux m’interdisent d’abandonner mes frères, ou sœurs, à une mort certaine en un lieu maudit. Nous passerons ensemble, une fois la Langue du Mal arrachée du plafond.

"Je comprends parfaitement ton angoisse", lui dis-je sur un si doux que je cru entendre maman un instant.

Légèrement décontenancée mais ne voulant pas laisser le temps à mon ami de répliquer, sans même y réfléchir, je posais ma main sur sa joue avant de le regarder droit dans les yeux.

"Je sais, enfin, je suppose plutôt, que ce qu'on fait est contraire à tout ce que l'on t'a appris, je le conçois tout à fait. Mais tu dois comprendre qu'ici, les règles diffèrent. Si j'étais chez toi, tu t'attendrais à ce que je suive les ordonnances de ton temple, n'est-ce pas ? Et bien ici, c'est un peu pareil, sauf qu'il n'y a pas de commandement divin -enfin, hormis l'ordre de nettoyer cet endroit, corrigeais-je en riant. Même si j'ai toujours pensé jusqu'ici que la hiérarchie dans notre groupe était plus honorifique qu'autre chose, je comprends maintenant pourquoi il faut un chef : pour éviter que ce qui est arrivé depuis que nous sommes ici n'aille de mal en pire. Je sais que j'ai... nous avons besoin de ta force, mais rends-toi compte : il n'y a pas de place pour nous tous ici, même en nous répartissant sur toutes les plate-formes. Ce serait sans doute encore plus dangereux qu'un groupe réduit. Imagine que, suite à un geste malheureux, l'un de nous fasse chuter un de nos compagnons ? Ou que l'on trébuche, tout simplement, et qu'on tombe dans le vide ? Ce n'est pas quelque chose que je pourrai admettre non plus."

Je savais qu'il était toujours réticent ; Yardan avait une grande force en lui, et du courage, mais aussi l'envie de trop bien faire, et cela pouvait lui nuire autant qu'à nous. Toujours calmement, je repris, conciliante :

"Voilà ce que je te propose, si tu le veux bien : Jasna et moi, de toutes façons, aurons besoin de quelqu'un pour nous attra... nous récupérer, me repris-je en ne rougissant presque pas. Je veux donc que tu restes au sommet de la grille. Tu aides Gaspardin et Terdéric à descendre, et tu nous attends. Et si vraiment ça tournait mal, alors, viens nous rejoindre. Ce sera toujours plus simple à trois qu'à cinq, surtout avec un non-combattant dans les jambes. Je ne peux pas te proposer mieux, pas ici, pas maintenant. Est-ce que cela te convient ?"

Sans prévenir, ma tête fit un mouvement en avant mais je me retins juste à temps. Ce que mon corps avait failli faire à l'instant devait attendre un meilleur moment, un meilleur endroit. Je me mordis les lèvres, sans pouvoir retenir un léger sourire, aussi détournais-je un instant mon visage du sien, le temps de retrouver un peu de sérieux, et de lui faire de nouveau face. Pour autant, la situation avait un je ne sais quoi qui me donnait des ailes. Bien sûr, j'avais lu dans la bibliothèque des Dragoslav des histoires à l'eau de rose, des romans d'aventure, et il arrivait que l'héroïne et le héros, dans une situation similaire... Je virai rouge écrevisse, mais je gardais mes yeux braqués sur les siens, attendant sa réaction, sa réponse.

Mon cœur était bien moins calme que ma tête.
Ludmilla
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Atorgael
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C'est quand qu'on part ?

par Atorgael » 14 avr. 2017, 09:09

" J'te prend pas pour un poussin Wulfstan, je sais qu'ils ont pas de barbe eux. Et puis tu veux attendre quoi, que le sergent arrive ici pour te guider ? On va là où ils étaient partis et on avise sur place, on perdra moins de temps. Et quand tu parles de se mettre en danger, tu crois que ce sera plus grave que de se retrouver face à toute une bande de brigands ou pire que dans le... la tête d'Ignir ? "

Levko voyait bien que le nain fulminait, il s’arrêta là, espérant que le groupe allait avancer enfin.

" Rien de perso Ignir, c'était sympa de rencontrer ta famille hein ! "
" Au moins il t'en reste une même si elle est complètement tarée. " se dit il in petto.
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