[Arolavie] Chapitre 1 - Garder la frontière Une aventure de la garde lunaire de Fort Ditelni à la frontière nord-ouest de l'Arolavie.

[grayfoxliquid]

Décidément, cette soirée passait du cocasse à l’hilarant. Voilà que Ludmilla prenait place à côté de lui. Son sourire passa du franc à l’amusé alors qu’il écoutait attentivement la guerrière.

"[…] Bref ! Je te propose qu'on en reparle plus calmement demain matin, au petit déjeuner, et nous pourrons essayer de voir ce qu'on peut tirer de notre groupe respectif. Qu'en penses-tu ?"

Devant cette situation il ne pouvait plus se retenir. Il fit un sourire le plus séducteur possible, ferma légèrement les yeux, leva le sourcil gauche d’une manière aguicheuse et prit sa pose la plus séductrice qu’il pouvait imaginer. Il regarda d’abord Jasna un très court instant de cette manière, puis se tourna vers Ludmilla. Il lui répondit avec la voix la plus suave et langoureuse possible "Ouiii ! Je suis d’accord avec toi !".
Il garda la pose encore une petite seconde puis éclata franchement de rire.
"Hahahahaha !!!!! Je suis désolé, je ne veux absolument pas me moquer de vous les filles, je trouve juste que cette soirée est l'une des plus insolites de ma vie."
Il rit encore un court instant, tournant son regard vers Wulfstan qui était probablement d’autant plus exaspéré. Il se retourna vers les deux sœurs et continua normalement, mais une voix encore rieuse et un peu enjouée.
"Je suis d’accord avec toi Ludmilla. La journée était longue et nous sommes tous un peu fatigués, probablement pas le meilleur moment pour faire connaissance. Reparlons demain matin à tête reposée, ça ne pourra que nous faire du bien."
Il regarda encore Jasna et lui rendit les dés, lui effleurant au même moment légèrement le bout de ses doigts.
"Je suis désolé, mais nous devrons continuer la partie une prochaine fois." lui dit-il en lui regardant profondément dans les yeux, avec un regard doux. Elle était mignonne mine de rien.

Czepble toqua deux fois sur la table en se levant pour signifier son départ.
"Bonne nuit les filles."
En se dirigeant vers le comptoir il s’adressa de façon bienveillante aux membres restants des deux manicles, leur adressant un sourire sincère, mais trahissant une certaine fatigue "N’allez quand même pas trop tard au lit les amis, un manque de repos n’est pas bon, la journée de demain s’annonce certainement longue."
Il arriva au comptoir en donnant une tape amicale sur l’épaule droite de Levko, qui rassemblait du pain et du fromage pour aider Nana. Il prit un petit morceau de pain entre son pouce et son index de la main gauche et coinça un petit morceau de fromage sec entre l’index et le majeur, toujours de la main gauche, laissant la main droite libre. Il ne voulait pas manger trop le soir, un estomac lourd n’est pas bon pour le sommeil.
Se dirigeant cette fois vers la porte, il s’adressa une dernière fois à ses compagnons "Levko, Wulftan, on se revoit dans le dortoir avec Aleksandr et le Tieffelin, à tout à l’heure."
Il sourit une dernière fois en direction des deux sœurs, avec un beau sourire et leur lança un petit clin d’œil amical. Il se tourna et ouvrit la porte de la main droite. "Ils ne me voient pas !" se dit-il en sortant.

[Aeghiss]

Surpris par son éclat de rire, puis blasé par ses mots, je haussais un sourcil ironique à l'égard de Czepble lorsque nos regards se croisèrent. Cet individu était décidément fort lunatique...

Je finis ma chope pendant qu'il souhaitait une bonne soirée aux autres, puis me levai au moment où il s'apprêtait à sortir.

"Attends donc. Je vais te raccompagner. Tu m'as l'air d'être passablement fatigué, et il ne manquerait plus que tu t’écroules dans la boue avant d'arriver au dortoir et que tu t'y noie... Notre manicle serait bien belle si elle se retrouvait amputée de son pouce avant la première mission...
Bonne soirée à vous, repris-je à la cantonade. Puis, je me dirigeai vers la sortie pour accompagner mon chef.

[Nailseater]

Czep venait de prendre les dés qu'elle lui tendait. C'est à ce moment que Jasna vit sa soeur se diriger vers eux et contre toute attente se poser à côté de Czep. Elle a comprit finalement.La guerrière écouta la tirade sa soeur et ne sut pas interpreter le regard qu'elle lui lança. Il faudra que je lui pose la question.

Suivant avec intérêt le manège de Czep, elle ne put s’empêcher de sourire. Elle était soldat. Elle en avait connu des plus mignons, des plus charmants, des pires aussi. S'il croyait qu'il suffisait de si peu. Les hommes ... il pensait toujours que les femmes étaient faciles à embobiner. Elle observa sa sœur qui avait -quant à elle- moins l'habitude de ce genre de chose. Mais n'était sûrement pas dupe.

"Je suis désolé, mais nous devrons continuer la partie une prochaine fois."

Elle sentit ses doigts effleurer les siens. Classique. Elle ne détourna pas le regard tandis qu'il la fixait. Il jouait à un jeu dangereux. Cela dit, après réflexion, elle pourrait peut-être faire un effort. Elle se retourna vers Ludmilla, laissant le "séducteur" s'en aller, prête à lui posait une question ... avant de se rappeler qu'elles n'étaient pas seules.

"Bonne nuit les filles. N’allez quand même pas trop tard au lit les amis, un manque de repos n’est pas bon, la journée de demain s’annonce certainement longue."

Alors qu'il partait, elle le salua, répondant à son bonne nuit. Finalement, les choses pouvaient devenir drôle par ici. Elle interrogeât sa sœur du regard, filaient-elles dormir aussi ? C'est le moment que choisi Wulfstan pour se lever lui aussi accompagnant son chef de manicle.

[Casaïr]

Finalement, Ludmilla s'était bel et bien trompée sur le compte de Czep. Ce qu'elle voyait là était quelqu'un qu'elle avait déjà plus envie de connaitre que l'énergumène pour lequel il voulut se rfaire passer à la table d'à côté.

La tentative de séduction faillit la prendre (encore ! Ca va devenir une manie !) au dépourvu, mais finalement, elle y vit plus un jeu qu'autre chose. Elle ne rata pas non plus la main posée un rien plus longtemps que nécessaire sur celle de sa sœur qui faisait mine de...

Elle a sourit ? Un vrai sourire ?

La rouquine en fut passablement étonnée : le dernier vrai sourire de sa cadette remontait à si loin désormais. Elle approuva en tout cas en souriant elle aussi, espérant qu'ici, elle pourrait s'épanouir comme elle le voudrait. Sinon, on ne restera pas ici toute notre vie, non ?

Deux regards dirigés vers elle. Le premier soulevant une question à laquelle elle ne coupera pas, l'autre demandant quoi faire. Regardant autour d'elle, la salle se vidait effectivement peu à peu, et demain risquait d'être une journée bien remplie aussi.

"Yardan, Jasna et moi partons nous coucher, tu ferais bien d'en faire de même. Puis, se tournant vers sa sœur : On y va ?"

Quand elle se leva, elle prit un air de mère poule, celui qu'elle utilisait pour vérifier la tenue de sa cadette quand elles étaient enfants, et ajouta :

"Il faudrait que tu me laisses arranger tes cheveux, petite sœur. Ce n'est pas parce que maman n'est pas là qu'il faut complètement te laisser aller. Enfin, soupira-t-elle, on a le temps de voir ça."

Puis elle prit la direction de la porte en chantonnant un air sans queue ni tête, entendu certainement lors d'une des réception de Miro.

[Etmer_Fachronies]

La pièce commune de l’auberge se vidait petit à petit. Après le départ du nain Wulfstan, seules restaient à proximité de l’adepte les deux combattantes Jasna et Ludmilla. Un peu plus loin, Levko était affairé avec la tenancière quant à la confection de casse-croûtes de fortune.

Pour Yardan, cette soirée était une soirée bénie par le Dieu Dragon. Il avait pu faire connaissance de ceux qui arpenteraient avec lui la Voie au cours des temps à venir, et les paroles de Commencement avaient été entendues. Pour l’homme de la baie des Vouivres, il était évident que Draaz avait une fois de plus montré sa grandeur en ce lieu harassé par les pluies.

Pour autant, Yardan avait aussi entendu les appels au sommeil lancés par ses nouveaux frères d’armes, et il les jugeait plein de bon sens. Il s’était restauré tantôt, il tiendrait jusqu’au jour nouveau. Il se leva donc, prêt à partir, mais déjà Ludmilla se tournait vers lui :

- Yardan, Jasna et moi partons nous coucher, tu ferais bien d'en faire de même.

Yardan hocha la tête. L’ordre corroborait sa vision des choses, il ne pouvait qu’y accéder avec entrain. Il se tourna donc vers Levko, qui resterait seul avec la tavernière une fois sa manicle partie :

- La sagesse résonnait dans les paroles de l’ordonnant Czepble, annonça-t-il. Il nous faut prendre des forces pour demain, car une fois encore l’Epreuve s’accomplira. Aussi, je propose d’aller de concert dormir, et te souhaite la bonne nuitée.

Yardan se retourna ensuite vers la tenancière en train d’astiquer ses cuivres, et la remercia ce faisant :

- Puisse Draaz vous accomplir pour ce souper, dame Nana. J’ai pris plaisir à savourer votre talent.

L’aubergiste lui jeta un regard incrédule, ce qui surprit Yardan. Peut-être avait-il mal formulé son remerciement ? Il devrait s’enquérir de ceci auprès de ses compagnons de manicle. Décidément, les us du Septentrion était pour lui tant source d’étonnement que de doute.

Alors qu’il s’engageait vers la porte de sortie, une question le frappa soudain. Il se hâta donc de rattraper les deux combattantes qui s’éloignaient déjà, et les questionna :

- Le bâton du pénitent m’épargne, j’ai de fait oublié de demander à quelle heure sonnera le tocsin à la prochaine aube. Sera-ce l’aurore naissante ? Ou bien plus tôt ? Car il me faudra me lever avant l’astre du jour, pour accomplir le Premier des Mouvements.

[Atorgael]

Levko finissait son dernier morceau de pain un peu sec avec son morceau de fromage à peine moins.

Merci dit-il à Nana en se dirigeant vers la sortie, à demain et encore désolé pour l'heure tardive, je crois qu'on a un peu abusé de votre patience.

Il ramassa ses dés laissés sur la table et sortit dans la nuit fraiche.
Se coulant dans les ombres du fort, il se dirigea vers la chambrée de sa manicle et entra sans un bruit. Czep le vit passer à coup sûr, pour les autres, son entrée avait du ressembler au trottinement d'un rat sur le plancher.
En tout cas s'il n'avait pas perdu la main.

La prochaine journée promettait d'être intéressante.

[Edzart]

Je continuais à grelotter dans le froid, écoutant Ignir, jusqu'à ce qu'il dise :

"Et toi, d'où vient tu ? Et excuse moi de la question, mais qu'est ce que tu es ? Durant mes voyage, je n'ai jamais rencontré un individu tel que toi Aleksandr"

Je m'arrêtai. Ouvris de grands yeux et fixai Ignir. Puis j'éclatai de rire. La question était grandiose. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un capable de la poser avec autant de tact et d'innocence. Je souris, fis un clin d'oeil et dis :
"Et si je t'avouais que je suis un demi-diable...?
Je partis alors d'un petit rire franc, fit quelques pas de danse en arrière, sautillant. Je le regardai avec les mains en avant, avant de continuer :
"Haha, non, attends, je rigole. Je suis aussi humain que toi tu ne l'es pas. Je suis juste... un peu raté. On m'a laissé au four trop longtemps.", reprenant une position plus digne, je haussais les épaules, souris et ajoutai : "Allez, le grand chef va pas nous attendre toute la nuit. M'avançant alors en sautillant à moitié, je me dirigeai vers la porte de Voulkof, essayant d'écouter ce que je pouvais entendre à l'intérieur.

[Iris]

Spoiler

Allez, l'Investigation ne servant pas des masses de base et comme tu l'as, je considères qu'Aleksandr mène son "enquête" et lancer avec : 5+D20 (6) = 11. Équivaut à une réussite facile.

Discrétion Aleksandr : 2 +D20 (16) vs. Perception passive des deux à l'intérieur, limitée par la porte...
Discrétion Ignir : 3+D20 (1)

Aleksandr tendit un peu l'oreille et perçut que Voukol et le capitaine Galaktion discutaient d'un ton détendu. Quelques mots lui parvinrent et évoquaient les "bleus". Le capitaine posait des questions, son interlocuteur répondait d'un ton égal (pour le timbre de Voukoll) en commentant.

Alors que le mage tentait peut-être d'en savoir un peu plus, Ignir marcha malencontreusement sur une latte de bois grinçante, attirant l'attention des officiers qui arrêtèrent leurs échanges, Voukoll allant ouvrir : "Alors v'la qu'le bâtard de démon daigne se présenter guidé par la fine fleur de la noblesse arolave. C'est beau. Un peu plus et j'allais te tirer ici par la queue. " Regardant en quête d'une queue de tiefling qui traînerait : "J'peux tirer aussi par l'autre queue s'y faut."

Les deux bleus entrèrent, Aleksandr se mettant au garde à vous comme on lui avait chaudement recommandé ces derniers jours de le faire. Le capitaine regardait le tiefling puis termina sur Aleksandr : "Ignir Errin. Les documents de recrutement te décrivent comme ayant du talent pour la discrétion. Ils écrivent également "tiefling", ce qui j'imagine signifie que tu as aussi des affinités avec la magie ? Nous avons parmi les nouvelles recrues un magicien et un druide qui ont déjà été répartis en manicles par leurs chefs respectifs. Garde Aleksandr, allez me chercher les deux chefs de manicle et le druide. "

[Nailseater]

"Il faudrait que tu me laisses arranger tes cheveux, petite sœur. Ce n'est pas parce que maman n'est pas là qu'il faut complètement te laisser aller. Enfin, soupira-t-elle, on a le temps de voir ça."

Elle aimait bien ces moments, elle avait l'impression de redevenir une enfant, quand elles se chamaillaient et que Milla finissait par la coiffer pour qu'elle ait" vraiment l'air d'une fille". Elle sourit à sa sœur et lui répondit un brin amusée :

Oui maman ! Mais je vois pas trop l’intérêt ! Puis en riant un peu, en plus, je ne voudrais pas faire de l'ombre à ma grande soeur ! Oh Lud de mes nuits !

Elle savait que Milla détestait ça alors elle accéléra le pas. Quand elles étaient petites, elles se moquaient souvent d'un garçon (dont elle oublié le nom) qui appelait toutes ses conquêtes "Lune de mes nuits". Elles n'aimaient pas le gnangnan et le mielleux. Aussi quand Jasna voulait embêter sa sœur ...

Elle s’aperçut de Yardan qui venait leur parler mais avec un regard d'excuse continua sa course. Elle arriva en premier dans la chambre essouffler de sa petite course. Saluant Tauron s'il était encore réveillé, elle se dirigeât vers sa paillasse tout en regardant sa sœur entrer, mi-furieuse mi-amusée, accompagnée de Yardan.

Elle commença à se préparer pour la nuit, sortant ses affaires.

[Edzart]

Je regardais le capitaine en levant un sourcil. Je me tenais comme je pouvais dans un garde à vous... plus ou moins bancal. J'avais remarqué qu'avec ma bosse, il était difficile pour les officiers de distinguer mon garde-à-vous de ma position de repos. C'était tant mieux. Je n'aimais pas trop rester planté comme un piquet au milieu d'un bureau alors que rien n'a jamais donné la moindre importance à la position "balais dans le fion."

Je relevais cependant la tête quand le capitaine me parla. J'avais beau être une tête brûlée, ma survie était en haut de la liste des choses auxquelles je tenais. Et vous savez quoi ? Ne pas obéir à un ordre ici, c'est un peu comme mettre un bon coup de botte dans les parties de notre survie. Elle aime pas et elle prend cher.

Je saluai sans un mot et hochais la tête.
Demi-touuuur marche. Je lançai un dernier regard au Tieffelin, un air mi-désolé, mi-souriant aux lèvres, tandis que je sortais au pas forcé... Avant de reprendre un rythme normal. Je n'allais pas courir non plus ? Bon, il fallait chercher les heureux élus... Génial. Il pleuvait. Bordel, j'avais encore choisi la mauvaise option. Non seulement j'avais froid, j'étais trempé, mais en plus mon ventre commençait à gargouiller pour hurler son désarroi à l'idée de ne pas être nourri.

Par la fenêtre de la taverne, je voyais Nana seule en train de passer le chiffon sur les tables. Ils étaient déjà sortis ? Sûrement. Rah... Ca voulait dire affronter le froid, la pluie et la boue. J'hésitais un moment avant de me faire rattraper par un frisson à l'idée que Voulkof s'impatiente, si bien que je me dirigeais directement vers les quartiers des manicles. Quel temps de merde. Je poussais la porte. La lumière était allumée et j'allais directement vers Czepble, en pleine discussion avec le nain :
"Czep ? Désolé de te déranger encore., je regardais autour de moi, voir les réactions des autres à mon arrivée. Le capitaine machin demande à nous voir. Toi, le druide, la rousse et moi. Ils nous attendent dans son bureau avec Ignir.

Je regardais Czep droit dans les yeux, un sourire aux lèvres et haussais les épaules.