Inframonde. chap. 02-01 . La triade du renouveau Section uniquement dédiée au jeu

[Etmer_Fachronies]

Au-delà du voile… tout était sombre. Le noir partout. Aussi dense et profond qu’une nuit sans lune, à l’opacité presque palpable. Noyé dans les ténèbres, le monde n’était plus.

Pourtant, quelques traces subsistaient. Des échos… oui, des sons. Des bruits de pas. Des gens marchaient, ici. Et des sensations, aussi. Les muscles répondaient. Il avançait. Droit dans le néant.

Au bout de quelques instants infinis, les pensées se firent plus pures. Plus logiques. Un voile venait de tomber. Il avançait, oui. Yardan avançait. Il accompagnait… un groupe. Il sentait ces présences. Les connaissait…. Son groupe. Oui. Ses compagnons de la Mission du Jour. Tous avaient franchi le voile, et avançaient de concert.

Le Khérub… Saint Khérub. Les pensées du moine se remirent en place. Oui, ils avançaient de concert vers l’Epreuve Sacrée. La Nuit était symbolique. Perdre sa vision était chose normale, pour celui qui ne saurait Voir comme un Dieu. Plus confiant, le moine avança, guidé par les sons.

Puis, progressivement, le noir se déchira. Par petite tâches, tout d’abord. Des pointes de lumières s’étaient mises à briller, haut, très haut dans les cieux. Le monde restait nuit, mais là-haut, des cierges tintaient sur le plafond céleste. Etait-ce la terre ? Il n’en savait rien. Mais le Ciel, lui, semblait présent.

Puis ce furent des odeurs. Poussé par un vent doux, des parfums familiers caressèrent ses sens. Doux. Insistants. C’était… oui, c’était bien cela. Le sel de la mer, qui rappelait le port, les chaluts et les rivages. Les embruns de l’océan, qui racontaient les vagues brisées sur les rochers, les coquillages accrochées aux pitons de bois et les algues qui se balançaient au gré des flots. L’âcre et le sel, le relent et le superbe. Le purin et le divin du large.

Yardan inspira à plein poumons. Une fois. Puis deux. Puis trois. Des étoiles vinrent danser devant ses yeux, mais il les remarqua à peine. Au contraire, il les senti se mouiller sous le coup de l’émotion. Son passé venait de se jeter à lui, soulevé par les embruns délicieux et le parfum des eaux. Etait-il rentré ? Etait-ce le rivage de Jishim Saadar ? Allait-il voir, par-delà la route sinueuse qui s’échappait de Port-Moine, s’esquisser tremblant de chaleur les murs blancs du Commencement ?

Puis la lumière éclaira le monde, et le disciple de Draaz constata son erreur. Ils étaient sur un rivage, oui, mais de terres inconnues. Le moine secoua doucement la tête, un sourire au coin des lèvres. Il ignorait avoir gardé telle nostalgie de son île natale, mais s’en souvenir l’avait empli de joie. Et voir la lumière de l’astre du jour poindre à l’horizon était un cadeau précieux, après tant de temps enfermé sous terre.

La voix de Caliobé le ramena à des considérations plus pressantes.

[Arolave] : - Nous devrions nous mettre à couvert.

Le moine acquiesça devant le propos.

[Arolave] - Présent adepte partage conseil énoncé. La Balance impose l’Epreuve à nos êtres, comme tel situation requiert donc Agir.

Il se mit en marche dans les pas de la jeune femme.

[Arolave] - Draaz m’assiste, ce brillant paysage est-il pour l’un familier ? Etranges oiseaux sont-ils fils vôtres de passé savoir ?

[Dharka Shaan]

Le ciel... Les arbres...Les oiseaux...

Les sons s’estompèrent progressivement et le paysage devant elle se figea dans des teintes grises et minérales. Elle imagina aisément les racines de ces pins étranges s'enfoncer loin sous la surface. Une foret primaire. L'elfe noire suivit le groupe en direction de la végétation.

[Elfique]-Cet endroit est semblable aux fresques que nous avons observées. Nous sommes toujours sur Eana. Au commencement.

[EskatonicMonk]

On ne pouvait que rester pantois devant les paysages qui s'offraient à nous mais Caliobé avait raison, nous devions nous mettre à couvert.
Bouclier de coton au bras, mon glaive dans ma main droite, je suivis la melessë tout en répondant au moine :

« Ces paysages me sont tout aussi inconnus qu'à vous, estimé Yardan... »

[Iris]

Les arbres en face d'eux pouvaient être atteints en marchant rapidement sur la plage, ou bien plus lentement en sillonnant les dunes qui offraient un abri aux regards.

Sur la gauche, la vue était coupée par les dunes, mais en les gravissant, il apparaissait d'autres pins similaires.

Plus près des bois, le sol était couverts de fougères de toutes sortes : certaines en touffes, d'autres semblables à de petits arbres. Il y avait aussi des plantes dont la tige et les feuillages ressemblaient à des écailles.

De gros insectes volaient en vrombissant, tandis que du côté de la mer, un grand bruit d'éclaboussement indiquait que quelque chose de très grand avait surgi et replongé.

[Murmure]

Matian fut littéralement cloué sur place en découvrant ce paysage qu’il pouvait à peine concevoir. À l’instar de Kru’ul, il n’avait jamais vu la surface, juste entendu parlé d’elle. Alors, c’était à ça qu’elle ressemblait ? L’immensité que nulle voile de noirceur ne venait ceinturer lui donna tout bonnement le vertige. Ce pouvait-il qu’il n’y ait vraiment rien au-dessus de sa tête ? Juste… le ciel ? Et ce grand lac, avait-il une fin ? Et ces arbres, il y en avait tellement, sur quelle distance s’étendaient-ils ?

Il fallut la voix de Caliobé pour le ramener au présent, et encore, à demi. Il suivit le mouvement, sans mot dire. Il suivait Caliobé, l’esprit toujours encombré de pensées.

[Pwyll]

Caliobé préféra avancer rapidement en restant sur la plage, méfiante de ce que ces dunes pouvaient cacher. S'ils étaient dans une Eana antique, aucun d'eux n'aurait de connaissance de la nature environnante et de ses dangers. Chaque plante pouvait être mortelle, sans parler des animaux.

Ses connaissances de survie lui confirmaient-elles qu'approcher les arbres était une bonne idée ?

Spoiler

Survie +3

[Elfique] "Ne touchez à rien, soyez à l'affût. Ce n'est pas la surface qu'on connaît."
[Arolave] "Ne touchez à rien, soyez à l'affût. Ce n'est pas la surface qu'on connaît."

[denkaii]

[Elfique]-Au commencement...

Kaan'an suivi le mouvement, quelque peu perdu dans ses pensées. Il y avait tant à découvrir de cet endroit... mais ils avaient une épreuve à passer.
La seule chose dont il pouvait se convaincre, c'est qu'ils avaient été envoyé dans ce lieu pour servir un dessein précis. Il fallait déterminer de quoi il s'agissait. Cependant, cela serait inutile si le groupe finissait de nouveau poursuivit par une bete du calibre du béhir, et si les insectes étaient aussi gros...

[Elfique]-La faune locale semble quelque peu inhospitalière. Essayons d'atteindre la foret en passant par les dunes. Elles nous cacheront et couperont le vent, ainsi que nos odeurs. Lorsque nous y serons, nous devrons également nous méfier de la flore. Il y a de nombreuses plantes que je ne reconnais pas, meme si certaines semblent familières.

Spoiler

Survie +2

Là dessus, Kaan'an commenca a s'engager sur le sentier des dunes.

[Etmer_Fachronies]

Yardan acquiesça derechef aux remarques de Taliesin et Caliobé.

Quand la drow et l’homme-dragon s’exprimèrent, en revanche, le moine resta de marbre. Une fois encore, il ne put saisir pas un traître mot de l’idiome chantant des elfes. Draaz m'entende, j’apprendrai. Traverser une Épreuve Sacrée sans pouvoir saisir les paroles de ses frères de Mission, c’était là un paradoxe bien trop incongru pour le disciple du Commencement.

[Arolave] - Présentes contrés inconnues semblent vierges, et, si la Balance le dicte, inhospitalières. Grand bruit raisonna tantôt. Que prédateurs rôdent céans est chose ô combien vraisemblable.

Les sens aux aguets, le moine observa les arbres, tentant de percer les secrets de ces terres.

[Arolave] - Ici commence Divine Épreuve, et Châtiment se rit de l’Imprudent. Puisse la Veille du Dieu-Dragon consacrer approche nôtre, car Vaillance se juge à l’aulne de Péril.

Spoiler

Test de perception, sans bonus particulier (je n'ai plus en tête si la maîtrise s'applique).
Test aussi de religion (+4), juste pour voir si ce monde fait écho à un passage des genèses en particulier.

[Dharka Shaan]

La drow oscilla un instant entre l’attrait de la voie plus rapide et le détour par les dunes. Elle orienta finalement sa marche vers les monticules de sable fin.

[Elfique]-Le petit lézard n’a pas envie de servir de repas à la faune locale ?

[denkaii]

Errukt'Kaan'an esquissa un sourire.

[Elfique]- Il semblerait qu'il ne soit pas le seul.

il y a peu de temps, Kaan'an ne se serait jamais adressé à un Drow avec une telle sérénité. Cependant, avec tout ce qui c'était passé... Et puis, Cette représentante du peuple des elfes noirs était plutot étrange dans son genre. ..
Ses paroles se voulaient toujours coupantes ou satiriques, et elle avait la critique facile. Malgré tout, Elle restait dans ce groupe, au milieu de ceux qui se voulaient ses ennemis, clamant à qui voulait l'entendre que ces derniers ne faisaient pas l'effort de comprendre sa culture.
Errukt'Kaan'an se demanda si il aurait été ainsi lui aussi, eusse-t'il hérité de la facon d'etre des dragons noirs, en plus de leurs écailles ébènes.

Le Drakéide en voulait quelque peu à la Drow, de bénéficier au sein de ce groupe d'une clémence à laquelle lui meme n'avait pas eu droit lors de son "séjour" chez ses compatriotes. Ce n'est pas parce que le monde est injuste que les etres qui le peuplent doivent l'etre tenta il de se convaincre. Et puis, l'etre céleste avait donné son accord pour qu'elle passe l'épreuve, signifiant que les motivations de l'elfe noire étaient certainement nobles.
Dans la situation actuelle, il valait mieux s'entraider que s'entretuer.