[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Pwyll]

Le Halfelin avait écouté attentivement et scrutait le visage du nouveau venu qu'il trouvait impressionnant.

Il prit la parole suite à la situation dressée par le Sergent :

- J'ai décidé de m'engager aussi. Je ferai plus de bien avec des compagnons d'armes que tout seul. Et puis, pendant que vous étiez en bas, on a discuté d'un plan si ça vous intéresse, Sergent. A vos ordres en tout cas !

Voix ferme, visage décidé, Gaspardin souhaitait ardemment faire partie de ce qui se préparait.

[Pwyll]

Caliobé sentait bien que le Sergent l'avait cataloguée, étiquetée et rangée sur la base des quelques heures écoulées, c'était plutôt attendu et finalement cela n'avait pas grande importance.

- J'irai combattre les esclavagistes de cette mine quoi qu'il en soit, pas question que je reste ici. Evidemment, j'écouterai les ordres si vous me laissez y aller avec vous. Par ailleurs j'ai promis à Aërys de lui expliquer la situation.

[Nailseater]

Jasna fit simplement un signe de tête quand elle fut désigné. La guerrière avait un visage neutre et moins délicat que celui de sa sœur. Les cheveux courts et mal coupés, d'un roux sale et terne, les yeux vert. Elle revêtait une armure de bric et de broc, mais avait, posé à côté d'elle, une hache d'arme de bonne qualité.

Son regard passa rapidement sur le nouveau venu. Elle se contentait d'écouter le sergent. La jeune femme était la seule à avoir un maintient militaire en dehors du sergent.

[Edzart]

Spoiler

Avant le retour des fossoyeurs

Quand Jasna lui répondit, Aleksandr se senti comme... coupé dans un élan de pédagogie rare. Il ouvrit de grands yeux. C... Comment ? La sculpture ? Mais ça n'a rien...
"Non, non... Non, attends, la sculpture n'a rien à faire là-dedans. C'est... Comme la sculpture. C'est une image. Une métaphore. On se projette, on imagine ce que peut être le contrôle des énergies arcaniques... Le... En fait, la... Mmmh... Je..." Son regard quelque peu blasé remonta de sa main encore incandescente jusqu'à la fine pluie que la jeune femme faisait tomber sur sa main et qui fit mourir dans sa gorge la suite de ses explications. Il ne sut s'il devait sourire ou pleurer. Elle n'avait décidément rien écouté de ce qu'il avait essayé d'expliquer. Une fois encore, il avait une nouvelle preuve des choix incompréhensibles des dieux. Avec un soupir, il décida qu'il préférait en rire. Ses lèvres s'étirèrent et de sa figure déformée, il sourit à la jeune guerrière. "Bien, on en reparlera quand tu te seras familiarisée avec ces dons."

Voukoll et les autres revinrent de leur expédition funèbre. A côté d'eux, un elfe se tenait aussi droit qu'une statue de Forgeron. Il semblait rayonner sans que le soleil ne brille. En un instant, Aleksandr passa d'une étrange bonne humeur, à discuter avec la prêtresse, à une sensation douloureuse de dégoût. Pas de l'elfe. Bien au contraire. Il le trouvait tout ce qu'il y avait de magnifique. Il était même trop parfait. Une toile de Gustiano Melebre qui aurait pris vie... Non, le dégoût, il était de lui-même. Aleksandr ressentait en cet instant la même rage, la même frustration du regard des autres que quand il se trouvait aux côtés de son frère. De son petit frère si parfait, si beau comparé à l'immonde déformation de la nature qu'il était, lui. Ses dents se serrèrent, mais quelque part, quelque chose le fit réagir par automatisme à la présence du sergent. Il se leva, salua et resta debout, aussi droit qu'il en était capable, aux côtés de Jasna. Il observa alors, du haut en bas, le nouveau venu et ses habits ostentatoires.

[Aërys]

A l'adresse de l'elfe inconnu : " On ne veut pas te mêler à nos affaires, mais on ne peut pas s'amuser à laisser partir comme ça les gens qui connaissent notre présence. Toi, Caliobé et Gaspardin devez rester ici jusqu'à ce que nous ayons terminé ce que nous avons à faire."

Aërys leva un sourcil circonspect en entendant le sergent Voukoll. "Je sais bien que vous ne vous amusez pas ici..." répondit-il en jetant un regard en arrière, vers là d'où ils venaient d'enterrer l'elfe nommé Tauron. Il songea dans le même temps au désir de la melessë de jouer aux cartes et nota dans sa mémoire d'avoir à l'avenir moins de réserve sur des propositions incongrus. "Quelque chose m'échappe : vous ne voulez pas me mêler à vos affaires mais vous voulez me retenir parmi vous..." La fin de la phrase tenait plus de l'interrogation devant ce qui lui paraissaient un non sens.
Puis l'elfe fut attentif aux présentations faites, ne faisant preuve d'aucune réaction.

Enfin, il se tourna vers l'elfe : "Y'a plus qu'à te présenter et nous dire ce que tu viens foutre ici. Par les trente princes démons, j'aimerais bien comprendre ce qui se passe pour qu'on butte tous les 100 m sur un nouveau venu, venant à chaque fois de plus loin que le précédent !"

Aërys se tut durant un infime moment qui pouvait paraitre bien plus long pour ces gens toujours pressés.

"on ne peut pas s'amuser à laisser partir comme ça les gens qui connaissent notre présence."

Il se demanda s'il était prisonnier. S'il l'était, le sergent aurait le moyen d'obtenir ses réponses d'une manière fort peu agréable. S'il ne l'était pas, alors il n'avait pas de raison de ne pas répondre. Qui plus est, sans question, il ne peut y avoir aucun dialogue, aucun échange de connaissance. L'elfe s'appliqua à répondre de façon concise afin d'être parfaitement compris.
"Mon nom d'usage est Aërys. Je suis ici à la recherche d'une ruine naine. Donc souterraine."

"J'imagine que votre mention de butter sur des gens tout les cent mètres est à prendre au sens figuré, sinon vous seriez composé d'un effectif plus conséquent si chaque nouveau venu est contraint de rester."

Continuant de dérouler son raisonnement en lien avec les mots prononcés par le sergent, il poursuivi - erreur, peut-être - sans relever les yeux ronds d'une part de l'auditoire.

"Pour ma part, l'important n'est pas la distance que j'ai parcouru jusqu'à ce jour mais celle qui me sépare, temporelle et spatiale, de mon objectif actuel : retrouver des archives de la Guerre de l'Aube. Calliobé m'a trouvé alors que je faisais des recherches sur des roches auxquelles l'érosion du temps a partiellement effacé les runes naines gravés dessus il y'a... Hum, oui, l'étude du niveau d'usure pourrait donner une datation..."

Ca recommence, ils ont les yeux ronds. Ca doit être trop compliqué. Abrégeons.

Respectueux : "Quoi qu'il en soit, vouloir comprendre t'honore, mais les trente princes-démons - qui ne sont autres des seigneurs démons auto-proclamés et non princes par filiation - ne sauraient être d'une quelconque utilité pour élucider quoique ce soit des affaires de l'ordre et de la loi puisque par essence... enfin."

C'était toujours aussi gênant, cette propension humaines à poser des questions mais ne pas vouloir connaitre les réponses afférentes, alors, afin d'être au diapason, Aërys fit lui aussi les yeux ronds.

[Pwyll]

Hochant doucement la tête, Caliobé remarqua à voix haute, comme pour elle-même :

- Lui, je l'aime bien.

[Atorgael]

Quelque chose céda chez Levko, l'expédition funéraire, la tension des derniers jours, le soulagement ...?
A la fin du discours du nouveau venu il éclata de rire !

Se reprenant au bout de quelques secondes, il arriva à s'exprimer :

" Désolé sergent et c'est pas contre toi l'ami, mais j'crois que ... pffff.... toi et Yardan avez beaucoup de choses à vous dire ! "

[Soulnight]

Ignir venait de revenir de son excursion lorsque le groupe revint avec un inconnu. Il avait réussi à obtenir les herbes qu'il voulait et commençait à les préparer avec son nécessaire d'herboriste. L'inconnu semblait être un elfe, de haute stature surement. Que venait-il donc faire par ici ? Comme Voukoll venait de poser la question, il ne fit qu'attendre la réponse.

Et voilà que leur équipe s'agrandissait Gaspardin et Tédéric entraient dans la garde. Quand à Caliobé... Toujours aussi taciturne, mais elle se déciderais surement un jours. Vint alors, la réponse de l'elfe qui répondit sans chemin de traverse, allant droit au but, même si cela déplaisait aux autres... Encore un qui veut descendre dans les ruines

"Par les cornes de Tamarakk, encore un membre du groupe qui souhaite descendre dans ces ruines ! Jasna bénit par Forgeron ! C'est à croire que les dieux voulaient que l'on se rencontre !"

[Iris]

Voukoll allait dire quelque chose au moment où Levko éclata de rire. Le sergent esquissa un sourire de connivence au rieur : "J'allais dire la même chose."

Puis il répondit à Aërys : "Ah oui ta ville naine, il y en a ici qui pourront te dépanner quand on aura fini."

Puis plus vivement et avec un ton vif réclamant exécution et concentration : "C'est pas tout mais on doit s'activer et prendre des décisions."

A Gaspardin : "Apparemment t'as été élu préposé à la soupe. On a du monde, et nos réserves sont pas extensibles. On peut pas s'attarder plus de quelques jours."

A Caliobé et Aërys : "Votre mangeaille est réquisitionnée pour le pot commun."

Aux gardes lunaires : "Il va être temps de s'attaquer à la fin de notre mission. Il y a deux choses à régler. Les villageois réduits en esclavages et les brigands qui ont attaqué. Pendant que vous étiez dans les sous-sols, j'ai commencé à cartographier les environs."

Il sortit d'une poche un papier sur lequel il avait patiemment représenté l'essentiel du domaine Grovaedr, Maison noble frontalière de Lothrienne et sur laquelle se situait la mine qui employait les villageois d'Arolavie capturés.

Spoiler

Le croquis des lieux par Voukoll : https://photos.app.goo.gl/8FceTw4iZLCFdvS02

A Gaspardin : " Tu as un plan à proposer, tu peux y aller. Les autres aussi, la discussion est ouverte."

Avec un coup d’œil vers Aërys et Yardan : "Pas de baratin. On est dans le concis-opérationnel. On a des villageois arolaves enlevés par des brigands, vendus à une mine illégale de Lothrienne. Les propriétaires de la mine sont complices de brigands. Il faut déterminer comment on sort les villageois de là."

Et un regard vers Ludmilla : "Vous pouvez voir ça comme un exercice. Pas de bonne ou mauvaise réponse. De toute façon je trancherai à la fin."

[Casaïr]

Je regardai le nouveau venu, intimidée malgré moi par la prestance qui se dégageait de lui. C'était sans doute un elfe comme Tauron, mais il se dégageait quelque chose de différent de lui. Quelque chose que j'aurai été bien en peine d'expliquer en tout cas. Je tentai de me lever et y parvins, malgré mes blessures qui me hurlèrent qu'il était positivement hors de question de rester trop longtemps debout. Je m'approchai de Voukoll et, incidemment, du nouveau venu. Les remarques du sergent et de Levko m'arrachèrent un sourire en regardant tour à tour Yardan et ... Aërys ? Drole de nom, m'enfin...

Si on les laisse discuter ensemble plus de cinq minutes, ce sera la catastrophe, songeais-je instantanément dans un petit rire. M'approchant à pas mesuré de Voukoll, je tentai de le saluer autant que mes bandages me le permettaient tout en jetant un regard fugitif à l'elfe maintenant qu'il n'était qu'à quelques pas. Je ne sais pas l'impression que je lui fis à cet instant, vu le piètre état dans lequel je me trouvais : mes longs cheveux étaient tellement emmêlés que les couper seraient sûrement plus rapide que de tenter d'en préserver la longueur pour refaire une natte correcte (même si la simple évocation de cette éventualité m'emplissait d'horreur), je me sentai sale, couverte de bandages dissimulés par l'uniforme de la Garde, et je surpris des blessures sur mes mains dont je ne me rappelai pas la provenance. Mes yeux gris devaient maintenant être tellement cernés qu'on devait certainement se demander comment je faisais pour seulement rester éveillée, question que je me posai également.

Je regardai Voukoll, essayant de voir s'il m'était permis de parler, me raclai la gorge pour parler aussi distinctement que possible et pour éviter de dire n'importe quoi également.

"Sergent, je... je voulais m'excuser pour ce matin. C'est encore confus dans mon esprit mais je crois me rappeler que je n'ai pas été à la hauteur. Je vous promet dorénavant de faire de mon mieux."

Je failli ajouter quelque chose mais son regard m'en dissuada immédiatement.