[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Pwyll]

Caliobé sourit au commentaire de Voukoll et chassa celui d'Aleksandr comme on ferait fuir un moucheron.

Au sergent :

- Je pensais qu'elle était plus proche d'ici étant donné que j'avais entendu des discussions sur la possibilité d'emmener Milla pour s'y faire soigner. Dans ce cas, ça relève de l'évidence, on ne pourra plus la consulter avant de s'occuper de la mine. Tant pis. Nous avons des chevaux, un chariot et il y a forcément des vivres dans la mine. On pourrait sans doute partir avec de quoi nourrir les esclaves. Ravie que vous m’appeliez déjà "minette", je savais que vous m'adopteriez vite !

A Levko :

- Si j'ai pu te paraître sèche dans ma réplique, ce n'était pas mon intention. A la limite, si tu veux qu'on parte tout de suite s'introduire dans le château toi et moi pour en tirer du lit son seigneur en pleine nuit, je trouve que ça aurait au moins du panache et du piquant. Si même le sergent estime que s'en prendre au seigneur n'implique pas un risque accru d'escalade diplomatique et militaire, personnellement je m'en fiche comme de ma première robe.

A Aleksandr :

- Ne vous inquiétez pas pour mon sens de l'humour Aleksandr, je rirai toujours la dernière. Préparez le vôtre en revanche, lorsque le moment sera venu d'évoquer... certains sujets sensibles. On aura le temps d'y revenir, si nous survivons.

A tous :

Et si vous voulez absolument négocier avec ce seigneur, je pense que c'est une erreur tactique, mais je suis volontaire, bien sûr, ça s'annoncerait particulièrement croustillant comme situation. Après tout, ce n'est pas comme si nous avions réduit en bouillie sanglante une espèce d'hydre chancreuse avant-hier. L'improvisation, parfois ça a du bon. Parfois.

[Iris]

Voukoll était-il soucieux ou mécontent ? Il allait parler, mais fut coupé par la tirade de Caliobé. Il s'impatienta, l'écouta... elle avait encore des choses à dire... à plein de gens... Fini ? oui ? Il reprit où il en était resté.

" Levko a raison."

" Maintenant, Ludmilla est blessée. Si Yardan estime qu'elle doit se reposer, je préfère ça plutôt que récupérer une garde fiévreuse à demi-morte demain matin."

A tous :

" J'ai bien entendu que certains voulaient sauver tout le monde, d'autres se soucient avant tout du groupe ici, certains ont des comptes à régler avec la garde des Grovaedr... Alors je vais faire simple : J'en ai rien à foutre de l'éthique, de la justice, de ce que c'est bien ou mal de pratiquer l'esclavage, et tous les trucs de philosophe qui vont avec."

" Ce que je veux, c'est simple : un plan dans lequel je perde pas d'autre garde bêtement et qui permette de récupérer les arolaves. Si ça permet de sauver d'autres gens, c'est bien, mais je ferai pas de zèle, et surtout, je n'opterais pas pour une plan mortellement dangereux si c'est le seul qui laisse une chance de sauver tout le monde."

"Alors il y a plusieurs plans envisagés : assaut sur les mines, chantage, prise d'otage. Il y a peut-être d'autres solutions, et peut-être qu'en affinant les options, on aura des variantes. Donc ... on affine. "

" Gaspardin et tous ceux qui veulent un assaut de la mine, à vous de concocter un plan précis pour ça, en étant lucide sur les risques et les failles. Je vous passe sous peu le croquis des lieux."

" Aërys, Aleksandr et tous ceux qui proposent un chantage, précisez-moi les modalités."

" Levko, la prise d'otage... ça implique d'atteindre le seigneur, il faut voir comment ça peut être possible."

A tous :

" Creuser les options envisagées, c'est bien, mais il peut y avoir d'autres possibilités. Il faut chercher. Moins on risque de se prendre de combattants ennemis sur le coin de la gueule et mieux on se porte."

" On a la chance d'avoir des lanceurs de sort ici. Alors on va déjà faire le point sur ce que chacun peut faire, parce que ça risque d'être nécessaire dans chacune des options. Caliobé, Aleksandr, Aërys, Jasna, Gaspardin : qu'est-ce que vous savez faire d'utile, je veux dire, en dehors des trucs qui servent que pour vous, genre les protections. "

[Pwyll]

Le Halfelin leva le doigt, machinalement, pour prendre la parole :

- Et si on passait par la Cité naine ? Si les esclavagistes ne connaissent pas l'accès que certains ont vu ici... on pourrait peut être récupérer les esclaves de nuit, le plus discrètement possible, les faire passer dans la Cité et, si c'est possible, tenter d'en bloquer le passage ensuite. Ça pourrait se faire avec en parallèle une diversion si besoin, un incendie ou je ne sais quoi. Après... est-il raisonnable de faire ressortir tous ces esclaves par l'accès qu'on a trouvé dans les collines ? En tous cas nous on pourrait repartir avec les Arolaves et les locaux pourraient rejoindre de la famille ou je ne sais quoi. Plus on propose d'idées différentes, plus on aura de chances d'en trouver une bonne.

[Iris]

Voukoll eut une expression mitigée :

" Bon, y'a donc assaut de la mine à la surface, évasion des mineurs par la cité naine, chantage et prise d'otage comme plans."

" Maintenant, j'aimerais qu'on ait une idée claire des capacités des lanceurs de sort." rappela le sergent

[Aeghiss]

"Moi aussi je peux faire de la magie, sergent. Enfin... Je crois. C'était un peu dans le feu de l'action l'autre fois, mais j'ai l'impression d'avoir pu guérir des blessures légères de manière pas très normale... Et puis, fixer mes cibles dans mon esprit d'une manière qui m'empêchait de les perdre. Une sorte de... marque."

Manifestement soucieux et concentré, le nain se mit à tripoter son anneau de pierre noire par réflexe, et enchaîna en se tournant vers Ludmilla : "Le sergent a raison, Ludmilla. J'aimerais délivrer tous les esclaves, c'est quelque chose de déplaisant d'enchaîner des hommes - ou même des bêtes. Néanmoins, notre premier devoir c'est de rester vivants pour servir la Garde Lunaire."
Puis vers le groupe : "Chantage et prise d'otage ne sont pas forcément incompatibles. D'ailleurs si on venait en déclarant vouloir négocier avec le seigneur au sujet d'un problème, ça nous donnerait un raison légitime de l'approcher... Et ça serait sans doute la manière la plus facile de le faire. Néanmoins, ça reste toujours un plan risqué et proche de ce qui a déjà été proposé."

Wulfstan se tut, retombant dans le mutisme qui lui était plus coutumier que ces longues discussions auxquelles il devait se livrer depuis qu'il était entré dans la garde.

[Aërys]

L'heure tardive et les divergences d'opinions jouait visiblement sur la patience du sergent qui demanda à deux reprises aux pratiquants de magie de dire ce dont ils étaient capables. L'officier était pragmatique et prendrait certainement mal des réponses évasives. Si la magie divine pouvait être expliquée en terme religieux - miracles et autres guérisons stupéfiantes -, il n'en était pas de même pour la magie profane du point de vue d'Aërys. Un de ses premiers apprentissages avait été de préserver jalousement le secret de l'art, dangereux et rapidement incontrôlable. L'on rappelait souvent qu'il suffisait d'un sort mineur d'étincelle pour mettre le feu à toute une récolte. De même, lors des duels de magie, si un pratiquant connaissait les talents de son adversaire, il jouissait d'un avantage considérable. L'apprentissage de la magie se faisait aussi dans une certaine forme de compétition si bien que l'intuition et le discernement permettaient à certains de se voir instruire de nouveaux savoirs. La magie profane exigeait de la rigueur dans l'enseignement mais de l'audace dans la pratique.

Non, Aêrys Sirindor n'allait pas révéler à un sergent revêche l'étendue de ses pouvoirs ni lui expliquer que ce qui pouvait être accompli à l'instant présent pouvait ne pas l'être à un autre moment à cause de phénomènes trop compliqués à décrire. Par contre, l'elfe savait qu'il s'exposait à des remarques acerbes. Après tout, il demeurait à leurs yeux un étranger et son exhortation à recueillir le plus d'information possible semblait avoir été faiblement entendu pour ne retenir - et devenir par il ne savait quelle déformation - un projet coercitif envers la seigneurie locale qu'on lui demandait maintenant argumenter.

Concernant la magie : "J'ai entendu votre demande. Je vais d'abord faire le point avec Alexsandr." C'était le mieux qu'il pouvait répondre et il chuchota à nouveau magiquement à ce dernier pour lui proposer de s'entretenir à l'écart.

Il changea aussitôt de sujet, développant sa pensée avec rigueur :
"Pour la noblesse du château, je n'encourage pas spécifiquement de sévices envers elle. Ce que je veux dire, c'est que dans le cadre de votre volonté de limiter les possibles retombées d'une action contre les esclavagistes qui pourraient aller jusqu'à servir de prétexte à une guerre au roi lothrien, il faut être sûr de leur accointance avec ceux qui fouillent les mines car il doit y avoir des ressources au château, des soldats, des chevaux. S'il existe une communication entre eux, nous pourrions être poursuivis et vous en êtes l'exemple, franchir une frontière est faisable. Ce château doit connaitre des allées et venues, il n'est pas impensable qu'il y'ait des voyageurs qui vont et viennent tout comme il n'est pas impensable que des gardes puissent révéler des choses... à un sourire aimable autour d'une partie de cartes. Egalement, un château est un lieu où vous pourriez peut-être trouver des vivres sans qu'on remarque leur absence. Bien sûr, cette donnée est plus moins importante selon la distance qui nous sépare de la mine, le temps qu'il faudrait pour mettre les villageois à l'abri et notre capacité à récupérer les vivres qui les nourrissent actuellement. Ces vivres d'ailleurs... Elle provienne sans doute des environs, des paysans, ou le château lui-même, les approvisionnent sans doute."

Plus tôt, l'émotion perceptible de Ludmilla avait saisi Aërys. Il la regarde à nouveau plutôt que d'attendre la réponse de Calliobé. Puis, quand la guerrière détourne le regard, Aërys s'éloigne du groupe à moins qu'on ne le retienne.

[Iris]

Voukoll ne fit aucun effort pour dissimuler son mécontentement à la réponse de l'elfe qui voulait d'abord parler à l'écart avec Aleksandr.

"Aleksandr, assure-toi d'obtenir des réponses exploitables pour les plans. "

" Aux lanceurs de sort, que ce soit bien clair : je n'emmène pas des inconnus cachottiers sur un terrain opérationnel où je risque la vie de mon équipe.

Il n'y avait aucun doute sur l'intention du sergent de préparer l'opération d'une manière qui limite les risque pour la vie des personnes placées sous sa responsabilité. Ne pas connaître les capacités magiques saillantes des nouveaux venus ne faisait que rajouter une zone d'ombre à une situation qui comportait déjà suffisamment d'inconnues périlleuses.

A Jasna et Wulfstan, avec un ton moins agressif : "Va falloir clarifier tout ça pour vous aussi."

Ce ne fut qu'alors qu'il permit à Aërys de s'exprimer à nouveau et faire part de ses remarques détaillées :

[spoiler]"Pour la noblesse du château, je n'encourage pas spécifiquement de sévices envers elle. Ce que je veux dire, c'est que dans le cadre de votre volonté de limiter les possibles retombées d'une action contre les esclavagistes qui pourraient aller jusqu'à servir de prétexte à une guerre au roi lothrien, il faut être sûr de leur accointance avec ceux qui fouillent les mines car il doit y avoir des ressources au château, des soldats, des chevaux. S'il existe une communication entre eux, nous pourrions être poursuivis et vous en êtes l'exemple, franchir une frontière est faisable. Ce château doit connaitre des allées et venues, il n'est pas impensable qu'il y'ait des voyageurs qui vont et viennent tout comme il n'est pas impensable que des gardes puissent révéler des choses... à un sourire aimable autour d'une partie de cartes. Egalement, un château est un lieu où vous pourriez peut-être trouver des vivres sans qu'on remarque leur absence. Bien sûr, cette donnée est plus moins importante selon la distance qui nous sépare de la mine, le temps qu'il faudrait pour mettre les villageois à l'abri et notre capacité à récupérer les vivres qui les nourrissent actuellement. Ces vivres d'ailleurs... Elle provienne sans doute des environs, des paysans, ou le château lui-même, les approvisionnent sans doute."[/spoiler]

L'elfe et le magicien se rendirent près du ruisseau : c'était le point à proximité le plus "éloigné" pour une conversation discrète sans quitter totalement le campement.

[Pwyll]

Caliobé répondit au sergent :

- Si je mets de côté les nombreux pouvoirs me permettant de tuer et de me protéger, je suis capable de pousser jusqu'à deux personnes à me considérer comme une amie pendant une heure. Le résultat dépend de la force de volonté de la cible.

Je peux me rendre capable de marcher sur n'importe quelle paroi ou plafond pendant une heure également. C'est d'ailleurs ce que je compte faire si nous attaquons la mine. Lancer des sorts d'attaque à distance depuis une zone inaccessible sans arme de jet. Evidemment cela peut être très pratique pour avancer discrètement.

Je peux produire de petits effets visuels, sonores ou olfactifs, je peux faire chauffer ou refroidir de petites quantités de matière ou encore éteindre ou allumer une flamme jusqu'à la taille d'un feu de camp.

Enfin, je peux pousser tout un groupe à tenter de s’entre-tuer durant un instant, il faut pour cela que les cibles soient réunies en groupe resserré si possible. Les effets seraient potentiellement dévastateurs si les gardes se réunissent pour une raison quelconque.

Vous savez presque tout de moi, je sens qu'on vient encore de passer un cap, Sergent ! Je vous fais confiance pour maîtrisez l'expression de votre joie.

Conclut-elle en riant sous cape.

[Iris]

Voukoll eut une expression ponctuellement un peu plus crispée que d'habitude à la mention de la liste des capacités de la sorcière. Son sourcil s'arqua sensiblement à l'évocation de la joie et de l'émotion du sergent à l'idée de mieux connaître la sorcière démente.

... et il renonça à répondre.

[Soulnight]

Ignir écoutait les différentes stratégie possible et pensa avoir une bonne idée en associant l'idée de Gaspardin et les sorts d'illusions de Caliobé.

"J'aime beaucoup ton idée de passer par la mine Gaspardin, on pourrait faire enfler une rumeur parmi les esclaves d'un monstre rôdant dans la mine. Monstre qui serait matérialisé par des sorts d'illusions. Tédéric doit connaitre les esclaves et pourrait revenir avec un horrible témoignage pour les garde. Ensuite on fait disparaitre les esclaves petit à petit. C'est un peu brouillons mais ça me parait moins risqué qu'une attaque de front."