[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Soulnight]

Lorsque Czep fut prêt, Ignir se recouvrit de sa cape de voyage, dissimulant son uniforme et dans le but de s'approcher à une distance respectable sans se faire remarqué, au pire il pourrait créer l'illusion d'un rocher devant lui. Il fit signe à ses compagnons qu'il était prêt à passer à l'action.
Rien qu'à l'idée du son qu'il allait utilisé, un large sourire se dessinât sur son visage, en espérant que le garde soit aussi bon public que Voukoll

Une fois tout le monde prêt, Ignir se faufila discrètement jusqu'à être à porté de sort.

Spoiler

Je laisse le soin à Iris de faire le jet de discrétion avant de décrire l'action

[Casaïr]

Ludmilla allait répondre quand sa sœur intervint. Elle l'écouta parler jusqu'à ce qu'elle évoque Jarek. L'utilisation de ce nom n'était pas du tout anodin, et la rouquine se tendit un peu tout en s'efforçant de garder son regard rivé sur celui du garçon de salle. Le plan d'origine devait être légèrement modifié.

"Ma sœur dit vrai. Je sais coudre et nous cherchons un endroit où nous établir, mon fiancé, elle et moi. Et Tauron ici présent à bien voulu nous servir de guide jusqu'ici. Sans lui, qui sait quels ennuis nous aurions pu avoir..."

Milla fit une pause pour boire une gorgée, rassemblant ses pensées pour la prochaine manche, espérant ne pas faire de gaffe.

"La région est-elle calme ? Nous... avons traversé un village récemment sur la route et il avait semblé avoir subit un genre d'attaque, mais nous ne nous sommes pas attardés pour savoir ce qu'il s'était vraiment passé. Je dois dire que ce genre de chose m'effraie un peu..."

Espérant que Yardan jouerait le jeu, Ludmilla prit la main du moine en tremblant légèrement avant de reprendre :

"Il n'y a pas de... bande de brigands par ici ?..."

[Iris]

Ignir avait écouté le plan de Czepple et était parti se préparer.

En revanche le nain Wulfgar restait planté devant Czepple, attendant une réponse à ses objections, tandis que Levko observait en silence.

[Iris]

"Des brigands ?" répéta le serveur comme s'il ne comprenait pas la question.

Il allait répondre, mais tourna la tête vers l'entrée au moment où la porte s'ouvrait pour laisser entrer des officiers locaux. Leur chef, bedaine bien remplie, mais certainement musculeux aussi, portait une tunique garance en laine qui le distinguait des uniforme de cuir noir clouté de son sergent et des ses hommes. Il salua à la cantonade, mais sans grande chaleur dans la voix, plus par usage qu'autre chose.

Jetant un regard circulaire sur la salle alors que ses hommes s'apprêtaient à aller au comptoir, il s'arrêta sur les deux jolies rousses : "Eh bien, voilà de jolies voyageuses ! " Il adressa un instant un regard interrogatif au serveur, suivi d'un "Tu nous présentes ?"

Interpellé, le serveur expliqua que le nouveau venu était le prévôt Crocq avant de résumer : que l'une des voyageuses était fiancée avec le monsieur là, et que le couple était accompagné d'un guide et de la sœur de la jeune femme, avant d'ajouter que les nouveaux venus voulaient s'installer, mais qu'ils voulaient être à l'abri des brigands...

" Ah pas de souci, autant dans les marches, vous pouvez faire de mauvaises rencontres, autant ici, nous faisons régner la loi au nom du seigneur Grovaedr !"

" De nouveaux habitants, c'est charmant. Vous venez de loin ? "

[Iris]

Sur la lande, un crachin se mit à tomber, porté par une brise froide. Cette humidité pénétrante et insistante se posait en gouttelettes sur les visages des hommes qui s'examinaient et pesaient le pour et le contre sur ce qu'il convenait de faire. Chaque décision pouvait décider de l'avenir et de la vie du groupe et les choses pouvaient vite très mal tourner...

[Atorgael]

Le plan de Czep avait des failles comme tous les plans. Mais ça pouvait réussir avec un peu de chance.
Voyant les réticences de Wulfstan, Levko lui exposa son point de vue :

" Ce sont des bandits qui n'ont pas hésité à enlever des villageois qui ne leur avaient rien fait et qui n'ont pas non plus hésité à les transformer en horreur. Tu trouves qu'ils sont innocents ? Moi, j'ai toutes les raisons qu'il me faut pour leur montrer les conséquences de leurs actes.
Allez suis moi on va se poster et si tout se passe en on aura même pas à tirer et Czep se chargera de la basse besogne. "

Et Levko alla se poster pour trouver le meilleur angle pour ne pas toucher ses compagnons si la situation exigeait qu'il tirât.
Il prit soin de protéger la corde de son arc de l'humidité ambiante pour ne pas rater son tir.

[Casaïr]

L'arrivée impromptu du prévôt local coupa Milla dans son élan qui regarda le nouveau venu avec une certaine appréhension qu'elle ne chercha nullement à dissimuler : l'homme semblait craint dans les environs et il y avait certainement une excellente raison à cela.

Ne pouvant décemment se cacher de qui que ce soit (vieux réflexe resurgissant parfois, et acquis des années auparavant quand elle devait essuyer une tempête de diatribes quant à sa maladresse), elle se rapprocha de son "fiancé" en agrippant sa manche, rendue muette par la présence de Crocq et ses hommes.

[grayfoxliquid]

Czepble écouta Wulfstan émettre ses "appréhensions" et n’était guère ravi de sa manière de les exposer. Que le plan ai des failles, soit, qu’il ne lui plaise pas, d’accord, Czepble lui-même ne l’aimait pas des masses, mais qu’il le critique sans amener d’idée utile ou d’alternative viable… Mais qu’importe. S’il ne voulait pas finir mort, tué par ses propres compagnons ou Voukoll, il devait apprendre à maîtriser ses pulsions, d’autant plus que ses camarades n’étaient pas les plus dociles.

Après avoir regardé Wulfstan un instant dans les yeux, il lui répondit, tout en commençant à se changer "Mes habits inspireront un peu plus confiance que la grosse cible arolavienne que sont nos uniformes. Si tout se passe bien je pourrais suffisamment m’approcher pour le mettre hors d’état de nuire sans qu’il ne fasse de bruit et n’avertisse les autres. Qui sait, si on s’y prend bien on pourra peut-être même l’interroger, mais ce serait à la limite du miraculeux je pense. En attendant, je vais essayer de me faire passer pour un voyageur. Au moins de loin…"

Il termina d’enfiler ses vêtements de roublard et ajouta, regardant à nouveau le nain, "Et si ma stratégie pue la merde, c’est parce que ça fait un moment qu’on est dedans !"

Il entreprit maintenant de chercher une branche suffisamment grande pour ressembler à un bâton de voyageur, salit un peu son sac pour cacher tout signe de la garde lunaire et ajouter à son air de voyageur, pendant que les autres prenaient leurs positions. Il se mettrait en route dès qu’ils seraient prêts

[Aeghiss]

"Et si ma stratégie pue la merde, c’est parce que ça fait un moment qu’on est dedans !"

"Ok, j'admet, tu marques un point", dis-je, riant doucement.

"De toute manière, je n'ai pas vraiment le choix..."

Je me préparai à l'action, espérant qu'elle ne tournerait pas à la catastrophe...

[Iris]

Les préparatifs étaient terminés. Ignir devait se rapprocher de l'ennemi pour lancer une diversion audible de lui, sans être remarqué. Wulfstan et Levko se positionnaient pour tirer, en essayant d'avoir un angle grâce auxquels Czepple ne serait pas touché. Afin d'être sûrs que cela fonctionne, ils avaient donné une idée à Czepple dudit angle -- il ne fallait pas qu'il fasse tout capoter en se mettant dans le chemin... D'autant qu'en cas de vrai pépin, le terrain repéré n'était pas favorable à une intervention rapide des deux hommes au contact. Il faudrait que Czepple se débrouille seul durant de précieux instant. Czepple pour sa part essayait d'avoir l'air innocent, et de passer... tout en se doutant qu'il attirerait l'autre vers lui... l'idéal étant de le capturer, enfin, avec de la chance, sinon de le tuer vite...

Spoiler

1. Approche d'Ignir

Discrétion 5 + D20 (12) = 17

2. Positionnement de Levko et Wulfstan.

Jet de Sagesse (meilleur bonus des deux) avec avantage pour refléter la coopération : Sagesse 3 + d20(17, 13) = 20

3. Czepple

Charisme (Tromperie) 2 + d20(14) = 16

4. Czepple réfléchit à se cacher et analyse

Intelligence (Discrétion) 6 + D20 (14) = 20

Edit : je n'ai pas noté les jets de chance ni les jets de la sentinelle

Passant prudemment d'un abri à l'autre , le tiefling s'approcha de sa cible. Il fallait avancer lentement car l'autre était relativement vigilant en dépit de l'ennui de son poste. La chance permit au roublard de découvrir un rocher bien placé pour lui servir d'abri tout en usant de son tour effrayant.

De leur côté Wulfstan et Levko avaient une planque impeccable. Ils étaient partis un peu en avant et discrètement. De là où ils étaient désormais, ils voyaient tout le chemin, Czepple, la sentinelle et au-delà. Ils manquaient malheureusement de temps pour exploiter à fond ce poste d'observation et chercher dans le décor les éventuelles autres sentinelles disposées. L'action allait commencer. Si les choses tournaient mal, les deux hommes savaient qu'ils pourraient parfaitement rester là sans se faire repérer : cela permettrait d'attaquer en embuscade... ou bien d'éviter d'être pris dans une bataille perdue d'avance.

Czepple commença son avancée, d'un air dégagé et innocent assez convaincant. La sentinelle tiqua et commença à vouloir s'approcher.

L'équipe n'avait pas décidé du moment où le tiefling devait lancer le son, aussi y eut-il un moment de flottement, Ignir hésitant, mais il était impatient d'agir et la sentinelle allait descendre vers Czepple... Finalement, il lança un bruit qui eut le succès escompté : l'homme sursauta, manqua de tomber, s'immobilisa en garde, les sens en éveil, cherchant à identifier la source qu'il supposait dos à la route, de sorte qu'il ignorait désormais Czepple qui marchait... et marchait... Il avait dit n'attaquer que si l'autre était hostile et vu que l'autre était surtout préoccupé par le bruit, eh bien, par la force des choses, il n'était pas hostile et donc... pas d'attaque...

Le temps parut suspendu. Ignir était coincé derrière son confortable rocher : s'il bougeait maintenant ne serait-ce que d'un pas, il serait repéré. L'autre... cherchait, faisait quelques pas et semblait regarder, inquiet, mais sans trouver.

Incapable de trouver la réponse à ce mystère, la sentinelle -- que les archers discernaient désormais à peine -- envoya un signal sonore selon un code. Le son portait assez loin, en tout cas il était nettement audible pour Czepple, au milieu de la route, déguisé en "civil", et pour les deux archers planqués.

Czepple regarda autour de lui et avisa très rapidement de la situation. La chance voulut qu'il y eut un abri acceptable, une sorte de fossé, plein d'eau (froide) et d'herbes assez hautes pour le cacher. Il avait le choix : rester au milieu de la route ou plonger immédiatement, c'est à dire, avant de savoir si un problème se présenterait.