Inframonde - 00 - Caliobé - Seule dans les tunnels [JOUR 9 à JOUR 23 ?] Suivons les pas de la melessë Caliobé qui s'est égarée dans l'Inframonde.

[Pwyll]

Elle rassembla son courage pour soutenir son regard odieux sans ciller et raconter.

- Je cherche des forces et secrets anciens. J'ai appris qu'il y avait quelque chose ici, sous terre. J'ai trouvé un accès oublié à la cité des Nains.

Caliobé respirait calmement, son récit devait avoir la pureté de la vérité, comme si on avait pressé l'essence de la réalité pour en obtenir un extrait subtil et puissant.

- Je savais qu'il y aurait du monde. Une mine illégale est installée non loin, exploitée par des esclaves appartenant à des nobles du cru, les Grovaedr. En espionnant l'activité autour des mines et de la Cité, j'ai constaté que les Humains avait passé un accord avec les Nains.

Pendant mon exploration, alors que j'étais cachée dans un tunnel d'aération, j'ai vu passer la Seigneur des Grovaedr, une Naine et une escorte. Je me suis dit que ça les désorganiserai si je tuais la décisionnaire, alors j'ai attaqué.

Caliobé continuait de maîtriser au mieux les battements de son cœur.

- J'ai joué de malchance ou d'incompétence, toujours est-il que je n'ai pu que tuer la Naine et quelques gardes, mais pas la Seigneur. L'alarme a été donnée bien sûr et je me suis faufilée dans les profondeurs. J'ai poussé l'exploration jusqu'à note charmante rencontre.

Caliobé marqua une légère pause avant d'ajouter :

- Ces gens se sentent maîtres des lieux, mais ce sont des proies faciles.

[Iris]

Spoiler

Test de Tromperie / Manipulation de Caliobé avec désavantage de Charisme pour cause de corruption : d20(9, 16)

Test d'Intuition du drider : d20 (20)

... même pas besoin de vérifier les valeurs associées ^^

Le drider écouta avec attention, mais avait une sorte de tic nerveux qui le poussait à tapoter des doigts ou les agiter dans le vide, un peu comme s'il grattait ou jouait d'un instrument à corde. A plusieurs reprises, Caliobé eut un peu de mal à avoir une voix parfaitement maîtrisée. Elle sentait le Chancre qui s'agitait et la déconcentrait, qui la faisait suer.

" Des proies faciles, hein ? Tu voudrais pas par hasard que je t'utilise pour me guider là-haut et t'enfuir à la première occasion en laissant les autres me tuer ? "

" Tu sais, si jamais ça me prenait de tâter le terrain là haut, je te laisserais dans une prison bien fermée, le temps que je revienne, et si je revenais pas, tu crèverais de soif dans le noir. Pas terrible, hein ? "

Il parut humer l'air et médita un moment.

" Il y a quelque chose chez toi, un parfum qui m'est familier...?"

[Pwyll]

Caliobé commençait à en avoir assez de ce connard à dix pattes.

- Je cherche juste à me rendre utile, tu préfères les esclaves qui chialent et qui supplient ? Tsss, c'était l'opportunité de se dégourdir les jambes, on en a plein à nous deux. Et si je ne te guide pas tu tomberas plus probablement sur une cinquantaine de soldats. Des nuls, mais bon cinquante ça commence à piquer.

Et ce que tu sens de familier c'est cette merde de Chancre, j'ai était touchée par lui à cause d'un sale connard de druide qui avait mal tourné dans sa cabane de péquenaud.

Après si tu veux me faire mourir de soif franchement, c'était bien la peine de me capturer tiens... Autant rentrer chez moi. C'est par ce que je sais de ce qui s'passe au dessus que je te suis surtout utile.

[Iris]

Caliobé fut projetée contre le mur, tant la gifle était violente. Alors qu'elle reprenait ses esprits, elle se rendit compte que son geôlier appelait des araignées, petites, avec de drôles de couleur.

En elle, tout ce qu'il y avait d'appel à la prudence et d'instinct de survie hurlait de terreur, mais la dérision était devenue son mode de vie, sa vérité. Elle écrasa sans doute certaines de ces saleté d'araignées, mais elles étaient trop nombreuses, et la nuée la recouvrit, et la piqua tant et plus, qu'elle eut la sensation que tout son corps n'était plus que brûlure. C'était comme des orties, mais en infiniment pire. Elle en conçu une nausée violente, qui la fit vomir sa bile, tout en en étant prise de soubresauts et de spasmes. Ses muscles ne lui obéissaient plus, ils se contractaient brutalement, elle se cognait, et hurlait.

Au milieu de sa souffrance, elle voyait son bourreau la jauger de toute sa hauteur : "Un esclave qui ne connait pas sa place ne sert à rien."

Enfin, après une éternité éphémère d'horreur, elle sombra enfin dans les ténèbres et le cauchemar.

...

Elle reprit conscience dans le cocon, ficelée, prisonnière de la gangue. Elle avait la gorge brûlée des sucs gastriques qu'elle avait expulsés, et la langue pâteuse tant elle avait soif. Tout son corps souffrait encore des centaines de piqûres. L'odeur âcre du vomis lui sautait à la figure, mais elle n'arrivait même pas à en être écœurée tant elle était épuisée. Elle était à terre. La pierre était dure et lui faisait mal. En entrouvrant difficilement les yeux, elle perçut la présence du monstre. Il rangeait son équipement et semblait se préparer à partir en voyage.

Spoiler

Cadeau, 1 nouveau de fatigue

[Pwyll]

Mhhh-merde i... il a encore mm... moins l... le sens de l'humour que... Wulfstan.

[Iris]

Le drider dut remarquer que sa captive s'animait. Il se pencha vers elle :

" Tu pues."

C'était un constat qui n'attendait pas de réponse.

" Tu as quelque chose à dire, esclave ? "

[Pwyll]

Elle n'avait pas vraiment l'impression d'avoir parlé tout haut, mais tout était confus dans un brouillard de douleur et de déchéance.

L'autre blaireau était encore là apparemment.

Elle répondit par une petite bulle de salive et un tressaillement qui ferait sans doute très plaisir à celui qui devait se ruiner en frais de cordonnier.

Pas une Fée, de toute évidence.

[Iris]

Caliobé sentit un coup qui n'était pas assez fort pour lui faire perdre conscience, mais elle laissa glisser, et ...

La soif...

C'était la soif qui la réveillait. Elle prenait conscience de son environnement. Elle était sur le dos (pouvait-on dire cela ?) du monstre. Des poils arachnéens caressaient sa figure. Il y avait quelque chose d'obscène dans cette posture et ce ressenti. Elle était en mouvement. Enfin, le monstre était en mouvement. Il progressait dans des tunnels obscurs. Elle était son paquetage. Elle devinait les autres araignées.

[Pwyll]

Oh. Le chemin ne s'arrête donc jamais ? Dommage, pas la force de vomir sur lui.

Pensa-t-elle.

[Iris]

La soif...

...

...

Elle commençait à délirer, avoir mal à la tête, ne plus voir clair...

...

... ça ne bougeait plus...? Mais elle était si faible...

Elle eut un sursaut. De l'eau froide sur la figure. D'instinct ses lèvres craquelées s'entrouvrirent et sa langue cherchait l'eau. Elle sursauta en sentant un goulot de gourde enfoncé brutalement dans sa bouche. L'eau arrivait, mais si vite, qu'elle s'étouffa et commença à tousser.

Le drider retira la gourde et attendit que sa prisonnière respire à nouveau. Puis il recommença, la forçant à boire, avant de la laisser presque inerte au sol. Toujours ces pierres dures.

" La seule chose qui compte, c'est que tu arrives en vie. Déjà que tu ne vaux pas grand-chose comme marchandise, manquerait plus que tu te laisses crever."

Caliobé avait faim aussi, mais la soif à côté était bien pire.

Son geôlier l'examina sommairement, et parut estimer qu'elle survivrait à une autre partie de chemin.

...

...

Une route interminable.

...

Plus morte que vive, Caliobé ouvrit les yeux, allongée au sol, devant une porte de côté d'une demeure qui dégageait une lumière éblouissante pour elle qui n'avait plus été que dans le noir durant trop longtemps. Le drider parlait à un elfe à la peau noire et aux cheveux blanc. Ils s'exprimaient dans une langue qu'elle ne maîtrisait pas. Ils semblaient parler d'elle.

L'interlocutrice du drider vint se penchant sur Caliobé avec une moue vaguement dégoûtée et circonspecte.

Le drider plaidait sa cause. Il désigna les chaînes de Xonim. La drow accepta et Caliobé fut traînée dans le hall attenant à l'entrée de service. Son geôlier défit les chaîne de Xonim à ses poignet et la força à se relever. Un serviteur accourut pour apporter un cristal mauve, inerte entre ses mains. L'objet fut placé d'autorité entre celles de Caliobé et se mit à luire. Sur quoi elle manqua de le perdre, on le rattrapa, le drider lâcha Caliobé qui tituba et finit par se laisser tomber sur une sorte de sol en marbre. C'était doux. Lisse. Elle vit le drider recevoir quelque chose et ne pas demander son reste avant de partir.