[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[Iris]

"Magnus, c'est mon nom."

" Vous ne me demandez pas, mais j'aurais dû me présenter. "

" Je vous trouve une bonne mine et puis, être médecin apothicaire, c'est un peu un sacerdoce, des fois on fait des prix pour ceux qu'on aime bien. Je n'ai jamais su rien refuser à une jolie femme."

" Servez-vous, je vous en prie."

Tisane délicatement parfumée, caramel mou, bonbons à la violette, à la rose, au citron, carrés de sucre d'orge...

Dès que Ludmilla serait prête, elle pourrait aller à la salle d'auscultation et se dévêtir pour permettre au médecin de faire son travail.

[Casaïr]

"M... Merci beaucoup, Magnus", répondis-je, troublée malgré moi par son attitude.

Je profitais du thé et des quelques douceurs que je n'avais pu goûter autrement que du regard chez les Lubov. Les bonbons à la violette et à la rose eurent rapidement ma préférence et je dû me faire violence pour ne pas tout avaler. Repue, je remerciais une fois de plus mon bienfaiteur avant de me diriger vers la salle d'examen. Au moment d'enlever mes vêtements, je me retins le temps d'un souffle : mes longs cheveux n'étaient plus, et il ne manquerait pas de voir mon dos marbré de cicatrices plus ou moins anciennes, témoins silencieux d'autant de corrections subies. J'enlevais ma chemise en frissonnant, me retrouvant presque nue et vulnérable devant un homme que je ne connaissais que depuis cinq minutes.

Pour masquer mon trouble, j'engageais la conversation :

"Les deux femmes qui vivent avec vous, qui sont-elles ? Elles... sont étrangement vêtues, non ?

[Iris]

Magnus paraissait d'un naturel bienveillant et généreux. Il examinait les blessures de Ludmilla avec délicatesse.

" Les deux demoiselles ? Ce sont des mercenaires qui travaillent pour moi. Il y a ici des objets de valeur. Comme il n'y a heureusement pas trop de brigands ou de voleurs, elles m'aident aussi pour le quotidien."

Après un premier examen superficiel il conclut : "Pour les blessures récentes, j'ai tout ce qu'il faut. Pour ces vilaines cicatrices, il faudrait que je fasse une potion sur mesure, je ne peux pas m'en occuper aujourd'hui. Nous aurons sans doute l'occasion de nous revoir ?"

Il alla dans la pièce d'à côté, en quête de potions de soin du bon dosage.

" Pas d'allergie ? De traitement médical en cours ? " et après une pause, en penchant la tête pour regarder dans la pièce où était Ludmilla " Pas enceinte ?"

Il revint bientôt avec trois fioles.

" Je sais que ça fait beaucoup, mais... aux grands mots les grands moyens, pas vrai ?"

[Casaïr]

Je répondis non aux questions sur mes antécédents, faillit avaler ma langue à la troisième question.

"Enc...enceinte ? Nononononononon, j'ai-même-pas-de-fiancé !" lancais-je à toute allure avant de parvenir à me calmer, rouge comme une pivoine.

Je venais donc de passer pour une cruche surexcitée devant un inconnu. Les joues brûlantes de honte, je repris ma respiration en même temps que mon calme avant que quelques mots ne reviennent frapper à la porte de mon esprit.

"V... Vous parliez de mes cicatrices ? Ca peut se soigner ? Enfin, vous pouvez les faire disparaitre ?"

Je le regardais avec un regard plein d'espoir. Si je pouvais me débarrasser de ces horreurs, Mirò perdrait une grande partie de son emprise sur moi, et je pourrai lui montrer qu'il avait échouer à me marquer durablement. Lorsqu'il me présenta les trois breuvages, la quantité à avaler me fit bizarre. Je lui fis confiance malgré tout et me prépara à les avaler, suivant ce qu'il me dirait de faire.

Et après, un passage au petit coin pour soulager ma vessie !

[Iris]

Magnus confirma qu'il était assez sûr de pouvoir faire disparaître les cicatrices, et tout dans son attitude indiquait sa confiance en soi. Ludmilla pleine d'espoir but une première potion, et commença à sentir la douleur s'en aller, puis la seconde et la troisième.

Spoiler

Ludmilla est au max de pv, fatigue guérie et blessures cicatrisées...

Par contre elle vient d'échouer dans les grandes largeurs à un JS Sagesse visant à résister à l'effet du philtre d'amour qui était l'une des trois potions.

[Casaïr]

Je bus la première potion, m'attendant à un goût absolument infect qui ne vint finalement pas, et les effets curateurs du breuvage se firent rapidement sentir. Enhardie par les effets de la première fiole, j'avalais rapidement la deuxième puis la troisième pratiquement cul-sec. La chaleur m'envahit alors rapidement, mes blessures se refermaient, la douleur s'effaçait pour de bon, j'étais à la fois surprise et ivre de joie.

Je relevais la tête vers mon bienfaiteur et mon cœur rata un battement. Je cillais nerveusement alors qu'il me souriait si gentiment. De pudeur je couvris ma poitrine de mes bras, alors qu'une douce chaleur envahissait mon ventre. Je voulus rompre le contact visuel mais n'y parvins pas. J'étais brûlante sans comprendre ce qui m'arrivait, ou plutôt si. J'avais déjà ressenti ces palpitations récemment, quand je croisais le regard de Yardan. Toutefois, ce que je ressentais là était sans commune mesure, j'avais l'impression d'être au prise avec une tornade de sentiments d'une puissance qui me collèrent à mon siège, me laissant tremblante devant cet homme. Toutes mes pensées étaient entièrement dirigées vers Magnus, rendant insignifiant l'ersatz de sentiment que je croyais ressentir pour le moine qui disparut d'un seul coup de mon esprit, comme s'il n'avait jamais existé.

"Je..."

Mes lèvres s'ouvraient d'elles-même, sans que j'ai le moindre contrôle sur elles.

"Comment puis-je vous remercier pour votre bonté, Magnus ?"

Je n'attendais qu'une chose de lui, et je savais déjà qu'il pourrait tout me demander.

[Iris]

Spoiler

• Bande son et lumière : trouvez-vous un film érotique des années 1970 (ou juste imaginez)
• Protagoniste : Magnus, châtain, avec la big moustache qui va avec et plein de poil au torse (pour être assorti au point précédent)
• Frissonnez d'angoisse (ou soyez pris d'une crise de fou rire nerveux, ou ayez la nausée, au choix)

Magnus avait un sourire sensuel -- enfin, il se sentait de cette humeur. Une belle demoiselle cédait à nouveau à son charme (certes en se faisant un peu aider, mais c'était secondaire). Ces potions au fond, ne faisaient que révéler le désir enfoui au fond de leur âme, le libérer.

" Jolie Ludmilla... Gentille Ludmilla... "

Il émit une sorte de soupir de gorge qui tirait sur le gémissement. Il caressa doucement sa joue. Il laissa glisser sa main sur son cou, sa poitrine, sa taille.

" Tu veux être à moi ? Dis-moi que tu veux être à moi ? "

Pris par l'excitation, il eut des gestes brouillons pour ôter sa veste et sa tunique, paraissant bientôt torse nu -- bombé -- devant elle, dans toute sa splendeur mâle. Il émit une sorte de grognement qui se voulait fauve, et terriblement puissant.

[Casaïr]

L'entendre prononcer mon prénom me mettait en joie. Il était si beau, débordant de charisme*. Quand il posa sa main sur moi, j'eux l'impression d'avoir attendu qu'il le fasse toute ma vie. Elle explorait mon corps lentement et je l'aurai bien aidé si je n'avais pas été si inexpérimentée. Une petite voix dans ma tête me dit que j'aurai dû parler plus sérieusement de ces questions avec Jasna. Tiens, que faisait-elle en ce moment ? pensais-je une seconde avant que cette idée ne soit balayée par la main de Magnus qui se retirait. Je ne comprenais pas son geste et j'en soupirais de frustration.

C'est là qu'il commença à se déshabiller. Il se dégageait de lui une force et une virilité qui me laissèrent pantoise**. Je frissonnais en le découvrant et, instinctivement, je me rapprochais et collais à lui, je voulais sentir sa peau, sa chaleur contre moi. Prise d'une impulsion subite, je déposai des baisers au creux de son cou tout en prenant une de ses mains pour la poser sur mes fesses. Je le regardai alors droit dans les yeux, fiévreuse.

"Je t'appartiens."

Juste avant de l'embrasser.


Spoiler

* C'est l'effet du philtre, OK ?!

** C'est TOUJOURS l'effet du philtre !

[Pwyll]

Bercé par les cahotements de la carriole, Gaspardin s'était rapidement assoupi pour plonger dans les folles aventures qui peuplaient généralement ses rêves.

Un instant il chevauchait au grand galop, assommant au passage un Ogre de son bras puissant, l'autre il riait à gorge déployée en essayant d'attraper une tarte meringuée au citron qui volait dans une maison de pain d'épices, il y avait des éclairs qui crépitaient à l'extérieur toutefois et ce n'était jamais bon signe pour le Halfelin.

Bien décidé à dormir tout son saoul, il força les songes à poursuivre leur folle farandole, même s'il se trouvait maintenant sur un bateau désespérément immobile sur une mer d'huile. Il préférait le tangage, mais au moins, il y avait sa promise qui l'attendait. Une halfeline ravissante, à la longue chevelure rousse.

Quel était son prénom, déjà ? Rhaaa c'était très embêtant, s'il ne s'en souvenait plus, la cérémonie serait annulée, à coup sûr ! Le temps vira à l'orage, mais sans un grain de vent.

Le navire était comme figé, une coquille de noix collée à une mer plate et infinie, mais les éclairs approchaient ! Gaspardin tenta de crier pour mettre en garde sa dulcinée, mais elle rapetissait au fur et à mesure qu'il tentait de s'approcher d'elle !

Ouvrant soudain l’œil, le cœur battant la chamade, Gaspardin mit un moment pour comprendre où il était. Pourquoi n’avançaient-ils plus ? Où était Milla ? Un mauvais pressentiment qui le suivait depuis la fin de son rêve ne fit que se renforcer, comme un poing glacé logé dans sa poitrine.

Le Paladin observa les environs, le plus discrètement possible, pour découvrir une maison dont la cheminée laissait s'échapper une volute de fumée... Ça alors, rien à voir avec une attaque de brigands ou des troupes du Seigneur esclavagiste...

Fallait-il vraiment rester sur ses gardes ? Sans doute, jamais Milla ne l'aurait laissé ainsi pour entrer chez des étrangers, elle avait trop la tête sur les épaules pour commettre pareille bévue.

[Pwyll]

Se faufilant jusqu'à l'entrée de la maison en évitant d'attirer l'attention des deux femmes à moitié nues, ce qui, déjà donnait un a priori très étrange sur l'endroit, Gaspardin tenta de distinguer l'intérieur au travers d'une fenêtre à la vitre de verre grossier.

Entre la déformation, la scène qu'il crut distinguer et sa vision devenue bien piètre depuis qu'on lui avait volé la moitié du monde, le paladin décida plutôt de se fier à ses oreilles et pas à de drôles d'idées que son imagination pourrait vouloir lui donner.

Entrant sur la pointe des pieds, enfin, de manière figurative car concrètement la plante de ses pieds épousait au contraire le parquet, tentant d'en prévoir et prévenir le moindre craquement, le halfelin avança jusqu'à découvrir le pot aux roses.

Rose qui lui vient immédiatement aux joues d'ailleurs.

Qu'est-ce que... quelque chose n'allait pas. Ludmilla ne s'était pas arrêtée sur le bord de la route pour satisfaire une envie pressante de... gros moustachu à la toison foisonnante.

La magie existait et elle avait bien des formes... les deux femmes à la tenue indécente, maintenant ça !

Gaspardin enfonça un peu plus son couvre chef sur son crâne pour plonger son visage dans l'ombre et il prit la voix, celle qu'il avait travaillée des semaines, celle qui faisait déguerpir les malandrins et perdre leurs moyens aux spadassins. Une voix monocorde, sans chaleur ni humanité. Une voix de tueur.

- Et, l'homme. C'est mon amie que tu tripotes. Tu connais le châtiment en vigueur pour ce type de sorcellerie ?

Spoiler

Discrétion +7 Intimidation +5