[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Aërys]

Tout à son ouvrage, Aërys continua ses recherches alors qu'il avait conscience de la présence de cette melessë derrière lui. La jeune femme était curieuse, une qualité nécessaire et primordiale. Sans curiosité, aucune découverte, aucun désir de connaitre autrui. L'elfe se redressa en tenant l'objet de son étude, se retourna calmement et demanda dans la langue commune :

"Bonjour. Veux-tu examiner cela avec moi ?"

La demi-elfe pouvait maintenant mieux le voir. Sa silhouette fine lui donne une allure grande de taille et ses traits gracieux renforce l'aspect intemporel de sa race. Ces cheveux blonds ont des reflets d'argent. Ses vêtements et son port altier semble indiquer une haute naissance ou une grande éducation. Est-ce par confiance ou imprudence qu'il a posé non loin arc, ceinture et fourreau d'une longue épée fine ?

[Iris]

La vie s'écoulait lentement au camp. Les uns et les autres cherchaient des occupations et sujets de discussions pour tromper l'ennui.

...

Aleksandr pestait intérieurement. Son grimoire ne contenait plus aucun nouveau sort à étudier. Il fallait trouver des parchemins, des grimoires, des gens qui détenaient un savoir occulte. Mais comment diable y parvenir, ici, avec tous ces illettrés ? Le destin se liguait-il contre lui pour l'empêcher de progresser dans les arts occultes ?

[Edzart]

Aleksandr - Au camps

Le paladin avait dit ce qu'il y avait à dire. Aleks l'observa un instant avant de hocher la tête.
"Exactement. Guérilla. L'avantage que nous avons, le seul, c'est la surprise. Ca m'étonnerait que des esclavagistes redoutent que trois esclaves échappés puissent vouloir revenir leur nuire. Nous ne sommes déjà pas très nombreux, il faudra attendre que tu sois en mesure de te battre, Ludmilla."
Le magicien observa le ciel, voir s'il pouvait trouver Croac, mais ce dernier était trop loin. Il se demandait quelles informations ce dernier pourrait lui apporter. Déjà, son esprit se concentrait sur des possibilités de nouvelles formules. Il en aurait bien besoin là, tout de suite. Son grimoire ouvert sur les genoux, il commença à griffonner formules et symboles, et à calculer les flux de magie nécessaire.

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Terdéric- Il y a deux types de personnes. Ceux qui ont une épée et ceux qui creusent. Lui, il creuse.

Terdéric regarda Voukol et sourit :
"C'pas ex'ct'ment ça. J'veux d'vnir garde p'r p'voir m'débarasser d'mes dettes. Si c'veut dire p'voir vivre en 'Rolavie, c's'rait l'pied p'r moi."
L'ancien esclave avait toujours fantasmé le pays d'Arolavie. Certainement une histoire d'herbe toujours plus verte chez le voisin. Quoi qu'il en soit, son pays à lui semblait tomber en ruines. L'Arolavie n'était pas le paradis, mais lui semblait à lui, en comparaison, être une option favorable. Il avait envie d'appartenir à quelque chose.
"J'me vendais p'r payer mes dettes. Mais c'pas vivre pour s'n pays, ça. J'veux m'battre pour m'riter d'pouvoir dire qu'c'est ma patrie."

[Pwyll]

Tout à son ouvrage, Aërys continua ses recherches alors qu'il avait conscience de la présence de cette melessë derrière lui. La jeune femme était curieuse, une qualité nécessaire et primordiale. Sans curiosité, aucune découverte, aucun désir de connaitre autrui. L'elfe se redressa en tenant l'objet de son étude, se retourna calmement et demanda dans la langue commune :

"Bonjour. Veux-tu examiner cela avec moi ?"

Elle n'était pas du genre à s'étonner de visions bizarres et autres étranges occurrences, pourtant elle faillit alors se pincer. Pas de doute possible, ce n'était pas le fruit de son imagination fertile, mais bien un Elenion qui se tenait là et pas n'importe lequel.

Caliobé esquissa quelques pas en direction de l'Elfe, ne souhaitant pas élever la voix dans un environnement qui réservait, de toute évidence, bien des surprises.

Il vit donc approcher une jeune Melessë d'assez grande taille. Plutôt épaisse pour une Elenion et plutôt fine pour une Humaine. Quoi qu’il en soit, ses traits attiraient le regard. Son visage n’avait pas la froide perfection de celui de certaines Dames Elfes, mais il y avait là quelque chose qui ne laissait pas indifférent. Ses mèches courtes et sombres révélaient au soleil des reflets violines.

Elle portait une tenue qui cherchait le parfait équilibre entre style et praticité, même si, de toute évidence, elle venait de passer quelques temps à se promener dans les bois et peut-être même à remuer de la terre et de la mousse, vu l'état de ses mains ou encore de ses bottines. Elle portait un sac à dos, avait au moins deux dagues visibles à la ceinture et... une branche dans la main droite.



- J'espère ne pas avoir dérangé vos rêveries, promeneur solitaire. Qu'est-ce qui vous amène si loin de la Blanche Cité ? Je ne m'y connais pas trop en vieilleries comme cette pierre, mais... les entrailles d'Eana pourraient bien m'être familières, si c'est ce qui a piqué votre curiosité.

La Sorcière pencha légèrement la tête de côté, laissant tout loisir au voyageur d'effleurer de son regard ses propres iris améthyste. Elle faisait comme s'il était parfaitement naturel de se promener avec une petite (la taille d'un petit bâton de marche par exemple) branche de charme fraîchement coupée à la main.

Que pouvait-il bien faire ici, seul ? Etat-il un concurrent, qui chercherait lui aussi les faveurs du Seigneur Sauvage ? Méfiance...

[Soulnight]

Ignir commençait à s'ennuyer, leur discussions tournaient vers des stratégies, mais sans réel impact puisque personnes ne pouvait déterminer l'issue, ni les potentiels alliées d'un tel attaque.

"Je m'en vais récolté les plantes médicinales pour que Ludmilla se remette plus facilement, je vous laisse quelque temps. a moins que l'un de vous veuille venir avec moi. J'en aurais pour une petit heure je pense"

Le tieffelin attendit quelques secondes pour voir la réaction de ses camarades et parti, suivi ou non.

[Nailseater]

Jasna était contente de voir que tout le monde s'était rapproché. Au final, même Aleksandr paraissait s'adoucir.

- Je suis d'accord avec vous. Après de ce que j'en ai vu, ils sont plus nombreux que nous je dirais une trentaine peut être plus. Terderic saura mieux nous renseigner.

"Je m'en vais récolté les plantes médicinales pour que Ludmilla se remette plus facilement, je vous laisse quelque temps. a moins que l'un de vous veuille venir avec moi. J'en aurais pour une petit heure je pense"

Jasna fit non de la tête. Elle ne quitterait pas le chevet de Milla de toute façon. Mine de rien les propos d'Aelksandr plus tôt la taraudait :

Aleksandr ? Tu as toujours fait de la magie ? Comment tu es devenu magicien ? Sans vouloir te vexer, je ne comprend pas du tout comment ça fonctionne.

De mon point de vue, j'ai cru en quelque chose. Quelque chose, quelqu'un de plus garnd que moi. Et c'est cette foi qui fait qu'il s'est penché sur moi. Je transporte le but et les projets du Forgeron, c'est ce qui fait de moi quelqu'un qui utilise la magie. Je ne sais pas comment tout cela fonctionne. C'est ... instinctif. Je ressens chacune des possibilités qui s'offre à moi au fur et mesure que j'accomplis les tâches qui me sont confiés.

Comment s'est pour toi ? Et ... Caliobe du coup ... Fin ...

La prêtresse coupa court à sa phrase avant de dire une bêtise. Elle n'était pas habituer à parler autant et évitait en générale de poser des questions. Mais l'ambiance était propice et ils étaient en comité réduit.

[Aërys]

Spoiler

- J'espère ne pas avoir dérangé vos rêveries, promeneur solitaire. Qu'est-ce qui vous amène si loin de la Blanche Cité ? Je ne m'y connais pas trop en vieilleries comme cette pierre, mais... les entrailles d'Eana pourraient bien m'être familières, si c'est ce qui a piqué votre curiosité.

Aërys regarda la jeune femme, réfléchissant rapidement aux indications qu'apportaient sa tenue et sa posture. Comme lui, elle avait parlé en arolave.

"Mes rêveries... non, pas d'inquiétude, le moment et le lieu ne sont pas opportuns pour une transe."

Aërys s'appliqua à ne pas montrer de trouble quand aux sujets des rêveries. En tant que demi-elfe, elle avait, elle, le loisir de connaitre les rêves, ces visions échappant au contrôle de sa propre pensée alors que lui - comme chaque elfe ayant survécu à la découverte de la transe - était devenu hermétique à ces errements psychiques non contrôlés.

"Je confirme mon intérêt pour les entrailles d'Eana... et mon besoin d'aide."

Il s'approcha d'un pas vers elle, la regardant sans détour, notamment pour effacer de son esprit la branche coupée qu'elle tenait.

"Mon nom est Aërys. Et je ne suis ni seul et solitaire : voici Eté." ajouta-t'il avec un maigre sourire.

Spoiler

[Pwyll]

Reprenant en elfique :

- Nous pouvons utiliser le langage délié et pourtant si ancien des Elenions si vous voulez, ça me fait tout drôle de le prononcer à nouveau. Je m'appelle Caliobé et votre visage ne m'est pas inconnu, j'ai dû vous apercevoir lors d'une célébration ou un défilé... à moins qu'il ne s'agisse de l'un de ces bals dans lesquels je parvenais parfois à me faufiler. Vous êtes de la haute société... et vous voyagez avec un oiseau pour compagnon donc. Pourquoi pas, j'espère qu'il n'a pas peur des corbeaux.

La jeune femme marqua une courte pause, ses yeux suivaient l'oiseau, mais ses pensées vagabondèrent un bref instant vers une innocence perdue, arrachée par le contact répugnant d'un Druide déchu au fin fond d'une antique forêt.

- Je vous propose de m'accompagner, je voyage actuellement avec des troupes de la Garde Lunaire d'Arolavie. Vous ne pouvez pas vous aventurer seul vers les galeries souterraines ou la cité naine, vous iriez directement à votre mort ou votre emprisonnement. Une partie de la troupe est à une heure d'ici, il faut remonter par là-bas, ils doivent terminer d'enterrer l'un des leurs, un Elfe, druide. J'ai participé à creuser sa tombe, d'où ma tenue déplorable, vous m'en voyez navrée. Nous pourrions aller nous y recueillir et je vous expliquerai tout.

Caliobé prit un air mutin et ajouta :

- Ou alors... ou alors on fait une rapide partie de cartes et je vous raconte tout, tout de suite si vous gagnez. Si je l'emporte en revanche, vous me devrez une petite faveur.

[Edzart]

Aleksandr était encore tout absorbé par la magie qu'il ne parvenait décidément pas à plier à sa volonté comme il le désirait. Sur un parchemin se traçaient des rayons, des angles et des lignes de calcul. Grattant sa plume sur le vélin du grimoire, il ne s'arrêtait que quelques instants pour réfléchir.

Spoiler

Quand Jasna s'adressa à lui, il leva d'abord son regard sévère vers elle, avant de s'adoucir et de sourire, presque, un peu. Une sensation étrange le traversa. Il jeta un oeil à sa page, où les signes ésotériques et les calculs de flux et d'énergie se bousculaient. Il réalisa qu'il n'avait jamais eu l'occasion de parler de tout ceci. Qu'il en aurait eu envie. La magie est une chose merveilleuse, à partager. Il fronça les sourcils. Où commencer.

Spoiler

"Ce que l'on appelle Magie est une chose dans laquelle tout existe. Tout y est. C'est un flux, un champs d'énergie dans lequel notre univers baigne... Certains lieux en sont dépourvus et d'autres en regorgent. Comme l'eau, par exemple. Nous sommes des poissons dans cette eau. Ce que nous appelons de façon si peu inspirée "faire de la magie", c'est contrôler ce tout, cette magie." Aleksandr rangea son grimoire après que l'encre eut séchée et s'approcha de Jasna. Avec les difficultés que lui imposaient ses déformations, il s'installa devant elle. Par terre, il ramassa un peu de terre et en fit un petit tas, devant la prêtresse.
"Ca, c'est de la terre. Imagine un sculpteur, capable de faire de belles statues grâce à cette terre. Si on appliquait ce que les gens font à la magie, cette personne ferait de la terre. La magie est tout autour de nous. Nous ne faisons pas de la magie. Nous la plions, nous la maîtrisons, nous la sculptons."
Aleksandr balaya la terre d'un geste rapide de la main. Il inspira profondément, avant de continuer :
"Bien des choses peuvent infléchir la magie, la transformer. Mais il n'est rien de plus dangereux et de moins souhaitable, que de ne pas comprendre ce que l'on croit contrôler. J'ai découvert la magie encore enfant, avec un vieil homme qui ne faisait qu'en maîtriser une infime bribe. Toi, tu as été touchée par forgeron. C'est lui, qui, à travers toi, influe la magie pour qu'elle t'aide dans cette... quête, qu'il t'as confiée. Caliobée, elle... Je ne sais pas encore qui lui a offert ses pouvoirs, mais elle n'est pas une théoricienne ou une scientifique. Elle draine son pouvoir d'une force que je n'ai pas encore pu définir...
Certaines personnes parlent des arts occultes. Je ne me voit pas comme un artiste. Ou plutôt, comme Terdelbel de la Cité Franche se dit Artiste Mathématicien. Il peint des fresques superbes, plus majestueuses qu'aucunes autres et explique qu'il ne peint pas, il calcule. Son art n'est que la résultante de ses réflexions mathématiques : il trace un cercle, une droite et une courbe. Il travaille. Il réfléchit. Il crée par la connaissance. C'est ainsi que la magie fonctionne pour les érudits et magiciens tels que moi. Nous cherchons à comprendre puis à utiliser. Les prêtres... et Gaspardin ne me contredira certainement pas, préfèrent à la connaissance la croyance. Avoir foi en son dieu pour qu'il offre de vous aider. Je pense que fondamentalement... La magie est la même."
Le magicien s'était emporté dans ses explications. Il dessinait sur le sol, avec une brindille, des signes cabalistiques représentant les différentes magies. Celle des sciences, celles du sang et celles du divin. Il les lia entre elles comme un arbre généalogique.
"La seule différence est son éveil. D'où nous parvient sa maîtrise. Apprends à écouter ton dieu. Essaie de comprendre. Si ce n'est par l'étude, que ce soit par l'empirisme de son utilisation. Qu'elle devienne instinctive."

Dans la paume de sa main, Aleksandr fit apparaître une flamme. Il la regarda un instant, avant de continuer :
"Cette flamme est la première manifestation de la magie que j'ai su faire apparaître. Il s'agissait d'une étude de la part de mon ancien maître. Aujourd'hui, il serait certainement dépassé par ce que j'ai appris. Il n'était qu'un petit mage de cour, ayant appris à faire bander des vieillards et allumer les cheminées l'hivers. Mais il a été le déclic qui m'a poussé à comprendre. A maîtriser par le savoir."
A côté de lui était posée l'épée qu'il avait récupérée dans les mines. Elle était vieille et rouillée. Elle ne servirait certainement pas à se défendre ou à blesser qui que ce soit, mais elle était là pour lui rappeler ce qu'il avait décidé. Lui rappeler qu'il allait devoir l'assumer. J'ai décidé de suivre une voie étrange, pour un savant. Je vais apprendre les armes comme j'apprends la magie, réalisa-t-il. Il soupira avant de sourire à Jasna.
"Eh bien, quel discours... Tu as eu ta réponse ?"

[Aërys]

Aërys plissa imperceptiblement les yeux quand Calliobé s'exprima en elfique. Sa connaissance de la langue était étonnement bonne pour une melessë et sa prononciation n'était pas rugueuse. Il se contenta d'incliner poliment la tête pour la remercier de l'effort qu'elle faisait. Il lui répondit dans la même langue sur son statut en ne cachant pas son appartenance à une ancestrale et haute famille elfe et sur la grive qui l'accompagnait :

"Dans nos terres, j'ai effectivement un rang et une fonction à tenir. Je suis Aërys Linadrëar de la maison Sirindor. Ma courte expérience des... humains m'a appris à ne pas faire étalage de mon nom, ce qui n'est d'ailleurs pas nécessaire car je n'ai pas le désir de froisser quelconque dirigeant autochtone. Quand à Eté, son instinct animal lui commandera probablement d'avoir peur des corbeaux auquel tu penses bien que j'ai la conviction qu'il faut davantage craindre ce que nous ignorons que ce que nous voyons."

Concernant la proposition de rencontrer des personnes ayant une fonction martiale dans la région, il acquiesça d'un signe de tête. Quand à la partie de cartes, il avait plus entendu les mots l'accompagnant que relevé le sourire espiègle.

"Merci pour cette proposition. Mais ne manquerait-il pas une table, des tabourets, à boire et à manger ainsi qu'un environnement bruyant ? Du moins musical, précisa-t'il pour rattraper les mots prononcés. Il avait bien remarqué cette habitude sociale dans les tavernes et auberges qu'il avait du visiter, sans jamais participer lui-même, regardant davantage les joueurs que les cartes révélées avec ferveur.

"Si tu es d'accord, je te propose de les rejoindre dès à présent. Peut-être apprécieront-ils que tu joignes à eux dans ce moment difficile... Pour ma part, c'est avec gratitude que je m'assiérais avec toi pour manipuler ces... cartes où n'apparaissent aucune géographie", précisa-t'il par souci d'exactitude sur l'emploi du vocabulaire elfique employé. "Il n'est d'ailleurs nul besoin de passer par cette activité pour obtenir mon aide, si je suis en mesure de te l'apporter."

Aêrys accepterait ensuite le choix de Calliobé : prendre la route dès à présent où la partie de carte sans le décorum d'usage.