[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Etmer_Fachronies]

Yardan observa avec calme les flammes rouges et or embraser le charbon, à mesure que les pelletées venaient alimenter la Forge Sacrée. Le Feu était rallumé. La Mission du Jour était accomplie. Un sourire sur le visage, le moine regarda les langues de feu lécher les braises et danser dans le foyer, en hommage au Dieu qui les avait commandées. En cette heure, Forgeron avait été exaucé. Les volutes qui n’auraient jamais dû s’éteindre s’élevaient de nouveau de l’âtre qui avait été levé pour elle. En cette heure, la Roue avait tournée, et les Dires du Dieu Artisan avaient été contés.

En cet instant, Yardan avait le sentiment d’avoir marché dans les pas de Draaz, car Assistance, Engagement et Justice étaient des mots qui résonnaient dans les cœurs des adeptes du Dieu Dragon.

Laissant Jasna à ses prières, l’adepte du Souffle se dirigea vers un espace libre du cœur du sanctuaire, et entama à geste mesuré une série de katas lents. C’était le Sixième Mouvement, que les membres du monastère du Commencement exécutaient avant le Repos. Dans les ténèbres du Monde Souterrain, Yardan ignorait si le Soleil était couché en cette heure, il ignorait même l’heure qu’il était. Mais il n’ignorait pas la fatigue qui pesait sur ses membres, et que bientôt, comme Gaspardin qui dormait déjà, ils s’en iraient quérir leur délivrance dans un sommeil réparateur.

Aussi, il exécuta ses katas. Calmement, avec application. Il plongea dans une transe légère, murant son esprit contre les murmures du Serpent. Quand l’exercice toucha à sa fin, il nota que ses compagnons dormaient à point fermé. Les bruits contre les portes continuaient toujours, et le feu ronflait toujours dans la chaleur de l’âtre rallumé. Calmement, l’esprit serein, le moine alla à son tour s’allonger, priant Draaz en son sein pour trouver la force d’accomplir l’Epreuve qui les attendraient le lendemain matin.

***

Au réveil, Yardan se leva prestement. Son corps, bien qu’endolori des efforts de la veille, avait convenablement laissé circuler les énergies pendant sa transe et ses heures sommeil. C’était donc l’esprit frais et disponible que l’adepte de Draaz écouta les paroles de l’Eveillée Jasna :

- Mes amis, les renforts arrivent. Ils sont déjà à l’intérieur et se dirige vers nous. Nous seront bientôt libres de nos mouvements dans peu de temps. Forgeron aura guidé leur pas. Je vous propose d'économiser au maximum nos forces et de leur prêter main forte quand ils seront arrivés.

Yardan hocha la tête, confiant en cette vision divine. Il ignorait quelles étaient les forces qui convergeaient vers eux, mais se sentait soulagé de savoir que les Dieux veillaient sur eux en cet instant. Une pensée pour les commandements de Draaz en tête, le moine porta une main sur son front et se signa, ainsi que le faisaient les fidèles du Dieu Dragon.

- Eveillée Jasna, je vous sais gré pour ces paroles. Savez-vous qui sont ces forces qui s’en viennent nous porter assistance, ainsi que la bienséance de votre Très-Haut vous a mis en lumière quant à ce concours ?

Voyant que sa question soulevait des sourcils interrogatifs chez ses compagnons d’aventure, Yardan eut un sourire et enchaîna sur une autre question :

- Que devrons-nous faire une fois ces forces venues à nous ? Faudra-t-il ouvrir de nouveau la porte et porter la mort dans ce qui nous fait face ? Ou devrons-nous agir d’une autre façon ?

[Edzart]

Je soupirai quand Wulfstan monta sur ses grands chevaux, invoquant une sacro-sainte autorité inexistante. Je balayais d'un geste dédaigneux ses propos, puis, alors que tout un chacun y allait de son petit commentaire et que Caliobé éclatait d'un rire déplacé qui était à deux doigts d'achever ma patience, je levai une main et commençai à parler :

"Quoi que l'on décide, hâtons nous. Si c'est toi le chef, Wulfstan, fais donc comme tu l'entends. Je serai derrière toi."

Je soupirai, abandonnant cette querelle, réalisant qu'ayant ou non tort, cette discussion pourrait nous mener bien à mal. Mes dents restèrent serrés et mes yeux, bien qu'emplis d'une colère froide, évitèrent de rencontrer ceux du nain.

[Aeghiss]

"Bon, eh bien, tentons cette entrée... Ignir, allume une torche pour que nos deux humains puissent y voir quelque chose, s'il te plait."

Sur ces mots, le nain se dirigea vers la porte, ouvrant la marche.

[Edzart]

Avant qu'Ignir ne perde son temps à allumer une torche, j'ouvris la main pour laisser ma pierre de lumière éclairer les alentours. Sans un mot, j'attendis que le nain ouvre la marche.

[Iris]

Le silence s'était fait. Il y avait de la lumière pour les humains, tandis que la demi-elfe, le tieffelin et le nain pouvaient en principe se débrouiller quoi qu'il advienne, même si une perception en demi-nuances de gris dans un environnement inconnu avait ses limites.

Wulfstan était devant une entrée large d'un mètre tout au plus. Derrière, il le savait, se trouvait une partie de la crypte et le début de tunnels techniques destinés à l'entretien du temple. Les couloirs seraient étroits, joignant des pièces au plafond assez bas selon les normes des plus grands. Surtout, aucun d'eux n'avait jamais exploré un nid chancreux. Ils savaient que des créatures répugnantes s'y trouvaient et qu'elles chercheraient à les annihiler comme les intrus qu'ils étaient.

[Iris]

Celeb était assis et couinait en tremblant, les oreilles basses. Il avait peur de ce vers quoi les grands deux pattes allaient...

... et avait une envie folle de détaler se cacher ailleurs... même s'il avait aussi peur de la ville...

[Aeghiss]

Celeb était assis et couinait en tremblant, les oreilles basses. Il avait peur de ce vers quoi les grands deux pattes allaient...

... et avait une envie folle de détaler se cacher ailleurs... même s'il avait aussi peur de la ville...

Je notai que Celeb s'était recroquevillé et frémissait. Il n'était pas question de le laisser seul ici où il serait encore moins en sécurité qu'avec nous dans le Temple, et ce même s'il constituait le nid Chancreux. Je caressai le chien gentiment et lui donnai une petite tape pour le réconforter et de l'inciter à nous suivre, puis, faisant confiance à son instinct canin, je raccrochai mon arbalète dans mon dos et m'avançai dans le couloir étroit avec la plus extrême attention, une main rassurante posée sur le dos du chien et la seconde tenant fermement la hache de jet que je venais de prendre, prête à la lancer sur le moindre monstre nous attaquant et à la remplacer par ma hache d'armes.

Spoiler

Dressage +5 pour le rassurer.
J'ai troqué mon arbalète pour la hache du fait des combats frontaux potentiels et de mon rôle de tank dans la situation actuelle (argh).

[Iris]

Celeb n'était pas libéré de la profonde crainte qu'il ressentait. Pour le moment il suivait Wulfstan, la queue entre les pattes et la mine inquiète. Il n'en faudrait pas beaucoup pour qu'il soit totalement terrorisé : le Chancre faisait fuir la plupart des animaux.

Le groupe entra : Wulfstan et Celeb dans ses jambes, Ignir, Aleksandr, Caliobé et Levko.

Ils arrivaient dans une salle plutôt basse d'environ 10m par 5m. Ils voyaient sur le sol les anciennes traces de passage de wagonnets chargés de charbon. Elles partaient sur la droite, franchissant une porte située environ à 4m de l'entrée qu'ils empruntaient. Immédiatement sur leur droite, il y avait, dans l'angle, une statue de guerrier nain ; sur leur gauche, 3 sarcophages ; plus loin, ils discernaient...

Spoiler

Test de Dressage de Wulfstan : 5+d20 (13) = 18 vs. DD 15

Initiative

• Wulfstan 2+d20(19)=21
• Aleksandr 2+d20(17)=19
• Ignir 1+d20(16) =17
• Chancre d20(15) = 15
• Celeb 2+d20(5) = 7 -- JS Sagesse 0+d20(18) = résiste à la peur.
• Caliobé 3+d20 (3)
• Levko 3+d20(2) =5

Spectacle répugnant s'il en était, une immonde boursouflure de chair rosé et rougeâtre, qui méritait pleinement le nom de chancre. Elle envahissait tout le fond de la salle et se trouvait de la sorte à environ 8m de leur entrée. La chose se prolongeait apparemment plus loin, au-delà d'une porte munie d'une grille, et poussait sur les murs et avait absorbé semblait-il plusieurs tombes naines.

La chose... accouchait... elle... émettait une excroissance... munie d'yeux, de bouches... difforme, rampante, tentant des pseudopodes dans la direction des intrus.

Ah oui, ils avaient failli manquer ce détail, il y avait aussi un passage sur le mur de gauche à environ 6m de l'entrée.


Pour entrer ici, en étant confronté immédiatement à cette scène, il fallait avoir le cœur bien accroché !

[Aeghiss]

Mon sang ne fait qu'un tour à la vue de l'immondice nouveau-né qui déjà rampe vers nous. Mon estomac fait un tour, lui aussi...

L'instant d'un haut-le-cœur, puis je lance ma hache de jet en direction de la chose, et agrippe ma hache d'armes et gronde :
"Aleksandr ! Il nous faut du feu !"

[Pwyll]

Aller simple vers l'horreur.

La masse organique du Chancre se convulsait de manière si obscène qu'elle en devenait presque hypnotique. La confrontation était d'autant plus abjecte que Caliobé sentait poindre comme une réponse du plus profond de son être.

Depuis la marque laissée sur sa taille par le druide corrompu montait une chaleur douceâtre et graisseuse, c'est ainsi du moins que l'esprit de la Melessë s'efforçait de traduire en concepts intelligibles les sensations qui l'assaillaient.

Heureusement, elle restait pour autant maîtresse d'elle-même et cette intrusion dans sa chair avait éveillé en elle une fureur glaciale.

Pointant du doigt l'immondice rampante qui tendait vers eux ses appendices, elle prononça d'un ton sec : "EKAARI"

Elle s'efforça ensuite de maintenir une certaine distance entre elle et la chose en se déplaçant à droite, vers les traces de charbon. Après tout, le Seigneur Sauvage avait évoqué des flammes dans le songe envoyé la nuit précédente...

Spoiler

Incantation du sort mineur Décharge occulte. Jet pour toucher à +6 Dégâts de Force D10+4