[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Iris]

Voukoll ouvrait la bouche pour répondre quand Ludmilla murmura la suite. Il soupira, parut hésiter à répondre, et renonça, reprenant une expression sérieuse.

" On va dégagea la carriole et la mule, et les amener jusqu'à une zone praticable, pour que Ludmilla puisse diriger l'attelage."

" Si vous êtes encombrés avec du matériel qui vous empêcherait de partir rapidement quand ça tournera mal, débarrassez vous sur le charriot."

Cela revenait à charger Ludmilla de la mission de transporter la forge sacrée.

" Aërys, si tu veux, elle peut emmener ton cheval de bât. "

" Ludmilla, tu feras ton rapport. Si tout va bien, on sera là dans deux jours. Toi, en passant par le sud avec une carriole, tu en auras pour la journée."

" Bon, maintenant, direction la cité naine. Levko et Ignir, vous allez procéder à des recherches de combustible et de vivres. Vous partirez avec Bizut et les chevaux dans la vallée. Il faut cacher les montures sur un terrain facilement accessible en descendant la montagne, et à un endroit où les chevaux peuvent galoper sans se casser les pattes. "

Descendre une pente de 30° au moins avec un cheval, en allant vite, Voukoll n'y croyait pas trop.

" Dans la mine, Wulfstan et Terdéric mèneront l'exploration des lieux pour repérer les passages utilisables. Ceux qui ne les accompagneront pas baliseront la cité."

" Aërys aura quartier libre pour toute la journée. "

" Personne ne doit rester seul."

" Si les explorations des éclaireurs sont concluantes, nous pourrons passer à l'action demain matin."

[Aërys]

Aërys avait acquiescé pour donner son cheval de bât. Il dit aussi à Voukoll qu'il ne devait pas hésiter à demander l'autre cheval si nécessaire.

Puis à Alexksandr, en chuchotant magiquement : "N'oublies de proposer une reconnaissante sous le coup de l'invisibilité... Cela permettra aux éclaireurs d'aller plus avant et de limiter les variables négatives."

[Pwyll]

Sans trop réfléchir, Gaspardin prit la parole :

- J'irai. Avec Ludmilla et... avec votre permission Sergent. C'est pas que je m'inquiète pour Milla, c'est une grande fille, mais bon, ma mule a son petit caractère, v'oyez.

[Etmer_Fachronies]

A l’horizon, l’astre du jour étincelait dans l’air froid du matin. Le ciel, d’un bleu azur éclatant, drapait les environs d’une clarté impériale. Les arbustes, les valons escarpés, les pierres qui éventraient les étendues inégales, les gouttelettes de rosées, tout brillait au regard du jour nouveau. Les odeurs fraîches des plantes se levaient des terres baignées par le matin, et les rares lambeaux de brume nocturne s’étiolaient calmement.

Pourtant, certains ne profitaient pas du panorama superbe offert par l’écrin de l’aurore dans les montagnes proches des Drakenbergen. Insensible à ce qui l’entourait, le souffle court dans sa tenue de garde fraichement retrouvée, Yardan effectuait ses exercices matinaux, stoïque.

Levé à l’aube comme il en avait l’habitude, l’adepte de Draaz enchainait les passes et les poses, violentes par moments, plus fluides par d’autres, qui constituaient l’ensemble de ses katas du réveil. Le Premier Mouvement était l'un des axiome des enseignements du Dieu-Dragon, aussi le moine s’y appliquait-il avec humilité, dévotion et efficacité.

Le front en sueur mais content du devoir accomplit, Yardan revint tardivement vers le campement, quand tous en terminaient avec leurs ablutions matinales. Il accepta de bon cœur le bol de soupe tendu par Gaspardin, et mangea tout en notant d’un œil appréciateur la nouvelle coupe de cheveux de Ludmilla, qui découpait désormais plus nettement ses épaules sveltes.

Il avisa également le nouveau venu, l’elfe Aërys auprès de qui il ne s’était encore formellement présenté. Avant qu’il ne puisse le faire, le sergent Voukol convoqua les présents, et exposa les lignes de son plan.

Droit comme une lance lors de l’exposé des ordres par le grand ordonnant, le moine hocha la tête a l’énoncé des ordres. Il était prêt à agir, ainsi que le commandait Draaz face à l’Epreuve du Jour. Il lui peinait de voir partir l’ordonnante Ludmilla, peut-être même plus qu’il n’osait se l’avouer, mais cela ne comptait guère en cet instant. L’ordre avait été donné, et il fallait le respecter. D’autre part, ses enseignements de guérisseur lui martelaient le bon sens de ce plan, et, plus étonnant encore, savoir la jeune femme en sécurité le rassurait.

Aussi, une fois que Voukol eut fini son exposé, le moine s’inclina pour demander la parole, et commença à parler d’une voix calme :

- Grand Ordonnant, verbe est notre ordre, aussi nous agirons ainsi qu’il nous est mandé. Si l’ordonnante Ludmilla se doit de rentrer, puisse la Grande Roue favoriser le déroulé du sien voyage, afin que célérité enchâsse fortune dans son preste retour.

En guise de bénédiction, l’adepte tendit sa main sa main vers le ciel, puis fit un geste en direction de la jeune femme. Il continua sur le même ton :

- Ensuite, si d’aventure Monde Souterrain se fait pour nous but prochain, laisser les Reliques de Forgeron dans la carriole semble gageur probante pour nos actes futurs. Enfin, Draaz me requiert d’épancher doute qui m’étreint, et précision m’est chère comme eau à l’assoiffé. Qu’en sera-t-il donc des ladres du voisin château ? Frapperons-nous tête pensante, ainsi que choix avait pesé dans la Balance ?

[Atorgael]

Levko était paré au combat. Sa rapière au fourreau n'attendait que l'occasion de jaillir et son arc était à portée de main, son fourreau plein.
Aidant à charger la carriole, il glissa à Ludmilla :

" Ta hache va nous manquer mais on devrait pas tarder à te rejoindre. Traine pas et fais gaffe au bandits. Bonne chance à vous.
Et ça te va bien les cheveux coupés. " finit -il avec un sourire indéchiffrable, mi-moqueur, mi appréciateur.
" Ignir t'es prêt,? On va pas trainer. Euh Bizut amène tes fesses par là aussi."

N'attendant pas forcément de réponses, il se dirigea vers les chevaux pour suivre les ordres du sergent.

[Casaïr]

"Merci Levko", souriais-je.

Si le geste fut pénible au début, le plus difficile ne se trouvait pas dans l'abandon de mon abondante chevelure, mais bien dans l'acceptation de mon départ imminent pour fort Ditelni. Voukoll devait être satisfait de se débarrasser de la gourde que j'étais et qui agissait n'importe comment quand il ne le fallait pas. J'étais loin d'avoir fait mes preuves, je le savais bien, et penser qu'après tout je n'étais qu'une esclave quelques semaines plus tôt ne m'apportait que peu de baume au cœur : Terdéric en était bien un lui aussi, et pourtant il avait sans doute bien plus prouvé que moi ce qu'il valait pendant cette brève période. Avant de monter dans la carriole, je m'approchai de lui pour lui chuchoter :

"Je ne serai pas là pour veiller sur Jasna, alors promets-moi de la protéger comme je le ferai, je compte sur toi."

Je le gratifiai d'une tape amicale sur l'épaule et d'un sourire réconfortant, malgré la peur qui me tenaillait en imaginant ma cadette partir au devant du danger sans moi. Sans mot dire je m'approchai d'elle et la serrait dans mes bras, sans doute un peu plus fort que nécessaire mais l'émotion qui m'étreignit le cœur en cet instant l'emporta sur la raison.

"Tu vois, parvins-je à dire alors que je relâchai mon étreinte sans doute devenue douloureuse pour elle, maintenant on se ressemble beaucoup plus. Mais il me reste beaucoup à apprendre avant de devenir forte comme toi."

Je me tournai vers Yardan et... retins tout élan stupide et malavisé qui me passa par la tête en une fraction de seconde. Le sergent m'avait déjà dans le nez, mieux valait ne pas donner dans le sentimental devant lui, il ne risquait pas d'apprécier et me mettrait surement de corvée totale pour une année entière. Alors, à la place je lui fis un clin d'œil mi-canaille mi-aguicheur, quoique sur ce dernier point je manquai d'entrainement. J'aurais sûrement besoin de plus de conseils de la part de ma cadette à ce sujet. Et très certainement de Caliobé, en y songeant. Elle n'avait pas l'air d'avoir froid aux yeux, contrairement à moi qui me sentait terriblement godiche en cette minute.

Finalement, je pris mon mal en patience, attendant l'autorisation de grimper dans le chariot, remerciant en pensée Gaspardin de m'accompagner, avant de trouver le moment de le lui dire de vive voix un peu plus tard.

[Iris]

Le départ de Ludmilla

Gaspardin demanda à accompagner Ludmilla, et Voukoll n'avait aucune objection à ce propos. Le halfelin n'était même pas garde lunaire.

Puisque le halfelin était là, Voukoll se contenta de donner des instructions pour coordonner la sortie de la carriole du petit vallon. Il fallait monter une pente raide... pour la suite, à savoir la descente de la pente à peine moins raide de la montagne, il y eut un moment de flottement. Aucun sentier assez large ne permettait à la carriole d'avancer sans faire pencher son chargement, qui menaçait ensuite de renverser le tout. En cas de descente directe, il fallait freiner les roues... Au final, la solution la moins mauvaise parut être d'attacher la mule et le cheval de bât à l'arrière et de descendre au pas, puis de refaire les attelages une fois tout en bas, sur un véritable chemin.

La première partie du trajet de Ludmilla et Gaspardin allait être un peu fastidieuse, et peut-être nécessiter plusieurs pauses pour la guerrière blessée.

Les demandes de Yardan

" Hein ?"

Après quelques secondes à froncer les sourcils, Voukoll finit par répondre : "Non." Avait-il compris ? Était-ce bien la réponse ? Répondait-il seulement pour dire quelque chose ?

" Garde Yardan, quand tu t'adresses à moi, je ne veux plus entendre que des phrases de moins de 10 mots."

Vers l'entrée dérobée de la mine

Spoiler

Souvenirs de la page 108 viewtopic.php?f=13&t=39&start=1070#p4673 (c'était le JOUR 5)

Entre de grands rochers poussaient des herbes et d'épais buissons de genévrier que des natures sensibles pouvaient qualifier de piquant.





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https://fr.wikipedia.org/wiki/Juniperus_communis

Une personne attentive pouvait remarquer des piétinement et des branchettes cassées qui indiquaient le passage vers l'entrée souterraine. Il s'agissait d'une anfractuosité basse dont le caractère artificiel avait été dissimulé du mieux possible. Il fallait se baisser pour passer et s'engager dans un long escalier. Le style architectural nain ne tardait pas à devenir évident.

Spoiler

Rappel : https://photos.app.goo.gl/qd4ud9jiEivAJc3p2

La descente ne présentait aucune difficulté particulière, elle était longue et monotone. L'air était frais sans être désagréable. Plusieurs conduites d'aérations étaient placées de manière à pouvoir susciter un léger souffle dans toutes les installations naines.

Pendant ce temps, le ravitaillement

Ignir, Levko et Bizut devaient trouver un endroit où laisser les chevaux pour une journée au moins, sous la garde du gobelin. Ils étaient également chargés de récupérer du combustible et quelques vivres frais.

Levko révéla un certain talent pour repérer une famille de marmotte qui venait juste de sortir de son terrier, là, tu les vois ? . En cette saison, les animaux sortaient d'hibernation, et leur chair serait maigre.

[Soulnight]

Ignir était parti tout en continuant à manger. La bouche pleine il ne pouvait répondre à Levko. Un simple signe de tête suffit à ce que les deux se comprennent. Son homologue roublard essayait de montrer les beauté de la nature à Bizut. Quand Le Tieffelin eu finit sa dernière bouché, il rangeât sa gamelle (non sans l'avoir léché jusqu'à la dernière goutte). Le meilleur moyen de profiter de la nourriture en temps de rationnement est de faire durer le plaisir.
S'approchant de Levko quand il montra les marmottes.

"La nature commence seulement à s'éveiller, et parmi nous quelques uns ne mangent pas de viande. Évitons les venaisons, du moins celle aussi maigre, et concentrons nous sur les baies, racine et autre joyeuseté pour l'elfe. Je ne dis pas non à la viande, mais sans sel, ça se conserve assez mal."

[Edzart]

Aleksandr reparu après un court échange avec le sergent et lui avoir présenté cette nouvelle possibilité dont il allait pouvoir se servir dans les stratégies à venir. Il lui précisa au passage qu'il était possible de faire disparaître quelqu'un d'autre.


Le magicien écouta les ordres de Voukoll et leva un sourcil devant le discours du moine. Sans même prendre la peine de lui répondre, il hocha la tête et s'éloigna vers son packetage. Il s'équipa de son armure en kit, attacha à sa ceinture l'épée de fortune qu'il avait trouvé dans les mines et, sur le côté, plaça sa baguette de façon à ce qu'elle soit rapidement accessible. Par dessus tout ça, il plaça la cape de voyage qu'il essayait de toujours garder sur lui pour pouvoir cacher son visage et sa déformation au tout venant. Petite coquetterie personnelle, certainement.

"Jasna et moi sommes en mesure de vous procurer la lumière. L'un de nous devra accompagner Terderic et Wulfstan, je pense, sergent."
Aleksandr expliqua rapidement à Jasna l'intérêt de lancer ce sortilège ou... "prière" sur un petit objet, facilement dissimulable pour éviter d'être vu de tous. De plus, ajouta-t-il, il peut être utile de s'en servir pour éclairer les ennemis eux-mêmes.

[Edzart]

Terderic était prêt. Il ne portait ni armure, ni casque. Il n'avait que sa hache. Et sa hache l'avait lui. Il était prêt.
Après avoir réalisé quelques exercices qu'il s'imposait désormais et, en cachette, essayé d'apprendre à prononcer correctement, il revint, la mine basse, pour hochet la tête aux ordres. Ses mots restaient des cafouillis d'étranger peu instruit. Il les garda pour lui. Il se sentait bête. Difficile de se sentir autrement, entouré de magiciens savants et de soldats expérimentés.
Il ne dit rien. Ne s'opposa à rien et attendit que Wulfstan prenne la direction de son équipe. Le magicien avait proposé que Jasna ou lui les accompagne. Terderic espérait qu'il s'agirait de la jeune femme et non de cet insupportable égocentrique déformé.