Inframonde. chap. 02-01 . La triade du renouveau Section uniquement dédiée au jeu

[Pwyll]

[Arolave] : "LEVKOOO ? Où es-tu ?"

[Elfique] : "XANTHUT ?"

[Maalvi]

De l'orgueil ? Kru'ul n'en avait pas vraiment si ce n'est celui de se croire libre. Des souvenirs de sa vie passée lui revenaient : toute sa vie, il avait été rabaissé, humilié, traité comme un objet que ce soit par les drows ou ses propres congénères, il en était sûr. Il avait fait ce qu'il fallait pour survivre, et il avait fuit. Même s'il ne se souvenait pas de tout, il était intimement convaincu de ça. Alors aujourd'hui, il ne s’agenouillerait pas devant le premier venu sans qu'il l'ait mérité avant, aussi puissant soit-il.

Quoiqu'il en soit, il montrait du respect et de la reconnaissance à la créature qui avait mis en fuite le béhir. Mais son impressionnante stature le rendait mal à l'aise et il se demandait ce qu'elle allait faire d'eux une fois le béhir parti... La réponse vint assez rapidement par la voix d'Aiguille qui traduisait, non sans sarcasmes de son cru, les paroles du kherub.

Xanthut avait semble-t-il était dévoré et nous ne pouvions demeurer en ce lieu trop longtemps... mais le gnome était bien le seul a s'être intéressé à moi et il méritait qu'on... trouve son âme ? Ou pour le moins qu'on soit sûr de son sort avant de partir !

[Gob] Aiguille pourrais-tu traduire au kherub ce que je dis ?

[Murmure]

Dire que Matian était surpris de la tournure des événements serait un doux euphémisme. Son émerveillement face à la créature de lumière se débattait avec l’inquiétude vis-à-vis de Xanthut. Le prédateur l’avait pris en chasse, le psychurge l’avait vu, et maintenant…
Et maintenant que faire ? Kaan fuyait, le groupe était désorganisé, l’ange parlait une lange incompréhensible, la drow s’était volatilisée, comme un des deux nouveaux humains…
Matian, lui, au moins, ne courait pas. Il s’était juste reculé de quelques pas lorsque l’ange était sorti de la racine. Il le fixait, mais finit par détacher son regard. Il s’approcha alors de Yardan.
[Svirfnebelin] « Vous comprenez ce que dit cette créature ? Que veut-elle ? Que doit-on faire ? »

[Etmer_Fachronies]

Toujours figé dans sa pose du Requérant, Yardan écoutait avec une attention sans faille les paroles de l’envoyé des Divins. Le khérub parlait, et le moine hochait la tête à mesure que les paroles s’égrainaient.

Lorsque l’apparition se tut, l’homme des îles hocha la tête une ultime fois et se releva, l’air sombre.

[Céleste] – Paroles vôtres ont été entendues, ô Saint Khérub. Cet adepte de Draaz a comprit l’avertissement prononcé, et s’en va transmettre mots à ses frères de Mission du Jour. Daignez attendre que Message soit passé, ô Très Saint.

Yardan s’inclina de nouveau en direction du lumineux. Puis il se tourna alors vers ses compagnons, l’air soucieux.

[Arolave] - Dame Caliobé, retrouvez calme. Je comprends sourde inquiétude qui vous ceint, mais en cet instant il nous faut faire grand silence, et partir prestement. Saint Kérub ici présent tolère présence nôtre, mais bienvenus ne sommes nous pas.

Le moine fit un geste du bras pour envelopper l’environnement immédiat.

[Arolave] - Nos élans brisent la sérénité de présent sanctuaire, chose ô combien impardonnable pour celui qui en est Gardien. Face au Béhir, nous sommes certes bénis, mais que temporaire n'est asile. Saint Khérub nous intime de partir céans, et Son Verbe fait loi.

Le disciple du Dieu-Dragon prit un air plus sombre.

[Arolave] - Pour nous, heure sonne désormais de triompher seuls du Béhir, je le crains. Pour sire Levko, il était des nôtres quelques instants auparavant, nous seconder il doit encore. Et quant à sire Xanthut…

Yardan secoua la tête, et se signa de ses mains jointes.

[Arolave] - … Béhir immonde a vaincu. Il nous faut retrouver son corps meurtri, si tant est qu’il ait persisté, et lui rendre rite du Dernier Voyage. Draaz nous assiste, puisse son âme trouver Saint Khérub.

Le moine se tourna alors vers Matian, et lui répéta en Svirfnebelin ces mêmes paroles, avec plus ou moins de réussite.

[Pwyll]

Caliobé rendit à Yardan un regard désenchanté.

[Arolave] "Faire grand silence ? Bien un conseil de gros oiseau qui n'en a rien à foutre, ça..."

Pour ceux qui n'avaient pas compris l'arolave :

[Elfique] "En résumé, le piaf sacré veut qu'on dégage et dit que le pauvre Xanthut y est passé. Yardan voudrait récupérer son corps, je pense surtout qu'on devrait filer par la porte du fond là derrière la racine, sauf si c'est interdit ?"

[Dharka Shaan]

L'elfe noire marqua le pas au niveau de la dernière marche et leva les yeux en direction de l'imposante racine luminescente. La créature de taille gigantesque s'y tenait toujours à proximité. Son aura chatoyait et un son ou plutôt une sorte de vrombissement cristallin résonnait entre les massives colonnes de la salle. Elle marcha prudemment en direction du muret, s'assurant qu'elle ne décelait pas de signes d’agressivité émanant d'elle, tout en jetant régulièrement des regards alentours, attentive au moindre signe annonçant le retour du béhyr. Une fois le muret atteint elle s'y hissa de nouveau avec aisance et s'y accroupit, reprenant une position d'observation silencieuse.

[denkaii]

Le Drakéide, remarquant l'absence de réaction de ses compagnons d'infortune, interrompit un instant sa course. Visiblement, le grand poulet ne semblait pas les dévorer, et parlait une "langue?" étrange.
Peut importait : au vu de la manière dont les autres réagissait, Kaan'an pressentait que le groupe devrait bientôt reprendre sa progression.
Il profita de ce temps de battement pour enfiler de nouveau ses haillons, et décida de poursuivre en marchant vers le fond de la salle, afin que les autre pussent le rattraper.

Pendant ce temps, il tentait d'organiser ses pensées. Visiblement, ce groupe connaissait déjà le Béhir, et ce dernier avait décidé de les prendre en chasse. Mais étais ce seulement par jeu, ou un autre enjeu se cachait il derrière cette course poursuite avec la mort? A peine quelques minutes après sa rencontre avec le groupe, les dangers mortels et les créatures surpuissantes s’enchaînaient. Ils avaient déjà perdu un de leurs membres, et le Béhir n'avait pas manqué de s'en vanter.
D'un autre coté, ces inconnus lui avaient offerts le peu qu'ils avaient quand il en avait eu besoin, sans rien demander en retour. La fierté d'Errukt'Kaan'an avait si souvent été piétinée lors de ses années de servitude que, maintenant qu'il avait retrouvé un semblant de celle-ci, il ne pouvait se résoudre à l'abandonner.
Quitter ce groupe serait à la fois déshonorant et dangereux, il ne lui restait donc plus qu'à réfléchir au meilleur moyen de distancer le Béhir... ou le piéger...Peut être qu'un lieu plus exiguë que ce grand temple donnerait l'avantage tactique nécessaire au groupe pour vaincre, ou coincer la créature ? mais rien de constructif ne lui venait pour le moment.

[Xandrae]

Tout avait l'air plus terne de ce côté.

Je voyais alors avec impuissance la drow se diriger vers le reste de mon cadavre, violer ma dépouille sans vergogne et fouiller dans mes affaires. Elle semblait se déplacer au ralenti.
Aussi me souvenais-je de ces paroles:
"Quant à toi petite créature difforme je te conseille de me tuer maintenant car je compte bien à un moment ou à un autre ramasser ces reliques sacrées sur ton cadavre grotesque et les purifier avec ton sang encore fumant."
Avait-elle percé le voile de la Vérité? Celui que seul quelques rares élus étaient capables de franchir. Elle ne le méritait pas. Je me jetais au niveau de sa jambe pour l'en empêcher, mais mon corps, intangible traversait le sien. Je ne pouvais me résoudre a accepter mon sort.
[CdP] : "Un jour, tu subiras les conséquences de tes actes. je te maudit toi l'infâme créature qui répond au nom de Dharkha!!!"

Je laissais alors la drow repartir comme si de rien n'était et entendais les cris de mes compagnons qui m'appelaient.
Caliobé: "XANTHUT ?"
[Elfique] : "JE SUIS LA!!!" Criais-je de toutes mes forces.
[Elfique] : "VENEZ!!!" Je voyais qu'ils ne pouvaient m'entendre, personne ne réagissait a mes cris.

Je ne voulais pas m'éloigner de ce qu'il restait de moi par peur de disparaître, mais je sentais au loin une chaleur agréable, et par la même occasion une envie irrépressible de m'en rapprocher. J'attendais encore un peu avant de m'y rendre, dans l'attente d'un miracle.

[Etmer_Fachronies]

Yardan pencha la tête sur le côté, comme à l’écoute d’une voix intérieur. Il se retourna, et s’inclina de nouveau devant le khérub, point fermé dans main ouverte.

[Céleste] - Entente est mienne, ô Présence du Divin. Qu’il en soit ainsi. Je vous sais gré de pardonner l’offense. Présent serviteur fera ce qu’il importe pour que cela ne soit plus.

Le moine pivota derechef vers ses compagnons et avisa Caliobé.

[Arolave] - Dame Caliobé, pourrez-vous traduire mots qui sont miens à présente assemblés ? Car tous ici doivent entendre parole, et prestement presser pas.

Yardan désigna d’un geste le fond de la salle, d’où le groupe était arrivé.

[Arolave] - Tout d’abord, nous en retourner là-bas pour échanger est premier impératif. Ce seuil devant Racine n’est pas place à discussion.

Le moine grimaça alors au souvenir de l’avertissement mental qui avait retenti juste avant.

[Arolave] - Ensuite, que tous gardent conscience de ce fait : Saint Khérub est béni de transcendance, aussi comprend-t-il tout mot prononcé. Draaz m’en soit témoin, qu’aucun de nous ne soit plus désobligeant envers lui. Dame Caliobé, offense précédente a été pardonnée, mais plus guère ne sera tolérée. La fureur du Messager des Dieux est sans égale, aussi vous supplie-je de modérer instamment vos propos.

Main droite sur le cœur, main gauche vers les cieux, le disciple du Commencement poursuivit son explication.

[Arolave] - Par ailleurs, sachez enfin ceci : derrière nous s’élèvent Salles de l’Epreuve et du Savoir, dont il est fidèle Gardien. Seuls méritants et croyants peuvent s’y présenter, arborant humilité et recueillement. Il accepte aussi le profane, pour peu que cœur soit nourrit de nobles desseins. Et cela, tant par acte de foi, par épreuve de conviction, par soif de connaissance…

Le regard de Yardan se fit incisif en regardant Caliobé.

[Arolave] - … que par volonté de purifier souillure du passé.

Ce faisant, il mima alors à tous de le suivre au-delà du muret, comptant sur la traduction de Caliobé. Il fallait impérativement s'éloigner de la Racine.

[Pwyll]

Caliobé secoua légèrement la tête avec un sourire amer. La puissance ne laissait pas souvent place à la modestie. Elle était mal placée pour juger le gardien trucmuche à ce niveau puisqu'elle même n'avait jamais été championne en la matière, même maintenant alors qu'elle n'était guère plus qu'un gros insecte rampant sur les murs.

De tout temps, le propre du sacré a toujours été de se prendre trop au sérieux et le chérubin ne dérogeait pas à la règle.

[Elfique] "Nous sommes obligés de repasser le muret, on discutera des salles derrière la racine quand on aura déguerpi, le Gardien insiste avec amabilité et clémence."

Elle passa le muret près de Dharka, en l'ignorant.