[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Edzart]

Ayant simplement balayé la question de la sorcière d'un geste, je levai les yeux au ciel, quand Wulfstan, se donnant ses grands airs, relança de toute sa superbe, les directives que je venais de proposer.
J'observai ces fils chancreux avec un dégoût grandissant alors que leur présence pulsait à travers mes tripes et mon coeur, faisant trembler mes membres une seconde.
Je plantais mon regard dans le dos de Wulfstan, avant de laisser glisser mon sarcasme :

"C'est ça, comme dit le nain. Plus un bruit, maintenant."

Dans ma main, je fis briller le caillou que je gardais serré dans mon poing, ne laissant pas s'échapper un rayon de lumière, mais prêt à éclairer un potentiel champs de bataille.

[Atorgael]

A l'arrière du groupe, Levko était resté silencieux et renfermé, mais maintenant que le danger se précisait, tous ses sens étaient en alerte.
Il profita de sa position pour glisser à leur nouvelle compagne quelques mots de remerciements.

" Merci de vos condoléances, les autres je sais pas mais moi j'apprécie. Même si on le connaissait pas bien, Tauron faisait parti de notre groupe et si on était pas ami, on était des frère d'arme. "

Sans attendre de réponse, il se recula en arrière, scrutant les lieux afin d'éviter d'être pris par surprise.

[Pwyll]

" Merci de vos condoléances, les autres je sais pas mais moi j'apprécie. Même si on le connaissait pas bien, Tauron faisait parti de notre groupe et si on était pas ami, on était des frère d'arme. "

Sans attendre de réponse, il se recula en arrière, scrutant les lieux afin d'éviter d'être pris par surprise.

Caliobé glissa juste un demi-sourire à Levko, qui put apercevoir un regard comme adouci et mélancolique chez la Sorcière, avant que la pudeur et la prudence ne le fasse reculer à nouveau de quelques pas.

Voilà quelqu'un qui méritait de la reconnaissance, sans l'ombre d'un doute, se dit-elle. Puis l'air de rien, malgré la forme bourrue et la conclusion peu amène, Wulfstan avait au moins répondu à ses questions. Un druide assommé par derrière... étonnant si son chien était avec lui.

Caliobé se déplaça avec le plus grand soin pour éviter le cartilage tissé en travers de leur route. Si ces saloperies du Chancre approchaient, elles seraient reçues comme elle le méritaient.

[Iris]

Dans le sanctuaire

Si rallumer le feu de la forge avait un effet magique, il était prodigieusement discret. Les aventuriers de la manicle sacrée étaient pour certains un peu déçus d'être simplement au chaud et en sécurité. Ils auraient aimé, en leur fond intérieur, que la sainte lumière détruisît le Chancre et leur ouvrît la voie, mais tel n'était pas le cas. Au moins pouvaient-ils se reposer pour leur, se restaurer et boire en se rationnant.

Manicle de Celeb

Celeb était un bon chien, affectueux, mais certainement pas un chasseur ou un molosse de guerre. Il était plutôt du genre bâtard facile à vivre. C'était un compagnon fidèle, avec ses limites. Wulfstan faisaient de son mieux pour le canaliser. S'il n'était pas occupé à guetter les alentours, il lui serait plus facile d'y parvenir, mais dans l'ensemble, il s'en sortait correctement.

L'extrême précaution du groupe lui permit d'avancer un certain temps dans le calme et la pénombre. Le solium -- alliage nain emmagasinant l'énergie magique pour la diffuser sous forme de lumière -- luisait faiblement.

La large allée menait au centre de la ville, au grand forum et aux constructions palatiales et commerciales associées. Devant eux sur la gauche se trouvait le temple du Forgeron, à quelques dizaines de mètres, mais déjà identifiable.


Spoiler

Vous arrivez ici : https://goo.gl/photos/9oJsvMzACycfpdx66

[Soulnight]

Ignir était resté silencieux, attentif. Il écoutait ses compagnons discuter sans trop y faire attention. Ce qui avait tué Tauron pouvait être tapi là dans le noir, à un coin de couloir... Ses mains étaient posé sur la poignée de ses épée, prête à les faire jaillir si besoin. Son pas se faisait plus léger, si bien qu'on aurait pu l'oublier. Son visage naguère souriant avait pris un air de gravité.

[Iris]

Caliobé et Aleksandr étaient d'accord sur une chose : le Mal s'était niché dans le temple, suprême profanation !

Le coeur de la cité était constitué d'une haute colonne percée de pièces, couloirs et taillées d'escaliers, eux-mêmes reliés à d'autres lieux de la ville par des passerelles en acier.

Le temple se trouvait avant, au croisement de deux avenues ; son escalier monumental partant très précisément de l'angle droit qu'elles formaient. Il était large et flanqué de deux statues, l'une évoquant une guerrière sainte -- héroïne locale ? -- l'autre un sage forgeron couronné -- un roi fondateur ? --. Tous deux s'élevaient sur des piédestaux triangulaires. En haut de l'escalier, un parvis longeait la façade du temple sculptés de bas reliefs représentant des créatures angéliques et des azers luttant contre le Mal.

Un examen attentif révélait qu'il manquait des sculptures qui s'étaient détachées de la paroi. Leurs vestiges brisés se trouvaient sur le parvis, l'escalier et jusque dans la rue. Il apparaissait aussi que les grandes portes étaient ouvertes. Elles s'ouvraient sur l'intérieur, configuration qui permettait de s'enfermer facilement à l'intérieur, mais pouvait gêner a contrario une fuite depuis l'intérieur si jamais elles étaient closes.

Des traces d'activité chancreuse étaient apparentes : sortes de fils osseux, odeur douceâtre flottant dans l'air, substance indéterminée sur les portes...

Celles-ci étaient presque fermées et une dose importante de cocon osseux se trouvait du sol jusqu'à une hauteur de 2m. Il était impossible d'entrer par là sans les briser. Seules autres entrées possibles : de hautes fenêtres sur les côté, qui n'avaient manifestement pas été conçues pour être accessibles.

Edit : La substance entre soi de cocon et cartilage barrant la porte ne paraissait pas d'une solidité extrême.

Spoiler

Pour rappel, état lorsque le précédent groupe est entré : https://forum.dragons-rpg.org/viewtopic ... =830#p4297

Pour note : dans l'autre groupe, Jasna avait "allumé" le solium car sachant intuitivement comment faire. En l'absence d'allumage, il diffuse une clarté faible.


Edit : les hauteurs : https://goo.gl/photos/xTDCwNZc24UgvYjP6

[Pwyll]

Observant attentivement la situation, Caliobé prit la parole, à voix basse.

"Trois choses. D'abord à propos du solium, ce matériau utilisé par les Nains, dans ce temple notamment. Vous autres les humains, Levko et Aleksandr, vous aurez besoin qu'il soit plus lumineux pour y voir à l'intérieur. Pour ça, Aleksandr, il faudra projeter vers la matière l'équivalent de l'une de vos capacités arcaniques pour ce jour. Les miennes sont trop précieuses et puis surtout personnellement j'y verrai très bien avec ou sans.

Ensuite, comme vous, je me doute que briser ces cocons pour accéder à la porte préviendra directement le Chancre de notre présence.

Enfin, je vous propose d'utiliser mes pouvoirs et de projeter une ombre de ma propre psyché vers les fenêtres. Cette projection de moi-même pourra emporter une corde et la nouer pour nous permettre de grimper sans trop de danger. Pour cela, il faudra déjà nouer entre elles deux de nos cordes car ces fenêtres sont très hautes, environ 15 mètres à vue de nez."

Caliobé promena son fascinant regard améthyste sur ses compagnons d'infortune, attendant leur assentiment ou leurs remarques.

[Edzart]

Je m'avançais, plissant les yeux et, dans l'obscurité, ouvrant la main pour laisser se diffuser la lumière de mon sortilège.
"J'avais remarqué le Solium, mais pour l'instant, je préfère éviter de transformer ces lieux en salle de danse, si vous voulez bien. Cette lueur nous suffira pour l'instant. Pour ce qui est de votre serviteur invisible, faites."

[Aeghiss]

"Une minute vous deux. Vous ne pensez pas que le Chancre est une offense suffisante à Forgeron pour que l'on s'abstienne de briser les vitres de son temple comme de vulgaires brigands ?"

[Edzart]

Je m'arrêtai, tournant doucement mon visage éternellement tuméfié et déformé d'un sourie torve vers le nain. Un silence. Un petit rire. Le ridicule de cette situation me frappait de toute sa force.
"Je ne vois pas s'il y a des fenêtres là haut, mais... Wulfstan, sérieusement. Nous sommes entouré par le mal le plus mortel de nos contrées, essayant de survivre comme nous le pouvons et... Tu t'inquiètes de briser du verre ?
Le forgeron a subit bien assez d'outrages, comme tu dis, pour laisser celui-ci passer. Nous avons autre chose à faire que de nous inquiéter de le vexer alors que nous venons le protéger. Il suffit maintenant, nous n'avons pas le temps. "