par Casaïr »
30 janv. 2017, 13:09
Ce repos plus que salutaire m'avait ragaillardie. Je me relevais en époussetant distraitement les torchons que je portais en guise de vêtements (oui, coudre deux pièces de tissu entre elles ne suffisait pas pour les qualifier autrement), réalisant par la même occasion que je me retrouverais nue si je continuais à les utiliser comme bandage. Rosissant légèrement à cette pensée, je rattachais mes cheveux, regrettant de ne pouvoir en faire une natte correcte mais, vu les circonstances, se plaindre de problèmes capillaires serait déplacé.
Après m'être étirée, je suivis la route menant à la cité naine, m'efforçant de ne pas regarder en bas et éviter une crise de vertige, observant les premières bâtisses qui se rapprochaient petit à petit ; je n'y connaissais rien en architecture, mais je voyais bien que les constructions étaient faites pour durer plus, bien plus longtemps qu'une vie d'homme. Il me semblait me rappeler que les nains vivaient aussi nettement plus vieux, il leur fallait donc quelque chose d'au moins aussi robuste qu'eux. Tiens, je me demande ce que Wulfstan penserait de notre escapade en ces lieux. serait-il jaloux ? Je pouffais doucement en imaginant la tête du nain avant de me concentrer de nouveau sur le sentier pour ne pas chuter de nouveau, une fois suffisait !
Maintenant, la question qui se posait était : que faire ? Certes, nous avions trouvé, sans vraiment le vouloir, la ville que ceux de la surface cherchaient à tout prix, mais maintenant que nous y étions, que devions nous y chercher ? Regardant autour de moi, je fus happée par la taille de la caverne, le nombre de portes donnant sur autant d'habitations, le silence proprement angoissant d'une ville fantôme. Quelque part en moi, un sentiment grandissait, celui de ne pas être à ma place, d'être au mieux une intruse avant de devenir... une voleuse, peut-être. Oui, nous avions grand besoin de trouver de quoi nous défendre ici. Je m'en voulu d'avoir un besoin aussi primaire alors que nous étions dans un endroit qui ravirait sans doute les collectionneurs, mais vu les ennuis que nous avions eu jusque là, cela relevait sans doute de la prudence la plus élémentaire.
"Voyons, dis-je à haute voix, plus pour moi que pour mes compagnons, si j'étais un nain, où aurais-je logé l'armurerie ?..."
Distraite, je grattais machinalement la petite cicatrice sous mon œil gauche, tournant sur moi-même en quête d'une réponse que je trouvais bientôt : en y regardant de plus près, certaines structures avaient une vocation purement défensive, il était donc très possible d'y trouver quelque chose. Et puis, en cas de danger, ce serait un endroit parfait pour se réfugier.
"Allons déjà voir là, indiquais-je du doigt l'un des bâtiments munis de meurtrières, le plus proche de notre lieu d'arrivée. Quitte à chercher quelque part, autant en profiter pour nous aménager une retraite dans un endroit sûr -à défaut d'être confortable. Si vous avez des idées aussi, c'est le moment d'en faire part. Terdéric, est-ce que tu sais pourquoi les autres cherchaient cette ville précisément ?"
Dernière modification par
Casaïr le 30 janv. 2017, 13:26, modifié 1 fois.
Ludmilla
Guerrière niveau 2 | Paladine 2
CA : 17
Arme : épées courtes x2 (+4 toucher ; 1d6+2 dgts) | arbalète légère (+4 toucher ; 1d8+2 dgts, rechargement)
PV/dés : 33/4D10 | actuels : 33
Blessures : 0 | Fatigue : 0