[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

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Aeghiss
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par Aeghiss » 23 juil. 2017, 21:12

C'était fini. Une tempête de monstres ignobles et répugnants, de projectiles décochés et de coups portés par mes alliés comme par les absurdités chancreuses, après laquelle je m'étais trainé en clopinant dans le sanctuaire avant que mes compagnons n'en referment les portes.

Rompu, je m'effondrais sur le sol et entrepris de nettoyer mes armes.
Tâchant d'étouffer en moi ce pressentiment selon lequel Celeb avait fini dans les griffes du Chancre, je pris la parole, désignant successivement mes compagnons : "Ravi de faire ta connaissance, Gaspardin. Moi, c'est Wulfstan. Lui, c'est Levko, et là, Ignir. Le mage, c'est Aleksandr. Et enfin, Caliobé." Une pause. "Jasna, tu nous présente votre autre nouveau camarade ?", repris-je, désignant l'inconnu du regard.
[ L'aigle d'Arolavie ]Wulfstan Eisenbrand — Chasseur nain (lvl 4).
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Casaïr
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Reeeee... Pos !

par Casaïr » 23 juil. 2017, 22:05

Nous étions de retour dans la salle de la Forge alors que les créatures du Chancre déversaient de nouveau leur haine de nous dans la salle que nous venions de quitter. La fatigue résultant de mes blessures m'empêchait de bien comprendre pourquoi nous étions revenus ici, et je n'étais pas en mesure de demander à Jasna ce qui s'était passé de son côté. Du moins, le tumulte avait toutes les chances de couvrir ma voix devenue bien faible. Les soins de Gaspardin m'avaient sauvé la vie mais la pièce dansait trop devant mes yeux pour que je puisse les garder ouvert sans ressentir une envie de vomir.

Les sensations revenaient peu à peu, comme la douleur semblait se retirer. Je recouvrai le toucher même si j'aurai préféré qu'il s'abstienne de revenir aussi vite : je me sentais poisseuse et visqueuse, couverte que j'étais des humeurs nauséabondes de la limace monstrueuse qui avait cherché à me manger. Ma vue finit par se stabiliser à son tour même si tout restait un peu flou. J'entendis Wulfstan échanger avec le halfelin puis questionner Jasna. Je lui laissais volontiers répondre au nain, demandant simplement si l'un de nos sauveurs avaient une gourde d'eau pour moi. Je commençai sérieusement à avoir soif et je me sentis prête à m'y noyer simplement pour l'étancher.

Quelqu'un s'approcha pour m'ôter ma cotte de maille afin de vérifier mes blessures et, instinctivement, je cherchai à cacher mon dos. Réflexe stupide surtout compte tenu de mon état.

"Ça fera une cicatrice de plus..." commentai-je. À voix haute ? Peut-être. Sans doute.

J'imaginai plus que je ne pouvai voir les regards de surprise sur le nombre de cicatrices constellant mon dos, tout en me disant que ça n'avait strictement aucune importance dans la situation où nous nous trouvions. Je cru entendre des exclamations, notamment sur notre "tenue vestimentaire". Il fallait bien avouer que nous ne ressemblions plus vraiment à des gardes, ou même à de simples paysans. Un rouage dans mon cerveau se mit en branle quand je réalisai l'état de mes propres habits, ou plutôt de ce qu'il en restait. Enfin, après les soins, les bandages couvriraient sûrement les parties exposées à tous les regards. Il faudrait expliquer ce qui nous était arrivé mais je n'avais pas l'intention d'en parler pour le moment. Toutefois, je notai l'absence de Czep et me tournai vers les membres de l'autre manicle.

"Où est passé Czep ? Et Tauron, vous l'avez retrouvé ?"

Un mince filet d'espoir subsistait dans ma question concernant notre équipier disparu, mais leur attitude n'exprimait ni joie ni réconfort. Longtemps après tout cela je me reprocherai encore sa mort, arrivée par ma faute, par mon incapacité à prendre la seule décision qui convenait et qui nous sommait de fuir quand nous le pouvions encore. Pour l'heure, je ne pouvais que me reposer alors que le souvenir de mon échec tournait dans ma tête.

Dans un ultime sursaut pour ne pas me laisser abattre, je tentai de me rassurer : tous ceux qui étaient avec moi avaient survécu. En fait, nous étions tous vivants, plus nombreux et, si les dieux le voulaient bien, plus forts aussi. C'était toutefois difficile de me convaincre totalement, alors mon regard s'attarda sur Jasna dont la transformation dans ces lieux me rendaient si fière, après m'avoir tant décontenancée, effrayée ; sur Yardan également, alors que mon cœur se serrait douloureusement dans ma poitrine. J'aurai aimé lui parler maintenant, mais la situation ne s'y prêtait pas du tout. Qui plus est, je me sentais étrangement intimidée et soudainement muette. Bon sang, m'engueulai-je en pensée, c'est bien le moment de jouer les jeunes filles effarouchées alors que tu as affronté la mort en personne ici !

Cette pensée m'arracha un rire léger même si nous n'étions pas encore sorti d'ici.

"Juste comme ça, demandai-je d'une voix toujours faible mais plus assurée qu'avant, Voukoll viendra en renfort pour nous sortir de ce pétrin, bravant tous les dangers pour sauver les bleus que nous sommes, ou nous allons devoir nous frayer un chemin nous-mêmes ?"

Je me doutais bien de la réponse, mais il fallait bien la poser, non ?
Ludmilla
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Pwyll
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Caliobé - Mais au fait ?

par Pwyll » 23 juil. 2017, 23:27

De toute évidence, la plupart des gens ici réunis se connaissaient déjà. La fameuse garde lunaire... aussi lunaire que cette situation à n'en pas douter.

Voyant le sourire de Levko, la Sorcière vint s'asseoir à côté de celui qui avait été le plus accueillant avec elle pour le moment.

"De sacrés souvenirs, hein ? On regretterait presque que ce soit terminé... Mais ça ne l'est pas du tout d'ailleurs, ah ah ah ! J'avais comme l'intuition qu'on ne s'ennuierait pas avec vous."

Le Halfelin nommé Gaspardin semblait passer en revue tout ce petit monde en recherche de soins à donner...

Voilà qui devrait m'épargner pour un moment ces coup d’œil inquisiteurs que j'ai cru le voir me lancer, se dit-elle.

Puis soudain, Caliobé se souvint de l'exacte raison de sa présence ici. Et les éléments relatifs au peuple fée alors ? Il devait y avoir quelque chose... peut-être en rapport avec la structure qui semblait évoquer un portail dans la pièce où se trouvait le nid. Il faudrait faire le ménage, mais apparemment les autres avaient besoin de repos.

Après tout, nul lieu ne pouvait empêcher la Sorcière de communier avec son Puissant Seigneur. Et en parlant de faire le ménage, un pouvoir lui permettant de rendre leur propreté à ses vêtements ne serait pas du luxe. Enfin si, ce serait du luxe et c'est justement ce qui en faisait un élément indispensable.

D'ailleurs, la plupart des autres membres de cette drôle de bande étaient habillés avec le plus déconcertant mauvais goût ...

En réponse à la guerrière rousse blessée, Caliobé dit :

"Voukoll garde un gobelin qui apprend la magie d'après ce que j'ai aperçu entre les hautes herbes lorsque je pistais Aleksandr... une longue histoire ! Ce qui est sûr, c'est qu'il faudra qu'on discute chiffons vous et moi ma jolie, ça ne vous met pas en valeur toutes ces guenilles et ces mucosités à profusion ! Ahah ah ! Allez, ça pourrait être pire, nous sommes vivants, sauf ce petit chien sans doute..."
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Etmer_Fachronies
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Yardan - Forge sacrée - Des réponses et des questions

par Etmer_Fachronies » 24 juil. 2017, 00:56

Un coup, puis un hurlement. Puis un nouveau coup, plus fort, et un autre, par pur acharnement. Le métal vibra sous l’intensité de l’assaut, les gonds laissant glisser quelques grincements. Mais les portes tenaient bon. Bénies par Forgeron, les ultimes barrières de Son sanctuaire tenaient fermes. Derrière, l’horreur chancreuse hurlait, frappait, grondait, fulminait, mais restait bel et bien bloquée.

C’en était terminé. L'infiltration du temple, la course effrénée vers le cœur du sanctuaire… les combats contre les abominations difformes nées de la folie et de la corruption, contre l’hydre et ses laquais… tout ceci était désormais terminé. Car oui, malgré la fureur des monstres encore restant, le cœur du cauchemar ne battait désormais plus. L’éveillée Jasna avait rendu la justice de son Dieu avec sa hache bénie. Le bastion nain était libéré de l’étreinte du Chancre, et redevenait la place de pierre froide qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être.

Près des portes, fidèle à son habitude, Yardan s’étira profondément, inspirant à plein poumon. Ses mains grandes ouvertes vers le plafond, ses pieds ancrés dans les dalles de roche dures, il laissa chacun de ses muscles se détendre, libérant peu à peu la pression accumulée. Puis il expira profondément. Les impacts sur sa peau étaient encore douloureux, mais rien que le repos ne saurait curer.

Devant lui, les coups sourds contre les portes ne diminuaient pas. Au contraire, l’ardeur des séides du Serpent semblait s’affermir à mesure que l’obstacle leur résistait. Mais pour Yardan, chaque nouveau coup porté ne faisait qu’amplifier le sentiment qui montait en lui. Oui, c’en était fini, l’Epreuve du Jour était terminée. Et loin d’avoir démérité, ils avaient su se sortir une nouvelle fois victorieux du défi imposé par la Grande Roue.

Plein d’égards à l’encontre de Draaz et de Forgeron, les deux Divins qui avaient guidé leur pas sur le chemin de la victoire, il joignit ses mains poing contre paume et inclina sa tête devant les portes, reconnaissant. Il resta quelques instants ainsi à se recueillir, puis il se retourna vers le centre de la Forge Sacrée.

Il pu ainsi observer l’ensemble de ses compagnons, qui avaient réussi avec lui à venir à bout des miasmes du Serpent.

Allongée sur le sol, l’ordonnante Ludmilla était dans un état grave. Lourdement blessée lors de l’affrontement avec une des viscosités obèse du Serpent, elle était désormais à demi-consciente, et ses plaies étaient nombreuses. A ce spectacle révoltant, Yardan senti une haine sourde monter en lui, une envie de vengeance qu’il s’ignorait posséder. Pendant un battement de coeur, les coups contre la porte ne résonnèrent plus comme la tentative pathétique de créatures désespérées, mais juste comme le rappel sordide de ce qui devait encore être détruit.

Fort heureusement, Gaspardin, le paladin qui s’était joint à leur manicle quelques temps plut tôt, avait su par ses dons divins refermer les plaies les plus béantes et épargner une mort lente à la jeune fille. A cet instant encore, le semi-homme s’affairait à détricoter la cotte de maille de la guerrière, qui ne ferait qu’encombrer sa guérison et son repos. Le moine, qui ne disposait d’aucune connaissance quant à ces couches d’acier, lui laissa bien volontiers la main.

Un peu plus loin, l’éveillée Jasna couvait sa sœur d’un regard inquiet. Encore engoncée dans ses mailles naines, et empoissée de la tête aux pieds du sang du cœur fauché, elle semblait cependant distante, comme en communication avec Forgeron. Hochant la tête pour lui-même, Yardan ne pouvait qu’être admiratif devant l’exploit que la jeune femme avait réalisé. A ses côté se tenait Terdéric, l’ex-mineur que le moine de prime abord si piètrement jugé, et qui s’était finalement révélé être un compagnon valeureux au court de leur périple dans ce temple. Quand le temps serait venu, l’adepte du Souffle se promit de discuter avec lui des progrès parcourus, et de ses aspirations futures.

Et quant aux autres, ces sauveurs intervenus à point nommé… quelle surprise ça avait été, de noter que ceux venus à leur rescousse n’étaient autre que les membres de l’autre manicle, qu’ils avaient quittés ce qu’il lui semblait être une éternité avant ! Mais cela ne devait remonter qu’à quelques jours, en vérité. Depuis leur séparation au campement de fortune dans les bois, avant leur échec lamentable à leur mission d’infiltration et leur condamnation aux mines.

Le Dieu Dragon en soit remercié, Yardan se souvenait avec précision de chacun d’eux. Et de ce que le moine pouvait constater, la Grande Roue avait su garder pour eux place en son sein. Celui qui avait le plus souffert du combat était Wulfstan, le robuste combattant nain, qui semblait avoir encaissé une sévère blessure. Wulfstan, que Yardan avait vu dès son entrée à la garde en train d’entretenir son arbalète. Aujourd’hui encore, son arme était à ses côté, ainsi qu’une hache poisseuse de sang des abjections qui semblait avoir bien servi.

Près de lui, le regard encore enfiévré par l’ardeur du combat, le demi-démon Ignir inspectait son arc et comptait attentivement son carquois. Au fond de la Forge, l’épéiste Levko était allé s’assoir, ses tenues souillées par l'empoisse du Serpent, mais déjà il nettoyait avec soin la rapière qu’il chérissait. Plus loin, Aleksandr, le magicien bossu avec qui le moine avait plusieurs fois échangé, contemplait d’un regard sombre les portes et le reste de la salle. Eprouvé par le combat, le mage semblait malgré tout en bonne forme.

A leurs côtés, en revanche, se tenait une personne que Yardan ne connaissait pas. C'était en effet là l’arcaniste qui avait déchainé ses pouvoirs sur les abominations de l’Immonde. La femme s’était assise, et palabrait calmement avec le reste de l’équipée. Maintenant qu’il pouvait l’observer, Yardan nota les traits elfiques de la curieuse femme, ainsi qu’une aura surprenante autour d’elle. Il n’aurait su dire si ceci était lié à ses yeux étranges, à sa façon de se mouvoir ou aux énergies qu’elle dégageait, toujours était-il qu’il était pris d’un sentiment étrange et dérageant à sa seule vue. Mais en ce jour, elle avait combattu à leurs côtés les atrocités du Serpent, aussi l’heure n’était pas encore aux questions.

S’avançant calmement auprès de ses compagnons qui discutaient, Yardan s'arrêta vers une Ludmilla qui reprenait des couleurs après les soins de Gaspardin et s’assit en tailleur à ses côtés. A l’autre bout de la pièce, la sorcière intervint alors d’une voix étonnamment mélodieuse, quoique condescendante :

- Voukoll garde un gobelin qui apprend la magie d'après ce que j'ai aperçu entre les hautes herbes lorsque je pistais Aleksandr... une longue histoire ! Ce qui est sûr, c'est qu'il faudra qu'on discute chiffons vous et moi ma jolie, ça ne vous met pas en valeur toutes ces guenilles et ces mucosités à profusion ! Ahah ah ! Allez, ça pourrait être pire, nous sommes vivants, sauf ce petit chien sans doute...

Yardan souri calmement. Il avait presque oublié Voukoll, leur mandant de la Mission en ces Terres. Le retrouver serait un plaisir, une fois les derniers nuages délétères du Serpents soufflés de ces lieux.

Le moine s’adressa tout d’abord à Ludmilla d’une voix calme :

- Ordonnante, sache que je pleure la perte de mes simples, emportés à mes côtés depuis mon départ du Commencement. Si en cet instant j’en eus pu disposer à ma guise, j’aurais su venir à pallier tes maux, et, Draaz m’en sois témoin, à te soulager du fardeau lancinant qu’est douleur sourde. Mais cela ne se peut, aussi me bornerais-je à ces mots. Sache, Ludmilla, que notre action salvatrice a porté ses fruits, et que le Serpent pleure en ce jour béni la perte d’une de ses engeances honnies. Nous avons réussi l’Epreuve du Jour, et nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli. Aussi, sommeille l’esprit en paix, car Victoire marche dans nos pas.

Puis, d’une voix plus neutre mais plus forte, il s’adressa cette fois à l’elfe étrange qui conversait avec la chef de leur manicle :

- Sachez à votre tour, dame elfe, que ces guenilles sont les restes des effets qui nous furent confiés par les esclavagistes, quand ceux-ci nous mirent au fer après l’échec qui fut nôtre. Vous imaginez aisément que jamais choix ne nous échut, puisse la Balance peser mes paroles à l’aulne de Vérité. Maintenant, Draaz me garde contre l’incompréhension qui me saisit, quel petit chien évoquez-vous donc céans ?
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Atorgael
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par Atorgael » 24 juil. 2017, 01:45

" Celeb, elle parle de Celeb le compagnon de Tauron. C'est grâce à lui qu'on vous a retrouvé mais on a pas pu remonter avec lui.
Quand à Tauron, on a retrouvé son corps et...son corps nous attend vers la sortie. Je lui ai laissé ma cape pour ce que ça lui servira
."

Levko avait sorti ça d'une traite. Il n'y avait pas de bonne façon de l'annoncer de toute façon. Il lui restait une dernière chose à dire.

" Czep s'est barré Ludmilla. Je sais pas où ni pourquoi. Il nous a tiré d'un mauvais pas Ignir er moi et il est parti. Je suis désolé."

Sa rapière nettoyée, Levko entreprit de vérifier son arc et compter ses flèches.
Il préférait garder pour lui ses sentiments sur Voukoll et leurs.chances de sortir d'ici sans autres dommages.
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Casaïr
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Stay a while and listen !

par Casaïr » 24 juil. 2017, 15:25

J'accusai légèrement le coup lorsque Levko nous annonça la désertion de Czep. Un regard à la dérobée pour voir comment réagissait ma sœur mais elle semblait pour le moment dissimuler son ressentiment. Je ne savais pas si je devais être soulagée ou déçue par cette nouvelle, nous n'avions pas vraiment eu le temps d'apprendre à nous connaitre.

Apprendre la mort de Tauron fut bien plus amère pour moi mais hormis un tressaillement je ne montrai rien. Nous emmènerons son corps afin qu'il soit dignement enterré, je pourrais le pleurer à ce moment. C'était ce que je me disais en tout cas. Mon attention revint sur l'étrange femme qui avait rejoint le groupe de Wulfstan. Elle avait un caractère un peu fantasque à première vue, et quelque chose d'étrange émanait d'elle, d'un peu dérangeant malgré sa grande beauté. Quand Yardan mentionna son origine elfique, je m'aperçus qu'elle partageait effectivement des similitudes avec Tauron, mais moins prononcées.

"Je veux bien échanger avec vous des conseils vestimentaires, lui dis-je en souriant, mais je crains de n'avoir tout à apprendre de ce côté. Je n'ai jamais eu l'occasion de me pomponner vraiment, et je ne suis pas certaine que le maquillage et le parfum soit comptabilisés comme uniforme réglementaire dans la Garde lunaire."

Je souriais franchement désormais. Elle avait quelque chose d'intrigant en y regardant bien, et cela ne serait pas une mauvaise idée que de faire connaissance tant qu'on pouvait le faire "tranquillement".

"Je m'appelle Ludmilla, et voici ma petite sœur Jasna, Yardan, Terdéric et enfin Gaspardin qui nous a été d'une aide précieuse dans cet enfer. En vérité, ajoutais-je, pensive tout en observant l'ex-mineur, Terdéric s'est lui aussi totalement transcendé depuis que nous sommes descendus dans cette mine, tu ne crois pas, Yardan ?"

Je me rappelais encore de leur altercation datant de seulement quelques heures, et je voulais profiter de ce moment de répit pour leur permettre de faire la paix. Imaginant la scène entre eux, mi-butés mi-intimidés, je ne pus retenir un éclat de rire qui céda rapidement la place à un éclair de douleur. Mutine, je leur tirai malgré tout la langue.

"Maintenant que vous vous connaissez mieux, vous avez intérêt à faire la paix. Compris les garçons ?"

Bon sang, je me comporte comme si j'étais leur mère, réalisais-je soudain. Le sourire sur mes lèvres ne mourut cependant pas alors que je les observais tranquillement, installée aussi confortablement que le permettaient mon état et le dénuement de la forge.
Dernière modification par Casaïr le 24 juil. 2017, 16:30, modifié 1 fois.
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Pwyll
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Caliobé - Nouvelles têtes

par Pwyll » 24 juil. 2017, 16:19

C'est avec un plaisir visible sur son visage expressif et charmeur que la Demi-Elfe accueillait la conversation qui s'engageait avec Yardan et Ludmilla. Voilà qui la changerait de l'attitude au mieux mutique et au pire hostile des membres de la première manicle...
- Sachez à votre tour, dame elfe, que ces guenilles sont les restes des effets qui nous furent confiés par les esclavagistes, quand ceux-ci nous mirent au fer après l’échec qui fut nôtre. Vous imaginez aisément que jamais choix ne nous échut, puisse la Balance peser mes paroles à l’aulne de Vérité.
D'abord à Yardan dont elle dessina rapidement la silhouette athlétique d'un coup d'oeil avisé qui restait totalement discret du fait de son habitude du bluff et des jeux de séduction typiques des joueurs professionnels :

"Oh ! Vous alors, c'est incroyable cette faconde doublée de ce sens du premier degré. J'ai l'impression d'entendre un enfant de 7 ans qui aurait étudié la philosophie des religions pendant 50 ! Ne vous méprenez pas, surtout, j'adore, c'est très imagé en plus. Il me semblait qu'un aulne était un arbre, mais peu importe, c'est très exotique tout ça... des esclavagistes donc, certainement les hommes que nous avons observés dans la mine. Nous devrions leur rendre une visite dès que nous serons sortis d'ici."

Puis, captant le regard gris de Ludmilla, qui, de manière remarquable, restait rieur malgré la douleur :

"Merci pour ces présentations, je suis ravie de rencontrer des personnes aussi vaillantes. Et... je vous présente mes condoléances comme j'ai malheureusement eu l'occasion déjà de le faire pour ceux qui m'ont si élégamment escortée jusqu'ici et dans la bonne humeur qui plus est ! Hihihi. Des sœurs donc ? "

Caliobé jaugea les éventuelles ressemblances physiques...

"Je vois, je vois. Je remarque aussi que nous sommes presque faites sur le même moule vous et moi si vous me passez l'expression ! J'ai dans mon sac une tenue de rechange... froissée bien sûr et d'un goût qui est le mien et que je partage, mais je pense qu'une tenue décente ne pourrait que jouer en faveur de votre moral. M'est avis que votre sœur vous aiderait volontiers à vous habiller si vous le souhaitez et moi je garderais un œil sur ces messieurs, prête à leur griller le bout du nez en cas de regard indiscret."
Dernière modification par Pwyll le 24 juil. 2017, 16:41, modifié 1 fois.
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Gaspardin - Amusé

par Pwyll » 24 juil. 2017, 16:31

Suivant sans déplaisir les échanges animés, Gaspardin chuchotait à Milla de rester un peu tranquille.

Tantôt, il avait cherché à savoir qui se sentait au plus mal.

Faute de réponse d'une autre personne qui serait sérieusement touchée, le Paladin choisit avec plaisir d'utiliser la force guérisseuse qui restait en lui sur la guerrière qu'il connaissait mieux que les nouveaux arrivants et qui avait de toute évidence besoin de tous les soins possibles.

Lorsqu'il fut soudain question d'un éventuel habillage, il décida que cela dépassait largement ses compétences et s’éclipsa, se disant qu'il tenait quand même au bout de son nez. Déjà qu'il lui manquait un œil...

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Yardan - Forge sacrée - Et ainsi Parole fut.

par Etmer_Fachronies » 26 juil. 2017, 09:57

Yardan ferma les yeux et secoua tristement la tête aux paroles de Levko. Ainsi, Tauron, le druide rieur et plein d’allant de leur manicle, était mort. L’elfe qui avait fait route avec eux depuis le début de leur aventure avait rendu l’âme, et s’en était retourné à la terre qu’il chérissait tant. C’était là une bien triste nouvelle, de loin l’une des pires qu’il lui avait été donné d’entendre depuis que leur groupe s’était mis en action.

Les yeux dans le vague, l’adepte du Souffle réalisa que c’était ici une des conséquences de leur Echec à la Mission du Jour antérieure. S’ils avaient su trouver les informations qu’ils recherchaient sans se faire prendre, rien ne serait arrivé. Mais ils n’avaient pas su se montrer à la hauteur, la Grande Roue avait tourné. Et Tauron en avait payé le prix.

- Puisse Draaz accompagner son âme dans son Grand Voyage, murmura le moine pour lui-même, une main levée devant lui.

Une chose était certaine, en revanche. Si l’échec de leur Mission leur incombait, sa mort était le fait des esclavagistes. Et cette mort ne serait pas pardonnée, elle serait lavée dans le sang. Le Codex des Arcanes du Commencement était clair, Justice devait être rendue.

Pourtant, le moine ne put réfléchir d’avantage. Ludmilla répondait, et Yardan l’écouta attentivement. Rendre hommage à Terdéric ? Le mineur avait fait ce que Nécessité dictait à un homme en ces heures sombres, en effet. Et, chose importante, il l’avait finalement fait avec talent. C’était vrai, un hommage était de mise. Mais avant que l’adepte ait le temps de le faire, la sorcière elfe à l’aura si particulière prit la parole :

- Oh ! Vous alors, c'est incroyable cette faconde doublée de ce sens du premier degré. J'ai l'impression d'entendre un enfant de 7 ans qui aurait étudié la philosophie des religions pendant 50 ! Ne vous méprenez pas, surtout, j'adore, c'est très imagé en plus. Il me semblait qu'un aulne était un arbre, mais peu importe, c'est très exotique tout ça... des esclavagistes donc, certainement les hommes que nous avons observés dans la mine. Nous devrions leur rendre une visite dès que nous serons sortis d'ici. Merci pour ces présentations, je suis ravie de rencontrer des personnes aussi vaillantes. Et... je vous présente mes condoléances comme j'ai malheureusement eu l'occasion déjà de le faire pour ceux qui m'ont si élégamment escortée jusqu'ici et dans la bonne humeur qui plus est ! Hihihi.

Puis elle s’adressa à Ludmilla, et commença à parler chiffon. Yardan écarquilla les yeux, surprit du flot de paroles lancées en rafales par la jeune arcaniste. Son affaire de vêtements terminée, le silence s’installa un court instant. Le moine en profita pour calmement se faire entendre, essayant d’y voir clair :

- Draaz m’assiste, plusieurs points me semblent ici importants, aussi y reviendrais-je dans l’ordre, car si foisonnement est père d’idées, rigueur est mère de concision.

Il regarda alors la sorcière, et se souvint du nom employé par Wulfstan quelques instants plus tôt.

- Dame Caliobé, c’est bien ça ? Je vous sais gré pour votre rôle dans la bataille contre le Serpent, mais j’avoue ne pas suivre votre logique. Je crains que ma maîtrise vacillante de l’Arolave ne soit cause des tourments divisant images que j’évoque. Mais d’arbre je ne connais point, je le crains. Hormis peut-être, à bien y réfléchir, le cas du Saule des Vertus, réputé pousser sur les rives des fleuves que sont Intégrité, Maîtrise, Foi et Volonté. Il en est fait note dans les Dires du Premier Prophète, que les Novices se doivent de lire lors des veillées. Auriez-vous donc connaissance des Ecrits, pour mentionner ainsi les Saintes Ecritures ?

Yardan nota la surprise qui s’afficha dans le regard de l’elfe, et lui laissa méditer ses mots. Il s’avança vers Terdéric, qui se tenait près de l’Eveillée Jasna. Le moine le regarda dans les yeux, puis posa sa main sur l’épaule du mineur, bien plus robuste qu’au début de leur périple dans les mines.

- Sieur Terdéric, vous méritez en effet un hommage. Quand Espoir se faisait vain tant difficulté de l’Epreuve nous renvoyait à notre propension à faillir, vos mots m’ont incité à penser que vous refusiez d’accomplir Mission qui était la vôtre. Or, il n’en était rien. En ce temple de Forgeron, sous les yeux du Dieu Créateur et du Dieu Dragon, Valeur a suivi vos pas, et le Sang du Serpent a consacré vos armes. Aussi, soyez fier, car ces actes fils de Courage et Effort pèsent désormais dans la Balance.

Le moine hocha alors la tête pour accentuer le poids de ses mots, puis s’en revient vers Ludmilla et s’assit en tailleur, couvant silencieusement du regard les blessures de l’ordonnante en voie de guérison.
Les Aigles d'Arolavie : Yardan, adepte du Dieu-Dragon - Moine de niveau 6
CA 15 - PV 45/45 (6d8) - DV 6/6 (d8+2) - Points Ki 6/6 - Héroïsme 3/3 - Gourde 10/10

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Pwyll
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Caliobé - Saule Goodman

par Pwyll » 26 juil. 2017, 10:49

Il regarda alors la sorcière, et se souvint du nom employé par Wulfstan quelques instants plus tôt.

- Dame Caliobé, c’est bien ça ? Je vous sais gré pour votre rôle dans la bataille contre le Serpent, mais j’avoue ne pas suivre votre logique. Je crains que ma maîtrise vacillante de l’Arolave ne soit cause des tourments divisant images que j’évoque. Mais d’arbre je ne connais point, je le crains. Hormis peut-être, à bien y réfléchir, le cas du Saule des Vertus, réputé pousser sur les rives des fleuves que sont Intégrité, Maîtrise, Foi et Volonté. Il en est fait note dans les Dires du Premier Prophète, que les Novices se doivent de lire lors des veillées. Auriez-vous donc connaissance des Ecrits, pour mentionner ainsi les Saintes Ecritures ?

Yardan nota la surprise qui s’afficha dans le regard de l’elfe, et lui laissa méditer ses mots.
Interloquée un instant par le jargon métaphysico-religieux employé par l'homme, Caliobé tenta d'abord d'offrir une réponse cohérente à l'improbable question avant de finalement abandonner tout espoir de faire sens.

"Ouhlà, s'il s'agit du Saule des Vertus, il y a de fortes chances qu'il se fasse pleureur en constatant du bout de ses racines que deux des quatre fleuves que tu évoquais sont sérieusement asséchés dans mon cas."

"Je te laisse deviner lesquels !" ajouta-t-elle avec un clin d'oeil qui ne faisait que souligner davantage son charme presque surnaturel.

"Sinon, je n'ai jamais mis mon nez dans ces écritures, je n'ai jamais été une sainte et j'aime à croire que j'ai directement sauté l'étape du noviciat. Ceci étant dit, les veillées peuvent avoir leur charme, j'adore les histoires féeriques contées au coin du feu ! "

Poursuivant comme si elle parlait seule, sur le ton de la conspiration, mais à voix haute, Caliobé ajouta :

"Toutes ces histoires de lecture, ça me donne une idée ! Je sens qu'après ce spectacle, on ne pourra rien me refuser, et je me réveillerai avec le plus merveilleux des livres ! Chic, chic, chic !"

Derniers mots ponctués d'un geste d'applaudissements retenus et silencieux.
Dernière modification par Pwyll le 26 juil. 2017, 11:22, modifié 1 fois.
Caliobé, Melessë Sorcière Niv 6
PV : 44/45+8 temporaires Seuil blessure : 12 CA 20 DV utilisés : 0/6 JS : FO 0 DE+4 CO+6 IN 0 SA+5 CH+8 Sorts utilisés : 0/2 Décharge occulte : 2x (toucher+7 Dégâts D10+4)

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