[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

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Soulnight
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par Soulnight » 28 mai 2016, 19:13

Ignir se demandais si c'était possible de séparer les manicles. Il osa donc s'exprimer sans qu'on l'ait invité. Il se fichait un peu de l'avis de Voukoll sur la hiérarchie.

"Les roublard comme Czep, Levko et moi pourrait être utile en ville. Les pillard ont surement un magicien et il nous faudra une bonne force de frappe. Réorganiser les manicles selon les compétences de chacun serait un bon choix stratégique"

A la fin de sa litanie, il s'assit autour du feu pour se restaurer un peu.
Ignir Errin, Tieffelin Roublard 1 Rôdeur 2 / Pv 18/23
CA 12
Combat :
Epée courte : 1d6+3
Dague : 1d4+3
Arc court : 1d6+3
"Un dés pour les meujeter tous, une table pour les réunir. Un dès pour les faire jouer et dans le jdr les lier."

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Nailseater
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par Nailseater » 28 mai 2016, 19:24

"Je suis d’accord avec toi."
Jasna sortit de ses non-pensées. Cherchant ce qui avait motivé Czep à lancer la conversation finalement. Il la regardait avec insistance tandis qu'il parlait. Une fois de plus, la jeune femme ne détourna pas la regard, même si elle attendait interrogative la suite de ses pensées.
 "Tu n’es pas comme les autres guerrières que j’ai pu rencontrer… ni même comme les autres guerriers d’ailleurs. La plupart, homme ou femme, portent les cheveux longs et attachés ou très courts, voire rasés, l’important étant qu’ils ne soient pas une gêne durant un combat. Les tiens sont suffisamment longs pour être gênants mais trop courts pour être attachés…"
Il lui parlait de ... ses cheveux ... étrange. Elle écouta sans mot dire, le laissant dire ce qui lui passait par la tête. Elle n'était sûre de tout avoir compris à son histoire de cheveux et de sentiments.
"Le passé peut être un fardeau plus lourd qu’une armure complète n’est-ce pas ? "
- Je pense oui. Elle se tourna vers Milla, hésitante, avant d'ajouter : l'armure au moins permet de protéger. Pour les cheveux, je les avaient plus courts avant. Mais Ludmilla n'aime pas comment je les coupe. Alors j'les laisse pousser, elle aime me coiffer et à s'occuper de moi. Elle est contente et moi je m'en fiche un peu. Cours ou long, ça ne change pas grand chose au final, non ?

Elle étala ses jambes en face d'elle, sentant l'engourdissement venir, et s'appuya sur ses coudes avant de reprendre.

- De toute manière, il faut bien aller de l'avant à un moment où un autre. On est tous venu chercher quelque chose ici qu'on n'avait pas ou plus ailleurs. Moi j'ai suivit Milla.

Oui, elle avait tout quitté pour protéger sa grande sœur. L'esapce d'un instant, elle se surprit à en vouloir un peu à Milla. Elle avait tout fait pour s'en sortir là-bas et avait finis par y arriver. Elle avait un travail qui lui plaisait, s'était finalement fait des amis. Lançant un regard un peu coupable vers Milla elle se retourna vers Czep. Elle ne savait pas trop si elle avait répondu à ses questions mais elle avait fais de son mieux. Un peu mal à l'aise, elle se demanda l'espace d'un instant si elle devait relancer la conversation elle même avec une question. Essayant de se rappeler comment faisait sa mère, elle tenta :

- Et toi ? Pourquoi garde tu tes cheveux aussi long ? Ca ne doit pas toujours être pratique, non ?

C'était un peu bête mais elle n'avait trouvé que ça. A la caserne, les conversations étaient moins personnelles, avec Milla, elle l'était plus et avec Zoran ... bah elle le laissé généralement parler et se contentée de l'écouter et de rire à ses bêtises. Là, c'était encore autre chose ... Il y a donc tant de façon de parler !

..........

Quand Levko et Wulfstan furent de retour, Elle écouta, comme tous, les rapports puis la réponse de Voukoll. Elle se sentit plutôt d'accord avec Ignir quand il prit la parole et acquiescat ses propos. Puis attendit l'organisation des chefs de manicles.
Jasna Guerrière 1 Prêtresse 2
PV : 33 Actuels : 28
Combat :
Attaque : +6 Dégâts : 1D8+4 + 1d6| 1D10 + 4 +1d6 C.A. 17
3 sorts mineurs
1 : Détection de la magie|Éclair traçant|Mot de guérison |Imprécation| Blessure* |Simulacre de vie*
2 :

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grayfoxliquid
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par grayfoxliquid » 28 mai 2016, 21:07

Czepble écouta la jeune guerrière lui répondre. Il devinait, au regard qu’elle lança à la rousse, que leur passé à toutes les deux était très lourd également.
- Et toi ? Pourquoi garde tu tes cheveux aussi long ? Ça ne doit pas toujours être pratique, non ?
Il s’attendait à cette question… et pourtant son rythme cardiaque s’accéléra quand il l’entendit. Ses souvenirs jaillissaient maintenant dans son esprit sans la moindre barrière. Il eut du mal à les contenir. Un court instant passa durant lequel il ne put lui répondre. Allait-il vraiment lui dévoiler son passé ? À elle ? Alors qu’il ne la connaissait pas ? Juste parce que…

"Eh bien…" Il s’appuya sur ses mains, les ayant posé derrière lui, pour basculer son poids en arrière le temps de déplacer légèrement ses jambes croisées, s’approchant un peu plus de Jasna. Il baissa légèrement sa voix pour que seule Jasna puisse l’entendre.



Ils arrêtèrent leur discussion au moment où Levko et Wulfstan revenaient, enfin. Ils avaient l’air fatigué et leurs chevaux aussi. Il écouta leur rapport suivit des ordres de Voukoll. Oh non ! Il ne voulait pas devoir accueillir le moine. Il ne semblait pas méchant, mais pour l’avoir entendu parler quelques fois la veille, il ne voulait pas devoir entendre ça toute une journée… voire plus.

C’est Ignir qui prit la parole juste après. Czepble n’en pouvait plus de l’insubordination dans sa manicle. Aucun d’eux n’était-il fichu de montrer le moindre respect pour un plus haut gradé ? Il essaya de le réprimer, fatigué, tout en le fusillant du regard, mais ne voulait pas refaire devant le sergent la même chose que plus tôt dans la journée avec Levko. Il décida à la place de prendre les devants, avant que Vulco ne réponde.

"Ce que le soldat Ignir veut dire, sergent, même s’il ne sait ostensiblement pas y mettre les formes…" Il se leva en parlant, tout en continuant son regard appuyé et énervé envers Ignir, avant de se tourner vers Voulko. "… c’est que certains ont effectivement de l’expérience en milieu urbain, alors que d’autres sont plus à l’aise en extérieur. Il faut également tenir compte du fait que tout le monde ici ne parle pas le lotharingois, comme vous le savez." Tout en parlant il passa autour du feu, s’approchant d’Ignir "Diviser les manicles peut être une option mais nous avons bien sûr toute confiance en votre expérience. N’est-ce pas Ignir ?" Czepble prononça cette dernière question en l’accentuant de manière bien audible, tout en fusillant à nouveau Ignir du regard. Il lui parla discrètement après que Voukoll lui ai répondu.

Czepble Pahszki (ou Czep), humain roublard niveau 1, 3/7 PV

Iris
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Nuit, campement

par Iris » 28 mai 2016, 21:26

Voukoll eut un sourire grimaçant : "Les formes, ça fait un moment que la graine de démon a du mal avec. "

" Si les groupes changent pour des raisons opérationnelles, ça ne changera rien à la discipline : Garde Czepple, il va falloir que tu mettes bon ordre dans ta manicle, ou je devrais m'en charger."

Après une pause : "Dans l'immédiat, on a pas le temps de s'amuser et j'espère que vous comprenez bien qu'à la moindre connerie, on risque de tous y passer."

A Czepple : "On est dans les marches, proche de la frontière, la plupart des gens sont bilingues, et t'en trouveras pas mal qui causent aussi nanique, et quelques uns qui baragouinent en nordique. En clair, la langue c'est pas vraiment un gros problème. Pour la ville, je t'arrête de suite : c'est un trou miteux qui est assorti aux champs de patates autour. "

A tous : " Il est hors de question d'attaquer les brigands à quatre ou cinq pendant que les autres vont baguenauder en ville . Les deux équipes sont là pour observer et s'informer. Si j'apprends que vous vous êtes engagés comme des cons dans une bagarre, vous entendrez parler de moi, c'est clair ?"
Si je ne suis pas là, vous pouvez me trouver ici ou ou par MP.

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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par Etmer_Fachronies » 29 mai 2016, 12:54

Yardan tira sur la bride de son cheval, le faisant passer au pas. Grive réagit avec bonhomie, appréciant avec joie de relâcher l’allure rapide de leur chevauchée. Le moine sourit. Pour un cavalier peu expérimenté comme lui, qui d’accoutumée ne jurait que par ses propres jambes, cet étalon taciturne mais conciliant était une bénédiction.

Désormais au pas, Grive suivait le mouvement du reste du groupe. Encadrée par Voukoll, leur manicle guidée par le tiefflin Ignir avait fait jonction plus tôt avec celle de Czebble, et se dirigeaient désormais dans le renfoncement qui devrait leur servir de campement.

Initialement taillée pour l’invention, la manicle de Ludmilla avait finalement essuyée une journée très calme, si on omettait cet incident avec les molosses. Après avoir veillé au confort des survivants du raid, ils avaient gardé avec appréhension les cadavres empilés des victimes des pillards. Une appréhension qui s’était finalement avérée vaine, car à l’inverse de leurs camarades infortunés, nulle dépouille n’avait cherché à se relever d’entre les morts. L’arrivée du prêtre de Mort avait sonné la fin de cette garde, et une fois son office terminé, le groupe avait repris la route. La traque des négriers était désormais la priorité absolue.

Depuis le début de leur chevauchée, Yardan était resté en retrait. Il s’interrogeait quant aux paroles de ses sœurs d’armes tantôt. Même s’il tachait de ne rien montrer, cet épisode l’avait perturbé. Alors qu’il la pensait presque parfaite, sa maîtrise de l’arolave devait être bancale si ses paroles n’étaient pas compréhensibles par ses pairs de la garde. C’était bien là chose qui le troublait, car il avait bien veillé à apprendre chaque nouveau mot avec discipline depuis son arrivée dans ce pays froid.

Yardan fronça les sourcils. De toute évidence, quelque chose de fondamental avait échappé à sa vigilance. Il devrait se questionner d’avantage sur le sujet. Décidément, les vois de Draaz se révélaient toujours pleines de surprise pour ceux qui les arpentaient.

Une fois à destination, le bivouac s’organisa dans le calme. Cette longue journée commençait à peser sur les membres de la garde lunaire. Chacun vaqua à ses occupations. Une fois son cheval bouchonné et ses tâches effectuées, le disciple du Dieu Dragon s’installa près d’un feu de camp, à proximité des autres. L’odeur du bois crépitant se mêlait désormais aux senteurs d’humus et de boue qui montaient des alentours. La lueur vacillante des flammes dansait avec ardeur sur les visages des membres attroupés près du sergent. L’atmosphère était calme, propice aux échanges et aux réflexions.

Plongé dans ses pensées, Yardan sorti une petite pièce de bois gravée de sa bourse, un de ses focus de prière gravés à l’effigie de Draaz. L’espace d’un instant, il songea à celle qu’il avait donné la veille à Ldmilla, se demandant si la jeune fille s’en servirait un jour, ou si le petit focus finirait dans un feu. Il nota pour lui-même de demander plus tard à la jeune femme si elle avait su trouver les mots pour délester son cœur, et abandonner les chaînes qui l’entravaient.

Mais en l'état, ceci devrait attendre. Yardan se focalisa sur la pièce qu’il tenait, car l’heure était à la recherche de l’harmonie. Serrant l’objet au creux de sa main, il laissa ses pensées dériver, et fit le vide en lui. Il laissa les images de la journée s’évacuer comme neige fond au soleil. Les corps glacés, les maisons éventrées, les vies déchirées... il inspira, puis expira longuement. Les paroles de ses voisins se mêlèrent aux crépitements des braises, et devinrent indistinctes. Il laissa son esprit vagabonder, loin des horreurs de la journée, et senti la sérénité emplir de nouveau son esprit. Il essaya de visualiser les monstres qui avaient commis ces crimes. Draaz ne tolérait pas l’Ordre soit ainsi bafoué, Yardan se réjouissait d’être de ceux qui allaient veiller à ce que Justice soit rendue.

Au bout d’un temps qui lui paru une éternité, Yardan réinvesti son corps. Le sergent Voukoll parlait toujours, et se mettait en devoir de tracer ses ordres pour demain maintenant que les deux manicles étaient au complet. Deux groupes devraient apparemment se partager la traque, l’un en mandant des informations à la ville, l’autre en étudiant les traces laissées par les ravisseurs. Yardan nota avec stupeur qu’une fois encore, son parlé était décrié. Le moine attendit que Voukoll et Czepple aient terminé leur échange, puis il se leva rapidement pour aller s’asseoir prestement aux côtés de Ludmilla, sa chef de manicle.

Il regarda attentivement la jeune femme, cherchant avec soin quels mots employer afin d’être le plus compréhensible possible. De toute évidence, ses paroles devaient manquer de précisions, il devait donc se faire un devoir d’être plus exhaustif dans son propos :

- Ordonnante, commença-t-il sur le ton de la confidence, Draaz m’en soit témoin, j’ignorais que mon propos pouvait souffrir de tant d’incompréhensions aux oreilles de ceux témoins de mon usage pourtant voulu aussi clair que l’astre du jour de cet idiome nouveau de ce pays, que j’espérais pourtant de fait manier aussi habilement que la respiration d’un adepte au jour de son Ascension. Aussi, n’hésitez pas à m’enquérir quand l’ombre sournoise d’un doute retors viendrait à assombrir l’immaculée claretée du propos qui se doit d’être mien.


Il se tut, se demandant s’il ne devrait pas encore détailler plus avant son propos. Comme la jeune femme semblait avoir saisi, il continua plus avant :

- Si le grand ordonnant Voukoll souhaite que les groupes soient rebalancés, il en sera alors ainsi, car l’Ordre se doit d’être respecté. En revanche, si d’aventure chose était à envisager avant que décision ne soit actée comme devant s’appliquer, il me semble opportun de souligner que mes enseignements m’ont rendus plus à même de sonder le cœur des hommes que le cœur de dame forêt, aussi épanouie soit-elle. Mais c’est à vous que renvient le Choix, car s’il m’est donné de suivre la Voie, il a été décidé que le choix de la Direction pour la prochaine Epreuve ne serait pas cette fois du fait de ma volonté.

Yardan observa la jeune guerrière, intéressé de voir comment cette fois ses paroles qu’il avait tenté de rendre plus précises avaient été perçues.
Les Aigles d'Arolavie : Yardan, adepte du Dieu-Dragon - Moine de niveau 6
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Casaïr
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par Casaïr » 29 mai 2016, 14:38

Cela commença par un tressautement d'épaules et un regard éberlué. Puis Ludmilla se couvrit des deux mains la bouche tout en fermant les yeux, cherchant à se retenir, mais l'envie devenait de plus en plus irrépressible à mesure que le sentiment s'amplifiait, aussi puissant qu'un fleuve en cru détruisant tous les barrages sur son chemin et l'empêchant de s'exprimer. Finalement, ce qui devait arriver arriva : elle explosa de rire, un rire franc et clair comme elle n'en avait plus connu depuis des lustres, un rire si puissant qu'il lui fit mal aux côtes et même verser des larmes. Un rire qui semblait ne jamais vouloir s'arrêter mais que pourtant elle se força à contrôler.

Se tenant les côtes d'une main, essuyant ses yeux de l'autre, et reprenant son souffle difficilement, elle se tourna vers Yardan, les joues rouges.

"Ton problème n'est pas là, lui dit-elle en s'empêchant de pouffer tant qu'elle put. Tu parles très bien notre langue, mais tu y mets... un peu trop d'emphase, tu vois ce que je veux dire ?"

Sentant que cela allait être compliqué, elle reprit : "Il faut que tu t'exprimes plus simplement, plus... directement aussi." Milla cherchait visiblement un exemple et en fut totalement incapable, aussi reprit-elle, hésitante : "Essaie de faire des faire des phrases plus courtes, avec moins de mots mais qui reste compréhensibles. Je suis certaine que maints érudits seraient ravis de parler avec toi -d'autant qu'ils seraient probablement les seuls à te comprendre parfaitement, pensa-elle-, mais ici, il n'y a pas d'érudits, que de simples gens. Ma sœur et moi, par exemple, venons d'un milieu..."

Elle se tut d'un seul coup, les yeux ronds. Qu'est-ce que j'allais dire ? C'est pas le sujet en plus...

"Bref, tu dois être concis. plutôt que de dire "Que Drazz m'en soit témoin, la bienveillance du Ciel nous honore en nous accordant ses Faveurs en illuminant la piste de ses feux solaires et en réchauffant nos corps et nos cœurs*", tu peux dire plus simplement "nous avons de la chance, aujourd'hui il fait beau et chaud". J'ai bien l'intention de t'emmener au village avec moi, mais... ce sont des gens simples, et j'ai peur que tu ne les perdes dès le moment où tu ouvriras la bouche pour parler. Malgré tout, tu es un atout considérable de notre groupe, et je pense que lorsque tu auras réussi cette épreuve, tu n'en ressortiras que meilleur"

Elle le gratifia d'un joli sourire puis, semblant se rappeler d'une chose, sorti la petite pièce de bois que le moine lui avait offerte la veille.

"Je voulais encore te remercier pour ton présent. J'ai essayé de prier aujourd'hui mais je ne suis pas certaine que ça a été très concluant. Je te propose quelque chose : je t'aide à parler comme quelqu'un d'ici, et tu m'aides à... enfin... à faire fuir mes démons intérieurs."

Elle se surprit elle-même en disant cela et jeta un regard étrange à Yardan, mélange d'espoir et d'autres sentiments plus diffus. Est-ce que je suis prête à faire confiance à un inconnu ?...
* Je peux gagner 1pt de Sagesse, là ? Parce que c'est compliqué !
Ludmilla
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CA : 17
Arme : épées courtes x2 (+4 toucher ; 1d6+2 dgts) | arbalète légère (+4 toucher ; 1d8+2 dgts, rechargement)
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Blessures : 0 | Fatigue : 0

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Atorgael
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par Atorgael » 30 mai 2016, 16:11

Sous sa capuche, Levko aurait souri quand Czep avait été repris par le sergent, quant à son manque d'autorité sur sa manicle, si ce dernier n'avait pas menacé de reprendre l'unité en main.
Il valait encore mieux que ce soit Czep qui soit leur chef direct. Voukoll n'avait même pas pris la moindre considération de sa proposition pour la nourriture.

S'écartant un peu du campement, Levko alla voir Écureuil, sa monture avait bien besoin qu'on s'occupe un peu d'elle, et puis ça lui permettrait de jeter un œil aux alentours : personne n'avait pensé à organiser un quelconque tour de garde.
Levko se demandait s'ils auraient survécu longtemps, seuls en forêt comme lui avait été obligé de le faire très jeune.

Un fois sa monture bouchonnée et s’écartant de la luminosité trop forte du feu de camp, Levko se trouva un coin entre 2 rochers d'où il pouvait entendre les conversations du camp et en surveiller les environs.
Levko - Roublard 6
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"Céraste" : Rapière+1 +7 / 1d8+4 - Buveuse de poison
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par Etmer_Fachronies » 31 mai 2016, 00:55

A mesure que la jeune femme parlait, Yardan hochait la tête, captivé. Plus les phrases cascadaient dans ses oreilles, plus la lumière inondait son esprit. Par tous les cycles de la Grande Roue, il ne revenait pas d’avoir pu être aussi aveugle ! Evidemment, les mots n’étaient pas le problème. C’était la structure même de ses phrases qui posait problème ! Il avait beau connaitre le sens individuel des mots, l’harmonie de l’ensemble ne pouvait s’exercer s’il ne la cherchait pas.

Yardan saisissait maintenant son erreur. A chaque instant, il pensait en sa langue natale. Jamais il n’avait cherché à comprendre la symbiose subtile qui unissait les mots et qui faisait le caractère vibrant de cette langue riche d’Arolavie. Puisse Draaz lui pardonner d’avoir été aussi malhabile ! Il n’avait pourtant pas ménagé ses efforts, mais les avait orientés dans la mauvaise direction.

Reproduire, comprendre, dépasser, c’était pourtant là le mantra de ses maîtres du Commencement. Il aurait dû le savoir, il avait déjà été mis en garde. Mais non, lui s’était contenté de calquer des mots sur des structures inadaptées. Il avait beau avoir appris avec assiduité ces dernières semaines, les mots sonnaient faux tant il les jouait loin de leur partition d’origine. C’était évident, mais bien sûr, lui ne l’avait pas vu.

Yardan regarda d’un œil neuf la jeune femme qui se tenait devant lui. Il avait mésestimé la valeur de ses conseils, se bornant à entendre les ordres qui lui étaient attribués. Pourtant, il avait tant à apprendre en cette terre nouvelle de ces gens auprès de qui la volonté de Draaz l’avait mené. Et voilà que maintenant, la guerrière sortait la pièce de bois frappé de l’effigie sacrée qu’il avait tracé. Elle lui proposait un marché qui, non content d’être généreux, était teinté d’une supplique sincère… nul doute, c’était là un Signe.

D’un geste mesuré, Yardan prit les mains de la jeune fille dans les siennes, et inclina sa tête dans un profond respect.

- Par la grace de Draaz, je te remercie pour ces paroles ô combien sages, ordonnante.

Il releva la tête et plongea ses yeux dans les prunelles claires de cette femme providentielle. Oui. Elle lui avait demandé son aide, et il l’avait entendu.

Yardan réfléchit un instant, essayant d’adapter ses phrases à la lumière des paroles qu’il venait d’entendre.

- Le Dieu Dragon m’en soit témoin, j’essaierai. L’Epreuve étant là pour forger les âmes des vaillants, je…

L’adepte s’interrompit un instant, songeant qu’il recommençait à appliquer une construction de sa terre natale. La solution n’était pas dans le calque, mais dans la compréhension de l’image.

- … je tenterai de faire de mon mieux.

Il se morigéna. Décidément, tenter d’adapter ses pensées à une structure peu familière n’allait pas être simple. Il sourit, quelque peu contrit.

- Puisse l’ordonnante me pardonner, je crains qu’il ne me faille solliciter quelques tours de la Grande Roue avant d’accéder aux mystères de cette nouvelle syntaxe ô combien étrangère à mes miennes coutumes. Mais… je le jure sur les tours du Commencement… j’essaierai.

Il se pencha alors sur sa propre bourse, et sorti à son tour une pièce de bois gravée. Il acquiesça pour lui-même, et se mit à parler d’une voix calme :

- Alors que les chants des Anciens résonnent dans les hautes salles du Commencement, les chancres des Sagesses de Draaz content souvent contes et légendes. Nous mirons alors pays lointains et grandes aventures. Mais toujours, ces histoires n’ont pour but que de nous faire réfléchir sur l’essence même des choses, sur les sens tenus cachés au-delà de la simple vue qui nous est accordée par la volonté du Tout.

Yardan s’interrompit un instant, songeant qu’il recommençait de nouveau à user du parlé des Vouivres. Il devait faire preuve de plus de discernement dans les jours à venir.

- Dans les enseignements des Arcanes du Dieu Dragon, reprit-il malgré tout, nos professeurs nous mettent en garde. Car oui, ils nous exhortent à appréhender les pires cages qui soient, et qui sont celles que nous édifions au sein de notre esprit. Et nous apprenons alors à les démonter, car Draaz ne tolère pas qu’une entrave se dresse sur la Voie qu’Il nous montre. Si tu le souhaite, ordonnante, je pourrai t’enseigner ceci. Mais il faudra te faudra m’entendre et me laisser te guider, comme j’ai entendu et laissé les maîtres me guider lors de ma formation.

Yardan dévisagea alors Ludmilla, essayent de percevoir si ses mots, qu’il avait souhaité lourd de sens, avaient su résonner autant qu’il souhaitait.

- Si c’est cela que tu souhaites, alors, par les Six Mouvements de la Grande Roue, je me ferai une joie de t’aider dans ta recherche. Tout en essayant de rendre à la compréhension ces miens mots tout autant que la clarté a brillé dans tes dires de tantôt, ajouta-t-il avec un sourire teinté d’ironie.
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Casaïr
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par Casaïr » 31 mai 2016, 10:52

Pendant toute la durée de son explication, Milla avait dû faire abstraction du regard que Yardan portait sur elle. Il s’intéressait sincèrement à ce qu’elle lui disait et cela la fit rosir légèrement, peu habituée à cela. Elle rougit d’avantage quand il lui prit les mains, sans trop comprendre ce qu'il lui prenait avant qu’il ne parle. Elle fut tentée une seconde de regarder autour d’elle, vérifier si d’aventure quelqu’un voyait leur étrange manège mais elle se retint à temps : ce serait assurément encore plus louche si elle donnait l’impression de vouloir se cacher ou de se justifier.

Quand le moine lui répondit, la rouquine ne put laisser échapper un soupir de soulagement, quoiqu’étrangement un peu déçue, sans trop savoir pour quelle raison. Elle grimaça intérieurement en l’écoutant, avant que…

Ah, il essaie de parler « normalement ». Ce sera plus simple pour tout le monde s’il s’y tient.

Elle nota ses efforts, l’encourageant sans s’en rendre vraiment compte de fréquents mouvements de tête jusqu’à ce qu’il s’arrête, le temps de prendre une petite pièce de bois semblable à celle qu’il lui avait donnée la veille. Quand il parla de nouveau, Ludmilla fut cette fois totalement perdue, incapable de comprendre tout à fait les mots de Yardan mais il semblait accepter sa proposition. Elle rougit de nouveau, mais de plaisir cette fois, persuadée d’avoir trouvé un moyen pour enfin devenir qui elle voulait être, et se débarrasser de ses anciennes entraves.

Se frottant les yeux, elle toucha la cicatrice sur sa joue, suspendant un instant son mouvement. Elle leva les yeux au ciel, songeant à ses parents.

« Tu sais… j’espère pouvoir devenir plus forte, et je pense pouvoir le devenir, peut-être un peu grâce à toi. »

C’était un aveu de confiance, sans doute précipité, mais elle avait la réelle impression qu’il n’était pas de ceux qui lui mentiraient. Pas comme…

« Je… elle se mordit les lèvres avant de reprendre : je ne sais pour quelles raisons tu t’es engagé, j’imagine que ton but est noble et grandiose. Le mien -enfin, le nôtre, à ma sœur et moi-, est juste de permettre à nos parents d’avoir enfin la vie qu’ils méritent, et pour y parvenir, nous avons dû mettre nos deux vies dans la balance. Et en nous engageant, nous avons -J’AI- fuit un homme dangereux qui fera tout pour me reprendre auprès de lui, parce que… je lui appartiens… »

Elle ne savait pas s’il saisirait ce qu’elle essayait de lui dire. Pourquoi je lui dis en plus ? Et pourquoi en tournant autour du pot comme ça ? Il va tout comprendre de travers et me prendre pour une femme inconstante, folle, ou pire…

Une détresse infinie traversa son regard, et elle dû se détourner de Yardan, son attention se posant momentanément sur chacun des membres de leur groupe. Quelle était leur vie avant ? Qu’est-ce qui les avait bien poussés à s’engager de la sorte ? La gloire, la richesse ? Un titre de noblesse ? Des terres ? Il lui sembla que sa propre raison était bien terne en comparaison de ce que pouvait être leurs rêves. Elle eut soudainement froid, sa volonté vacillant comme les flammes du feu de camp sous le vent, et elle prit sur elle pour ne pas se laisser totalement submergée par le remord. Cette lutte de tous les instants l’épuisait de plus en plus, et elle sentait qu’il lui fallait une épaule sur laquelle se reposer de temps à autre.

Peut-être que lui… ?

« Je suis désolée, fit-elle, secouant la tête et affichant un maigre sourire, je dois t’ennuyer avec mes problèmes. Je veux bien que tu m’apprennes comment faire."

Et peut-être, alors, pourrais-je…

Après un dernier échange avec Yardan, elle se leva et se dirigea vers Grincheux, alias Voukoll, le salua avant de prendre la parole.

"Sergent, j'irai en ville avec ma manicle habituelle. Je viens de parler avec Yardan, et il va faire des efforts pour s'exprimer de façon moins... alambiquée. Quand partons-nous ?"
Dernière modification par Casaïr le 31 mai 2016, 20:29, modifié 2 fois.
Ludmilla
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Nailseater
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Re: [Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière

par Nailseater » 31 mai 2016, 12:15

Jasna allait venir se poser près de sa sœur quand Yardan la devança visiblement chamboulé. Hésitante, elle se rappela que Milla l’avait laissé tranquillement avec Czep plus tot, aussi fit-elle de même. Finalement, elle se posa à côté de Tauron, attendant les ordres de Ludmilla et de Voukoll. Comme à son habitude, elle s’assit sans vraiment parler, mais ouverte aux conversations si Tauron en avait envie. Elle évitait soigneusement le regard de Czep, ne sachant pas encore quoi penser de leur… conversation. Elle avait besoin de remettre ses idées en place.
"Sergent, j'irai en ville avec ma manicle habituelle. Je viens de parler avec Yardan, et il va faire des efforts pour s'exprimer de façon moins... alambiquée. Quand partons-nous ?"
Ah ? Jasna ne put s’empêcher de jeter un regard d’excuse au moine. Elle ne pensait pas autant le perturber en lui parlant de la sorte. Mais il fallait bien que quelqu’un lui dise….
Elle attendait la réponse de Voukoll, espérant qu’il puisse prendre vite le départ tout en redoutant sa discussion avec Milla.
Je sens que ça va pas être agréable…
Jasna Guerrière 1 Prêtresse 2
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Combat :
Attaque : +6 Dégâts : 1D8+4 + 1d6| 1D10 + 4 +1d6 C.A. 17
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1 : Détection de la magie|Éclair traçant|Mot de guérison |Imprécation| Blessure* |Simulacre de vie*
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